Le Monde des Pyrénées

Selon les écologistes, la cohabitation avec le loup serait possible

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Il est difficile de dire s'il s'agit de naïveté ou d'aveuglement idéologique plus ou moins sectaire. Prétendre, aujourd'hui, malgré les mesures de protection prises que la cohabitation entre les hommes et le loup ou l'ours est possible est tout simplement effarant au regard des prédations constatées. Mettre un loup au milieu d'un troupeau de moutons, tout comme un chien domestique autre que celui du berger, c'est aller au carnage garanti. Tout le monde le sait mais chez les écologistes qui, pour la quasi-totalité d'entre eux ne savent pas ce que c'est que l'élevage et le gardiennage d'un troupeau, cela reste du domaine du possible.... sur le papier. A voir la progression des prédations et des attaques sur troupeaux et les observations d'agressivité sur humain, les affirmations écologistes font sourir... En espérant qu'il n'y ait pas d'accidents.

Le loup et l'homme - Attaques et agressions de loups sur l'humain

- La cohabitation hommes loup est possible mais demande des efforts

Depuis maintenant plusieurs années, le loup a fait son retour en France. Passés par les Alpes, ces prédateurs légendaires ont peu à peu étendu leur aire de répartition et sont désormais présents dans plusieurs départements. Un retour qui a ceci de remarquable, qu'il s'est effectué de manière totalement naturelle, sans qu'aucun plan de réintroduction ne soit mis en place comme cela a pu être le cas avec l'ours dans les Pyrénées par exemple.
Venant d'Italie, les loups sont simplement revenus sur des territoires qui ont été leur domaine durant des siècles, avant qu'ils soient impitoyablement exterminés par les hommes.

Depuis que le loup est réapparu en France, cela a déclenché de multiples polémiques, notamment avec les chasseurs et éleveurs des régions concernées. Les chasseurs voient en cet animal un véritable concurrent, ce qui n'est pas totalement faux, le loup appréciant des proies telles que les grands ongulés que les chasseurs aiment à exhiber en trophée. Néanmoins, difficile de comprendre les arguments de ceux-ci lorsqu'ils expliquent qu'il faudrait de nouveau éliminer cet animal. Nous pourrions en revanche leur conseiller gentiment d'accepter de partager un peu ce que la nature a à offrir. Sinon, pourquoi ne pas massacrer l'ensemble des prédateur, ce serait encore plus simple.

Pour ce qui est des éleveurs, le problème est évidemment bien plus complexe puisque leurs troupeaux peuvent être victimes des attaques des loups, qui trouvent là des proies bien moins adaptées à la vie sauvage et infiniment plus faciles à chasser et à tuer que des chevreuils, des cerfs ou des chamois.
Dès lors, chaque année, les éleveurs déplorent un certain nombre d'attaques et de victimes dans leurs troupeaux, ce qui déclenche une colère tout à fait compréhensible et repose la question de savoir si nous devons ou non accepter la présence du loup en France.
Il n'y a pas forcément à chercher bien loin pour trouver une réponse à cette question. Il suffit en effet de regarder ce qui se fait juste à côté de chez nous et plus particulièrement en Espagne et en Italie, deux pays au sein desquels le loup n'a jamais disparu.

En Italie, on estime qu'il y aurait actuellement entre 700 et 1.000 individus répartis dans le pays, tandis qu'en Espagne ils seraient sans doute plus de 2.500. Des chiffres à mettre en parallèle avec les 150 à 200 loups vivant sans doute en France actuellement.

Ces deux pays voisins ont eux aussi bon nombre d'éleveurs d'ovins et de bovins et pourtant la cohabitation avec le loup perdure depuis des siècles. Bien sûr, tout cela ne se fait pas sans heurts. Des troupeaux se font régulièrement attaquer et les éleveurs manifestent leur colère lorsque cela survient. Pourtant, la question d'éliminer totalement le loup n'est pas à l'ordre du jour. Que ce soit en Espagne ou en Italie, les techniques d'élevage diffèrent quelque peu car elles sont adaptées au maximum à la présence de ce grand prédateur, que ce soit avec l'utilisation de chiens ou de parcs fermés pour abriter les troupeaux durant la nuit. Peut-être serait-il enfin temps de penser à observer ce qu'il se fait de l'autre côté des Alpes ou des Pyrénées, plutôt que de laisser la colère et le ressentiment s'installer à chaque nouvelle attaque d'un troupeau.

Auteur: Vincent
Source: Fréquence Terre du 6 mars 2010

- Commentaire de cet article: l'hérésie écologique ou le délire idéologique

Il est difficile de dire s'il s'agit de naïveté ou d'aveuglement idéologique plus ou moins sectaire. Prétendre, aujourd'hui, malgré les mesures de protection prises que la cohabitation entre les hommes et le loup ou l'ours est possible est tout simplement effarant au regard des prédations constatées. Mettre un loup au milieu d'un troupeau de moutons, tout comme un chien domestique autre que celui du berger, c'est aller au carnage garanti. Tout le monde le sait mais chez les écologistes qui, pour la quasi-totalité d'entre eux ne savent pas ce que c'est que l'élevage et le gardiennage d'un troupeau, cela reste du domaine du possible.... sur le papier.

A force de voir des films ou d'aborder l'écologie par l'imaginaire chez les enfants, on finit par avoir des personnes dénuées de toutes connaissances du réel, déconnectées de la réalité de l'élevage et qui prennent leurs rêves pour une réalité.

Il serait grand temps, de faire une grande toilette chez tous les décideurs pour mettre les tenant de ces théories stupides sur le banc de touche afin de parler entre gens responsables et connaisseurs des milieux et des problématiques du travail d'éleveur. Au-delà de cet aspect sociologique d'une véritable maffia de l'écologie qui passe son temps à diffuser des inepties, il conviendrait de revoir avec plus de lucidité les directives habitats et de reconsidérer la convention de Berne en fonction des nouvelles données géopolitiques par rapport à sa signature.
L'ours, comme le loup, ne sont pas en danger en Europe. C'est bien là l'essentiel.

Par ailleurs, la France qui ne produit que 36% de ses besoins en viande ovine se doit, pour des raisons écologiques, de réduire ses importations qui coûtent cher en CO2 sans aucune garantie de qualité du produit importé et entretenir ses prairies, véritable puits de carbone d'une qualité plus importante que la forêt.

Par ailleurs, les références aux autres pays ne font état que de la bête sauvage. Il faudrait aussi mettre en parallèle le développement pastoral sur un plan économique, social et historique et disposer d'un document d'analyse de l'évolution de la biodiversité au cours des années. L'ensauvagement des territoires n'est pas forcément synonyme de développement de la biodiversité. Mais tous ces éléments sont toujours exclus des analyses des écologistes. Ils savent très bien que ce ne serait pas en faveur de leurs fantasmes et surtout, ils ne pourraient plus faire de comparaisons mensongères avec les pays voisins.

Louis Dollo, le 6 mars 2010