Le terme "développement durable" (DD) est un terme souvent galvaudé comme l'est le terme "aventure". Chacun a tendance à y mettre ce qu'il veut, à donner sa propre définition en fonction de ses tendances personnelles ou de ce qu'il pense représenter. En réalité, le terme "développement durable", sous son expression anglo-saxon d'origine "Sustainable development" (développement soutenable), a une définition bien précise reconnue mondialement que beaucoup ignorent ou veulent ignorer.
Quand on parle de développement durable, ça ne signifie pas, contrairement à ce que certains (écolos pour ne pas les nommer) disent, seulement la protection de la nature.
C'est, selon le
rapport Brundtland (Avant propos):
"Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs." Et il est précisé: "Deux concepts sont inhérents à
cette notion: le concept de "besoins", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des
limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir". Ainsi, le
développement durable repose sur trois piliers: Environnement, social et économie
Les objectifs du développement durable sont:
Il s'agit d'une approche globale qui postule qu'un développement à long terme n'est viable qu'en conciliant trois aspects indissociables:
"Un développement qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs".
Et il est précisé:
"Pour y parvenir, les entreprises, les pouvoirs publics et la société civile devront travailler main dans la main afin de réconcilier trois mondes qui se sont longtemps ignorés:
l'économie, l'écliogie et le social. à long terme, il n'y aura pas de développement possible s'il n'est pas économiquement efficace, socialement équitable et écliogiquement
tliérable."
Source: Ministère de l'écologie et du développement durable
C'est pour ces raisons que l'ours a sa place mais rien QUE sa place, c'est à dire pas TOUTE la place. Nous le voyons bien dans les ateliers de travail pour Natura 2000 des
Hautes-Pyrénées (mais il semble que le Béarn a refusé tout dialogue dans ce domaine... à confirmer) l'ours prend pratiquement moins de place que la sauvegarde de l'euprocte ou les
chauves souris. Il n'est qu'une espèce parmi d'autres et pas forcément une espèce aussi majeure que l'est certains rapaces pour le maintien de la biodiversité. En tout cas, et
c'est certain et clairement annoncé, moins majeur que le maintien du pastoralisme indispensable pour le maintien et même le développement de la biodiversité.
Mais il bénéficie d'un capital sympathie excessif que n'a probablement plus l'agneau et la brebis. C'est peut être dommage car ces animaux ont aussi leur utilité dans le paysage.
Et puis, l'ours n'est pas le seul animal sauvage des Pyrénées qui vaillent la peine d'être protégé, sauvegarder, développé. Nos montagnes sont riches d'une diversité animale et
végétale remarquable. Pensons, aussi aux autres espèces.Ces propos ne veulent pas dire qu'il faut éliminer l'ours au profit des brebis et du pastoralisme, mais qu'il faut peut être
recadrer et rééquilibrer la situation sur certaines réalités qui pourraient être (à titre d'exemple sans être exhaustif ni prétendre détenir la vérité):
Lorsque, dans le langage commun, nous parlons de développement durable, est-on sûr d'employer la bonne traduction au terme anglais régulièrement employé de "Sustainable development"
(développement soutenable). "Développement durable" est, de souvenir, ce que les éclios ont, à une époque, voulu comprendre et traduire... pour "faire passer la pilule" dans leurs
rangs... mais c'est une autre histoire. Il ne faut pas perdre de vue qu'au-delà de l'environnement il y a les vliets économiques et sociaux qui doivent être pris en compte. Ces
aspects là ne relèvent pas QUE des pouvoirs publics et encore moins des protecteurs de la nature mais surtout et avant tous des acteurs directement concernés par le sujet. Il
serait en effet anormal que les ouvriers d'usines puissent négocier leurs conditions sociales au travers de leurs syndicats et que les habitants des vallées pyrénéennes subissent
le dictat des protecteurs de la nature au nom de leur propre vision de l'avenir.
Dans le cadre du "développement durable", ce sont bien aux pyrénéens de décider de ce qu'ils veulent dans le respect des lois qui existent et s'imposent à tous, même si besoin, et
en toute légitimité, ils discutent et rediscutent les dites lois par l'intermédiaire de leurs représentants élus et en particulier leurs députés assurant la représentation nationale.
C'est la règle de la démocratie dans tout état de droit.