Dans une interview à Radio DICI, la députée PS des Hautes-Alpes, Karine Berger, reconnait que tous les efforts entrepris pour faciliter la cohabitation entre bergers et loups est un échec. Difficile de nier la réalité de la catastrophe constatée à travers l’augmentation des prédations. Et ce ne sont pas les quelques tirs de prélèvements et de défense qui amélioreront la situation. Il faudra certainement des solutions plus radicales.
L’essentiel de l’interview de Karine Berger n'est pas les menaces de mort mais le constat de l’échec de cohabitation. Il aura fallu attendre plus de 20 ans pour admettre cette situation dramatique niée par les mouvements écologistes.
La violence des propos des militants écologistes, pro-loups ou ours, n’est pas une nouveauté. C’est malheureusement une réalité jamais reconnue que nous connaissons depuis plus de 20 ans. Le plus souvent anonyme sur Internet, parfois par agression téléphonique, aucune procédure judiciaire n’a pu aboutir. Pire encore! Lorsqu’un acte de délinquance est observé, il arrive que le responsable vienne vous dire: «Tu as raison, c’est moi mais tu ne pourras jamais le prouver.» Karine Berger, députée de la République, vient donc de découvrir une réalité vieille de 20 ans…. Et elle n’a pas encore été frappée. Souhaitons que ces menaces s’arrêtent aux propos cybernétiques.
Cette vidéo de Radio DICI fait ressortir la prise de conscience de l’élue d’une situation dénoncée depuis 20 ans. Les premières motions des Chambres d’Agriculture datent de 1995. La problématique des loups hybrides a été dénoncée, pour la première fois en France, dans un rapport de 1996. Depuis, les bergers, éleveurs, chasseurs, syndicats et chambres consulaires agricoles ne cessent d’alerter. La progression des prédations depuis 10 ans a toujours été accompagnée d’explications fumeuses pour tenter de justifier l’injustifiable. Aujourd’hui, de la ministre de l’écologie aux bergers, tout le monde, excepté les associations écologistes, reconnaissent ce que les anciens avaient compris depuis longtemps: la cohabitation est impossible.
Quelles mesures seront prises pour stopper cette catastrophe économique et sociale pour enrayer la perte de biodiversité liée à l’ensauvagement des territoires également souhaité et recherché par les mêmes écologistes.
L’idéologie de l’ensauvagement, c’est ça le vrai fléau de l’élevage de montagne.
Prédations et dégâts des loups en 2014
Louis Dollo, le 12 décembre 2014
La députée PS de la première circonscription des Hautes-Alpes est étonnée elle même de la violence des réactions suscitée par son Twitt en début de semaine. En commentaire à une nouvelle attaque de loup, la Députée avait écrit: "Il faut en finir (avec le loup) ". Résultat une flot d'insultes et même des de menaces de mort dont: "ce n'est pas le loup qu'il faut tuer mais vous".
Des réactions et commentaires et un débat qui dépassent la raison selon la députée de Gap qui répondait aux questions de Jean-Marc Passeron ce vendredi matin sur D!CI TV et D!CI Radio. Pour Karine Berger, l'année 2014 a été catastrophique en matière d'attaques. "Il faut bien en convenir, nous sommes en situation d'échec" ajoute la Député des Hautes-Alpes pour laquelle il faut bien passer à des mesures plus radicales. Interview.
Source: DICI.fr du 12 décembre 2014