Titulaire d'un diplôme d'Ingénieur ESPCI (Ecole Supérieure de Physique et Chimie de la Ville de Paris), major physicien, (1958) et Docteurès Sciences Physiques (1964), il a terminé sa carrière universitaire le 31 mars 2003 comme chercheur au Laboratoire de Physique des Solides de l'Université de Paris-Sud à ORSAY. Il est l'auteur de "Probabilities data reduction and error analysis in the physical sciences". Editions de physiques. 1988.
Sur le plan associatif, il a presque toujours été membre du Comité sportif Escalade de la FFME. Il préside le COSIROC de 1985 à 1997
Durant de nombreuses années, à la FFME (Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade),et jusqu'à son décès, il fut président de la commission nationale Environnement, membre du Comité Directeur et membre du Comité sportif Escalade. Il s'est battu plus particulèrement pour le développement de l'escalade de loisir tout en prônant la coexistence avec la pratique compétitive.
Pour la petite histoire, c'est lui qui est intervenu dans les débats entre les opposants farouches à la compétition (le groupe de 19) et les partisans de la compétition... à la soviétique, c'est-à-dire la course de vitesse en moulinette. Il a alors réussi à convaincre que les opposants n'avaient pas le droit d'interdire les compétitions à ceux que ça intéressait, et a proposé un mode de compétitions de difficulté (le meilleur étant celui qui dévisse le plus haut) qui a maintenant fait le tour du monde.
Il participe à plusieurs expéditions tel qu'au Caucase (1989), le Pamir (1990), l'Equateur en 1991, la Bolivie en 1995 et l'Aconcagua en 1997 et janvier 2000.
- Il est aussi à l'origine de nombreuses publications
- Auteur principal de "Aménagement et équipement d'un site naturel d'escalade" (éd. FFME/Cosiroc), 1994
- Le Saussois, 1994 (J.-F. Flageat, R. Pavard, D. Taupin)
- Escalade à Pen-Hir (éd. FFME/Cosiroc), 1996 (M. Mescoff, D. Jourdan, D. Taupin)
- Grimper au Verdon, dernière édition 2000 (éd. Lei Lagramusas) (B. Gorgeon, D. Taupin avec J.-F. Lignan)
- Les murs d'escalade, un nouveau droit de cité, 1989 (éd. Bazina). (F. Scherrer, D.Taupin)
- Guide des sites naturels d'escalade de France, 1981, 1983, 1986, 1989, 1994, 1999 (6 éditions) - Ed. FFME/Cosiroc (Daniel Taupin)
Il est également à noter qu'il a été qualifié de "dangereux terroriste" pour avoir proposé puis participé très activement avec quelques autres camarades en 1992 au démontage de la via ferata du Mont Aiguille. Une action symbolique sur un sommet symbolique voulant montrer que l'on ne peut pas réaliser impunément tout et n'importe quoi en montagne.
Alors qu'il venait de faire seul l'ascension du Rochail en Oisans le 28 août 2003, à la descente, il fait une chute mortelle.
Louis Dollo (MJ le 30 août 2003)
- Les hommages
- Revue "Paris-Chamonix" n°165 - décembre 2003
- Quatre ans après....
Le travail et l'acharnement de Daniel Taupin n'a pas été inutile. Quatre ans après sa disparition, les activités au viaduc des Fauvettes sont très vivantes. Un topo vient d'être édité...
- Bourse Daniel Taupin
En mémoire à Daniel Taupin, fervant défenseur des sites naturels d'escalade, la FFME et le COSIROC ont créé une bourse destinée à aider à l'équipement de falaises. Cette bourse est alimentée par la vente du fameux "livre rouge": Guide des Sites Naturels d'Escalade de France. Ce livre étant épuisé, la bourse aura-t-elle une suite? Nous constatons sur le site Web de la FFME que la dernière bourse attribuée date de 2008
- Un an après...
Daniel Taupin n'aura pas vu l'aboutissement de sa dernière action en faveur de l'escalade et d'une manière plus générale des activités de loisir en nature: le Viaduc des
Fauvettes.
La réfection puis l'inauguration de ce viaduc le 2 octobre 2004, un an après son décès, restera une de ses dernières réalisations.
Une plaque commémorative à la mémoire de Daniel Taupin sera posée sur le viaduc.