Si nous analysons bien la présentation et le programme, nous voyons très clairement qu’il s’agit de donner un coup d'accélérateur à la convention alpine adoptée à l'insu des habitants et de leurs représentants y compris nationaux. La "connectivité", autrement dit les "trames" de différentes couleurs, est mise en avant pour relier les parcs et agrandir les aires protégées. La montagne est un écosystème dont la gestion ne sera plus aux mains des habitants mais entre les mains d’une certaine forme de dictature administrative et des financiers via les financements par les marchés compensatoires.
Pour s’en convaincre, pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de lire le communiqué d'ALPARC à propos de la séquestration dans le Parc National de la Vanoise. Des propos tout à fait édifiant où le peuple n’a pas son mot à dire.
Prétendre qu'il s'agit d'une "vision partagée du futur" est pour le moins étonnant. Comment peut-on parler de partage lorsque les élus, les habitants, les acteurs économiques des territoires, notamment les éleveurs, sont exclus du dialogue et de la réflexion? Ne s'agit-il pas, plus précisément, de leur imposer une vision écologiste loin des réalités de la vie sociale et économique des territoires concernées?.... Ce qui rend la notion de développement durable totalement absente des objectifs au profit d'une seule vision de l'environnement sans discussion possible.
Louis Dollo, le 22 septembre 2015
- Workshop "Les espaces protégés alpins vers 2030 – une vision partagée pour le futur"
Organisé dans le cadre des 20 ans d’ALPARC, cet atelier de travail aura lieu à Berchtesgaden le mardi 13 octobre, avec pour objectif d’identifier les nouveaux défis que devront relever les espaces protégés dans les années à venir: des défis concernant la protection de la nature, le développement régional et les nouveaux modèles de gouvernance pour une gestion responsable des aires naturelles et des paysages culturels des Alpes.
Ce patrimoine aux diverses facettes nécessite une gestion professionnelle adéquate et moderne. Les espaces protégés alpins devront faire face à diverses nouvelles problématiques dans les prochaines années, principalement en lien avec le changement climatique, les mouvements démographiques, un contexte politique fluctuant et les besoins socio-économiques de la société alpine. Les Alpes seront probablement de plus en plus influencées par les politiques européennes et impactées par des décisions prises hors de l’espace alpin.
Quelle stratégie adaptée au travail quotidien des gestionnaires d’aires protégées? Quelles priorités communes? Comment trouver les fonds nécessaires pour assurer de nouvelles missions tout en préservant l’action centrale de protection de la nature? Comment s’assurer de prendre la bonne direction? Quelles sont les priorités pour la coopération internationale entre espaces protégés alpins? Comment adapter les outils et services proposés par ALPARC
Toutes ces questions et d’autres encore seront discutées à Berchtesgaden, dans la Maison des Montagnes (Haus der Berge), un endroit particulièrement adapté pour y développer une nouvelle vision pour les espaces protégés alpins, ensemble vers 2030!
Le workshop est ouvert aux membres comme aux non-membres d’ALPARC, leurs employés et structures institutionnelles, aux organisations partenaires et à tous les gestionnaires d’espaces protégés intéressés.
Il aura lieu dans le cadre d’une semaine active à Berchtesgaden: une réunion du Conseil d’administration d’ALPARC se tiendra le 14 octobre et le 59ème Comité permanent de la Convention alpine s’y réunira les 15 et 16 octobre. A cette occasion, la Présidence allemande de la Convention alpine et la Présidence de la Plateforme Réseau écologique présenteront l’actualité des Régions-pilotes pour la connectivité écologique.
- Programme (pdf)
Source: Alparc du 14 septembre 2015 (Page supprimée)