Le Monde des Pyrénées

Les vigies écologistes

Le 6 septembre 2011, La Dépêche du Midi titrait: "Citoyens volontaires: délateurs ou médiateurs?" L'auteur rapportait que des élus Verts de Toulouse précisaient que "Derrière ce rôle de médiateur, il y a autre chose: une volonté de dénonciation". Dans l'interview, Antoine Maurice, président du groupe Europe écologie-les Verts à la Mairie de Toulouse estimait que "C'est une étrange société qu'on est en train de nous préparer. On remplace les services publics et les fonctionnaires formés par des milices". En définitive, ce sont ses amis politiques qui nous préparent cette "étrange société". Chaque occasion est bonne pour les mouvements écologistes pour organiser des réseaux de délation comme aux meilleurs moments de l'histoire trouble de la France et de l'Europe des années 40 que nous trouvons encore dans certaines dictatures à travers le monde. Pire encore, cette démarche est organisées avec la complicité des services de l'Etat. Il serait peut-être urgent que les écologistes et leurs associés politiques s'entendent sur le type de société qu'ils veulent nous offrir.

- La galère d'être en ménage avec un Vert

Profitons du énième salon écolo, le bien nommé "Vivez nature" (1), pour lancer enfin un débat crucial et ô combien sous-estimé par les fous de verdure: l'amour peut-il survivre à l'écologie? Parce que c'est bien beau tout ce tintouin sur les vertus des toilettes sèches, le miracle des couches lavables, la joie du compost au fond du jardin, mais se les farcir sept jours sur sept, tout ça parce qu'on est dingue d'un écolo convaincu, ça friserait pas le tue-l'amour parfois?

"Bêcher".
Sophie, 30 ans, vit depuis cinq ans avec un vert pur et dur. Le genre à vouloir retaper sa baraque lui-même avec des produits tellement naturels qu'il te faut environ trois ans pour faire ressembler la maison à quelque chose. Et si Sophie épouse la cause de son homme, elle avoue que le fait d'emménager dans une nouvelle maison avec jardin lui a causé quelques soucis. "Quand j'étais enceinte, on devait faire des travaux et refaire les chambres. Mais lui n'arrêtait pas de planter, de bêcher dans le jardin, sans vraiment se soucier du reste. Il regardait dehors, paniqué à l'idée de ne pas pouvoir planter ses arbres alors que le mois de plantation approchait. Moi, je lui répondais qu'il y avait le bébé qui arrivait aussi, et que j'aimerais bien pouvoir dormir ailleurs que sur un matelas, par terre au milieu des cartons à un mois de mon accouchement..."

Les soucis de travaux sont réglés, mais les détails du quotidien lui mènent parfois la vie dure. Sophie se pose donc régulièrement des questions aussi existentielles que "comment laver le four encrassé quand ton mec râle si tu utilises du Décapfour?" ou "comment lui faire prendre conscience que tu aimerais bien garder des toilettes normales quand lui ne jure que par les toilettes sèches?" Plus embêtant encore, son mari ne veut pas que la mère de ses enfants s'encrasse le corps avec des saloperies aussi délicieuses que les Big Mac ou les frites-fricandelle. Résultat, "quand j'étais enceinte, j'en étais réduite à me faire des Quick en cachette", explique la trentenaire.

"Ambiance".
Heureusement, la jeune maman reste admirative des idéaux de son jules, et surtout, elle a une confidente, Cécile, qui a de la bouteille en la matière. Après vingt ans de vie commune avec un écolo pur jus, Cécile a des anecdotes à revendre qu'elle classe par thèmes écologiques. En tête de ses ennemis, la couche d'ozone, qui l'a presque forcée à dire adieu à l'idée de se faire des parties bronzette à la plage en amoureux. "Etienne ne supporte pas de s'exposer en plein midi, parce que c'est à ce moment que la couche d'ozone est la moins présente et qu'on se prend tous les radicaux libres. Alors faire la crêpe, j'ai presque oublié ce que c'était. A la limite, si je le tanne, il vient, mais je me retrouve à côté d'un homme enrubanné dans des serviettes, des moufles et caché derrière son chapeau. Ca casse l'ambiance."
Autre ennemi majeur de Cécile: l'empreinte écologique.
Pour les nuls du rayon bio, on rappelle de quoi il s'agit. Grosso modo, dans toutes nos activités quotidiennes, nous polluons. Plus tu pollues, plus ton empreinte écologique est grande. Parce qu'elle correspond à la surface de terre et d'écosystème qu'il faudrait pour produire et assimiler tout ce qu'on pollue. Depuis qu'ils calculent la leur, Cécile et Etienne ne partent plus en vacances loin de chez eux. Vu que la voiture, ça pollue et l'avion, on en parle pas. Conclusion, ça fait des années que Cécile rêve d'un voyage en Italie, mais qu'elle n'en a jamais vu le bout de la botte, à cause de cette foutue empreinte. "Je suis complètement d'accord sur le principe, mais une fois de temps en temps, on pourrait quand même se faire un petit plaisir." Les vacances semblent être la bête noire du couple écolo.

François, 30 ans, s'est carrément fait traîner par sa copine, pour une semaine à vélo avec un groupe de babs ultrabio. "J'avoue que c'était sympa, sauf que si eux sont habitués à manger plein de verdure, moi mon corps n'était pas vraiment rodé. Résultat tous les jours, à la fin de la journée, je piquais un sprint à vélo pour être le premier au gîte et pouvoir foncer aux toilettes... régler mes petits désordres intestinaux." Qu'on se rassure, aucun de ces couples n'a encore été sacrifié sur l'autel de l'écologie. Parce que, tous le répètent en choeur, pour vivre avec un écolo, il faut soi-même adhérer un minimum à la cause.

"Dentifrice bio".
Amélie, 29 ans, a donc lâché l'affaire, son degré d'investissement n'ayant jamais dépassé le stade du tri sélectif. Il y a deux mois, elle a rencontré Paul. "Il me plaisait bien. Mais la première soirée passée chez lui fut un désastre. D'abord il m'a cuisiné un croque-monsieur bio infâme, puis m'a fait les gros yeux parce que je fumais. Je ne parle même pas du réveil, à 6 heures du mat, à cause de ses rideaux tellement bio que toute la lumière passait à travers. Je lui ai fait la réflexion, en blaguant, et ça ne l'a même pas fait rire." Le lendemain, Amélie a donc pris ses cliques et ses claques. Sans même passer par la case salle de bains. "Il m'a suffi de jeter un oeil sur sa pâte de dentifrice bio, pour me dire que vraiment, ça n'allait pas le faire."

(1) Jusqu'à lundi à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris.

Auteur: Chloé Andries
Source: Libération du vendredi 23 mai 2008

- Même AVES - France nous dit que l'ours brun n'est pas en danger

Même Aves-France, dans son dernier bulletin, reprend le dernier classement UICN: 6 espèces d'ours en danger, mais pas l'ours brun. Alors pourquoi s'obstiner à vouloir en introduire dans les Pyrénées?
Voir page 2 du billetin d'AVES-France.
Il est vrai que par ailleurs, AVES-France s'interroge. L'ours brun est-il encore sauvage?

- Un zoo à sa porte

A l'aube de l'hiver 2008-2009, les écologistes pro-ours ne surprennent plus, ils amusent. Après les doutes émis par Alain Reynes, directeur de l'ADET - Pays de l'ours sur la réalité de l'attaque de Hvala sur un chasseur en Val d'Aran et l'avis édifiant d'une commission de techniciens appelés pompeusement "experts", une brave militante ou du moins intervenante sur le forum public de l'ADET nous gratifie d'un propos étonnant.

C'est ainsi que le 25 novembre 2008 à 10 h 36, Joelle Salin écrit (1):
"J'ai vu, dans les Asturies, en août dernier, la même scène. Les trois ours se gavaient de myrtilles. Les petits grimpaient aux arbres Nous les avons observés pendant plus d'une heure... A peu près les mêmes scènes en Slovénie ainsi qu'en Croatie. Comme il est dommage de devoir se rendre dans les autres pays européens pour les voir..." (extrait du forum sur lesquel tout opposant aux introductions d'ours est exclu)

Ainsi donc, pour cette brave personne, la justification d'importation d'ours de Slovénie serait d'éviter d'aller en voir à l'étranger. Les Pyrénées se réduisent pour elle à une sorte de grand zoo où le touriste vient admirer, gratuitement, des animaux laissés à l'état sauvage.

Vision réductrice, déformée et pitoyable d'une région de 450km de long dans laquelle, pour cette personne, il est sans doute anormale que vivent toute une population avec ses activités économiques et sociales. Il faut dire que depuis plus de 20 ans, elle a eu des précurseurs qui ont cherché à "déporter" une partie de la population pour laisser la place à l'ours.

Déporter? Oui, une habitude pour certaines dictatures.

Louis Dollo, le 28 novembre 2008

(1) - Le lien est mort. En décembre 2011, l'ADET a effacé la totalité de son forum éliminant ainsi toutes les preuves de nos propos.