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Comme c'est leur habitude, les associations écologistes attaquent systématiquement tous les arrêtés préfectoraux autorisant des tirs de loups. Le Var ne fait pas exception. Néanmoins, le Var est le seul département de France qui fait l’objet d’une suspension par un tribunal administratif. Autant dire que les écologistes s’en gargarisent d’autant que leur avocat plaide sur la base de mensonges sans que le représentant de l’Etat n’y réponde. Complicité?

- Trois associations sauvent quatre loups!

Le tribunal administratif de Toulon vient de donner raison à l’ASPAS, Ferus et One Voice, en suspendant d’urgence l’arrêté préfectoral du 06/08/15 qui ordonnait illégalement le «tir de prélèvement renforcé» de 4 loups pour une durée de 6 mois sur 15 communes dans le secteur du plateau de Canjuers, dans le nord du Var.

Dans son ordonnance qui suspend l’arrêté ce 24 septembre, le juge

1/ relève le risque de déstabilisation de l’espèce par le tir de 4 loups sur un effectif local de 8 individus,

2/ constate que les dommages aux troupeaux sont très localisés et ne concernent que certains éleveurs,

3/ relève l’absence de mise en œuvre de «tirs de défense» préalables.

La justice confirme donc un «doute sérieux quant à la légalité» de cet arrêté préfectoral qui ne respecte pas les conditions définies dans l’arrêté ministériel encadrant les tirs de loups, pourtant lui-même extrêmement permissif.

Le juge confirme ce que nos associations constatent depuis des années à Canjuers où certains éleveurs irresponsables laissent toute l’année leurs troupeaux sans surveillance ni protection, à la merci des prédateurs naturels mais aussi des chiens divagants dont les attaques sur le bétail sont connues ici. L’opacité des pratiques sur ce vaste plateau, qui est aussi une zone militaire interdite d’accès, va de pair avec une gestion politicienne pour le moins complice des autorités varoises: fin 2014 alors que des chasseurs avaient abattu 4 loups sur un maximum de 3 autorisés, la réponse du préfet à ce braconnage avéré avait été d’autoriser de nouveaux tirs!

Légaux ou illégaux, quand les responsables politiques comprendront-ils que les tirs de loups ne sont d’aucune utilité pour la protection du bétail? La solution n’est pas dans les abattages mais dans un changement profond des pratiques d’élevage et du système de subventionnement des éleveurs qui n’incite actuellement pas suffisamment aux bonnes pratiques. A l’approche des élections régionales, ce problème de fond est sûrement trop délicat à aborder par les politiciens de tous bords qui préfèrent multiplier les tirs de loups pour caresser les chasseurs et les lobbies agricoles dans le sens du poil, au risque de prendre des décisions illégales.

Source: Cap Loup du 24 septembre 2015