Face aux prédations de loups et à l'intertie de certains syndicats agricoles nationaux et de l'Etat, les acteurs, chasseurs, éleveurs et bergers s'organisent pour unir leurs forces et moyens à travers une fédération: la Fédération des Acteurs Ruraux - FAR
L'organisation des Pyrénéens face à la problématique de l'ours et la défense de la biodiversité et des paysages pyrénéens autant que de l'élevage raisonné de montagne que le développement durable des vallées fait rêver les Alpins depuis longtemps.
L'histoire d'un rapprochement
Tout débute vraiment le 8 décembre 2006 à Serres sur Arget en Ariège lorsque des Alpins font
le déplacement. Dans un article titré "La prédation rapproche les montagnes..."; Nadine Massat écrivait dans
"L'Espace Alpin" du 22 décembre 2009: "Ils se sont reconnus ; avec d'ailleurs une certaine
surprise comme si, jusqu'ici une barrière invisible avait séparé ces hommes et ces femmes liés pourtant par les mêmes valeurs". Le 16 avril 2007, ce sont les Pyrénéens qui font le déplacement à
Serres dans les
Hautes-Alpes pour un rassemblement intermassifs où nous pouvons y voir également des éleveurs du Massif Central et de Suisse. Par la suite, les échanges se développeront sur le
versant espagnol et jusque dans le massif Cantabrique pourtant cité en exemple par les défenseurs des grandes carnivores.
Vers une coordination alpine?
Ce n'est peut être pas un hasard si hier, 30 novembre, des éleveurs alpins se réunissent une fois encore à Serres dans les Hautes-Alpes. Près d'une centaine de personnes venues de
tous les départements des Alpes représentant des associations ou des syndicats se sont mis d'accord pour créer le FAR - Fédération des acteurs ruraux.
L'appel à se fédérer avait été lancé par le Président de la FDO (Fédération départementale ovine) des Hautes-Alpes, José Jouffrey, et les Jeunes Agriculteurs. Les motifs et pour qui? "A tous nos amis chasseurs. A tous les amoureux de beaux paysages. A vous tous et toutes qui souhaitez que perdurent la vie dans nos territoires. A tous ceux qui oeuvrent déjà dans les syndicats et les associations. Nous vivons une année 2010 sanglante. Beaucoup d'attaques de troupeaux, trop de victimes, un nombre d'animaux disparus jamais égalés. Mais aussi, des populations d'ongulés très touchées, des témoignages de présence de prédateurs à proximité des villages, des propriétaires de Patous mis en examen pour blessures.... Mais enfin une volonté évidente de nous diviser en nous imposant patous, clôtures électriques et bientôt un zonage.... Et toujours pas de loups prélevés".
Face un ce constat, une mutualisation des moyens et une coordination des actions s'imposent sur l'ensemble de la chaîne alpine.
Les trois objectifs alpins:
Et là, les Pyrénées font tâche d'huile. L'idée de l'ASPP 65 présidée par Marie-Lise Broueilh de demander aux éleveurs non indemnisés pour la totalité des bêtes mortes de déposer une plainte contre X sera transposée dans les Alpes lorsque les fonctionnaires en charge des constats ne concluront pas à une prédation de loup. Si c'est un canidé autre que le loup, c'est donc un chien ayant un propriétaire. Il convient de le rechercher. A moins que ce ne soit des constats mal établis?