Alors que, en France, les services de l’Etat (ONCFS et Ministère de l’Ecologie) et les associations environnementalistes nous font croire que tout se passe bien avec le loup dans le monde entier sauf en France. Une fois encore nous avons affaire à une vaste manipulation et un mensonge si nous en croyons les propos émanant de l’ambassade de France, un débat passionné existe aussi en Suède impliquant autant chasseurs qu’éleveurs et autres populations confrontées à la problématique quotidienne. Et encore, curieusement, l’ambassade de France ne nous dévoile pas tout sur le sujet. Il existe quelques omissions, mais peu importe, il existe le fait que les conflits existent aussi en Suède.
L'agence de protection de l'environnement suédoise (Naturvårdsverket) a récemment rendu ses conclusions quant au nombre de loups nécessaires pour maintenir une population viable à long terme en Suède. Le chiffre avancé est de 380 individus.
Cette annonce a relancé un débat existant autour de la gestion des grands prédateurs en Suède et en particulier des loups. La ministre de l'environnement, Lena Ek, semble en effet vouloir limiter la population à 180 individus, l'option minimale avancée par l'agence. Les chasseurs qui critiquaient une politique sur les loups trop généreuse sont très satisfaits de cette orientation. A l'inverse, la Société suédoise pour la conservation de la nature (SSNC) déplore un choix qui risque de faire disparaître les loups de Suède. En janvier 2010 déjà, lorsque le gouvernement avait autorisé des permis pour la chasse au loup, les organisations de protection de la nature avaient exprimé leur mécontentement et avaient fait appel à la Commission européenne pour que la Suède soit sanctionnée.
D'après la dernière estimation (2011-2012) la population de loups scandinaves (commune à la Suède et à la Norvège) compte entre 260 et 330 individus, dont une vingtaine de couples reproducteurs, mais la consanguinité y est un problème majeur. En juin dernier, pour la première fois en Suède, un plan de gestion des loups a été mis en place. Les objectifs majeurs sont d'assurer le maintien d'une population à long terme tout en travaillant à la bonne cohabitation entre le loup et l'Homme, et de maintenir un bon statut de conservation de l'espèce. Cela implique en premier lieu de réduire la consanguinité par des efforts actifs mais aussi de réussir à apaiser les tensions engendrées par la présence de ces grands prédateurs sur le territoire suédois.
Le plan de gestion ne comprenant pas, à l'origine, d'information concernant la taille minimale de population nécessaire, l'Agence de protection de l'environnement a demandé à des experts d'en réaliser une évaluation. Le résultat de 380 loups - soit 38 couples reproducteurs - obtenu par l'agence tient compte de nombreuses variables: la distribution des individus, le degré de consanguinité, les apports via l'immigration en provenance de Finlande et de Russie et les actions possibles pour améliorer le patrimoine génétique. Cette évaluation a aussi montré que, si le nombre d'individus est limité à 180, le taux d'immigration requis pour atteindre les objectifs sera bien plus élevé et que les actions permettant d'augmenter la diversité génétique devront être continuelles.
La ministre a présenté son choix comme une orientation vers une population plus petite mais en meilleure santé et elle a avancé deux axes pour résoudre les problèmes génétiques: relâcher des jeunes sains dans les groupes existants et utiliser la chasse pour contrôler la consanguinité en abattant les loups génétiquement "faibles".
Pour en savoir plus, contacts: Ruona Burman - Agence suédoise de protection de l'environnement - ruona.burman@naturvardsverket.se
Sources:
Rédacteur: Lucie Debroux
Origine: BE Suède numéro 35 (20/11/2012) - Ambassade de France en Suède / ADIT
Selon une information de source suédoise rapportée par la Fédération des Acteurs Ruraux (FAR) Il y aurait eu omission de mentionner une étude à l’échelle de la Scandinavie
"Men måste man inte inse att hela den svenska vargstammen är konstgjord och att den aldrig kommer att klara sig på naturlig väg. Precis som att allt fler ornitologer börjar ifrågasätta insatserna för att rädda den vitryggade hackspetten i Sverige eftersom den inte är hotad i exempelvis Baltikum. Är det inte det samma med vargen?"
"3. Populationens tillstånd följs upp och övervakas kontinuerligt
"Med dagens vargstam på kanske 450 individer, som ligger högt över antalet vargar vid Sveriges EU-inträde, borde det därmed finns utrymme för en kraftig minskning av antalet vargar. Detta förutsätter att åtgärder sätts in för att förbättra genetiken."
L'EPA a rendu son avis par lequel 100 loups suffisent en Scandinavie pour satisfaire un bon état de conservation de la population, l'effectif minimum viable serait de 38 loups.
Les scientifiques s'interrogent sur l'utilité de raisonner sur la seul Suède. La Suède étant à l'extrémité de l'aire de répartition, ne faudrait-il pas raisonner à l'échelle de la Scandinavie? Comme pour le pic vitryggade!
La population étant de 450 individus il est donc possible de réduire le nombre de loup sur le territoire à condition d'assurer une bonne diversité génétique.
Autre commentaire sur le blog de la FAR le 24 novembre 2012
"L'Agence de protection de l'environnement a demandé à des experts d'en réaliser une évaluation. Le résultat de 380 loups - soit 38 couples reproducteurs - obtenu par l'agence tient compte de nombreuses variables"
Nous serions curieux de comprendre comment cette estimation a été faite: Y-a-t-il 304 loups stériles en suède?
De partout dans le monde (si il n'y a pas de chasse) l'accroissement de la population est de environ 30% ce qui ferait plus de 140 loups de plus chaque année, soit 3,66 louveteaux par louve qui deviendront adultes...
Comme il nous est régulièrement répété qu’un louveteau sur deux survit cela fait une moyenne de 7 à 8 louveteaux par louve et par an...
Si cela paraît possible c'est qu'il n'est compté aucune mort dans l'effectif de départ: 380 loups avec une duré de vie moyenne de 6 ans. Donc 63 loups à remplacer. Pour cela il faut en faire naître 120, soit 3 louveteaux par louve qui deviendront adultes...
Vous conviendrez comme moi que 13 ou 14 louveteaux en moyenne par louve chaque année cela ne peut exister
Nous sommes de plus surpris de l'orientation des propos de cet article sur un site qui affiche un partenariat avec le ministère des affaires étrangères...
Car expliquer qu'il faut + de loup pour les protéger de la consanguinité est une chose.
Omettre de rendre compte des travaux des scientifiques qui ont travaillé sur l'ensemble de la Scandinavie en est une autre, espérons que cela est involontaire, que l'objectif de ce site est bien d'informer et pas de militer:
Ndr: La FACE a déjà pris position sur la question de la gestion du loup en Suède (communiqué du 27 janvier 2011) et envisage de créer dès le début janvier 2013 une commission à l'échelle européenne au sujet de la gesion d'expèces dites menacées selon la Convention de Berne et la Directive Habitats en vue de faire évoluer ces listes et le mode de d'appréciation. Ainsi, l'UICN ne serait plus la seule à fournir un avis autoritaire et sans partage.