Pour la première fois il s’est exprimé au sujet de l'ours dans les Pyrénées à l’occasion de son discours devant les Elus de Montagne (ANEM). Ses propos sont sans équivoque: le ministre parle d'opération "d'effarouchement" pour éloigner les ours des zones à troupeaux. Il va même plus loin en parlant de mesures "de déplacement" pour certains. Rien de très nouveau. C’est ce qui se fait depuis l’existence du Plan Ours prévu au protocole «ours à problème».
“Je veux aussi avoir une conception pragmatique de cette question, je l’ai dit tout à l’heure et je le redis ici: de soutiens publics sont mis en place en vue de financer la protection des troupeaux, surtout par le renforcement du gardiennage, mais ponctuellement, même si elle ne sont pas la règle, des interventions plus importantes, d’effarouchement, de déplacement auront lieu si elle sont nécessaires. J’en prends l’engagement bien sur, ici.”
Source: France 3 du 18 octobre 2013
Problème pour le Ministre:
Les écolos montent en charge, les mesures de gardiennage ne sont pas applicables partout, la majorité des éleveurs ne veulent pas en entendre parler et ces exclu du cahier des
charges de l'AOP mouton de Barèges-Gavarnie. Il a tout
le monde contre lui. Du coup, son ami, le député Jean Glavany, vient à son secours
appuyé ou poussé par les écologistes de France Nature Environnement
(FNE). Une manipulation assez male vécue.
Contraitrement à certaines affirmations mensongères, jamais les opposants à l'ours n'ont sollicité une mesure de déplacement. Deux opérations connues ont été réalisées à l'initiative de l'administration:
- En 1999, l'ours Boutxy avait été capturé vers Orlu (Ariège) et l'équipe de suivi avait procédé à la pose d'un émetteur. Mais il avait été relâché au même endroit, sans déplacement. Depuis 2009, Boutxy est porté disparu. La rumeur dit qu'il aurait été abattu mais jamais aucun cadavre n'a été retrouvé. Nous ne pouvons donc rien affirmer.
- En 2006, deux ours avaient été "déplacés" parce qu'ils étaient descendus un peu trop bas dans les vallées. Il s'agissait de Balou, capturé à Bagnères de Bigorre (Haute-Pyrénées) pour être relâché à Bagnères de Luchon (Haute-Garonne) et de Sarousse, prise à Camarade, près de Pamiers en Ariège et relâchée à Marignac en Haute-Garonne.