Pour nous, protéger les animaux signifie:
- leur assurer la bientraitance, au niveau des installations, des soins, etc.;
- les protéger de la disparition.
- Pourquoi avoir lancé la campagne "Sans nos éleveurs, ils auraient disparu"?
Nous n'acceptons pas de voir se dessiner, à force de lobbying, une image négative des éleveurs, qui ne correspond nullement à la réalité. Il existe environ huit millions de "passionnés" d'animaux en France, parmi lesquels plusieurs milliers d'éleveurs familiaux ou professionnels contribuent quotidiennement à la sauvegarde de très nombreuses races ou espèces à faible effectif ou en voie de disparition. Plusieurs d'entre elles ont été sauvées uniquement grâce à l'action de ces éleveurs.
Pour les races domestiques, le mot d'ordre productiviste, justifié dans les années 50 par la nécessité de nourrir une population en pleine expansion, fit passer la production au stade industriel ("hors sol") en se concentrant sur quelques races et "hybrides" les plus productifs. Beaucoup, parmi les centaines de races qui représentaient alors la diversité de nos terroirs, auraient aujourd'hui disparu si elles n'avaient pas été sauvées, en tant qu'animaux domestiques, de ferme ou d'ornement par des éleveurs compétents et désintéressés.
Depuis le début des années 90, le monde politique et une grande partie de l'opinion publique ont peu à peu pris conscience de la nécessité de sauvegarder la biodiversité constituée, non seulement par les espèces sauvages, mais aussi par les espèces et les races domestiques. Comme l'a souligné un récent rapport de la FAO (Organisation des Nation Unies pour l'alimentation et l'agriculture): "La sélection naturelle et humaine a donné des milliers de races génétiquement différentes d'animaux d'élevage, adaptées à une très grande diversité des milieux naturels. Le maintien de cette diversité permet [...] de sélectionner, en fonction des circonstances, des animaux capables de résister à diverses maladies, de s'adapter aux changements climatiques ou de répondre aux attentes des consommateurs. [...] Faute de mesures adéquates, plus de 2 200 races domestiques pourraient disparaître dans les vingt années à venir, soit plus d'un tiers des quelques 6.400 races de mammifères et oiseaux d'élevage actuellement recensées dans le monde, ce qui engendrerait des conséquences graves. Les Etats se doivent d'aider à la conservation de ces races en danger. "La diversité de ces races représente un patrimoine historique et culturel vivant, précieux pour l'avenir, que nous nous devons de léguer à nos enfants et petits-enfants.
Nous avions également à coeur de dénoncer plusieurs contre-vérités, concernant notamment les animaux (oiseaux, poissons, etc.) dits "non domestiques". Certaines associations partisanes font valoir que l'élevage d'animaux de ces espèces encourage leur trafic et contribue à leur disparition de la nature. Or affirmer cela revient à tronquer gravement la vérité. Car de nombreuses espèces, pour lesquelles le danger principal est la destruction de leur habitat naturel, sont tellement répandues en élevage qu'elles peuvent être définitivement sauvegardées par ce moyen. L'action des particuliers dans ce domaine est indispensable, qui viennent bénévolement compléter celle des parcs zoologiques, pas assez nombreux pour assurer la préservation de grands effectifs.
- Tirer la sonnette d'alarme et agir pour une écologie humaniste
Par l'intermédiaire de cette campagne d'affichage, nous souhaitons alerter l'opinion publique, les médias et les décideurs contre des réglementations mal pensées ou exagérées, adoptées dans la précipitation et au nom d'une protection animale mal comprise, de plus en plus nombreuses, qui menacent directement la survie de dizaines de races ou d'espèces rares.
Ainsi - exemple parmi d'autres -,
le ministère de la Justice étudierait actuellement un projet de réforme législative qui accorderait aux animaux une quasi-personnalité juridique, ce qui serait sans aucun doute
lourd de conséquences, et à certaines associations protectrices le pouvoir de les représenter en justice contre leurs éleveurs (les juges devraient alors se prononcer sur la
question du bien-être des animaux, ce qu'ils ne sont évidemment pas compétents pour apprécier).
Dans le processus d'élaboration de ces réglementations, ni ProNaturA France, ni l'ensemble des associations d'éleveurs, pourtant directement concernées, ne sont la plupart du temps pas consultées.
A la différence de ceux pour qui la protection animale est une idéologie, ProNaturA France prône une écologie humaniste, qui, au lieu de diaboliser et de culpabiliser l'Homme en permanence, lui donnerait les moyens de participer concrètement à la sauvegarde de la nature.
A cette fin, nous avons des propositions concrètes et réalistes à présenter, comme, par exemple, un projet de CSE (Contrats de sauvegarde d'espèces ou races rares par l'élevage) qui permettrait que les particuliers puissent participer concrètement et officiellement à la sauvegarde d'espèces, de variétés ou de races animales rares ou menacées, en s'associant à des programmes de sauvegarde menés par des scientifiques et des organismes compétents.
Enfin, nous pensons qu'il est urgent de favoriser une agriculture qualitative qui permette la sauvegarde de la diversité génétique et des variétés ancestrales d'animaux. La valorisation de ces produits de nos terroirs et de leurs mille saveurs créeraient de nouveaux débouchés et pourraient être à l'origine d'exportations et de richesses nouvelles pour l'agriculture de demain. C'est pourquoi nous préconisons l'instauration d'une "prime à la biodiversité" pour les agriculteurs qui acceptent d'élever une ou plusieurs de ces races ou variétés anciennes et rares d'animaux, qui sont autant de composantes de la biodiversité.
Afin de revaloriser l'image des éleveurs et de faire comprendre au grand public que ce sont eux qui sauvegardent des centaines de races ou espèces rares, la fédération ProNaturA France a lancé deux affiches "Sans nos éleveurs, ils auraient disparu".
Vous pouvez les imprimer et les donner aux écoles ou aux cabinets (de vétérinaires, dentistes, médecins, etc. )
Vous pouvez aussi les donner avec le communiqué aux journaux locaux. (voir radios locales) et aux Parlementaires (députés, sénateurs) et les mettre dans vos revues.
Un certain nombre d'affiches seront disponibles gratuitement sur les stands (LOOF, SCC et France UPRA ) au salon de l'agriculture
A imprimer:
- Affiche 1: Format JPG - Format PDF
- Affiche 2: Format JPG - Format PDF