Le Monde des Pyrénées

Arrêtés municipaux de tirs de loups et les soutiens

Le maire de Pelleautier, Christian Hubaud, a montré la voie en prenant un arrêté autorisant des tirs de loups sur sa commune affecté par des prédations sur troupeaux. Cet arrêté n’avait pas beaucoup de chance d’être accepté par le Préfet mais peu importe, l’essentiel était de tirer la sonnette d’alarme après plus de 20 ans de palabres inutiles au sein d’un Groupe National Loup qui a montré toute son inefficacité.

Quoique déclaré illégal par la Préfecture des Hautes-Alpes, les leçons de l’Humanité et malgré les pressions scandaleuses des écologistes, d’autres communes prennent la même initiative pour bien montrer leur volonté de voir cesser les agressions de son grand prédateur carnivore. La colère du député Castaner n’a pas beaucoup de sens face au drame que vivent de nombreuses familles et montre le décalage entre le politique en charge de la gestion d’une crise et la réalité du terrain.

La présence du loup a un coût qui dépasse très largement les indemnisations de prédations et les aides aux équipements. Elle a un coût social, économique consécutif aux pertes indirectes, et environnemental par l’abandon d’exploitation entrainant un ensauvagement, voulu par les écologistes mais ayant un effet négatif sur la biodiversité. Ce coût n’est pas chiffré.

Par ailleurs, la commission européenne bloque volontairement la consultation publique lancée en vue d’une révision des directives habitats et oiseaux. Seuls les écologistes peuvent s’exprimer à partir d’un imprimé type préétabli. Face à une telle manipulation contraire à tout esprit démocratique, il est normal que les maires, les élus responsables réagissent aux côtés des éleveurs et bergers.

Il ne faut pas s’étonner si la "base" se révolte contre toutes ses brimades d’autant que le Groupe National Loup ne sert à rien d’autre qu’à faire illusion pour tenter de faire taire les mécontents. Une politique qui durent depuis plus de 20 ans et qui n’a guère évoluer.

Aujourd’hui, les dirigeants devront comprendre qu’il faut partir d’un constat réaliste: la présence de prédateurs ours, loups, lynx n’est pas compatible avec l’élevage et qu’entre prédateurs et élevage, il faut choisir. Personne, à ce jour, n’a eu le courage de faire ce choix conséquence de la signature, les yeux fermés, en 1992, de la directive habitas. A l’avenir, il faudra apprendre à partager les informations et écouter les intéressés.

Malheureusement, en matière d’environnement, queloque soit la législation en vigueur, c’est la règle de la dictature qui a la préférence. C'est dans la culture environnementaliste de vouloir toujours tout imposer.

Louis Dollo, le 25 mai 2015

Consultation publique sur le projet de conditions de destruction du loup pour 2015-2016 présenté par le Ministère de l'Ecologie