A la suite de l'agression par une meute de loups dont ont été victimes les fils de Jean-Luc Ferrand éleveur de bovins à Seyne-les-Alpes dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juin 2015, le préfet des Alpes-de Haute-Provence "a pris les mesures complémentaires" le 9 juin.... 4 jours après l'événement.
Les manipulations mensongères de certaines associations de protection du loup largement reprises par la presse sans aucune vérification ni réserve, n’auront pas permis aux adorateurs du loup de protéger leur «Dieu». Après 4 jours de réflexion le préfet a enfin pris des mesures. Inutile de dire que le loup n’a pas attendu. Comme toujours en pareil cas, les décisions de l’Etat tardent à venir afin d’être le moins efficace possible au détriment des grands prédateurs.
Ce n’est donc que le 9 juin que la Préfet annonce que: «Un arrêté préfectoral a été pris, ordonnant la mise en œuvre de tirs de prélèvements sur le secteur, afin de pouvoir déployer plusieurs opérations de battues sous le contrôle technique de l’ONCFS». Comme si le loup attendait…
Une première battue stérile après l’attaque de loup de Seyne les Alpes. Une première battue sur le secteur de Seyne-les-Alpes s’est tenue ce jeudi matin. Dès 4h30, plus de 30 chasseurs de Seyne-les-Alpes et des communes aux alentours, tous formés par l ONCFS, l’office national de la chasse de la faune sauvage, et accompagnés par 7 lieutenants de louveterie ont ratissé un grand secteur sur Seyne-les-Alpes.
Un secteur définit par le père de la victime présumée d’une attaque de loup vendredi soir dernier sur le hameau de Saint Antoine sur les hauteurs de Seyne-les-Alpes. La battue s’est terminée vers 11h 00. Une autre battue est prévue ces prochains jours.
Source: Alpes1 du 11 juin 2015
Le langage du rédacteur de cette information que nous pouvons présumer être un journaliste, nous interroge quant à la qualité professionnelle de cette personne. Utiliser encore les termes de "la victime présumée d’une attaque de loup" laisse à penser que les jeunes n'ont pas dit la vérité et accrédite les propos manipulateurs de certaines associations dites "de protection de la nature" qui sont les seules à douter. Doit-on rappeler que dans l’enquête rien ne remet en cause les propos des jeunes. Les journalistes devraient retenir cette leçon de manipulation qui n’est pas la première.
Ce samedi 13 juin 2015, Loïc rentre de battue au loup, avec quelques regrets…. «On fait ce qu'on peut mais bon c’est le bordel pour trouver du monde dans l'immédiat. Ce matin on était bien posté mais bon ça n’a pas marché» commente-t-il sur Facebook.
Et il raconte sa journée de samedi, la seconde battue de la semaine pour trouver ces loups qui ont agressé les deux jeunes à Seyne-les-Alpes: "Avec mes postiers on est parti ce matin à 4h45 de la bergerie et on était posté à 6h50 pour les derniers. Les traqueurs ont démarré à 7h et ces 2 loups se sont vus en début de battue!! Malheureusement ils ne sont pas montés sur moi... J’avais prévu 17 balles. J'étais vraiment chaud bouillant".
Cette battue était organisée par les chasseurs du canton de Seyne, appuyés par leurs collègues des Hautes-Alpes et coordonnés par l'ONCFS. Il s’agissait de la seconde battue de la
semaine. Cette fois, ils ont pu voir deux loups dans le massif de la Blanche mais n'ont pas eu l'occasion de leur tirer dessus.
Les chasseurs de Seyne ont cru, l'espace d'un instant, tenir enfin l'objet de leur désir et de leur courroux. Mais, une fois encore, le loup leur a filé entre les doigts...Et
pourtant, ce n'est pas faute d'y avoir mis les moyens. Après une première battue organisée en milieu de semaine, le loup était proche mais ne pouvait être atteint.
Une nouvelle battue au loup devrait être organisée la semaine prochaine. Le problème est de trouver des chasseurs volontaires mais surtout des chasseurs capables d’aller en montagne. Et puis, le loup est malin, plus malin que le chasseur qui a perdu l’habitude de traquer un tel «gibier». En janvier 1954 en Isère, ils étaient plus de 2000 chasseurs pour traquer un couple de loups et des louveteaux qu’ils avaient observé. Seul le mâle a été tué. Ils n’ont jamais pu trouver la louve et ses louveteaux.
A Seyne-les-Alpes nous sommes loin d’avoir 2.000 chasseurs et pourtant c’est le même problème qu’il y a 60 ans.