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A l’exception du Var, les dommages indemnisés liés aux prédations de loups en 2013 sont en régression par rapport à 2012. Néanmoins ces chiffres doivent être accueillis avec beaucoup de précautions quant à l’analyse et aux conclusions que nous pourrions en tirer. Notre propre appréciation ne peut en aucune manière être considérée comme celle de spécialistes.
Ces derniers ne manqueront pas de s’exprimer. Nous en feront part.
Bilan des dommages de loups - Comparatif 2013, 2012 et 2011

- Des chiffres provisoires

Même si la méthode de calcul est la même d’une année à l’autres, ces chiffres sont provisoires et n’ont aucun caractère définitif.

  1. Les tableaux fournis par la DREAL ne mentionnent le nombre de dossier et de victimes sont l’issue est incertaines et qui doivent passer en commission. Même si le doute doit toujours bénéficier à l’éleveur, nous voyons qu’ils ne sont pas tous accepté. Mais d’autres peuvent venir s’ajouter.
  2. De plus en plus d’éleveurs ne déclarent plus les petits dommages de quelques bêtes. La lourdeur administrative et le temps perdu les dissuade de faire ces déclarations. Plus grave encore, les sarcasmes et les reproches dont ils font l’objet de la part de certains agents des Parcs Nationaux et/ou de l’ONCFS sont également des éléments qui ne contribuent pas à la connaissance de la vérité sur le niveau de prédations.
  3. Des montées en estives / alpages ont été retardées alors que des descentes ont été anticipées notamment sur le Parc National du Mercantour.
  4. Les agents de constatation ont trop souvent des comportements surprenant et mettent beaucoup trop souvent en cause d’autres éléments des destructions des bêtes que le loup. Parmi les comportements surprenant notons entre autre le fait qu’aucun double du constat n’est remis à l’éleveur au moment du constat. Par ailleurs, après constat, le dossier est souvent partiel ne permettant pas ainsi de contester les décisions devant une commission. Ce type de comportement existe dans les mêmes termes dans les Pyrénées au sujet de l’ours.

Autant d’éléments qui doivent inciter à la prudence quant à des idées toutes faites qui ne manqueront pas d’apparaître de la part des défenseurs du loup.

Des dossiers non indemnisés inquiétants.

Bilan provisoire mais bilan inquiétant quant au nombre de dossiers non indemnisés. Comme nous le disions ci-dessus, des éleveurs abandonnent l’idée de monter un dossier et de faire faire un constat. Perte de temps, humiliations, etc…. Et les chiffres montrent une évolution assez troublante. A partir des éléments fournis par la DREAL, nous avons:

Selon certaines affirmations, les services de l’état auraient donné des consignes pour «soulager les dépenses» en constante progression. Pire! Les associations intégristes jubilent et accusent, non plus les chiens errants que nous avons quelques difficultés à trouver, mais les chiens Patou par ailleurs imposés. De mieux en mieux…. Et pas seulement les associations. Des agents en charge des constations n’hésitent pas, lors d’un constat, à pointer du doigt les chiens du berger. C’est une nouvelle méthode qui conduit au chiffre record de 34% d’attaques non indemnisées.

Nouvelle preuve que le Plan loup n’est en rien responsable d’une telle baisse du nombre de victimes mais plus une nouvelle manipulation peu glorieuse sur le dos des éleveurs. Chacun appréciera ce type de comportement.

Le nouveau plan loup n’y est pour rien.

Certains avanceront que le droit de tuer des loups a contribué à faire baisser les prédations. Cette idée ne peut-être qu’erronée pour plusieurs raisons.

  1. Les arrêtés de tir sont sorti fin mai 2013 et les première mesures d’application sont apparues en juin…. Et pas dans tous les départements.
  2. Au 3 septembre, date de l’arrêté statistique, il n’y avait eu que 2 loups tués. Deux autres l’ont été que les 20 et 21 septembre
  3. Même si 10 loups sur 250 loups évalués et supposés en France avaient été tués, il est assez peu probable qu’un tel résultat puisse avoir une incidence réelle sur les prédations.

Une fois encore nous nous trouvons face à une situation approximative qui ouvre la voie à toutes les interprétations mais aussi à alimenter les fantasmes idéologiques.

Louis Dollo, le 23 septembre 2013