Il est normal que les défenseurs du loup qui ont la prétention de défendre une certaine biodiversité qui n'existait pas avant eux, manifestent leur mécontentement sur ces nouvelles données génétiques qui mettent à bas, non pas des données scientifiques, mais avant tout une idéologie mensongère de 25 ans consistant à prétendre que le loup est arrivé naturellement d'Italie. Il est difficile pour eux de découvrir qu'il s'agit d'un énorme mensonge d'état où certaines personnes ont menti sous serment devant la commission parlementaire de 2003.
CAP Loup n'apporte rien de nouveau. Tout est fondé sur les données officielles de l'ONCFS dont nous savons aujourd'hui qu'elles sont fausses depuis 25 ans. Même chose pour toutes les études présentées, dont la majorité des références sont anciennes, sachant qu'il n'y a aucun chercheur d'aucune institution qui ait fait faire des analyses génétiques sérieuses. Tout tourne autour des affirmations de petits groupes qui se disent "experts" qui se retrouvent souvent à travers la LCIE. S'il s'agit d'un enfumage supplémentaire avec une apparence scientifique. Dans cette affaire, il est clair que les élus et éleveurs mettent à bas 25 ans d'enfumage des écologistes et des institutions publiques dont il conviendrait qu'aujourd'hui que nous nous en séparions. Dans son communiqué, CAP Loup n'apporte rien de plus qu'un condensé de leurs 25 ans de discours d'accusations des éleveurs, sans se poser de problèmes, car ils savent très bien que des introductions ont eu lieu et connaissent très probablement les noms et les réseaux.
Certains éleveurs anti-loups affirment que les loups de France seraient des «hybrides loups/chiens», en se basant sur une «étude» réalisée à partir de leurs propres relevés. Face à cette enfumage, les associations de CAP Loup tiennent à rétablir quelques éléments factuels et scientifiques pour une meilleure compréhension d’une question complexe.
Les éleveurs ont payé un laboratoire de génétique allemand pour réaliser des analyses à partir d’échantillons fournis par eux-mêmes (crottes, poils…). Or rien ne prouve que les échantillons ne soient pas truqués dès le départ (origine, nature…), s’agissant de certains éleveurs qui ont montré depuis des années, non seulement leur idéologie anti-loup primaire, mais surtout leur acharnement à propager diverses théories du complot, toujours invalidées par les scientifiques. Il est évident qu’une étude scientifique digne de ce nom sur les loups ne saurait être confiée, pour les relevés de terrain, à la frange d’éleveurs anti-loup la plus malhonnête.
Le manque de rigueur scientifique de cette «étude» est démontré et détaillé dans une note critique produite par l’ONCFS.
Une étude réalisée par l’ONCFS avec le laboratoire de génétique Antagène en 2017 montre que l’hybridation entre loups et chiens existe en France (à cause de la divagation des chiens) mais reste un phénomène très rare, comme ailleurs dans le monde.
→ Télécharger l’étude réalisée par l’ONCFS
Les chiens actuels (Canis lupus familiaris) sont les descendants des premiers chiens apparus il y a environ 15 000 ans à 40 000 ans suite à la domestication par l’homme de certains loups (Canis lupus). Chiens et loups sont donc de la même espèce, et des croisements ont pu continuer à se produire en faible quantité au fil de l’histoire. Mais les études les plus récentes montrent que le loup et le chien restent génétiquement bien séparés: les loups restent des loups, et les chiens restent des chiens.
→ Télécharger les publications scientifiques suivantes:
Depuis quelques années dans certains endroits d’Europe (Italie, Espagne, Suède, Lettonie, Estonie) y compris en France, les scientifiques détectent parmi la population de loups des hybrides, résultant de croisements récents ou plus anciens entre des loups et des chiens divagants. Si beaucoup d’hybridation se produit parmi une population de loups, ses caractéristiques génétiques peuvent en être modifiées. L’hybridation doit donc être surveillée et réduite au maximum. Là où elle est constatée à ce jour, elle concernerait 5% des individus (1-2% en France), ne remettant pas en cause le loup en tant que tel, ni dans son patrimoine génétique, ni dans son rôle fonctionnel dans les écosystèmes.
→ Téléchargez les publications scientifiques suivantes:
La protection réglementaire du Loup permet aux éleveurs d’être aidés financièrement. S’acharner à vouloir montrer qu’il n’y aurait «que des hybrides» et à demander la fin de la protection réglementaire du Loup, comme le font certains éleveurs, revient à demander la fin des indemnisations liées à la prédation. Est-ce vraiment ce que veulent les éleveurs? Si certains éleveurs ont de l’argent à dépenser pour payer des études scientifiques, ils feraient mieux de le mettre au service du développement de nouvelles techniques d’effarouchement des loups et de protection des troupeaux.
D’autre part, le fait que la Convention de Berne (signée par la France) protège réglementairement les hybrides loup/chien est dû à la volonté d’éviter l’abattage incontrôlé des loups: en effet, loups et hybrides peuvent être impossibles à différencier visuellement. Parallèlement, cette protection réglementaire n’empêche pas les États de mener une politique visant à empêcher l’expansion des hybrides parmi la population de loups, comme le fait déjà l’Italie. Ceci doit relever de mesures officielles à partir des connaissances scientifiques.
Source: Communiqué de presse du 28 novembre 2017
Observation:
CAP Loup donne un lien eroné. Il est mentionné: "Boitani L. (2000).
Action plan for the conservation of the wolves (Canis lupus) in Europe, Nature and Environment No. 113 (Council of Europe Publishing)" alors que le N°113 date de 2003 et non
2000 et devrait donc être
"Conseil de l'Europe / Convention de Berne - Plan d'action pour la conservation du loup en Europe (Canis Lupus) - Octobre 2003"