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La règle normale voudrait qu’une structure aidée, subventionnée, soit l’obligée de son financeur. Chez les ONG environnementaliste, la règle du jeu est différente. L’organisme subventionné veut conserver son indépendance, ne rien devoir à celui qui paie avec même la possibilité de l’assigner en justice en dommage et intérêt, avec l’argent du contribuable qu’elle a reçu.

Pour les écologistes l’indépendance d’action ne s’acquiert pas avec l’indépendance financière. Les collectivités locales doivent payer. C’est pratiquement un dû. Pire encore. Elle signe des contrats d’objectif et déclarent de pas être au service des politiques publiques. L’incohérence fait partie du jeu de ces associations, qui ne représentent bien souvent qu’elles-mêmes et peu de monde, qui n’hésitent pas à menacer et faire du chantage pour obtenir satisfaction. Toutes les combines judiciaires sont employées.

C’est leur droit. Mais avec l’argent public…

Mieux encore, les opposants au center parcs réunissent 600 personnes lors d’une manifestation contre 2000 pour les favorables au projet. C’est la minorité qui l’emporte… Nous sommes en présence d’un système dangereux pour la démocratie car au final les élus ont moins de possibilités que ces associations financées par les élus.

Il serait peut-être temps de cesser les financements publics et à chaque association de chercher d’autres financement pour acquérir leur autonomie.

L’affaire du Center Parcs de l’Isère n’est pas terminée et s’enlise dans des procédures judiciaires coûteuses. Qui gagnera?

- Frapna: la subvention qui dérange l’opposition

Le débat avait un air de “déjà-vu”. Mais hier, il a pris de l’ampleur et il a su aussi réveiller la première partie de cette session du conseil général de l’Isère.

Tout a commencé par la commission du développement durable. Alors que les montants des subventions ne seront abordés qu’aujourd’hui dans l’hémicycle, la conseillère de l’opposition de droite Frédérique Puissat a quand même saisi l’occasion pour reparler des passerelles du Monteynard, dont les travaux d’accessibilité «sont contrecarrés» par la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature). Et de s’interroger sur les 200 000 euros «qu’on vote chaque année pour cette association», à qui l’élue a associé les mots “prosélytisme”, “guerre”, “excès”…

«Moi j’ai choisi mon camp, je suis dans le camp des travailleurs!»

Du coup, l’écologiste Olivier Bertrand s’est énervé, fustigeant une «vision très réductrice de la Frapna» et dénonçant «les outrages subis par celle-ci» au conseil général.

Il n’en fallait pas plus à Fabien Mulyk (sans étiquette) pour hausser le ton contre la Frapna, et «les associations qui s’opposent aux tirs de défense contre les grands prédateurs, alors que cela va être un carnage dans les troupeaux cet été.» Puis il a ajouté: «Si vous voulez continuer à subventionner des associations pour qu’elles aient ensuite les moyens de stopper vos ponts, libre à vous! Moi j’ai choisi mon camp, je suis dans le camp des travailleurs, des agriculteurs.»

Le PS est ensuite à son tour monté au créneau, Didier Rambaud disant apprécier l’utilité de la Frapna pour résoudre des problèmes… de voisinage.

Et Georges Bescher a conclu ainsi: «Si à chaque fois qu’une association gêne, on décide de lui serrer le kiki, de lui sucrer ses subventions, de la mettre en péril, c’est une atteinte à la liberté! Oui on parle bien ici de liberté! Une association a le droit de se positionner même si son expression en gêne certains.»

Source: Le Dauphiné Libéré du 20 juin 2014

- Historique et contestation du projet de Center Parc

Le projet de Center Parcs à Roybon, lancé en 2007, a fait l'objet de plusieurs démarches administratives:

À la suite d'une enquête publique du 16 avril au 28 mai 201416, la commission d'enquête émet un avis défavorable en raison de la superficie des zones humides détruites (de 110 à 120 hectares, contre 76 selon Center Parcs), et de la perte de continuité hydraulique et écologique des zones non défrichés3. Le rapport de la commission d'enquête pointe également la faiblesse et la dispersion des mesures compensatoires, situées sur des zones humides déjà existantes, mais seulement dégradées. Elle pointe également l'impact des vidanges du centre aquatique (dont l'eau est à 29 °C) sur la faune.

Par la suite, le préfet Richard Samuel s’appuie sur un avis favorable du conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques relativement à la loi sur l’eau pour autoriser le démarrage des travaux. Il estime que le public a été très largement consulté sur le projet, cinq enquêtes publiques ayant été organisées depuis 2009 qui ont permis aux habitants de la région de s’exprimer.

La construction commence en octobre 2014 et devrait être achevée en 201720. Entre octobre et décembre 2014, 40 hectares sont défrichés sur les 80 annoncés, malgré plusieurs interruptions des travaux en décembre liées aux contestations22, ainsi qu'à l'occupation d'une maison forestière par des opposants qui ont constitué une ZAD.

En réponse à un recours en référé déposé par «Fédération de la Drôme pour la pêche et la protection du milieu aquatique», le tribunal administratif de Grenoble suspend le 23 décembre 2014 l'arrêté préfectoral du 3 octobre précédent, au titre de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques qui avait délivré une autorisation de travaux à la société Roybon Cottages24. Il a estimé qu'un doute existait «quant à la suffisance des mesures prévues par l'arrêté pour compenser la destruction de zones humides qu'entraînera la réalisation du projet», ainsi que sur «la légalité de cet arrêté, en raison de l'absence de saisine de la Commission nationale du débat public sur le projet de Center Parcs, laquelle est obligatoire pour les équipements touristiques dont le coût estimatif excède 300 M€»

Cette décision empêche la reprise des travaux tant que le tribunal ne se sera pas prononcé sur le fond. L'audience est alors prévue pour le 2 juillet 2015. Le nouveau préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, indique le 1er avril 2015 que les militants «zadistes» ne seraient pas évacués par les forces de l'ordre tant que le contentieux juridique ne serait pas purgé.

Le juge des référés du tribunal administratif rejette par ailleurs le même jour trois recours visant l'arrêté préfectoral du 16 octobre, signé par le préfet de l’Isère Richard Samuel, autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats. Il a estimé qu'aucun doute sérieux ne pesait sur sa légalité de cet acte. Ces trois recours avaient été déposés par la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA), la «Fédération de la Drôme pour la pêche et la protection du milieu aquatique» et l'association «Pour les Chambaran sans Center Parcs» (PCSCP)

Le 3 avril 2015, le Conseil d'État déboute l'association «Pour les Chambaran sans Center Parcs» (PCSCP) qui contestait la décision du juge des référés du tribunal administratif de Grenoble qui avait refusé de suspendre l'arrêté du 16 octobre 2014 autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats dans le cadre des travaux. Le 18 juin suivant, le Conseil d'État annule la suspension des travaux qui avait été prononcée le 23 décembre 2014 par le tribunal administratif de Grenoble.

Le 2 juillet 2015, le tribunal administratif de Grenoble examine au total cinq recours en annulation concernant les deux arrêtés préfectoraux contestés par les opposants au projet. Au cours de l'audience, le rapporteur public a recommandé au tribunal administratif l'annulation totale immédiate et rétroactive de l'arrêté du préfet de l'Isère du 3 octobre 2014 autorisant le projet. Selon le rapporteur, cet arrêté doit être considéré comme illégal pour deux raisons: l'absence de saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP) et l'insuffisance des mesures compensant la destruction de zones humides. Dans sa décision rendue le 16 juillet, le tribunal administratif annule l'arrêté préfectoral de construction du Center Parcs en suivant l'avis du rapporteur public. Le groupe Pierre & Vacances annonce son intention de faire appel «convaincu du bien-fondé économique et environnemental du projet sur lequel il est engagé depuis sept ans». Parallèlement à son appel de la décision du tribunal administratif de Grenoble du 16 juillet, Pierre & Vacances a déposé auprès de la cour administrative d'appel de Lyon une demande de suspension du jugement en attendant une décision sur le fond. De son côté, La Frapna a fait appel d'un autre jugement du tribunal administratif qui avait validé l'arrêté préfectoral autorisant le projet sur son volet protection des espèces protégées.

Les opposants dénoncent la destruction de 92 ha de forêt, une mise en péril de la faune et de la flore, des irrégularités au regard de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006 et les subventions versées par les collectivités. Ils ont été confortés par l'avis défavorable unanime rendu par les trois commissaires de l'enquête publique et la contestation s'est intensifiée à la fin de l'année 2014, malgré un soutien économique local au projet. Ainsi le 6 décembre 2014, une manifestation de soutien se tient à Roybon et réunit environ 2 000 personnes, alors que la manifestation de la veille regroupant les opposants au projet n'a réuni que 400 personnes.

Selon l'association «Pour les Chambaran sans Center Parcs» (PCSCP), chaque emploi créé coûterait près de 240.000€ à la collectivité, soit 15 fois plus que les emplois d'avenir. L'association aboutit à cette conclusion en divisant le montant des subventions qui seront versées (37,4 millions d'euros), auquel elle additionne les réductions fiscales estimées (74,61 millions d'euros), par le nombre d’équivalents emplois à temps plein (468), soit un montant de 239.338€ par emploi créé

Source et autres informations au 24 décembre 2015: Wikipedia

- L'édito du Président de la FRAPNA: Que 2014 soit une année de victoires pour notre environnement!

Chers amis,

En ce début d'année, l'optimisme est de mise et les rêves les plus fous sont permis! L'année 2013 a montré que nous sommes capables de gagner de beaux combats comme la création de la Réserve Naturelle Nationale du Haut-Rhône, le classement du vallon du Clou en Savoie, le classement des cours d'eau, les recours contre l'extension du domaine skiable du Collet d'Allevard en Isère et contre la reconstruction du barrage des Plats dans la Loire, le rejet de plusieurs demandes de Permis Exclusifs de Recherche d'hydrocarbures (gaz de schiste), etc.

En 2014, surmonter la crise économique sera une priorité dans notre pays, nous devons donc plus que jamais accompagner les politiques publiques vertueuses comme le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), un document de cadrage majeur de l'aménagement du territoire et au cœur de la politique régionale en faveur de la biodiversité. N'oublions pas la Stratégie de Création d'Aires Protégées (SCAP), à laquelle nous devons donner l'ambition de protéger à moyen terme tous les espaces naturels rhônalpins afin de sauver ce qui doit l'être de notre magnifique patrimoine naturel. Il faudra aussi faire vivre la Charte du Parc National de la Vanoise alors que les élus locaux peinent à comprendre l'intérêt d'une gestion coordonnée des écosystèmes du cœur et de la zone d'adhésion du Parc.

Il nous faut non seulement accompagner les politiques publiques mais aussi mener et gagner bien des combats en 2014. Il reste trois Permis Exclusifs de Recherche d'hydrocarbures en activité en Rhône-Alpes (Moussières, Gex et Alès) et deux demandes sur lesquelles l'Etat n'a pas encore statué (Blyes et Gex-sud). La mobilisation sur le terrain ne doit pas faiblir afin que l'expertise citoyenne qui en est issue puisse triompher de ceux qui ne voient nos territoires que par le profit qu'ils peuvent en tirer. Nous allons également devoir user de toutes nos forces pour que l'eau douce, précieux bien commun de la Nation, ne soit pas accaparée par les appétits insatiables de l'agriculture irriguée, des enneigeurs artificiels et des producteurs d'hydroélectricité, tous directement ou indirectement subventionnés à tours de bras grâce à d'efficaces lobbies. Nous devrons également lutter contre la pollution par les pesticides et les nitrates qui s'intensifie, les promoteurs de l'agriculture industrielle étant plus que jamais présents pour faire obstacle aux protections de captages d'eau potable, à la diminution de l'utilisation des pesticides et à la limitation des épandages azotés. Combien de temps allons-nous encore supporter cette indécence? Avec 12 milliards d'euros par an de subventions de la PAC (Politique Agricole Commune), ne sommes-nous pas en droit d'attendre une agriculture qui nourrit la population tout en assurant une qualité optimale des écosystèmes aquatiques et terrestres? Quant au prosélytisme des chasseurs dans les écoles, sous couvert d'Education à l'Environnement, va-t-il se poursuivre en 2014 avec le renouvellement de la convention de la honte entre les Ministères de l'Environnement et de l'Education et la Fédération Nationale des Chasseurs?

Vous l'avez compris, chers amis, en 2014, les combats seront rudes mais 2013 nous a montré que la victoire est à portée de main... Que la lumière triomphe sur la force obscure, bonne année à toutes et tous!

Eric Féraille, Président FRAPNA Région

Source: FRAPNA - Janvier 2014

- Lettre ouverte au Conseil Général de Savoie

En 2014, le Conseil Général de la Savoie continue de promouvoir le développement durable... tout en instaurant une procédure d’exception pour le vote de la subvention à la FRAPNA Savoie.

"En effet, lors de la session budgétaire de février dernier, la demande de subvention de la FRAPNA Savoie a fait l'objet d'un traitement très particulier par l'Assemblée départementale sous l'impulsion de quelques élus visiblement mécontents des actions de préservation des milieux et ressources naturels du département menées ces dernières années par l'association. Compte tenu du caractère inquiétant d'une telle mesure visant à sanctionner et faire pression sur une APNE impliquée dans le débat public sur l'aménagement du territoire et la gestion de l’espace et attachée au respect de la législation et de la réglementation environnementales, le conseil d'administration de la FRAPNA Savoie adresse une lettre ouverte au président du Conseil Général de la Savoie pour l’interpeller sur cette procédure ostracisante et discriminatoire et l’informer avec précision et véracité sur divers points évoqués au sein de l'instance qu'il préside à l’encontre de la FRAPNA Savoie".

Source: FRAPNA du 14 mai 2014

- Center Parcs: la Frapna Isère menacée suite à ses actions

Le Conseil général de l’Isère envisagerait de ne pas renouveler ses subventions à la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) l’année prochaine. Soit environ 200.000 euros. En cause, les actions menées par cette dernière contre le projet de Center Parcs à Roybon, défendu ardemment par le département. Une décision que le Conseil général de l’Isère dément pour l’heure.

Représailles? Intimidation? La Frapna serait, à l’en croire, victime de ses prises de position dans le dossier sensible du Center Parcs.

C’est en tout cas ce qu’elle confirme dans un communiqué adressé ce 25 novembre. Intitulé «Center Parcs Roybon: la Frapna Isère sacrifiée par le département pour sa cohérence et son indépendance politique dans le dossier?», ce dernier rend publique la lettre recommandée adressée à Alain Cottalorda, président du Conseil général de l’Isère.

- “La ligne jaune” serait franchie

Frapna
Frapna

Manifestation des opposants au Center parc des Chambarans
lors du démarrage des travaux. © Patricia Cerinsek

Dans ce communiqué, la Frapna précise que des élus du Conseil général auraient vu d’un très mauvais œil les actions en justice menées contre le Center Parcs de Roybon par la Frapna.

Des actions qui hypothèqueraient la reconduite du «partenariat» avec le Conseil général. «En autorisant son Union régionale à saisir la justice pour demander l’annulation des dernières autorisations préfectorales dont avait besoin Pierre et Vacances, la Frapna Isère aurait, selon une partie des élus de gauche composant l’actuelle majorité départementale, franchi une ligne jaune, dévoyé sa charte et rendu impossible le renouvellement d’un partenariat historique avec le département.» Loin de regretter ses prises de position, la Frapna réaffirme au contraire son engagement dans ce dossier. «Depuis octobre 2008, fidèle à son éthique partenariale avec le Conseil général, la Frapna Isère n’a pas cessé d’alerter élus et techniciens sur l’inadéquation du site d’implantation de ce projet, vaste zone humide à très haute valeur patrimoniale.» Et celle-ci de rappeler au passage les «inextricables problèmes techniques, juridiques et l’opposition exponentielle à ce projet».

- “Pression inacceptable sur un lanceur d’alerte”

Après avoir rappelé les résultats tangibles de ce partenariat dans le domaine de la protection de l’environnement, la Frapna attire l’attention sur la signification d’une telle décision et les répercussions qu’elle pourrait avoir. «Rayer d’un trait de plume ce partenariat, c’est nier le travail militant et associatif des dizaines d’associations locales iséroises membres de la Frapna et des autres collectivités locales impliquées, telles que le Conseil régional de Rhône-Alpes et Grenoble-Alpes Métropole qui s’appuient sur notre expérience et notre expertise.»

La fédération de protection de la nature ne mâche pas ses mots. Elle dénonce un «scandale politique potentiel» et la «pression inacceptable sur un lanceur d’alerte reconnu». Les membres de son conseil d’administration appellent tous les conseillers généraux à «faire œuvre de sagesse» et «à réfléchir à l’énormité de ce qui est en jeu».

Quoi qu’il en soit, la Frapna Isère entend bien ne pas se laisser intimider et compte défendre ce qu’elle considère comme un «droit au renouvellement de sa convention de partenariat.» A ses yeux, en dehors même du dossier Center Parcs, c’est le rôle qu’elle joue au service de l’ensemble des habitants de l’Isère qui est «aujourd’hui gravement mis en péril»

- 200.000 euros en jeu

Francis Meneu, le président de la Frapna Isère, aurait appris la nouvelle le 7 novembre dernier, au moment de son audition par les élus de l’intergroupe de la majorité départementale du Conseil général présidée par Didier Rambaud, suite à une convocation de ce dernier.

Interrogé le matin sur l’évolution de la position de la Frapna sur le dossier Center Parcs, il a appris dans l’après-midi qu’il ne se dégageait pas de majorité pour renouveler les subventions. Si celles-ci étaient effectivement remises en question, cela représenterait près de 200 000 euros de ressources en moins pour la fédération départementale, dont 27.000 euros consacrés au Festival du film nature et environnementde 2015.

«André Vallini est furieux que la Frapna ait déposé les premiers recours judiciaires contre le projet», confie une source proche du dossier. L’ancien président du Conseil général de l’Isère, aujourd’hui secrétaire d’État en charge de la réforme territoriale, a de son côté refusé de donner suite à notre demande d’interview. Et nous a renvoyés sur Alain Cottalorda, actuel président, affirmant qu’il s’agissait d’un dossier qui relevait du Conseil général.

Interrogé à ce sujet, Alain Cottalorda nous a quant à lui répondu via un communiqué de presse du Conseil général de l’Isère, adressé le 21 novembre dernier.

«Pour répondre à des interrogations relatives à une possible remise en question des subventions accordées à la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), le Conseil général de l’Isère tient à préciser que cette subvention a été normalement votée en décembre 2014. (sic) Comme chaque année, les montants des subventions du Conseil général accordés aux associations sont inscrits dans le budget 2015 et leurs répartitions seront examinées lors du vote du budget.»

Un communiqué qui n’en dit donc pas plus pour la suite… Face aux difficultés attendues, la Frapna a d’ailleurs annoncé qu’elle allait lancer un grand appel à dons intitulé «Ensemble, Sauvons le Hérisson!»

Auteurs: Mailys Medjadj et Paul Turenne
Source: Place Grenet du 25 novembre 2014

Réponse “- La Frapna Isère menacée suite à ses actions contre Center Parc”
Anonyme dit: 28 novembre 2014 à 20 h 51 min C’est fait: «Elle se voit désormais couper les vivres par le Conseil Général de l’Isère, qui n’accepte pas que l’on puisse contester la légalité d’un projet touristique qui va détruire des dizaines d’hectares des précieuses zones humides des Chambaran.»

- FRAPNA: Le prix de l’indépendance

Cet édito du président de la FRAPNA région complète l’information publiée par Place Gre’net concernant la scandaleuse attaque du Conseil Général envers la FRAPNA ISERE!

- L’Edito du Président: Le prix de l’indépendance

Chers amis,

L’indépendance a un prix, chacun d’entre nous le sait. La FRAPNA la paye au prix fort. C’est d’abord la FRAPNA Ain, qui, pour avoir osé dénoncer des travaux réalisés sans autorisation sur le site classé du Fort de l’Ecluse, s’est vue "punie" par la Communauté de Communes du Pays de Gex, qui n’a pas renouvelé un partenariat de longue date pour des animations nature dans les écoles primaires.

Ensuite, ce fut le tour de l’indocile FRAPNA Savoie, qui s’est vue supprimer l’aide modique mais régulière du Conseil Général de Savoie, en raison de son action contre le port illégal de Portou sur le lac du Bourget et de son engagement pour préserver le lac d’Aiguebelette de dégradations irréversibles liées à l’organisation d’une compétition d’aviron.

La FRAPNA Isère, quant à elle, a déjà subi les foudres de certains élus pour avoir empêché l’extension illégale du domaine skiable du Collet d’Allevard. Elle se voit désormais couper les vivres par le Conseil Général de l’Isère, qui n’accepte pas que l’on puisse contester la légalité d’un projet touristique qui va détruire des dizaines d’hectares des précieuses zones humides des Chambaran.

Le projet de Center Parcs devait-il absolument se faire sur une des dernières grandes zones humides non drainées du département de l’Isère qui alimente en eau presque un quart du département de la Drôme? Nous ne le pensons pas et tant pis si nous sommes punis pour cela!

A qui le tour? La FRAPNA Haute-Savoie qui subit des pressions car son positionnement scientifiquement étayé contre l’éradication des bouquetins du Bargy gêne certains élus (trop) proches de la FDSEA? Un partenariat entre une association indépendante et une collectivité territoriale ou toute autre personnalité publique ou privée a un objet bien précis. Le partenariat n’implique pas la soumission et encore moins la prostitution des associations!

Certains élus, de droite comme de gauche, qu’ils soient frontistes, conservateurs, centristes, socialistes, verts, ou encore rouges, plus ou moins foncés, etc., ne semblent pas avoir bien assimilé cette notion d’indépendance fondamentale pour la FRAPNA et l’ensemble du réseau fédéré à France Nature Environnement (FNE). Jamais nous ne cèderons au minable chantage aux subventions que certains voudraient nous imposer. A quand le "choc de démocratie" pour en finir avec ce clientélisme abject? Espérons que Denez l’Hostis, Président de FNE, aura été entendu par le Président de la République, qui l’a reçu à l’Elysée le 7 novembre!

Eric Feraille, Président FRAPNA Région

Source: newsletter FRAPNA de nov 2014

Dossier de presse de la FRAPNA Isère sur Center Park - 25 novembre 2014

Source: PCSCP - Pour les Chambaran SANS Center Parcs du 28 novembre 2014

- Une association écologiste opposée au Center Parcs en Isère subit des pressions financières

Une association va t-elle subir une coupe de ses financements publics à cause de son opposition au projet de Center Parcs dans les Chambaran? C’est ce que dénonce la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna), l’une des plus importantes associations environnementales de la région. Dans une lettre du 17 novembre au Conseil général de l’Isère, Francis Meneu, le président de la section Isère de la fédération, évoque des «pressions inacceptables». Le département envisagerait de ne pas renouveler ses subventions en 2015. Soit environ 200.000 euros, précise le site d’informations grenoblois Gre’net. Ces subventions sont notamment accordées pour des animations de sensibilisation à la nature dans les écoles. Mais les recours menés par la Frapna Isère à l’encontre d’un projet controversé de Center Parcs semblent ne pas avoir plu. D’autant que le Conseil général soutient ce Center Parcs à hauteur de 7 millions d’euros.

Dans un entretien accordé à France 3, Alain Cottalorda, président (PS) du Conseil général, affirme que le partenariat avec la Frapna ne sera pas rompu, mais «juste rediscuté». Il estime que «le président de la Frapna de l’Isère a franchi la ligne rouge en se rangeant du côté des opposants les plus radicaux au projet de Center Parcs». Contacté par Basta!, Francis Meneu, directement visé par les propos de l’élu socialiste, confie que «la situation évolue favorablement». Un rendez-vous est fixé entre la fédération environnementale et les services du Conseil général le 15 décembre prochain «afin de discuter du dossier». «Nous n’avons jamais appelé à la violence, tient-il à préciser. Ce que nous voulons, c’est que soit amélioré le débat environnemental en amont du projet.» Selon la Frapna, ce Center Parcs constitue la plus vaste opération de destruction de zone humide des quinze dernières années en Rhône-Alpes. «Dix fois Sivens»!

- «On ne lâchera rien»

Le projet de Center Parcs en Isère a fait l’objet d’avis négatifs des experts consultés. «Les décisions ont été prises de manière non transparente», souligne Francis Meneu. Malgré les pressions, la Frapna a déposé un recours en référé au tribunal administratif de Grenoble, demandant la suspension de deux arrêtés préfectoraux. «Ces recours pourraient entrainer la suspension des travaux, prévient Francis Meneu. C’est rare, mais vu l’absence de concertation, ce ne serait guère étonnant.»

Dans l’attente de l’audience au tribunal le 12 décembre, le chantier est arrêté depuis quelques jours. Suite au lancement d’une zone à défendre en lisière du site le 30 novembre, des opposants ont rendu la route d’accès au chantier inaccessible et occupent les préfabriqués construits pour les ouvriers. Le président du Conseil général de l’Isère vient de réaffirmer que «le concept même de Center Parcs est écologique». Ironie du sort, le ministère de l’Écologie rappelle dans un rapport publié le 5 décembre, que de «multiples pressions s’exercent sur la biodiversité et menacent la survie de nombreuses espèces». Entre autres causes du déclin de la faune et de la flore, le document cite «le drainage des zones humides». Pour Francis Meneu, c’est clair: «la qualité et la richesse même de cette zone humide [dans les Chambaran] en font un lieu incompatible pour pouvoir accueillir une ville nouvelle de plus de 5000 habitants. On ne lâchera rien.»

@Sophie_Chapelle

[Mise à jour le 10 décembre 2014 à 17h] Le tribunal administratif de Grenoble, qui devait examiner le 12 décembre la suspension, ou non, des travaux de défrichement sur le site du projet de Center Parcs à Roybon (Isère), a décidé de reporter l’audience au 18 décembre.

Auteur: Sophie Chapelle
Source: Basta le 10 décembre 2014

- Opposition au Center Parcs, défense des bouquetins du Bargy... "L'indépendance a un prix", selon la FRAPNA Rhône-Alpes

Quand on fédère des associations qui font à la fois de la sensibilisation à la protection de l'environnement et qui jouent le rôle d'alerte, on s'expose à un risque: que le robinet des subventions se tarit. C'est l'amer constat de la Fédération Rhône-Alpes de Protection de l'Environnement.

"L'indépendance a un prix, chacun d'entre nous le sait. La FRAPNA la paye au prix fort", note le président de cette fédération Eric Feraille. Selon lui, en Rhône-Alpes, les élus ont de plus en plus tendance à réduire leur soutien aux environnementalistes qui dénoncent. Et les exemples sont nombreux.

Dans l'Ain, pour avoir dénoncé des travaux réalisés sans autorisation sur le site classé du Fort de l'Ecluse, la FRAPNA pense avoir été "punie" par la Communauté de Communes du Pays de Gex, qui n'a pas renouvelé un partenariat de longue date pour des animations nature dans les écoles primaires.

En Savoie, la fédération s'est vue supprimer "l'aide modique mais régulière du Conseil Général de Savoie", en raison de son action contre le port illégal de Portou sur le lac du Bourget et de son engagement pour préserver le lac d'Aiguebelette de dégradations liées à l'organisation des Championnats du monde d'aviron.

Plus retentissant encore, dans un département à gauche où la majorité de la ville capitale est écologiste, la FRAPNA Isère dit avoir subi "les foudres de certains élus pour avoir empêché l'extension illégale du domaine skiable du Collet d'Allevard". Elle se voit désormais réduire les vivres par le Conseil Général de l'Isère, qui n'a pas accepté la contestation autour du projet Center Parcs "qui va détruire des dizaines d'hectares des précieuses zones humides des Chambaran", répète l'association. Une nouvelle convention va bien être signée entre les deux partenaires, mais l'aide financière n'atteindra sûrement pas les 193.000 euros habituels. Le président PS du Conseil général évoque, lui, de violentes menaces de la part des environnementalistes.

Reportage Aurélie Massait et Vincent Habran

La FRAPNA aura-t-elle sa subvention?

La FRAPNA Haute-Savoie explique, elle, avoir subi "des pressions" à cause de son positionnement contre l'éradication des bouquetins du Bargy.

Et le président régional de la FRAPNA conclut: "Le partenariat n'implique pas la soumission et encore moins la prostitution des associations! Certains élus ne semblent pas avoir bien assimilé cette notion d'indépendance fondamentale. Jamais nous ne cèderons au minable chantage aux subventions que certains voudraient nous imposer".

Auteur: Franck Grassaud Publié
Source: France 3 Rhone-Alpes du 28/11/2014 | 09:28

- Affaire du Center Parcs de Roybon: la FRAPNA Isère craint un retour de bâton

La section iséroise de la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature redoute de perdre l'aide du Conseil général de l'Isère en raison de son opposition au projet d'implantation d'un Center Parcs à Roybon. "Une pression inacceptable sur un lanceur d'alerte reconnu", commente la FRAPNA.

A l'heure du défrichement sur le site du futur Center Parcs, la FRAPNA régionale fait partie des associations qui ont saisi la Justice pour demander l'annulation des dernières autorisations préfectorales. Une situation qu'une partie des élus de gauche du Département aurait du mal à accepter car la FRAPNA Isère est aidée par le Conseil général et le Conseil Général soutient le projet Center Parcs.

"On nous fait comprendre que nous avons franchi une ligne jaune, et qu'un nouveau partenariat est impossible", explique Francis Meneu, le président du mouvement. Évidemment, du côté du Département, on est plutôt discret sur la question. Et le défenseur de la nature de poursuivre: "Quel dommage d'en arriver là alors que notre action est reconnue en matière d'éducation, de sensibilisation et de protection de l'environnement isérois!"

Certains y voient "une pression inacceptable sur un lanceur d'alerte". "Depuis octobre 2008, la FRAPNA n'a cessé d'alerter élus et techniciens sur l'inadéquation du site d'implantation de ce projet, qui est une vaste zone humide", peut-on lire dans un communiqué. "On ne se laissera pas intimider et on défendra jusqu'au bout notre droit au renouvellement de la convention de partenariat." Dans le pire des cas, l'association envisage déjà un grand appel aux dons.

Interview Francis Meneu, FRAPNA

Par Franck Grassaud
Source: France 3 Rhone-Alpes du 25/11/2014