Depuis plusieurs mois, nous constatons que ce sont les syndicats et les collectivités locales qui tiennent le flambeau de la lutte en faveur du pastoralisme face à l’action destructrice du loup. Ce sont ces collectivités qui prennent conscience du lien indispensable entre pastoralisme et tourisme et de l’impossible cohabitation depuis plus de 20 ans.
Si la motion n’emploie pas le terme tabou d’éradication du loup, il faut comprendre que c’est le terme qui est dans la bouche de nombreux bergers et éleveurs. Un tabou qui, un jour, sera levé… avec un peu de retard.
Les 6 maires organisateurs invitent à la faire circuler largement dans les territoires "pour adoption dans les communes et autres collectivités". Et ils précisent:
"Les collectivités signataires seront invitées à une réunion début novembre dans un lieu qui reste à définir afin de formaliser un collectif qui travaillera à obtenir des avancées rapides sur les objectifs fixés par la motion".
Une commission qui exclut, et c’est bien normal, les associations écologistes qui ne connaissent de l’écologie que les couloirs de tribunaux.
Cette initiative est également significative de l’inutilité du Groupe National Loup qui n’est qu’un «machin» sans aucune justification juridique. Il devient aujourd’hui indispensable que les collectivités prennent le sujet en main qui est en fait une question de développement des territoires…. Un sujet qui relève du Comité de Massif et non du GNL - Groupe Loup.
Louis Dollo, le 24 août 2015
Observation:
Nous apprenons qu'un responsable salarié du pastoralisme de l'Isère prétend que la problématique du loup n'est pas de la compétence des collectivités locales et territoriales. Ce
personnage respecté, que nous ne nommerons pas, n'est pas à sa première déclaration et affirmation d'incompétence manifeste ou manifestement orientée en faveur du loup. Cette
problématique liée à l'aménagement des territoires, au développement économique et touristique relève bien de la compétence des
Comités de Massif et prévu à l’article 7 de la loi montagne. C'est ce qui se passe dans les Pyrénées notamment
pour l'élaboration de la stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité après l'abandon d'un
autre "machin", le Groupe National Ours (GNO). Il serait urgent que les élus des autres massifs s'emparent du sujet au
lieu d'assister en spectateur revendicatif faisant signer une motion chaque année qui ne sert à rien.
Motion du Col du Glandon 2015
22 aout 2015
Pour la sauvegarde de l’économie pastorale menacée par le loup: il y a urgence!
Constatant
- La nouvelle mobilisation des élus et éleveurs au Col du Glandon, réunis dans la continuité des 400 conseils municipaux et Communautés de Communes signataires de la motion de 2014.
- Le changement de comportement des loups qui contournent les dispositifs de protection et perdent leur crainte de l'homme, ce qui engendre une situation reconnue comme catastrophique.
- Les difficultés croissantes et généralisées des éleveurs confrontés au loup conduisant à la mise en péril de leur activité, voire à l'abandon des projets d’élevage.
- La perte d’efficacité des mesures de protection mises en œuvre depuis 25 ans.
Considérant que
- Le travail des éleveurs est un pilier incontournable de l'économie de la montagne et de la ruralité, source de produits de proximité et de qualité, garant de la biodiversité.
- Les élus locaux sont en première ligne dans les différents territoires, en charge de la sécurité des biens et des personnes, en phase avec les réalités de terrain, en capacité de témoigner et de porter la parole.
- Les paysages pastoraux et les produits de l'économie pastorale sont les moteurs de l’économie touristique.
- La présence des chiens de protection devient une difficulté majeure dans la gestion des activités touristiques.
Nous refusons
- Que soient banalisés les attaques et les dégâts sur les troupeaux.
- Que soit banalisée la détresse des éleveurs et de leurs familles.
- Que soit dénié le bien-être animal quand il s’agit des animaux domestiques attaqués.
- Que soient laissés en friche du fait du loup les espaces ruraux et montagnards.
- Que le loup soit considéré comme le garant de la qualité de nos espaces naturels.
En réponse, nous attendons
- Une information objective et transparente, rendant compte des difficultés réelles des éleveurs, auprès de la population.
- Une prise en charge de cette situation de crise par nos parlementaires pour faire évoluer de façon urgente la législation, en lien avec les élus de proximité.
- Une véritable gestion du loup mobilisant pleinement les services de l'Etat, les louvetiers et les chasseurs avec des moyens appropriés.
- Le déclassement du loup de la liste des espèces protégées de la Convention de Berne et de la Directive Habitat.
- La mise en œuvre de toute forme de solutions facilitant sans délais les prélèvements
- Une clarification sur l’hybridation touchant la population de loups de souche italienne présente en France, et une action des pouvoirs publics en conséquence.
- La construction à l’échelle européenne d'un espace d’échange et de propositions intégrant élus, éleveurs, chasseurs, représentants des activités économiques.
Les copies des délibérations des collectivités peuvent être adressées par voie postale ou électronique à:
- Mairie de Saint Colomban des Villards – Chef-Lieu – 73130 Saint Colomban des Villards
- Mairie de Saint Alban des Villards – Chef-Lieu – 73130 Saint Alban des Villards
- Auprès de la coordinatrice Mme Cathy Davoine