Le Monde des Pyrénées

L’AOC mouton de Barèges-Gavarnie ne plait pas au belge Baudouin de Menten de la Buvette des Alpages

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Nous pouvons nous étonner que l’existence d’une AOC ovine au cœur des Pyrénées puisse déplaire à un Belge habitant si loin de nos montagnes et nos vallées. D’autres se réjouissent de l’existence d’un label de qualité mais pas lui. Pourquoi? Tout simplement parce que les pratiques pastorales ne sont pas compatibles avec la présence de l’ours dans les Pyrénées.

Selon la doctrine écologiste décidée unilatéralement par une petite mafia associative et de fonctionnaire les troupeaux doivent être gardés pour être protégés des ours. Curieusement, ce n’est pas la pratique la plus répandue et il n’existe, au moment où nous écrivons ce texte, pratiquement aucune cabane pour accueillir des bergers de manière décente durant toute la saison d’estive. Mais, avant même de comprendre et d’envisager de garder et de loger, la mafia a décidé d’introduire. Curieuse méthode.  Et de plus, il faut se plier aux exigences de la mafia qui a décidé pour tout le monde.

Mais au Pays Toy, les pratiques sont, pour leur race de brebis barégeoise spécifique au canton de Luz, le parcours libre. Les brebis sont en liberté, non parquées, non regroupées, non gardées mais juste surveillées de manière régulière. Spécificité difficile à comprendre pour un néophyte car, à côté des brebis peuvent être ou doivent être gardées de manière permanente. C’est le cas des troupeaux dits «étrangers», c’est-à-dire ceux qui sont issus des autres vallées notamment les espagnols. Mais ils n’ont pas la même race de brebis et, parce qu’ils sont étrangers, ils ont des obligations que n’ont pas les ariégeois (aujourd’hui appelés Toys).

D’où, en partie, l’ambiguïté existante entre troupeau gardés et troupeaux surveillés. Mais aussi, bien souvent, la mauvaise compréhension de la monographie de Rondou. Lorsque Rondou parle de la transhumance des troupeaux qui passent le ^pont de Pescadère ou le Pont de la reine, ce sont des troupeaux étrangers qui remonte des plaines de Tarbes et Lourdes et non locaux.

Mais évidemment, pour le belge Baudouin de Menten de la Buvette des Alpages, l’explication ne vaut rien puisqu’elle ne sert pas ses objectifs idéologiques qui sont de confiner les troupeaux et mieux encore les sortir des montagnes pour laisser place à l’ours. Pour les Toys il est incompréhensible de lâcher des ours au milieu des troupeaux mais pour un écologiste basique, ce qui est incongru c’est de faire de l’élevage extensif sur un territoire exclusivement réservé à l’ours. Et dans cette démarche, le belge a trouvé un appui de poids: Eric Raffi, garde forestier dans les Alpes-Maritimes affublé d’un titre de circonstance de Président de Cyber Nature, une association dont personne n’a entendu parler et qui n’est pas confronté à l’ours mais au loup.

Louis Dollo, le 10 novembre 2005

NDR: Nous notons qu’en 2012, cette association, Cyber nature, n’existe plus. Nous comprenons toute son importance, à peu près aussi efficace et sérieuse que SOURS dans les Pyrénées-Orientales

- A lire les réactions écologistes hostiles à l'AOC

- De l'AOC pour les ours

Juteuse et tendre, fondante en bouche, aux saveurs de bois de prairies, d'alpage... la viande "Barèges-Gavarnie" se distingue par ses qualités gustatives. De la bonne viande sans protection, de bons dégâts sans indemnisations. Pourquoi indemniser des bergers qui refusent de se protéger, puisque pour avoir droit à l'AOC, il faut abandonner son troupeau en liberté.

Un savoir-faire ancestral ... Le "Barèges-Gavarnie", une viande aux qualités exceptionnelles grâce au respect des traditions qui favorise une utilisation optimale du milieu naturel et des savoir-faire adaptés au relief montagneux et à un climat rude. Depuis des siècles, l'homme et la nature se sont associés pour fonder une terre de pastoralisme et de vie.

L'Inao s'est fait utiliser, berner. Sans doute ne s'en sont-ils pas encore rendu compte. Finement joué les toys: obtenir de l'Inao - les spécialistes des "pratiques loyales et constantes" l'AOC et l'obligation (pour obtenir l'appellation) de NE PAS protéger son troupeau. Maintenant ils peuvent dire "Puisque l'inao nous y oblige..."

Ne comptez pas sur moi...

Auteur: Baudouin de Menten
Source: La Buvette des Alpages du 27 octobre 2005

Ndr: Pour écrire ce texte, sur son blog, de Menten s'appuyait sur un article de WebAgri de 2001 alors que l'AOC a été accordée en 2003. Et il ne réagit qu'en 2005... par dépit ou haine?
Nous prenons acte que l'INAO a vraiment voulu de faire berner surtout avec les fonctions accupées actuellement par Marie-Lise Broueilh au sein de l'INAO. Et en 2012, l'AOC / AOP mouton de barèges-Gavarnie se porte bien. Ce clown belge est vraiment un comique

- Lettre de Cyber Nature à la présidente de l'AOC Barèges-Gavarnie

Madame,

Vos derniers propos publics concernant les ours sont intolérables de la part d'une organisation comme la vôtre. Comment pouvez-vous vous permettre de demander, de manière à peine voilée, l'extermination d'une espèce en voie de disparition et même d'appeler à la réalisation d'actes délictueux?
Votre appellation ne vous empêche aucunement de prendre les mesures nécessaires pour protéger vos troupeaux. Vous reconnaissez d'ailleurs ne vouloir mettre en œuvre aucune de ces mesures et que les éleveurs de votre association ne rendent visite à leurs troupeaux qu'une fois par semaine....
Votre attitude ne fait pas honneur à votre profession. Bon nombre de bergers et d'éleveurs, en France et dans le monde, exercent leur activité dans des environnements bien plus difficiles que ce que vous pouvez connaître.

C'est un fait, je parle surtout de bergers, mais je pense que votre organisation ne représente que des éleveurs. Vos propos n'en sont alors que bien plus inacceptables, ne s'agissant que de problèmes financiers et non de qualité de vie.

Ne croyez-vous pas que vos appels de plus en plus violents risquent un jour de se retourner contre vous?
Si les défenseurs d'une nature sauvegardée et d'une gestion durable concertée étaient aussi intolérants et insensés que votre groupuscule, il y a fort à craindre que les ours ne seraient pas les seuls à être en danger dans nos montagnes.

La concertation a toujours été la meilleure solution pour faire avancer les choses mais la radicalisation appelle toujours la radicalisation.

Ne pensez-vous pas que tout le monde aurait à gagner d'un niveau de discussion plus élevé? Est-il si difficile de comprendre de notre environnement appartient à tout le monde mais aussi à nos enfants? Votre entêtement et votre égoïsme montrent à quel point le futur ne vous concerne pas.

Je n'aurais, quant à moi, pas eu le courage de regarder mes enfants dans les yeux en leur disant que j'ai participé à l'extermination d'une espèce symbole des Pyrénées pour des raisons mercantiles... alors que les solutions existaient pour une gestion raisonnée!
Formule de "Non-politesse"....

Eric Raffi
Président de l'association
CYBER NATURE

Nota de Louis Dollo: Soutien peu sérieux et de circionstance pour ajouter à la manipulation en faisant illusion. Raffi est surtout garde forestier dans les Alpes-Maritimes, il vient soutenir Benhamou sur "le courrier de l'environnement" alors qu'il est mis en cause par des chercheurs du CNRS. Raffy n'a bien sûr eu aucune réponse de son destinataire. Cette lettre avec une "Formule de "Non-politesse".... " n'étais sans doute pas destinée à cela alors que ce président d'occasion écrit: "La concertation a toujours été la meilleure solution pour faire avancer les choses". Il doit sagir d'une concertation à une seule personne comme cela a toujours été le cas pour les questions d'ours au point qu'en 1995 l'administration estimait inutile de consulter les éleveurs et bergers puisqu'ils étaient représentés par... les chasseurs. Vous ne trouvez pas ça curieux?