Le Moncaut que l'on prononce localement "mouncaout" s'écrit parfois "Montcaut". Si on le décompose en deux nom nous avons "Mon(t) Caut" qui pourrait signifier le "mont chaud".
Selon Palay, "caut" signifie "chaud" et non "chauve" (cappelat) comme certains tentent de l'expliquer dans de nombreuses interventions du Web.
Toujours selon Palay, la notion de chaleur peut "être employé aussi dans le sens de cher, de prix élevé, en style familier".
Nous retrouvons en occitan-gascon-béarnais (il fallait tous les dire), plusieurs expressions de sens différents avec "caut":
- "Lou bén caut": le vent chaud du sud
- "Qu'a las amoùs cautes": se dit d'un galant enflammé
- "ni caut, ni rét": indécis, ni chaud, ni froid.
- "Passà-n'at tout caut": avaler tout chaud, ne pas tergiverser
- "Serbi tout caut": dire tout de suite une chose que l'on vient d'apprendre
Reste à savoir si cette montagne est chaude ou chère. Il est assez peu probable que, lorsque le nom a été donné il y a très longtemps, la lherzolite ait été connue pour sa rareté et sa chéreté. A moins que ce soit le prix de l'estive qui soit cher.
Aujourd'hui, le sommet est envahi par les arbres. Des arbustes récents conséquence de la déprise pastorale. Mais en approfondissant, nous y découvrons des murets et quelques restes d'anciennes cabanes laissant penser à la présence ancienne de courtaous. Un peu plus bas que le sommet, dans la végétation, nous y retrouvons un vieil abreuvoir, preuve d'une présence d'un pastoralisme actif dans un passé assez proche. Là où des vaches et des chevaux viennent encore pacager en 2010, il y a encore une excellente prairie qui laisse imaginer ce que pouvait être, par le passé, ce quartier du Mont Cau: un lieu de vie agréable en moyenne altitude et ceci même une partie de l'hiver pour les animaux.