Une insulte aux éleveurs humiliés!
Le Professeur Marcel Rufo est directeur médical de l'espace méditerranéen de l'adolescence à l'hôpital Salvator à Marseille. Il a écrit de nombreux ouvrages et a exercé dans différents hôpitaux à Marseille et à Paris. Sur France Info, il parle de loups, du comportement des sénateurs, de peur... sans rien connaître des bergers.
Ce professeur, sans doute très compétent dans sa matière, n’a strictement aucune connaissance de la problématique du loup et de ses conséquences. Il parle comme un livre de la peur du loup. Disons comme un «psy»… des belles paroles, des références dont les acteurs du terrain confrontés à la réalité n’ont strictement rien à faire.
Comme beaucoup, il parle de la peur… Evidemment injustifiée pour ce professeur qui passe ses nuits chez lui, tranquille, dans un milieu confortable, sans le souci de savoir si son outil de travail sera détruit ou non le lendemain matin. Pure vision imaginaire d’un "bisounours" qui traite par le mépris ce que vivent les bergers et leurs familles. Peur ancestrale…. Référence à des articles de presse à l’emporte-pièce par des journalistes éloignés de la problématique, mais rien d’humain, aucune référence à ces hommes et ces femmes qui souffrent et qui, en définitive, ne sont pour lui que de futurs clients bienvenus pour le tiroir-caisse. Des gosses qui jouent sous la protection de chiens et vivent un enfer… Comme les brebis… Ce n’est pas traumatisant… Freud a sans doute une explication… Revenir aux origines sauvages pour conserver son instinct animal excluant la peur comme le préconisent les environnementalistes.
Les sénateurs ont une peur infantile? Non, ils ont appris au contact de leurs concitoyens qu’ils représentent. Faut-il qu’ils nient la réalité d’aujourd’hui comme l’histoire passée avec sa liste de morts que l'on trouve dans les archives afin de coller aux fantasmes de quelques bien-pensants qui, en définitive, sont les vrais égoïstes.
Monsieur Rufo, excellez dans votre domaine et avant de parler du loup, de la peur, du traumatisme des bergers et de leur famille, avant d'humilier et insulter une profession, allez-vous mettre dans leur peau, allez passer quelques jours avec eux et peut-être que comme beaucoup de ceux qui participent aux actions écologistes de Férus, Patoraloup, vous changerez d’avis.
Louis Dollo, le 20 février 2013
L'association Eleveurs et Montagnes tient à manifester sa plus vive indignation suite aux propos tenus ce matin, 20 février, sur France Inter, par Marcel Rufo, dans l'émission de Patrick Cohen. M. Rufo se permet de tourner en ridicule le vote de la loi sur les zones d'exclusion du loup par les Sénateurs, ramenant leur position à une forme de «névrose infantile», comme si leur «peur du loup» avait tout d'un conte pour enfant.
Nous demandons que M. Rufo formule des excuses dès que possible sur France Inter non seulement à l'égard des éleveurs qu'il insulte mais également à l'égard des sénateurs. Depuis quand M. Rufo est-il compétent pour se permettre de prendre position sur l'éradication du loup? Le micro tendu par France Inter ne l'autorise pas à sortir à ce point de son domaine de compétences. Qu'y a-t-il de choquant à entendre dans la bouche des sénateurs que les éleveurs souffrent de traumatismes et sont en détresse? Nous suggérons à M. Rufo de venir rencontrer les éleveurs qui craquent, ceux qui font des dépressions nerveuses à force d'être harcelés par le loup, ceux qui n'osent plus laisser leurs enfants sortir seuls dehors, craignant pour leur vie. Ce n'est pas un conte pour endormir les enfants, M. Rufo. C'est la triste réalité.
M. Rufo se permet par ailleurs de faire une analyse économique à l'emporte-pièce. Il semble sous-entendre que seuls 2 loups sont à l'origine du vote de cette loi alors que les sénateurs ont seulement compris à quel point le nombre croissant de loups en France met le pastoralisme et les éleveurs en danger. Et quel mépris envers les sénateurs!
Les prend-il à ce point pour des imbéciles pour laisser croire qu'ils souffriraient de névrose infantile?
Ces propos sont non seulement dénués de tout fondement, est-il besoin de la préciser?, mais aussi truffés d'erreurs et d'amalgames grossiers.
«Oui j'ai choisi de parler de la peur du loup sur un article des Dernières Nouvelles d'Alsace du 31 janvier où Patrice Barrère et l'éditorial de Pascal Coquis parlent du loup. Alors les sénateurs font une proposition de loi visant à créer, écoutez bien, des «zones d'exclusion pour les loups». Zones d'exclusion à cause de deux loups dans les Vosges.» (...)
«Freud, d'ailleurs, ne s'y est pas trompé, il parlait de l'éradication des animaux comme un symbole de l'égoïsme de l'humanité» (...)
«Mais revenons aux sénateurs. Représentants de la Chambre Haute, les gens les plus sages de notre pays. Ils disent... est-ce qu'ils ne présenteraient pas, en fin de compte, une névrose infantile et n'auraient pas toujours la peur du loup? ils nous répètent toujours «la peur du loup»... Alors je cite, je cite leurs propos. Ils s'intéressent, ils s'inquiètent de la détresse et du traumatisme, détresse et traumatisme d'éleveurs. C'est des termes de psy, ça, détresse et traumatisme.»