La LPO peut se réjouir d’avoir signé une partenariat de 3 ans avec la Chambre d’agriculture de la Drôme. Le plus jouissif pour cette organisation écologiste extrémiste est sans doute d’avoir la signature de Jean-Pierre Royanez, responsable national des questions de loups à la FNSEA. Selon la LPO, l’objectif pour les deux organismes est de contribuer «ensemble à la sauvegarde de la biodiversité dans les paysages agricoles».
La Chambre d’Agriculture de la Drôme et la LPO Drôme, réunies le 25 avril dernier lors de l’assemblée générale de la LPO Drôme, ont signé une convention cadre pour un tout premier partenariat de trois ans.
Cette convention traduit la volonté commune des deux structures de renforcer les liens qui les unissent déjà mais également celle de travailler ensemble à la construction de nouveaux projets, dans l’objectif d’une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les paysages et pratiques agricoles. Au centre de ce partenariat: l’idée que des passerelles doivent être créées entre les deux partenaires afin de mieux se comprendre et partager une vision commune des actions à entreprendre.
La LPO Drôme et la Chambre d’Agriculture coopéreront désormais autour de cinq axes:
Ce partenariat poursuit l’objectif de consolider une agriculture drômoise performante tant d’un point de vue économique qu’environnemental, pour faire de notre département un leader national sur le thème «agriculture & biodiversité».
Il est stupéfiant de voir une Chambre d’agriculture de la Drôme signer une convention avec la LPO pour trois ans qui «traduit la volonté commune des deux structures de renforcer les liens qui les unissent déjà mais également celle de travailler ensemble à la construction de nouveaux projets, dans l’objectif d’une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les paysages et pratiques agricoles».
Cette chambre d’agriculture avait donc déjà des liens qui l’unissaient à la LPO. Et pourtant, dans le même temps, la LPO avec FERUS, ASPAS, FNE, et One Voice, déposait des recours à tout va jusqu’en Conseil d’Etat, pour faire annuler des arrêtés préfectoraux autorisant des tirs de loups dont sont victimes les éleveurs de toutes les filières tout en prenant les tribunaux pour une banque sur le dos des éleveurs. Le plus incroyable est que le signataire de la chambre est aussi le responsable de la question des loups à la FNSEA.
Nous ne pouvons pas non plus occulter qu’au niveau européen, sur les questions de grands prédateurs, agriculteurs et écologistes s’affrontent au point de voir le COPA-COGECA quitter la plate-forme de dialogue.
Tout aussi étonnant de dire que les deux structures vont «travailler ensemble à la construction de nouveaux projets, dans l’objectif d’une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les paysages et pratiques agricoles» alors que, à travers la France, les autres chambres d’agriculture et la FNSEA s’affrontent en permanence et que, dans le même temps, le rôle et la légitimité de la LPO est mis à mal par le World Council for Nature.
Un tel comportement de la part d’une chambre d’agriculture et de la FNSEA constitue un message très négatif pour les éleveurs qui souffrent au quotidien de la prédation. Curieux positionnement syndical… Qui n’inspire pas la confiance tout en conduisant à des interrogations: La Chambre d'agriculture de la Drôme est-elle compétente ou a-t-elle trahi la cause des éleveurs?
Il sufisait sans doute de se référer au manifeste pour le maintien de la biodiversité en zone d'élevage signé en 2007 par l'APCA - Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture - et les syndicat majoritaires.
Louis Dollo, le 29 avril 2015