L’Italie a-t-elle des "usines" à fabriquer des loups afin des relâcher dans la nature?
Cette idée avait déjà été évoquée en 1992 en accusant ouvertement le
Parc National du Mercantour et Geneviève Carbone d’avoir facilité une certaine forme d’apport en France. Aucun lâcher en France? Peut-être. Mais alors à la frontière? Aucune de ces
accusations n’ont pu être vérifiées. Les accusations sont tombées en 2003 avec les conclusions de la
commission parlementaire sur les conditions de l’
arrivée du loup dans les Alpes. De la même manière, la commission n’a jamais exclu cette éventualité.
La recommandation n°17 de Convention de Berne (Points A-13 et I)
prévoit d’ailleurs la possibilité d’élevage de loup en vue des relâcher.
Selon le Professeur Michele Corti de l’Université de Milan, "Certaines choses que vous écoutez à la conférence m'a fait froid dans le dos ... Dans la présentation de Dr. Mattei, vous indiquez que les loups dans les domaines de la faune de la Majella sont faits pour se reproduire. Ceux-ci sont ensuite utilisés pour d'autres domaines de la faune ou en vue de la réintroduction dans la nature (...)".
Voilà des propos qui laissent songeurs.
Dans un article paru sur le site Ruralpini.it (fermé), Michele Corti dénonce de nombreux éléments la gestion des loups en Italie et met en cause la garde "forestale" (équivalent de l'ONCFS en Italie), en même temps que le parc national Alpi Marittime... Ce Parc qui avec celui du Mercantour constituent le premier Parc Naturel Européen depuis le 6 juin 2013.
Si le principe d’élevage de loups, dont certains disent depuis 2008 qu’il s’agit de loups hybrides, devait se confirmer, cela pourrait bien remettre en cause l’idée d’un retour naturel en 1992 qui a toujours été contesté par les acteurs locaux. Et les accusations vont beaucoup plus loin quant à des lâchers plus récents. Mais il est sans doute trop tôt pour en parler.
Néanmoins, nul doute que la thèse officielle du retour naturel du loup en France en 1992 s’étiole de jour en jour. Contrairement à ce qui nous est dit depuis 20 ans, les éleveurs, mais aussi des chercheurs italiens sont revendicatifs et remettent en cause toutes ces théories écologistes de retour naturel. Il faudra sans doute inventer une autre histoire du «retour du loup» en France. L’ONCFS et les Parcs Nationaux continueront-ils à jouer ce petit jeu qui est, en fait, celui du financement de certaines structures et actions comme les tests de chiens de protection pour ne citer que la plus récente mise en évidence ou pire encore, le programme de financement européen LIFE Ibriwolf pour lutter contre l'hybridation du loup sauvage avec les chiens domestiques en Toscane. Le parfait exemple où on prend, une fois de plus, les gens pour des imbéciles.
A suivre…..
Nota: Toutes les auditions de la commission parlementaire française (Assemblée Nationale) sur l'arrivée du loup en France font état d'introductions possibles et/ou clandestines. Mais personne n'affirme. Au pire, les personnes auditionnées tentent de minimiser le phénomène. Curieusement le rapport parlementaire ne conclu rien. Pourquoi?
La lupomania et les fabriques de loups font mal au loup par Michele Corti
La lupomania e le fabbriche dei lupi fanno male al lupo di Michele Corti
Le Corpo Forestale d'Etat (CfS) face aux "fabriques de loups". Mais sommes-nous bien certains que, entre les Centres Loup du CfS (1), les centres de récupération, les Zoos divers, les Centres faunistiques des Parcs et ceux des associations écologistes, il ne serait pas en train de se profiler une grande "fabrique de loups" destinée à favoriser l'expansion ultérieure de l'espèce? Et qui a mis en circulation des loups canadiens? Essayons un peu de pénétrer dans cette affaire ambiguë qui renforce les soupçons d'une diffusion pas vraiment "spontanée" du prédateur.
Huit éleveurs de chiens-loups tchèques (une race récente obtenue par croisement entre loup et berger allemand, en faisant ce qui s'appelle un "apport de sang de loup" (risanguamento)) ont été dénoncés parce qu'ils accouplaient des loups sauvages de provenance étrangère (autre que le loup des Apennins) avec des chiens-loups tchèques. L'opération vise à trouver un bouc émissaire ("les mauvais éleveurs de chiens-loups") à qui faire porter la responsabilité du phénomène des hybrides loup et vise aussi à "justifier" une toujours moindre "timidité" des loups confrontés à l'homme. " Ce sont des hybrides, ils tiennent en partie du chien, et c'est pour ça qu'ils s'approchent de l'homme ". Un sale jeu.
Toute l'opération se révèle être un boomerang contre les thèses des écologistes (et du même CfS qui continuent à insister sur une diffusion "spontanée" du prédateur, taxant de "légende urbaine" les thèses de Franco Zunino et de nombreux éleveurs ou bergers d'Italie ou de France). S'il est tellement facile pour de simples éleveurs de chiens de se procurer un loup de Mackenzie, ça doit être encore plus facile de le faire pour des écologistes disposant de vastes réseaux et d'une couverture nationale et internationale.
L'information de cette opération "anti-hybrides" a été donnée par le CfS qui a communiqué avoir procéder à la saisie de 35 hybrides de loups (avec des CLT =chiens-loups tchèques): 16 à Pistoa, 11 à Modena, 2 à Alessandria, 5 à Cosenza et 1 à Salerno.
Ces hybrides ont été obtenu en faisant s'accoupler de manière illégale des exemplaires de chiens-loups tchèques avec des loups sauvages provenant des Carpates (Loup européen) ou d'Amérique du Nord (loup de Mackenzie) et dans certains cas avec des loups des Apennins, pour améliorer les caractéristiques génétiques et morphologiques de la race. Le chien-loup tchèque est très à la mode en Italie et à l'étranger et il a une valeur sur le marché qui peut monter jusqu'à 5000 euro pour un animal.
Le scénario qui semble se dessiner - selon la déclaration faite par Ciro Lungo, responsable du service CITES (Convention de Washington sur la protection des espèces en risque d'extinction), à GeaPress - est celui de quelques animaux de provenance sauvage importés de l'étranger et qu'on a fait s'accoupler dans notre pays avec des chiens-loups tchèques. Les compétences de la CITES s'étendent aussi aux hybrides des générations successives.
Toujours d'après le CfS, et comme le rapporte GeaPress, il y a aussi la possibilité que ces hybrides soient le fruit (aussi?) de la capture d'hybrides produits "dans la nature", et dans l'affaire en référence, entre des exemplaires libres de loup canadien (de Mackenzie) et des chiens. Cette seconde hypothèse pourrait expliquer les repérages de grands loups de couleur sombre faits par des éleveurs et des bergers, repérages liquidés comme "légendes urbaines" par les nombreux "amis du loup". Il reste à se demander comment ont pu arriver en Italie des loups de Mackenzie ou des Carpates? Avant tout il faut préciser qu'il y a pas mal de loups canadiens dans les différents Centres et Parcs à loups d'Europe, donc ils n'est pas nécessaire de les faire venir directement du Canada. Un des plus célèbres "Parc à loups" se trouve en France. Il s'agit du Parc des loups du Gévaudan qui abrite 130 exemplaires provenant de Mongolie, du Canada, de Pologne, de Sibérie et de l'Arctique.
Je veux un loup en laisse! (mais n'est-il pas le symbole de la vie sauvage?)
Mais pourquoi toute cette agitation autour des chiens-loups tchèques et des loups canadiens?
Les raisons du succès du chien-loup tchèque sont faciles à deviner: il est le chien en circulation qui ressemble le plus au loup et un hybride avec le loup passe quasi inaperçu; au contraire plus il ressemble au loup, plus le chien-loup tchèque est beau, plus il ressemble au berger allemand, plus il est laid. Pour celui qui a cette passion des loups, posséder un chien-loup tchèque est le moyen légal (ou apparemment légal) d'avoir l'objet de son désir. Une interview de Ilaria Boldrini, propriétaire de l' Allevamento Amico del Lupo (Elevage Ami du Loup) nous montre bien les motivations de la "mode du chien-loup tchèque" et en même temps la passion pour les loups canadiens des lupophiles.
"En somme, un jour à l'exposition de Florence nous avons vu un couple de chiens-loups tchèques. Aussi bien moi que Francesco les avons trouvés magnifiques! Vraiment la race pour nous, en tout et pour tout. Je précise que nous sommes amoureux du loup sauvage depuis des années, pour moi le top c'est le loup canadien. Donc quand nous les avons vus pour la première fois le rêve est devenu réalité. Au bout d'un an un "loup" est venu faire partie de notre petite meute. (...)
"Comment vois-tu morphologiquement le chien-loup tchèque?
"Je le vois toujours plus semblable au loup. Le Standard dit que ce chien doit ressembler au loup. Tous les signes caractéristiques du berger allemand sont à considérer comme un défaut. Donc la croupe basse, le chanfrein pas pointu mais tourné vers le bas, les grandes oreilles, les yeux arrondis et sombres, l'angulation de berger allemand. (...) Le chien-loup tchèque est simplement unique dans l'espèce canine! J'ai beaucoup lu et vu au sujet des loups et je peux dire que ces chiens sont vraiment semblables à leurs ancêtres loups. De "chien" il n'a vraiment pas grand chose. Et maintenant après tant de sélections, l'aspect morphologique est plus celui du loup que celui du chien".
Source: Dognet.it
Moralité, le chien-loup tchèque est le chien le plus loup qui soit, le loup canadien le plus " fustacchione" des loups. Il n'en faut pas plus pour comprendre que les passionnés du loup désirent posséder un non-chien qui soit le plus loup possible en pratiquant un apport de sang de loup avec le loup sauvage (une pratique officiellement admise en Tchécoslovaquie pendant un bout de temps après la formation de la race à partir d'un croisement entre berger allemand et loup sauvage). Mais évidemment, il y a en pour qui ça ne suffit pas - et vu que parmi les loups sauvages le plus "beau" est celui de Mackenzie, ils ont bien pensé à lâcher des loups canadiens dans la nature. On comprend que derrière la lupophilie il y a des pulsions qui n'ont rien à voir avec l'équilibre de l'écosystème, la protection de la biodiversité, le respect de la vie sauvage. Ceci est confirmé par un habitué du Forum Canis Lupus qui écrit:
"J'ai eu l'occasion d'en visiter de ces élevages de chiens qui sont délibérément tenus le plus possibles comme des loups, on fait même mettre bas les femelles dans des zones aménagées exprès avec du remblai, ainsi elles peuvent y creuser des tanières et faire leur petits le plus possible comme dans la nature, les chiots sont définis "wild"!!! ils sont vendus à prix d'or et puis on les retrouve sur la place tenus en laisse en train de devenir fous devant la folie des humains. Les "maîtres" qui sont hors d'eux, pire que leurs chiens, se justifient en disant qu'ils doivent se socialiser..."
Le risque est que, entre hybrides et "améliorations" du loup sauvage, le patrimoine génétique du loup des Apennins aille se faire voir en enfer. Mais tout ça, est-ce juste le fait d'éleveurs de simili loups sans scrupules et de fanatiques lupomaniaques? La réponse est non. La lupophilie et la lupomania sont devenus un fait de société, et il existe une lupophilie et une lupomania d'état qui finance à go go des projets pro-loup, et là on touche un point critique, les Centres de récupération de la faune sauvage qui deviennent des "fabriques de loups" et de véritables zoos.
Toujours sur le même Forum Canis Lupus (où heureusement il ne manque pas de personnes responsables qui repoussent la lupomania et qui vivent avec embarras l'attitude méprisante de la majeure partie des "amis du loup" face aux éleveurs), le même modérateur - Duccio Berzi - ne manque pas de pointer les contradictions du Centre loup de Popoli géré par le CfS, qui en même temps qu'il confisque des hybrides en produit lui-même.
Certaines choses entendues pendant le congrès me donnent la chair de poule....
Dans la présentation de la Dr Mattei, il est dit qu'on a fait se reproduire les loups de l'Espace faunistique de la Majella. Ceux-ci sont ensuite utilisables pour d'autres aires faunistiques
ou bien en vue de réintroductions dans la nature (...). Nous sommes l'unique pays au monde où d'un coté on demande des abattages (jamais accordés), et de l'autre on finance des structures
qui "produisent "des loups. Toujours à Popoli il y a quelques temps est arrivée une femelle chien-loup tchèque pleine probablement accouplée avec un loup ( accouplement programmé par un éleveur).
On l'a laissé mettre bas. Et maintenant il y a un nouveau groupe d'hybrides en captivité qu'ils ne savent pas comment gérer.
Au sein du CfS, et ce n'est pas un secret, il y a des agents, des sous-officiers et officiers qui s'engagent uniquement pour des raisons idéologiques, pour pouvoir exercer la fonction de "flic vert". Il y a un certain nombre de lupophiles qui considèrent comme une mission non seulement la protection absolue du loup (comme le veut une loi peut-être un peu anachronique mais qui doit être respectée), mais aussi la prolifération de l'espèce.
Et ici on sait que pour les lupophiles (universitaires, en tenue, militants écologiste) la fin justifie les moyens.
En tous cas la politique officielle du CfS est empreinte du "loupisme" d'état.
A Popoli on enseigne que la peur du loup est "atavique" et infondée.
La présentation du CfS pour le centre de Popoli le montre bien. Le démenti des "alarmismes" sur la présence du loup près des centres habités est significatif (il s'agirait des habituels "chiens errants"). Un phénomène qui est manifestement en hausse dans différents endroits d'Italie et ce n'est que ce démenti qui est la conséquence de positions idéologiques (inadmissibles de la part d'institutions publiques, surtout si elles sont militarisées)
Le "réseau" dont parle le CfS est en forte croissance. Il y a un bon nombre de Parcs ou de Centres du loup qui s'échangent des loups, où l'on récupère des animaux victimes d'accidents de la circulation et de braconnage, où ils sont exhibés comme dans un zoo (avec l'excuse de but éducatif). Des animaux exaltés parce que libres sur des centaines de km² se retrouvent enfermés dans des enclos de quelques milliers de m². Ce sont les contradictions d'un "loupisme" qui est fait de substance idéologique et qui poursuit des second et troisième buts bien différents de ceux proclamés.
Parfois des loups qui ne peuvent être "réadaptés" sont relâchés en liberté de ces Centres (abondamment financés par la pénurie générale). Dans toute cette "circulation" de loups, grand est le
soupçon que quelques exemplaires soient "mis au loin " par des opérations de lâchage dans des zones n'ayant pas encore été colonisées par les loups.
Nous parlons de gens qui font passer "la fin" avant les moyens, par rapport à la loi, et avant les valeurs et les principes déclarés de l'écologie (sans parler du respect des droits du prochain
ni de ceux qui se gagnent leur vie en étant berger qui n'est pas vraiment le métier le plus relax du monde). Et la fin pour eux elle est claire: remplir l'Italie de loups. Le plus possible.
Il y a peu à parier sur la correction de ceux qui voient dans le loup un credo idéologique (et un business). Aussi parce qu'ils ont eux-mêmes démontré qu'ils manquent à leurs bonnes résolutions.
A Entraque, dans la province de Cuneo, il existe un des principaux Centre Loup italien (le Centre faunistique Grands Carnivores "Hommes et loups") qui est la fierté du Parc Alpi Marittime (autoproclamé Parc du Loup et désireux de fusionner avec le Parc français du Mercantour pour créer un méga parc transfrontalier du loup). Le parc a récemment rapporté à la maison une autre somme de 1,5 million € (dans le cadre de WolfAlp, l'énième projet pro loup à millions) pour reverdir le Projet Loup. Qui servira pour maintenir la coûteuse baraque du Centre Loup. Les loupologues du Parc avaient juré leurs grands dieux qu'ils ne pratiqueraient jamais la reproduction du loup en captivité "pour des raisons d'éthique faunistique". (2)
Mais l'envie d'exhiber une meute et de monter aux "voyeurs de loups" la vie intime de leurs bien-aimés a été plus forte que leurs résolutions initiales.
Ces zoos enseignent que le loup est un petit chiot sympathique, timide et réservé, tout comme l'ours brun est un sympathique Yogi végétarien. Il est fort douteux qu'on puisse tirer de l'expérience de la visite de ces Zoos des éléments d'éducation à l'environnement.
Il sera certainement plus probable que petits et grands en sortiront avec le désir d'emporter à la maison la nature sauvage, de se l'acheter, de se la posséder. Une stimulation pour le marché du chien-loup tchèque, pour transformer "l'envie de sauvage" en un show, en un business aux facettes différentes mais toujours peu agréables. Une foire dont les loups ne payent pas moins le prix fort que les bergers et les animaux domestiques. Au final c’est un triomphe de la virtualité, d'une modification commode de la nature et de la pire culture urbaine.
Auteur: Michele Corti
Texte original en italien paru dans Ruralpini.it (fermé) le 31 décembre 2013
Observation de Louis Dollo:
Michele Corti écrit:
"Ces zoos enseignent que le loup est un petit chiot sympathique, timide et réservé, tout comme l'ours brun est un sympathique Yogi végétarien". En France nous avons exactement la même chose
dans de nombreux parcs animaliers. Le plus abouti reste le
Parc Alpha dans les Alpes-Maritimes financé par le Conseil Général du département. Plus que des structures touristiques pouvant présenter un intérêt, il s'agit avant tout de structures
de propagande idéologique par lesquelles passent de nombreux enfants des écoles et centres de vacances.
(1) Centro Visita del Lupo est une structure touristique propriété de CFS (Corpo Forestale dello Stato)
(2) Les mêmes protagonistes, notamment Luigi Boitani, sont à l'origine de la recommandation n°17 de la Convention de Berne qui prévoit: "D’envisager des programmes d’élevage en captivité et de repeuplement dans les zones où l’espèce a disparu ou est menacée d’extinction". Doit-on penser que l'argent justifie les moyens?
Il Corpo Forestale dello Stato ha reso noti i risultati di un'operazione condotta in diverse regioni nel corso della quale sono stati trovati lupi canadesi, carpatici e ... modesti lupi appenninici detenuti illegalmente
Il Corpo Forestale dello Stato contro le "fabbriche dei lupi". Ma siamo sicuri che tra Centri lupo del CFS, Centri recupero, Zoo vari, Centri faunistici di Parchi e organizzazioni ambientaliste non ci sia in essere una grande "fabbrica del lupo" finalizzata a favorire l'ulteriore espansione della specie? E chi ha messo in circolazione i lupi canadesi? Vediamo di penetrare un po' nell'ambigua vicenda che rafforza i sospetti su una diffusione non proprio "spontanea" del predatore
Otto allevatori di cane cecoslovacco (una razza ottenuta "rinsanguando" con il lupo il pastore tedesco) sono stati denunciati perché accoppiavano lupi di provenienza selvatica estera (oltre che lupi appenninici) con cani cecoslovacchi. L'operazione mira a trovare un capro espriatorio ("cattivi allevatori di cani") cui addossare la responsabilità del fenomeno degli ibrididi lupo e mira anche a "giustificare" la sempre minor "timidezza" dei lupi nei confronti dell'uomo. "Sono ibridi, derivano in parte del cane, per questo si avvicinano all'uomo". Un giochetto sporco.
Ma tutta l'operazione si rivela un boomerang contro le tesi degli ambientalisti (e dello stesso CfS che continuano ad insistere su una diffusione "spontanea" del predatore bollando come "leggende metropolitane" le tesi di Franco Zunino e di numerosi allevatori e pastori in tutta Italia e in Francia). Seè così facile procurarsi un "lupo del Meckenzie" per semplici allevatori di cani deve essere stato molto più facile farlo per gli ambientalisti che dispongono di ampierelazioni e coperture nazionali ed internazionali
La notizia dell'operazione "anti-ibridi" l'ha fornita lo stesso Corpo Forestale dello Stato che ha comunicato di aver operato il sequesto di 35 ibridi di lupo (con cane CLC = cane lupo cecolslovacco): 16 a Pistoia, 11 a Modena, 2 ad Alessandria, 5 a Cosenza e 1 a Salerno. Questi ibridi sono stati ottenuti facendo accoppiare in maniera fraudolenta esemplari di lupo cecoslovacco con lupe selvatiche provenienti dai Carpazi (Lupo europeo), dal Nord America (Lupo del Mackenzie) e in alcuni casi con lupi appenninici per migliorare le caratteristiche genetiche e morfologiche della razza. Il cane lupo cecoslovacco molto di moda in Italia e all'estero ha un valore sul mercato che può arrivare fino a 5.000 euro ad esemplare.
Lo scenario che sembra apparire – ha dichiarato a GeaPress Ciro Lungo, responsabile del Servizio CITES [Convenzione di Washington sulla tutela delle specie a rischio di estinzione] centrale del Corpo forestale dello Stato –è quello di alcuni animali di provenienza selvatica importati dall’estero e fatti accoppiare nel nostro paese con dei cani lupo cecoslovacchi. La competenza Citesè relativa anche agli ibridi delle generazioni successive.
Viè anche la possibilità, sempre secondo il CFS - come riporta Geapress - che gli ibridi siano frutto (anche?) della cattura di ibridi prodotti "in natura" e, nella fattispecie, tra esemplari liberi di lupo canadese (del Meckenzie) e cani. Questa seconda ipotesi renderebbe conto degli avvistamenti di grossi lupi scuri da parte di pastori e allevatori, avvistamenti liquidati come "leggende metropolitane" dai numerosi "amici del lupo". Resta da chiedersi come arrivano in Italia i lupi del Meckenzie e dai Carpazi? Innanzitutto va precisato che in Europa nei vari Centri e Parchi del lupo di lupi canadesi ve ne sono parecchi e che nonè necessario farli arrivare direttamente dal Canada. Uno dei più famosi "Parchi del lupo" si trova in Francia. Si tratta del Parco dei lupi del Gévaudan ospita 130 esemplari provenienti da Mongolia, Canada, Polania, Siberia e Artico.
Voglio un lupo al guinzaglio! (ma nonè il simbolo della selvaticità?)
Ma perché tutto questo movimento intorno ai CLC e ai lupi canadesi? I motivi del successo del CLC (cane lupo cecoslovacco) sono facilmente intuibili:è il cane più simile al lupo in circolazione e un ibrido con il lupo passa quasi inosservato, anzi piùè simile al lupo più il CLCè bello; al contrario piùè simile al Pastore tedesco piùè brutto. Per chiè affetto dalla passione per i lupi il possedere un CLCè il modo legale (o apparentemente legale) di possedere l'oggetto del desiderio. Un intervista a Intervista a Ilaria Boldrini, titolare dell'Allevamento Amico del Lupo ci chiarisce bene le motivazioni della "moda del CLC" e al tempo stesso della passione per i lupi canadesi dei lupofili.
Insomma, un giorno all''esposizione di Firenze abbiamo visto una coppia di CLC. E sia io che Francesco li abbiamo trovati bellissimi! Davvero la razza per noi, in tutto e per tutto! Premetto che siamo amanti del lupo selvatico da anni; per me il massimoè il lupo canadese. E quando li abbiamo visti per la prima volta il sogno siè avverato. Dopo un anno un "lupo"è entrato a far parte del nostro piccolo branco. (...) Come vedi morfologicamente il CLC? "Lo vedo sempre più simile al lupo. lo Standard dice che questo cane deve assomigliare al lupo. Tutti i segni caratteristici del Pastore Tedesco sono da considerare un difetto. Quindi la groppa scesa, la canna nasale non a punta, ma rivolta verso il basso, le orecchie grandi, gli occhi tondi e scuri, le angolazioni da Pastore Tedesco. (...) Il CLCè semplicemente unico nella specie canina! Io ho letto e visto tanto sui lupi, e posso dire che questi cani sono decisamente simili all'antenato lupo. Di "cane" c'è davvero poco. E adesso, dopo tante selezioni, l'aspetto morfologicoè più del lupo che del cane. (dognet)
Morale il CLCè il cane più lupo che ci sia, il lupo canadese il più "fustacchione" dei lupi. Ci vuole poco a capire come i patiti del lupo desiderino possedere un non cane più lupo possibile praticando il rinsanguamento con il lupo selvatico (ufficialmente ammesso in Cecoslovacchia per lungo tempo doipo la formazione della razza a partire da un ibrido tra Pastore tedesco e lupo selvatico). Ma, evidentemente, c'è non chi si accontenta e - visto che tra i lupi selvatici il Mackenzieè il più "bello" hanno ben pensato di lanciare lupi canadesi in natura. Ci vuole poco a capire che dietro la lupofilia ci sono pulsioni che non c'entrano nulla con l'equilibrio dell'ecosistema, la tutela della biodiversità, il rispetto della selvaticità. Lo conferma un frequentatore di Forum Canis Lupus che scrive:
Ho avuto modo di visitare allevamenti di questi cani che sono volutamente tenuti piu possibili come lupi; adirittura le femmine le fanno partorire in aree realizzate a doc in terrapieni così che le femmine scavino tane e partoriscano quanto più possibile come in natura; i cuccioli vengono definiti "Wild"!!! vengono venduti a peso d'oro e poi li ritroviamo nelle piazze al guinzaglio che impazziscono davanti a folle di umani!! I "padroni" che sono fuori di testa peggio dei loro cani si giustificano dicendo che devono socializzare... (http://www.canislupus.it)
Il rischioè che tra ibridi e "miglioramenti" del lupo selvatico il patrimonio genetico del lupo appenninico vada a farsi benedire. Ma tutto ciòè solo frutto di spregiudicati allevatori di simil lupi e di fanatici lupomani? La rispostaè no. La lupofilia e la lupomania sono diventate fatti sociali, esiste una lupofilia e una lupomania di stato che finanzia progetti pro lupo a go go e, e qui viene un punto critico, Centri per il recupero della fauna selvatica che diventano "fabbriche di lupi" e veri e propri zoo.
Alcuni aspetti (eloquenti) del Centro lupo del Corpo Forestale dello Stato nella Majella
Sempre sul Forum Canis Lupus (dove, per fortuna, non mancano persone responsabili che rintuzzano i lupomani e che vivono con disagio l'atteggiamento sprezzante nei confronti degli allevatori della maggior parte dei lupisti), lo stesso moderatore - Duccio Berzi - non mancava di notare le contraddizioni del Centro lupo di Popoli gestito dal CfS che nel mentre sequestra gli ibridi li produce esso stesso.
Alcune cose ascoltate al convegno mi hanno fatto accapponare la pelle... Nella presentazione della dr. Mattei, si indica che i lupi nelle aree faunistiche della Majella vengono fatti riprodurre. Questi sono poi utilizzabili per altre aree faunistiche o in vista di reintroduzioni in natura (...). Siamo l'unico paese al mondo in cui da una parte si chiedono gli abbattimenti [mai concessi], dall'altra si finanziano strutture che "producono" lupi. Sempre a Popoli tempo faè arrivata una femmina di clc gravida probabilmente di un lupo (accoppiamento programmato da un allevatore). E' stata fatta figliare. Ora hanno un nuovo gruppo di ibridi in cattività che non sanno come gestire.
All'interno del CfS, nonè un segreto, vi sono agenti, sottufficiali e ufficiali che si arruolano solo per motivazioni ideologiche, per poter esercitare il ruolo di "poliziotti verdi". Vi sono non pochi lupomani che vedono come una missione non solo la tutela assoluta del lupo (come vuole una legge forse un po' anacronistica che va comunque rispettata) ma anche la proliferazione della specie. E qui si sa che per i lupofili (accademici, in divisa, militanti ambientalisti) il fine giustifica i mezzi.
In ogni caso la politica ufficiale del CfSè improntata al lupismo di stato. A Popoli si insegna che la paura del lupoè "atavica" e infondata. Lo dimostra la presentazione del Centro di Popoli da parte dello stesso CfS. Significativa la smentita degli "allarmismi" sulla presenza di lupi presso i centri abitati (sarebbero i soliti "cani vaganti"). Un fenomeno cheè palesemente in crescita in varie parti d'Italia e che soloè la cui smentitaè conseguenza di atteggiamenti ideologici (inammissibii da parte di istituzioni pubbliche, specie se militarizzate).
La "rete" di cui parla il CfFè in forte crescita. C'è un nutrito numero di Parchi o Centri del lupo che si scambiano lupi, dove vengono ricoverati gli animali vittime di incidenti e bracconaggio, dove vengono esibiti come in uno zoo (con la scusa delle motivazioni educative). Animali esaltati perché liberi su centinaia di km2 vengono confinati in recinti di qualche migliaio di m2. Sono le contraddizioni di un lupismo cheè fatto di sostanza ideologica e che persegue secondi e terzi fini ben diversi da quelli proclamati. Da questi "Centri" (abbondantemente finanziati nella penuria generale) a volte i lupi che possono essere "reinseriti" sono lanciati liberi. In tutto questo "giro" di lupi il sospetto che qualche esemplare venga "messo via" per operazioni di lancio in aree non ancora colonizzate dai lupi c'è, edè forte. Parliamo di gente che fa prevalere il "fine" sui mezzi, rispetto della legge e sui valori e i principi dichiarati dell'ecologia (non parliamo del rispetto dei diritti del prossimo e di chi si guadagna da vivere facendo il pastore che nonè proprio il mestiere più rilassante del mondo). E il fine per loroè chiaro: riempire l'Italia di lupi. Il più possibile.
Sulla corretezza di chi vede nel lupo un credo ideologico (e un business) c'è poco da scommettere. Anche perché hanno dimostrato di venir meno ai loro stressi buoni propostiti. A Entraque, in provincia di Cuneo, esiste uno dei principali Centri lupo italiani (quel Centro faunistico Grandi Carnivori "Uomini e lupi") cheè il fiore all'occhiello del Parco delle Alpi Marittime (autoproclamatosi Parco del Lupo e desideroso di fondersi con il francese Parco del Mercantour per creare un mega parco transnazionale del lupo ). Il Parco ha recentemente portato a casa altri 1,5 milioni di € (nell'ambito di WolfAlp, l'ennesimo progetto milionario pro lupo) per rinverdire il Progetto lupo. Che servirà per mantenere la costosa baracca del Centro lupo. I lupologi del Parco avevano giurato e spergiurato che non avrebbero mai praticato la riproduzione in cattività dei lupi "per ragioni di etica faunistica". Ma la voglia di esibire un branco e di mostrare ai "guardoni del lupo" la vita intima dei loro beniaminiè stata più forte dei proponimenti iniziali.
Intanto nuovi Centri lupo aprono i battenti ansiosi di accogliere lupi e di portare a casa finanziamenti (di seguito alcuni esempi in Emilia, Lombardia e Trentino)
Questi zoo insegnano che il lupoè un simpatico cucciolotto, timido e schivo, così come l'orso brunoè un simatico Yoghi vegetariano. Che dall'esperienza della visita di questi Zoo si possano ricavare elementi di educazione ambientaleè molto dubbio. Forse sarà più probabile che piccoli e grandi ne escano con il desiderio di portarsi a casa la natura selvaggia, di comprarsela, di possederla. Uno stimolo al mercato dei CLC, a trasformare la "voglia di selvaticità" in uno show, in un business dalle diverse ma sempre poco gradevoli sfaccettature. Una fiera di cui pagano il prezzo i lupi non meno dei pastori e degli animali domestici. Alla fine un trionfo della virtualità, della commodificazione della natura, della peggior cultura metropolitana.
Source: Ruralpini du 31 décembre 2013