Comme prévu, militants et sympathisants du MSR ont participé, à côté de membres des Verts, au rassemblement de soutien à la réintroduction de l'ours brun dans les Pyrénées aragonaises. A midi pile, militants et sympathisants du parti joints aux autres manifestants ont parcouru le chemin du parking du village jusqu'à la place de la Mairie, en distribuant des tracts qui expliquaient la raison de ce rassemblement.
Participants et membres du parti avons déployé nos pancartes et banderoles en faveur de l'ours, tandis qu'un important groupe d'éleveurs nous faisaient face en agitant leurs sonnailles pour nous empêcher d'exprimer nos slogans.
Nous pensions que les membres des forces de l'ordre et les forces de sécurité de l'état garantiraient notre liberté d'expression alors que la force du bruit des sonnailles nous empêchait d'exprimer notre message. Mais l'action d'un va-t-en-guerre des contre manifestants eut pour conséquence qu'ils se ruèrent contre nous pour voler nos pancartes et banderoles; nous répondîmes en maintenant nos positions et en lisant notre communiqué qui s'entendait très difficilement.
Puis Jesus Vallés (1) a continué à crier des slogans en faveur de la réintroduction de l'ours brun dans les Pyrénées, comme par exemple: "Ours oui, brebis aussi", jusqu'à 13 heures, moment où s'achevait le permis de manifester qui nous avait été accordé.
Suite à ces événements, le MSR considère que les moments de tension ont été planifiés et provoqués par un responsable du syndicat UAGA (Union des Agriculteurs et éleveurs d'Aragon) et d'autres éleveurs qui, en trompant le peuple, ont préparé ce charivari dans le but de nous agresser afin de limiter notre droit légitime à manifester publiquement.
Hier, 29 mars, sur Radio Jaca, Antonio Casajus, un des organisateurs de la contre manifestation illégale, expliquait que: "si nous embauchons un berger pour garder les troupeaux, il ne devra pas travailler plus de 8 heures, sans compter les jours fériés et la sécurité sociale, il vaut mieux qu'il n'y ait pas d'ours et que les bêtes puissent être seules". Ce type de réaction, digne d'un chef de bande et déplorable, a droit à tout notre mépris, d'abord au regard du taux de chômage très élevé du pays, et plus encore parce que le gouvernement d'Aragon a dépensé des centaines de milliers d'euro pour ces mêmes emplois, argent envolé alors que personne n'a été embauché et que pour l'instant pas un seul ours n'a été introduit.
Le MSR considère que l'homme et l'ours ne sont pas incompatibles dans la zone, que l'élevage et l'ours ne le sont pas davantage, et que, pour compenser et diminuer les problèmes liés à la réintroduction des ours, des fonds publics ont existé qui auraient dû être utilisés. Dans les Pyrénées aragonaises, l'unique responsable de la disparition de l'ours a été l'homme et c'est lui, c'est nous tous, qui devons rattraper les erreurs du passé.
Le MSR tient à remercier tous ses militants ainsi que les participants à cette action pour leur comportement correct, alors que nous avons dû supporter des moments de tension et de danger mais sans à aucun moment abandonner nos positions ni notre dignité. Il remercie aussi les militants des Verts - SOS Nature pour leur accueil et les bons moments partagés avec eux avant, pendant et après l'action.
- Pour la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées
- Pour le respect de l'environnement et la défense des espèces autochtones dans leurs zones d'origine
- Parce que nous refusons de voir nos montagnes envahies par le béton
- Parce que l'homme ne l'ours ne sont pas incompatibles, que notre civilisation européenne ne doit pas être incompatible avec la nature, et que l'Espagne a besoin de davantage de loups, de lynx, d'aigles et d'ours, et de beaucoup moins de voleurs, ineptes et sans vergogne, qui prétendent servir notre peuple.
Source: Site Web du MSR, le 31 mars 2010
Traduction: Bruno Besche-Comminge
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