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La presse fait une sorte d’obsession maladive sur le loup en reprenant systématiquement les arguments des associations écologistes plus facile à joindre sans se salir les chaussures que des éleveurs. Il existe des films réalisés par Bruno Lecomte auxquels ils ne font jamais allusion. Sans trop difficile de dire la vérité après 25 ans de mensonges et de manipulation dans le sillage de la revue «Terre Sauvage» en 1992 / 1993. Dire aux lecteurs qu’il n’y a que 40 prélèvements de loups sur une population qui doit avoisiner le millier en France, et non 300 depuis plusieurs années selon l’ONCFS qui n’a jamais su dire la vérité, face à 10 000 bêtes d’élevage massacrées dans des conditions effroyables est sans doute très difficile. Laissons ces journalistes de pacotille et assez peu professionnels continuer leurs délires. C’est sur le terrain que ce fait le travail et non dans les rédactions. Le loup est incompatible avec l’élevage dans tous les pays du monde sans aucune exception, ce qui impose les éleveurs à prendre des initiatives dans certains secteurs sans s’occuper des palabres dites «officielles».

- L'Etat veut autoriser l'abattage de 4 loups supplémentaires

Le ministère de l'Environnement a mis en consultation publique le 30 janvier 2017 un document indiquant que deux nouveaux arrêtés, autorisant chacun l'abattage de deux loups, pourraient être adoptés.

Hausse. L'arrêté du 5 juillet 2016 avait fixé à 36 le nombre de loups (Canis lupus) pouvant être tués afin de "prévenir les dommages aux troupeaux". Mais le gouvernement semble vouloir revoir ce chiffre à la hausse. En effet, a été mis en ligne le 30 janvier 2017 un document signalant la possibilité de "détruire" quatre animaux en plus avant juin 2017, ce qui porterait le nombre total de prélèvement à 40 loups. Actuellement, 33 canidés ont été tués et comme "il est vraisemblable que le seuil de loups pouvant être prélevés puisse être atteint à court ou moyen termes avant le 30 juin 2017" le gouvernement souhaite autoriser 4 prélèvements en plus et cela si le plafond initial de 36 venait à être atteint. Selon le gouvernement, cette mesure est nécessaire car en son absence, les éleveurs "seraient dans l'impossibilité de défendre leur troupeau". Ainsi deux projets d’arrêté sont désormais proposés à la consultation du public. Le premier prévoit d'autoriser des tirs de défense ou défense renforcée afin d'abattre deux loups, tous âges et sexes confondus. Le second stipule que si ces deux loups supplémentaires sont abattus avant juin 2017, alors deux autres animaux pourront être tués dans les mêmes conditions selon les besoins. Si les deux arrêtés deviennent effectifs alors le nombre de loups "prélevés" s'élèverait à 40 pour la période 2016/ 2017.

- Une notion de plafond qui perd toute sa pertinence

Selon le document en consultation publique, "le prélèvement de 4 loups supplémentaires créerait un risque de décroissance de 43 %. Les possibilités de stagnation ou de croissance de la population lupine restent donc positives". Pourtant, le Conseil national de protection de la nature, rattaché au ministère de l'Ecologie, a fait part d'un avis défavorable concernant ces deux projets d'arrêtés. Lors de la période 2015/ 2016, l'institution avait également déconseillé l'abattage de loups supplémentaires par rapport au plafond fixé initialement. Le Conseil avait noté "le manque de connaissances et de retours sur les effets des tirs de destruction". De plus, il avait souligné que si un seuil vient à être relevé, alors "la notion de plafond de destructions à ne pas dépasser perd de sa pertinence". Les associations de protection des animaux ont également fait savoir leur mécontentement. Par exemple France Nature Environnement note que "le ministère soutient que le plafond maximal de 36 loups est fixé sur la base d’éléments scientifiques garantissant le bon état de conservation du loup". Pour l'association, une hausse du plafond signifie "soit que l’évaluation scientifique est peu robuste, soit que l’Etat choisit de ne pas en tenir compte". Dans tous les cas, une remise en cause du plafond soulève des questions. Par exemple, comment est-il possible que les chasseurs habilités à mener des tirs de prélèvement (opération qui vise à tuer un loup) atteignent aussi rapidement ce seuil, si bien que des tirs de défense destinés à protéger les troupeaux ne soient plus possible plusieurs mois avant la date butoir?

- "Actuellement, au lieu de cibler les loups qui posent problème, on tire dans le tas"

Interrogée par Sciences et Avenir, Stéphanie Morelle, chargée de mission du réseau biodiversité à France Nature Environnement déplore: "Au début il s'agissait d'éducation grâce aux balles en caoutchouc utilisées pour les tirs de défense. Cette expérience négative était une leçon que l'animal enseignait au reste de la meute. Si cela ne fonctionnait pas alors des tirs de prélèvement étaient effectués. Mais actuellement, au lieu de cibler les animaux qui posent problème, on tire dans le tas. Sauf qu'un loup mort, ça n'apprend pas". Pour la chargée de mission, la prédation reflète également un autre problème: "Les troupeaux sont très peu protégés, voire pas protégés du tout". Mais malgré les arguments des associations de protection des animaux, il est fort probable que les deux arrêtés deviennent effectifs avant juin 2017.

Source: Sciences et avenir du 6 février 2017

- Abattage des loups: quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup!

- Ségolène Royal veut autoriser le massacre de 4 loups supplémentaires en sus des 36 déjà autorisés. Les associations s'insurgent contre le projet.

La présence de 292 loups (35 meutes) disséminés sur tout le territoire français est-elle si insupportable qu'il faille demander la destruction (c'est bien le mot officiel!) de quatre individus supplémentaires pour l'année en cours (juillet 2016-juin 2017)? Voilà qui porterait à 40 le nombre d'animaux abattus officiellement. Il faut le croire puisque le ministère de l'Environnement vient de mettre en consultation publique deux projets d'arrêtés dans ce sens. La raison avancée? Comme on en est actuellement à 33 loups abattus, la limite maximum de 36 sera bientôt atteinte. Du coup, lors de la prochaine estive printanière, les bergers risquent de se trouver fort démunis s'ils ne peuvent plus défendre les troupeaux contre le prédateur.

«C'est du grand n'importe quoi, du foutage de gueule», hurlent en substance les associations de défense de l'environnement. Agir pour la biodiversité/LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) appelle les Français à émettre un avis négatif sur le site web de la consultation publique. Exactement comme l'année dernière quand une même demande avait déjà été émise par le ministère. «Tout le monde s'accorde à reconnaître que la seule justification des destructions de loups, officiellement protégés, est de limiter les attaques sur les troupeaux, principalement ovins. Or, aucune preuve de baisse de prédation sur le cheptel ovin n'a été démontrée du fait de l'élimination de dizaines de loups [environ 10 % de la population française a été abattue cette année, NDRL]», réagit l'association dans un communiqué, et de rappeler l'avis très défavorable du Conseil national de protection de la nature émis à une très large majorité, le 10 janvier dernier.

- 9.944 moutons en 2016

Ferus, la première association nationale pour la conservation de l'ours, du loup et du lynx en France, montre elle aussi les dents: «La chasse aux loups menée par la France est illégale au niveau européen. Avec d'autres associations, nous avons depuis longtemps porté plainte contre la France auprès de l'Europe.» Les écolos dénoncent des tirs qui ne sont pas toujours justifiés. Ils réclament que les tirs de destruction soient réservés aux troupeaux les plus exposés à la prédation. Ce qui est loin d'être le cas. «Il est urgent de mettre fin à cette absurde politique de tirs qui sacrifie des animaux pour faire plaisir aux lobbies cynégétiques et agricoles sans résoudre aucune des difficultés des éleveurs», poursuit Férus.

Du 1er janvier au 31 décembre 2016, 9 944 moutons tués ont fait l'objet d'une indemnisation. Le nombre des victimes paraît énorme au premier regard, mais celles dues aux chiens sauvages sont encore plus nombreuses. Certes, il n'est jamais très agréable pour un berger de voir son troupeau décimé par un prédateur. En combattant le loup, il défend son gigot. On peut le comprendre. Pour autant, reste cette question fondamentale: l'intérêt supérieur de la biodiversité exige-t-il la protection du mouton dont les individus se comptent par millions ou celle du loup dont les effectifs sont souffreteux? À chacun de juger en son âme et conscience.

Le ras-le-bol du loup commence également à se manifester en Italie où la présence est bien plus ancienne que chez nous. Jeudi 2 février, le Parlement transalpin devait voter un plan national loup autorisant à abattre jusqu'à 5 % de la population totale estimée entre 1 500 et 1 600 individus. L'annonce a provoqué un tollé immense, obligeant le gouvernement italien à reporter sine die le vote du plan loup.

En France, les protecteurs de la biodiversité et du loup sauront-ils se faire entendre de la ministre? Loup, y es-tu? Pas sûr.

Auteur: Frédéric Lewino
Source: Le Point du 7 février 2017

- Observations concernant cet article de la revue Le Point

Il ne s'agit pas de 9.944 moutons victimes du loup en 2016 mais 9.944 bêtes comprenant des moutons, des chiens de protection, des équins, caprins et bovins. Ne sont comptabilisés que les bêtes indemnisables à des professionnels de l'élevage. Sont exclu les dommages chez des particuliers non professionnels tels que chevaux et ânes de loisir, chiens de compagnie, ovin entretenant un terrain (troupeau de moins de 50 bêtes), etc... Le total des dommages peut raisonnablement être évalué à 15.000 bêtes..... Pour 40 loups abattus. Les contestations des protecteurs des animaux sont de ce fait assez peu crédibles.

Louis Dollo, le 7 février 2017

- Abattage de loups: "c’est un peu la course à en tuer le maximum"

- Préambule à l'article de BFM TV ci-dessous

C'est effectivement la course pour tuer le maximum de loups, seule solution efficace pour protéger les troupeaux comme l'avaient fait nos ancêtres. Et ce phénomène existe, qu'il y ait ou non un arrêté ou non. Il est normal et légitime que des éleveurs et bergers cherchent à se protéger personnellement et protéger leurs bêtes et leurs chiens de protection. Si non, à quoi servent-ils? Vont-ils rester les bras croisés à regarder leur bêtes se faire massacrer?

Ne soyons pas idiot et regardons la situation avec réalisme.

"Si un loup mort n'apprend rien", un loup mort reste un prédateur de moins contre les troupeaux.

Quant à l'avis irresponsable des associations dites de protection de la nature, leur ignorance, incompétence et manipulations, pour ne pas dire pire, ne représente rien qu'un courant d'idées minoritaires sans grand intérêt pour la protection environnementale. Leurs objectifs idéologiques sont très différents et s'orientent en priorité vers l'abandon de l'élevage, soit dans l'optique des animalistes soit pour satisfaire des objectifs de "rewilding" c'est à dire d'ensauvagement des territoires, notamment de montagne. Idéologies jamais mis en avant par les journalistes qui préfèrent interroger ces associations de pacotilles au lieu des éleveurs et bergers. C'est moins pénible d'accès et on ne se sali pas les chaussures.

Louis Dollo, le 7 février 2017

La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, veut autoriser l'abattage de quatre loups supplémentaires en plus des 36 déjà fixés, pour la saison 2016-2017. Les associations s’insurgent contre ces arrêtés, dénonçant aussi le lobby des chasseurs. France Nature Environnement témoigne pour RMC.fr

Stéphanie Morelle est chargée de mission dans le réseau Biodiversité de France Nature Environnement. Elle explique, pour RMC.fr, les positions de l'association concernant le nouvel arrêté que veut mettre en place Ségolène Royal, sur l'abattage de quatre loups supplémentaires, augmentant ainsi le chiffre à 40 au lieu de 36, sur la période 2016-2017.

"Cette proposition n’a pas de sens. Elle n’apportera pas de solution aux problèmes que le gouvernement espère pouvoir résoudre. Si l’arrêté est publié, nous nous préparons à un éventuel recours juridique. Tout le problème vient du fait que le plafond, fixé à 36 loups, a été très mal géré. L’objectif n’est pas un quota à atteindre, mais un plafond à ne pas dépasser, c’est très différent. Avant la fin du mois de décembre 2016, 33 loups ont déjà été abattus. C’est un peu la course à tuer le maximum d’entre eux.

Le plafond fixé à 36 loups aurait été déterminé grâce à un calcul mathématique. Le gouvernement a expliqué que ce chiffre ne porterait pas atteinte à l’état de conservation de l’espèce, et là, on autorise l’abattage de quatre loups supplémentaires, on ne comprend pas. Est-ce que le modèle mathématique utilisé est fiable ou non? Est-ce qu’on peut changer de chiffre comme ça, en cours de route?

- "Maintenant, les tirs de défense deviennent létaux"

Depuis trois ans, la population de l’espèce est en stagnation. L’augmentation du chiffre à 40 n’est pas anodine: on est avant les élections présidentielles, il faut donner des gages, et la pression des syndicats agricoles est très forte sur le ministère. Je pense aussi qu’on a à faire à une ministre (Ségolène Royal ndlr) qui ne gère pas ses dossiers avec une approche scientifique, raisonnée et raisonnable. On ne sait pas trop ce qui la dirige dans ses prises de position. Il serait nécessaire qu’on mette en place une étude qui essaie de déterminer si les tirs officiels, qui sont en nette augmentation, permettent d’avoir un effet sur la prédation des troupeaux, puisque c’est l’objectif qui est recherché.

En théorie, lorsque le loup commence à commettre la prédation, il doit être touché par des tirs de défense (du plomb un peu fort ou des balles en caoutchouc). Il associera ainsi la tentative d’attaque sur le troupeau à une expérience négative, ce qui va limiter, voire arrêter, la prédation. Ensuite, il va inculquer au reste de la meute ce comportement d’évitement d’attaque sur les brebis. On ne passe aux tirs de prélèvement que lorsque, malgré la mise en place des tirs de défense, le loup continue à attaquer le troupeau. Or là, ce n’est pas ce qui se passe. On a facilité les tirs de défense, on a augmenté la puissance des armes, et maintenant les tirs de défense deviennent des tirs létaux. Un loup mort n’apprend rien!

"Cette mesure s’apparente davantage à une politique de régulation de l'espèce" Aujourd'hui, on autorise même les chasseurs à abattre le loup lors de battues, alors qu’ils ne sont pas en mouvement d’attaque. On a complètement dévoyé ce que préconisent les textes européens, qui disent que le loup est une espèce strictement protégée, mais qu’on peut abattre des animaux dans certaines conditions (dommages importants et récurrents sur les troupeaux, pas d’atteinte à l’état de conservation de l’espèce, mise en place mesures de protection). Ces trois conditions ne sont jamais vérifiées.

En 2011, le plafond était fixé à six loups. Les conditions de déclenchement des tirs de prélèvement et des tirs de défense étaient d’ailleurs beaucoup plus strictes. En 2012, on est passé à 12 loups, à 24 en 2013, à 36 en 2015, 36 en 2016, avec l’autorisation d’abattre quatre loups supplémentaires. En 2011, les tirs de destruction étaient limités à neuf départements. Désormais, c’est partout en France, que le loup soit installé depuis longtemps dans un département ou qu’il vienne d’y arriver. On n’est plus dans une gestion du problème de prédation, cela s’apparente à de la régulation.

- "Le loup reste la bête noire dangereuse aux abords des habitations"

Pour certains élus, les prises de position sont complètement démagogiques. Par exemple Christian Estrosi continue de faire croire et de dire que le loup a été réintroduit par les agents du parc national du Mercantour. Il a été condamné pour diffamation, mais maintient ses positions. Aujourd'hui, il en est à débloquer des sommes d’argent astronomiques, et promet de tuer le loup à l’aide de drones…. Ce sont des prises de position folles et totalement à côté de la plaque. Avant le retour du loup, les syndicats s’en fichaient des problèmes de la filière ovine. Pour eux, c’étaient des miséreux et des misérables. Maintenant, c’est un levier très pratique pour faire pression sur l’Etat.

Le loup n'attaque pas les humains, alors qu’il y a des centaines de morts chaque année à cause des chiens, sans compter les morsures, les hospitalisations… Je ne sais combien de personnes meurent aussi à cause des piqûres de guêpes, mais le loup reste la bête noire dangereuse aux abords des habitations".

Propos recueillis par Alexandra Milhat
Source: BFM TV du 7 février 2017