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La présence du loup en Auvergne, notamment en Haute-Loire, ainsi que dans le nord de la Lozère et de l' Ardèche, est connue depuis 1997. Mais une fois de plus, l'ONCFS a appliqué le principe de l'omerta avec les pouvoirs publics afin de laisser le temps aux meutes de s'installer et aux organisations écologistes d'assurer leur mission de lobbying subventionnée par l'Etat.

- Nouvelle attaque du loup aux confins de la Haute-Loire et de la Lozère

Une nouvelle attaque du loup sur des brebis vient d'être confirmée par les analyses aux confins de la Haute-Loire et de la Lozère quelques mois après une attaque à Pradelles (Haute-Loire) en octobre dernier.

Il y a tout juste un mois, Mickaël Fabre, éleveur d'ovins de Saint-Christophe-d'Allier (Haute-Loire) était victime sur un lot de brebis d'une attaque nocturne sur le territoire voisin de la Lozère. Bilan: quatre animaux égorgés et en partie dévorés, mais surtout des conséquences sur les mères qui risquent de s'avorter.

L'exploitant possède plusieurs lots, en Haute-Loire et en Lozère. Sur un cheptel de 170 brebis, l'éleveur s'attend à une perte d'agneaux en septembre pouvant aller jusqu'à 90 %.

Le moutonnier, comme les organisations professionnelles et les autorités, étaient jusqu'ici restés discrets concernant cette nouvelle attaque (plusieurs ont été recensées l'an dernier, en Lozère surtout mais aussi en Haute-Loire du côté de Pradelles), tant que celle-ci n'était pas vérifiée. Les analyses viennent de confirmer que le loup en est bien à l'origine, comme le laissaient penser notamment les morsures.

L'éleveur sera indemnisé à hauteur de 160 euros par brebis tuée, mais seulement 80 centimes pour les autres animaux du lot.

"Ca remet complètement en cause l'avenir de l'élevage", explique tristement Mickaël Fabre, qui exploite le GAEC de "La Pastorale", jusqu'ici avec son père Jacques. Ce dernier a pris récemment sa retraite. "Je me demande bien à quoi ça sert d'élever des moutons si c'est pour se les faire bouffer!", regrette le jeune éleveur. Depuis un mois, les membres de famille Fabre se relaient toutes les nuits sur le parc de Lozère à Saint-Bonnet-de-Montauroux où a eu lieu l'attaque.

Mickaël Fabre n'en peut plus. La direction des territoires de Lozère que l'éleveur ne veut pas accabler - "Elle fait son boulot, elle applique la loi", dit-il - a fourni à l'exploitant des filets de protection, mais selon Mickaël Fabre, cette protection semble bien dérisoire. L'éleveur a obtenu par ailleurs une autorisation de tir, mais encore faut-il pouvoir voir le canidé.

Les brebis sont nerveuses, signe qu'elles sentent encore rôder le ou les prédateurs. Depuis le début de l'année, il y aurait eu deux ou trois cas officiels de mortalité dus au loup en Lozère. Pas plus tard, que le week-end dernier, quatre attaques auraient eu lieu à quelques kilomètres seulement de la frontière avec la Haute-Loire.
Mickaël Fabre insiste: "Il est important de bien signaler toutes les attaques. Elles ne sont pas toutes déclarées malheureusement. Ces signalements permettent effectivement de confirmer la présence des loups et par la suite d'obtenir plus facilement les autorisations de tir".

Attaques-Loups-sur-Moutons

Source: La Montagne du 12 juin 2015