Le projet de protection des loups hybrides élaborés le 16 octobre 2014 devait rester discret pour ne pas dire secret. Motif? Une culture de la dictature dans le milieu de l'environnement. Une décision de la Convention de Berne ne peut engager un état que si elle est traduite en droit national. Néanmoins, cette décision pourrait s'appliquer via la Directive "Habitats" (Natura 2000). Le projet devenu réalité le 5 décembre, c'est un nouveau combat qui s'engage pour les éleveurs confrontés au loup au quotidien.
- 25 novembre 2014 - La FNSEA intervient auprès du ministère de l'écologie
- 27 novembre 2014 - Loups: arrêtons le massacre! - CP de la FNO
- 27 novembre 2014 - Association Nationnale des Maires des stations de Montagne - ANMSM - Les difficultés rencontrées par les éleveurs face aux problèmes du loup
- 28 novembre 2014 - Loup: "Il faut tous les abattre puisque ce sont des chiens-loups" - CP Eleveurs et Montagne
Loups "hybrides", un phénomène connu et étudié en Italie
Interview de Laurent Garde / CERPAM
- José Bové, député euroopéen EELV, écrit aux membres du Comité Permanent de la Convention de Berne - 28 novembre 2014
- 28 novembre 2014 - Réaction de Christophe Castaner, Président du Groupe National Loup - Les loups hybrides pourraient entrer dans la Convention de Berne
- 29 novembre 2014 - Fédération des Acteurs Ruraux - FAR -: Lettre ouverte aux décideurs
- 28 novembre 2014 - Le cri d'alarme des éleveurs face aux "loups hybrides"
- Réaction d’une bergère d’une vallée béarnaise dans les Pyrénées
Convention de Berne
L’extraordinaire arnaque de la protection du loup
Par Françoise Degert
- 5 décembre 2014 - Loup, hybrides, même statut d'hyper protection? - Blog "Le loups dans le Haut Diois"
- Loup, les communes réagissent - Blog "Le loups dans le Haut Diois" 6 décembre 2014
- 6 décembre 2014 - Assemblée Générale de l’association des maires des Alpes de Haute-Provence - Texte de la motion signée par les maires en faveur de l’élevage de montagne
- 6 décembre 2014 - "Eleveurs et Montagnes" au Congrès des maires des Alpes-de-Haute-Provence - Large soutien aux éleveurs
- 6 décembre 2014 - Christophe Castaner, député, Président du Groupe National loup, se positionne sur les loups hybrides
- 8 décembre 2014 - L'ADDIP s'oppose à la protection du chien-loup bâtard par la Concention de Berne sous prétexte de "nature"
- La FNSEA intervient auprès du ministère de l'écologie
Dès qu’elle a eu connaissance de ce projet de protection à la mi-novembre, la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles – FNSEA - a réagit. Dans une lettre datée du 25 novembre le syndicat exprime son inquiétude auprès du Ministère de l’Ecologie en faisant ressortir certaines incohérences.
Nous pouvons y lire que le document de travail pour la 34eme réunion du Comité prévue du 2 au 5 décembre «soulève de fortes inquiétudes… car elles constitueraient un véritable danger pour la survie du pastoralisme, déjà extrêmement malmené».
Le syndicat constate que les points 3 et 4 du projet de recommandation envisagent «que les hybrides issus de la mixité chiens/loups disposent du principe de protection stricte, à l’image du loup, interdisant ainsi tout abattage, capture ou autres actes interdits sur ces populations».
Une situation incompréhensible pour les agriculteurs «sur un plan purement juridique, eu égard à l’article 6 de la Convention de Berne ainsi que de son annexe 2 qui protègent les loups de race pure». Voilà donc une première curiosité suivie d’une contradiction: «les deux premières recommandations du documents de travail incitant à des mesures de surveillance et de limitation des croisements entre les deux espèces ainsi que la promotion et le repérage de ces hybrides pour leur élimination des populations de loups». D’autant que, selon des spécialistes de l’ONCFS, «on se demande comment repérer mes hybrides des loups purs sans faire une analyse préalable puis retrouver les coupables…». Pour des éleveurs, «par mesure de précaution», il est sans doute préférable de tous les tuer pour y voir clair après avoir fait n’importe quoi durant 20 ans».
La FNSEA rappelle que: «le loup n’est plus menacé d’extinction depuis 2009. Alors que les populations lupines sont déjà beaucoup trop nombreuses, il n’est pas question de les renforcer par des hybrides sauf à vouloir faire disparaitre le pastoralisme et la biodiversité qu’il gènère. Enfin, une telle initiative présenterait un véritable danger non seulement par les populations humaines, mais aussi pour l’avenir de l’élevage français en plein air qui subit déjà l’inesfficatité des plans de régulation du loup».
Et le syndicat va plus loin: «Cela ne pourrait qu’accroître les problèmes avec les touristes, enr aison des attaques de patous ou autres chiens de défense dont il faudrait accroître le nombre, au détriment de la responsabilité des éleveurs souvent engagée devant les tribunaux». Il faut également noter que de nombreux bergers et éleveurs craignent qu’à terme on ne leur impose de stériliser leurs propres chiens our éviter des hybridations…..
Au final, la FNSEA prend une position totalement opposée au projet de protection en demandant «expressément que les hybrides ne soient pas intégrées à l’annexe 2 de la Convention de Berne, avec comme corollaire une autonomie de gestion sur ces populations dans un contexte de menaces réelles de disparition des élevages de plein air» Et les éleveurs en profitent pour réitérer leur «demande de déclassement du loup de l’annexe 2 à l’annexe 3 de la Convention de Berne, et par conséquent de l’annexe 4 à l’annexe 5 de la Directive Habitats». Pour la FNSEA, «une telle mesure serait une réelle avancée pour l’élevage en plein air et un vrai signal du gouvernement»
Louis Dollo, le 4 décembre 2014
- Loup: "Il faut tous les abattre puisque ce sont des chiens-loups"
Ce qui motive notre présence, ce soir, nous, les représentants du monde de l’élevage et des bergers, est si grave que nous avons tenu à nous rassembler tous, pour la première fois, pour parler d’une seule voix. Faut-il qu’il y ait vraiment urgence pour que nous soyons tous réunis ce soir pour dire à quel point le projet d’extension de la convention de Berne aux hybrides du loup qui se prépare en ce moment à Strasbourg, est grave et dangereux. Dangereux non seulement pour nous qui sommes déjà tellement malmenés par les loups, mais aussi pour notre pays, pour nos enfants.
Il y a seulement quelques jours, nous avons appris par le Ministère de l’Ecologie la préparation de ce projet mené dans la précipitation. Ce texte sera en effet examiné par le comité de Berne, à Strasbourg, la semaine prochaine et jusqu’au 5 décembre. Nous remercions le député européen José Bové qui à notre deman de est intervenu pour exiger le retrait du texte.
Il nous rejoint pour dire que ce projet est en tous points une aberration. Tout d’abord sur le plan écologique. Il détourne la convention de Berne de son objectif qui est la protection de la faune SAUVAGE. C’est comme si, demain, on se mettait à protéger les cochongliers!
- Une aberration pour l'élevage
C’est aussi une aberration pour l’élevage. On sait que ces hybrides attaquent davantage les troupeaux et on se demande s’ils ne peuvent devenir dangereux pour l'homme. On comprend mieux les modifications de comportement que tous les éleveurs ont observé: des animaux qui s’approchent de l’homme, mangent dans les poubelles, sortent le jour autant que la nuit, des prédateurs de plus en plus audacieux sur nos troupeaux… Les protéger, ça reviendrait à laisser proliférer de véritables monstres que nous ne pourrons absolument plus contrôler!
Et puis, imaginez un peu à quelle aberration on arrive: on veut protéger des animaux dont la présence va faire disparaitre le loup, le vrai, le «canis lupus». Le texte préparatoire du comité permanent de Berne fait cet aveu incroyable que «l’hybridation Loup-Chien est une menace critique sur la population de loups sauvages: la preuve génétique et phénotypique a été rassemblée dans la plupart des Régions italiennes, incluant le périmètre des plus grands Parcs nationaux.»
- La protection du loup repose sur un mensonge
La protection du loup repose sur un mensonge et une dissimulation lorsqu’elle s’applique non pas au «canis lupus» mais à des «bâtards». Si on lit les études réalisées récemment par des scientifiques italiens, on se demande si l’hybridation n’est pas tellement avancée que les vrais loups ont probablement déjà disparu.
Les Italiens ont bien compris que cette hybridation est ancienne: elle remonterait aux années 40 à 70. A cette époque, il ne restait qu’une centaine de loups en Italie pour des dizaines de milliers de chiens errants!
Les gènes ont eu tout le temps de se répandre à toute la population de loups. Et comme le nuage de Tchernobyl, les hybrides ne se sont pas arrêtés à la frontière française!
Le gène du chien est largement présent chez les loups français. On le sait depuis longtemps et on a tout fait pour cacher cette information capitale au grand public. Comment les gens auraient-ils pu accepter qu’on consacre des dizaines de millions d’euros à protéger des hybrides?
- Les chiens-loups doivent être abattus
L’hybridation avérée des loups en France a une autre conséquence directe: ces chiens loups ou loups chiens ne peuvent plus bénéficier du statut de protection de la convention de Berne. Ils doivent donc être abattus sans hésitation par les chasseurs ou les éleveurs qui ne peuvent plus être condamnés pour ça!
Aujourd’hui, on n’en est plus à savoir combien de loups on a le droit d’abattre. Les éleveurs demandent qu’on abatte immédiatement ces chiens-loups par mesure de précaution, y compris au-delà des quotas, y compris sur le territoire des parcs nationaux!
Nous demandons la mise à disposition publique des analyses génétiques et de toutes les données scientifiques permettant de justifier qu’il s’agit de loup ou non. Nous demandons la transparence totale sur l’analyse de référence permettant de prétendre qu’il s’agit d’un loup italien.
Nous exigeons la même transparence sur le loup italien. Nous demandons la réhabilitation des chasseurs et des éleveurs qui, dans le passé, ont été condamnés.
Nous demandons bien sûr à l’Europe de renoncer à ce projet démentiel et de rembourser à l’Etat français les sommes dépensées inutilement à protéger des chiens-loups ou des loups-chiens. Nous demandons aux élus français d’intervenir à leur tour auprès du comité de Berne pour qu’ils renoncent à cette folie.
Du 2 au 5 décembre, sera étudié à Strasbourg un projet d’extension du statut de protection de la Convention de Berne aux hybrides du loup. Les éleveurs demandent l’abandon immédiat de ce projet mené sans concertation, dans le plus total déni démocratique. Contraire à la défense de la biodiversité, il constitue une menace inacceptable pour l’élevage. On sait que ces hybrides attaquent davantage les élevages et peuvent même être dangereux pour l'homme.
Source: Communiqué de presse de l'association Eleveurs et Montagnes du 28 novembre 2014
- En présence des organisations et associations suivantes
- Association Eleveurs et Montagnes
- Fédération Nationale Ovine
- Fédération Régionale Ovine Sud-Est
- Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles
- Jeunes Agriculteurs PACA
- Confédération paysanne
- Coordination rurale
- Associations des Bergers de Provence et des Alpes du Sud
- Chambre régionale d’agriculture PACA
- Maison régionale de l’élevage
- Avec le soutien total de ceux qui sont trop loin pour être présents…
- Association Le Cercle
- Jean Lassalle, président de «Des racines et des Hommes»
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- Loups "hybrides", un phénomène connu et étudié en Italie - Interview de Laurent Garde / CERPAM
Les chercheurs et les scientifiques témoignent. Interview de Laurent Garde chercheur au CERPAM, après la conférence de presse de l'association Eleveurs et Montagnes du 28 novembre 2014 à Manosque.
- Association Nationnale des Maires des stations de Montagne - ANMSM - Les difficultés rencontrées par les éleveurs face aux problèmes du loup
Motion du conseil d’administration de l’association nationale des maires des stations de montagne du 27 novembre 2014
Extrait:
"Face à la prolifération des «loups hybrides» ou «chiens-loups» en Europe, il est prévu dans le cadre d’un projet de recommandation du comité permanent de la convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, le classement dans les espèces protégées des individus issus du croisement entre les loups sauvages (Canis lupus) et les chiens domestiques (Canis lupus familiaris).
"L’ANMSM demande au Gouvernement de s’opposer fermement à ce projet qui sera débattu du 2 au 5 décembre 2014 au Conseil de l’Europe et à l’Etat d’intervenir auprès de l’Union Européenne, des instances chargées du suivi de la Convention de Berne et de la Directive Habitats, pour retirer le loup de la liste des espèces protégées".
Texte complet de la motion (pdf)
- Réaction de Christophe Castaner, Président du Groupe National Loup - Les loups hybrides pourraient entrer dans la Convention de Berne
Christophe Castaner s’oppose à la protection des loups hybrides. Le député des Alpes de Haute-Provence refuse que les loups, issus d’un croisement entre loups sauvages et chiens domestiques, n’entrent dans la Convention de Berne, comme le loup sauvage aujourd’hui. Le Comité Permanent de la Convention de Berne se tiendra à Strasbourg, du 2 au 5 décembre prochain. Selon le député, Ségolène Royal, Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie et Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt ont confirmé que la France votera contre ce projet.
Voir: 6 mars 2014 - C. Castaner juge que le déclassement du loup ne changera rien
Source: Alpes 1 du 28 novembre 2014
- Fédération des Acteurs Ruraux - FAR -: Lettre ouverte aux décideurs
Fédération des Acteurs Ruraux - FAR - a fait le choix d'adresser une lettre ouverte aux décideurs concernant la Convention de Berne et la Directive Habitats:
Mme Carolina Lasén Díaz secrétaire du comité permanent de la convention de Berne
Mr Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen
Mr Jean-Claude Junker Président de la Commission européenne
Mr Martin Schulz Président du Parlement européen
Mme Ségolène Royal Ministre de l’écologie
Mr Stéphane Le Foll Ministre de l’agriculture
Madame, Monsieur,
Nous avons pris connaissance du «projet de recommandation» cité en objet. La lecture de ce document ne manque pas de nous surprendre et nous souhaitons porter à votre connaissances les interrogations qu'il suscite en nous.
- l'utilisation du terme hybride nous dérange . En effet, en agriculture, ce mot s'applique pour désigner le résultat stérile de deux animaux. C'est le cas par exemple pour l'accouplement de la jument et de l’âne, donnant la mule ou le mulet qui sont des animaux issus d'une hybridation inter-spécifique stérile. Il s'applique aussi dans le cas d'accouplement entre individu de la même espèces. Ainsi la majorité des maïs cultivés aujourd'hui sont des hybrides . Dans ces deux cas, ce sont des croisements volontaires et quelques fois même breveté, établis dans un but d’améliorations des performances. Le croisement d'un loup et d'un chien, ou inversement, est une hybridation intra-spécifique féconde. C'est cette hybridation, ou croisement, qui pose aujourd'hui un énorme problème. Selon le Professeur Taberlet, «l'hybride sera identifié comme étant un loup du moment que sa mère est un loup» (annexe1). La protection des hybrides du chien et du loup est elle un programme d'amélioration des performances?
- ce projet semble répondre à une inquiétude sur l'existence de croisements entre chiens et loups dans la nature. Nous partageons cette inquiétude et l'avons exprimée depuis longtemps. Pourtant, l'administration a toujours nié cette possibilité, alors qu'en Italie, ou un programme Life a été mis en place pour lutter contre ces animaux, cette existence est reconnue, Combien de «croisés» sont effectivement libres dans la nature en France et d'où viendraient ces animaux? Sachant qu'il n'y a pas de chiens vivant à l'état sauvage dans notre pays, l'article 1 du projet semble en partie répondre à cette question ; il propose «d'interdire et de restreindre la possession de loups ou hybrides du loup et du chien comme animaux de compagnie». Doit-on comprendre, qu'il y ait là, l’aveu que ce type d'animal d'origine domestique ait pu être lâché.
- Dans la rédaction même du texte, les articles 1 et 2 semblent regretter l'existence de croisements entre le loup et le chien alors que les articles 3 et 4 souhaitent leur
apporter une protection équivalente à celle du loup. Il semble bien qu'il y ait là une contradiction flagrante. Et quelles seront les mesures à mettre en place sur le terrain?
- interdiction de détenir des chiens de type Chien-loup-tchèques et Saarlos, issus de croisement du loup et du chien?
- interdiction de détenir des loups et des croisés, même avec un certificat de capacité?
- obligation de stériliser tous les chiens susceptibles d''évoluer dans la nature en contact avec des loups de sexe opposé, que ce soit pour des raisons de travail (chasses, garde des troupeaux, recherche de personnes.......) ou de loisir?
- obligation faite aux services de l'état de détecter les croisés pour les éliminer, alors que nous connaissons les difficultés de ces mêmes services pour comptabiliser le nombre de loups sur notre territoire, ainsi et surtout que les difficultés pour effectuer les tirs de prélèvement?
- Quelles seront les bases utilisées pour identifier les croisés? Sachant, comme nous l'avons vu ci-dessus, que la détection génétique est impossible (annexe1). Ne restera-t-il donc que la détection sur des critères phénotypiques (annexe 2) pour des animaux difficiles à voir autrement que furtivement, et qui aujourd'hui peuvent encore être éliminés en toute légalité, par les éleveurs et bergers, les mieux à même de les localiser et d'apprécier leur dangerosité?
Il est donc évident que si ce texte est adopté, il n'y aura qu'un seul et unique article qui sera applicable, l'article 4, qui donnera aux "croisés" une protection égale à celle du loup aujourd'hui. Ce sera une épine de plus dans le pied des éleveurs et des bergers, qui n'auront désormais plus le droit de se défendre contre les attaques de canidés qui ne sont pas des loups, de peur que après analyses, on puisse déceler un «gène» qui les classeraient immédiatement: hybrides protégés.
Mais, plus grave, ce sera aussi un encouragement pour tous ceux qui pourront allègrement abandonner, dans la nature, la progéniture issue de croisement visant à apporter un sang nouveau. Pire, un encouragement à abandonner le gentil Chien-loup-tchèque qui était si mignon petit, mais qui se révèle si difficile à gérer à l'âge adulte.
Ce texte est un aveu: L'aveu que les loups qui peuplent aujourd'hui notre pays, la Suisse, mais aussi l'Italie (d'où il sont censés être revenu naturellement), ne sont pas des loups issus d'une souche pure, mais bien des animaux issus de croisement entre chiens et loups.
- L'aveu qu'il n'existe pas de possibilité de traçabilité sur le devenir des croisés nés en captivité, et qu'il est de ce fait impossible d'affirmer que le loup Franco-Helvetico-Italien est un loup, ni même qu'il est issu de souche sauvage.
- L'aveu de l'incompétence, pour ne pas dire plus, de ceux qui gèrent le loup et qui cherchent, par cette recommandation, à se dédouaner de leur responsabilité en se contentant de défendre un simple bâtard.
- L'aveu en fait que le canis lupus Italicus n'existe pas et que depuis plus de vingt ans l’état français protège un loup qui n'en est pas un.
Nous nous adressons à tous ceux, qui, de par leurs fonctions, sont à même d'influer sur cette commission, afin qu'ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir, pour que cette proposition soit rejetée tout en sollicitant que le loup hybride soit classé en espèce envahissantes avec toutes les conséquences que cela suppose quant à sa destruction.
Dans le cas où cette proposition de recommandation arriverait à son terme, elle serait immédiatement et irrémédiablement intégrée à la "directive habitat". Les animaux issus de croisements loup-chien seraient alors définitivement protégés. Je laisse imaginer les désastreuses conséquences qui mettraient certainement un terme aux activités d'élevage extensif et respectueux de l’environnement et d’un développement raisonné.
Que deviendrait le préambule et l’alinéa 8 de l’article L 113-1 du Code Rural français:
"Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le
pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard.
"En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du
pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à:…
"8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque".
L’élevage extensif que nous pratiquons est pourvoyeur d'un grand nombre de produits de qualité, le plus souvent labélisé (IGP, AOP, label rouge…), qui font le renom des Pays qui les protègent. Ils sont également garants de la vie sociale dans nos territoires ruraux et surtout d'une biodiversité riche et préservée au point d’être reconnu sous la forme de divers types d’espaces protégés.
- Le cri d'alarme des éleveurs face aux "loups hybrides"
Tous les représentants du monde de l'élevage étaient réunis ce vendredi soir à Manosque pour dénoncer le projet européen de protection des chiens-loups.
La mobilisation des éleveurs et des bergers s'étend semaine après semaine. De nombreuses manifestations et mouvements ont été organisés cette semaine, pour protester contre les attaques de plus en plus importantes du loup, et ainsi faire entendre "nos revendications".
Ce vendredi 28 novembre, les différents organismes se sont réunis en début de soirée à Manosque pour exprimer leur exaspération, leur colère face à la situation, et ainsi "parler d'une seule voix. La situation est grave et cela ne peut plus durer", expliquent les représentants des différentes organisations d'éleveurs. "27 départements sont aujourd'hui touchés par le loup", a rappelé Jean-Paul Comte, président de la FDSEA04.
"Aujourd'hui le loup est dans toute la France, et les éleveurs, sont tous solidaires, car si cela continue il n'y aura plus de mouton, plus de berger, et toute une filière va disparaître", a expliqué Francis Solda, président de la FROSE (Fédération Régionale Ovine Sud-est). Leur crainte va au-delà aujourd'hui et un texte européen pourrait accroître leurs problèmes.
En effet, le Comité Permanent de la Convention de Berne qui se tiendra à Strasbourg du 2 au 5 décembre, étudiera un projet d'extension de la convention sur les croisements entre les loups sauvages et les chiens, les loups hybrides. C'est-à-dire que les loups hybrides seraient protégés, au même titre que les loups sauvages.
"Une aberration pour l'élevage "
Pour les éleveurs, ce projet est "grave et dangereux. C'est une aberration pour l'élevage. On sait que ces hybrides attaques davantage les troupeaux", affirme Yves Derbez, éleveur dans la vallée de l'Ubaye et président de l'association éleveurs et montagnes.
Aujourd'hui, les éleveurs "demandent qu'on abatte ces chiens-loups par mesure de précaution, y compris au-delà des quotas, même sur le territoire des parcs nationaux. Nous demandons la mise à disposition publique des analyses génétiques et de toutes les données scientifiques permettant de justifier qu'il s'agit d'un loup ou non. Et nous demandons à l'Europe de renoncer à ce projet de protéger les chiens loups".
Excédés, les éleveurs "veulent vivre de nos métiers. Aujourd'hui, avec le loup, toute une filière est touchée, en danger, tout un territoire. Cela remet en cause beaucoup de choses pour l'avenir". Et comme l'a affirmé Frédéric Esmiol, président de la Chambre d'agriculture 04, "il ne faudrait pas que le scénario tourne au désastre..."
Le député "contre la protection des loups hybrides"
Dans leur combat, les éleveurs ont été rejoints ce vendredi par le député Christophe Castaner qui "dit non à la protection des loups hybrides. Le dossier est aujourd'hui suffisamment sensible pour éviter de le complexifier un peu plus!" Dans un communiqué, il affirme que "Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, et Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, m'ont confirmé que la France votera contre ce projet".
Auteur: Guillaume Messien
Source: Haute-Provence Info du 28/11/2014
- Réaction d’une bergère d’une vallée béarnaise dans les Pyrénées
Elle est bergère, à la retraite aujourd’hui. Même si, comme beaucoup de retraités, elle continue de garder les bêtes de la famille. Instants de calme propice à la réflexion comme savaient le faire les anciens. Elle est bien connue. Tout le monde la connait, plus par son prénom que son nom.
Elle cultive trois défauts qui peuvent, lorsqu’il s’agit d’ours, de loup, de défense du pastoralisme…, de venir de vraies qualités: elle fouille partout, accumule des documents et réfléchi en anticipant les événements
Au passage, elle donne des avis, mais "ce n’est qu’une idée" comme elle se plait à dire.
A la lecture de l’article de Françoise Degert, "L’extraordinaire arnaque de la protection du loup"elle nous livre quelques idées… "Ce ne sont que des idées…."
"Bien sur je fais, à tort ou ç raison, le lien entre des loups soi-disant sauvage qui servent à occuper avant tout à ensauvager le territoire en vue des royalties de compensation du système carbone et des ours non des Pyrénées mais des ours dans les Pyrénées pour ensauvager eux aussi
"C'est l'espèce parapluie
"Le document de Médiapart donne un éclairage sur le dossier prédateurs en Europe, sur la Commission Européenne et les lobbys environnementaux
"La reforestation des Pyrénées évoquée récemment en Australie pourrait obéir à la logique de compensation carbone
"Monsieur Barnier, Commissaire Européen, qui aurait pu légalement mettre hors-jeu les loups soi-disant loups revenus soi-disant seuls d'Italie en 1992 sans parler du dossier ours où il annonçait la réintroduction de 40 ours sur les Pyrénées, devrait être interpellé sur ces sujets.
"Peut-être avait-il en prévision et a encore la main dans ce système de compensation carbone
"En tout cas l'opposition pyrénéenne, l'incompréhension quant à la tentative de hold-up des territoires en se servant de Natura 2000, est aujourd'hui, grâce au travail de fond et aux liens entretenus avec ceux du loup, mise à jour
"Interpeller, par lettre ouverte et médiatisée, le gouvernement en reprenant les dires de Médiapart, les obligerait à répondre officiellement sur la globalité: prédateurs/en sauvagement/compensation carbone".
- Assemblée Générale de l’association des maires des Alpes de Haute-Provence
Texte de la motion signée par les maires en faveur de l’élevage de montagne - Le 6 décembre 2014
Les élus des Alpes-de-Haute-Provence,
Mobilisés autour des difficultés rencontrées par l'élevage de plein air face aux loups, et par conséquent inquiets de l'impact sur toute l'économie des territoires montagnards et ruraux, affirment leur pleine solidarité à l'élevage et à aux acteurs économiques de la ruralité;
Convaincus que:
- L'élevage pastoral est nécessaire pour l'économie des territoires de montagne et ruraux,
- Le maintien du pâturage est le gage de l'entretien des paysages et de la préservation de la biodiversité,
- L'élevage pastoral répond aux nouvelles attentes des consommateurs en termes de proximité, qualité, lien au terroir, sécurité alimentaire et sanitaire.
Font le constat que:
- Les pertes directes et indirectes sur les troupeaux sont lourdes dans toutes les zones de présence du loup et deviennent inacceptables,
- Les moyens de protection sont de moins en moins efficaces face à des loups qui s'adaptent et ne craignent plus l'homme,
- Les chiens de protection, imposés en raison de la présence des loups, deviennent une contrainte majeure pour la fréquentation de la montagne et l'économie touristique, avec de forts conflits d'usage avec les autres activités.
Refusent:
- l'abandon et l'ensauvagement de leurs territoires
- que la responsabilité pénale des problèmes pouvant résulter des chiens de protection retombe sur les éleveurs
- Le principe de protection des hybrides du loup de souche italienne présent en France qui constituerait une menace pour la survie de l'élevage;
Affirment:
- La nécessité de faire connaître la réalité du problème du loup et de la souffrance des éleveurs
- Notre choix pour des montagnes et des territoires ruraux vivants
Prenons note des nouvelles orientations affirmées par la Ministre de l'Ecologie facilitant les tirs de loups ;
Mais exigent:
- le respect du travail et de la vie de tous les éleveurs confrontés au loup
- aux pouvoirs publics de représenter les éleveurs et de protéger leur activité et la qualité de leurs produits
- une régulation opérationnelle du loup avec des moyens adaptés et obligation de résultat, avec une réactivité réelle des pouvoirs publics prenant en compte les situations de détresse locale. Ces décisions pourraient être prises au niveau local en mobilisant notamment les chasseurs, et appelées à se traduire en plan de chasse, et dont la charge ne repose pas sur les seuls éleveurs;
- un déclassement du loup de la Convention de Berne et de la Directive Habitat, de façon à sécuriser le cadre juridique facilitant la régulation des loups.
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- "Eleveurs et Montagnes" au Congrès des maires des Alpes-de-Haute-Provence - Large soutien aux éleveurs
Suite à leur rencontre avec les éleveurs présents au congrès départemental des maires des AHP, à Peipin, plus de 70 maires et élus du département ont signé samedi 6 décembre une motion appelant à la défense du pastoralisme et de l'élevage.
Mobilisés contre le projet d'extension de la convention de Berne aux hybrides du loup, les éleveurs de la région PACA ont manifesté à Peipin, samedi 6 décembre, devant les maires des Alpes-de-Haute-Provence réunis pour leur congrès départemental. Yves Derbez, président d'Eleveurs et Montagnes, s'est exprimé devant eux en présence du député Christophe Castaner, de Colette Charriau, vice-président du Conseil régional, du sénateur Jean-Yves Roux et de Patricia Willaert, préfet du département des AHP. Il leur a rappelé que ratifier «cette décision consternante, prise sans concertation, dans un déni démocratique total, reviendrait à signer l'arrêt de mort du pastoralisme et constitue une menace sans précédent non seulement pour nous les éleveurs mais aussi pour tous les habitants qui vivent dans les territoires ruraux».
- E&M demande à être reçue par le Président de la République
A l'issue de la matinée, plus de 70 maires et élus du département ont signé une motion appelant à la défense du pastoralisme et de l'élevage. Très satisfaits par l’écoute et le soutien reçu à Peipin, les représentants d’Eleveurs et Montagnes demandent maintenant à être reçus par Monsieur le président de la République afin qu’il exprime clairement la position de la France sur ce dossier. L’association veut savoir quels sont les Français membres du comité de Berne qui seront appelés à se prononcer sur le texte. Dans l’intervalle, Eleveurs et Montagne annonce que d’autres actions vont être organisées prochainement afin de ne pas laisser retomber la pression et d’empêcher la ratification par la France de l’extension de la convention de Berne aux hybrides.
-Le discours d'Yves Derbez, président d'Eleveurs et Montagnes
"Mesdames et Messieurs les élus des Alpes-de-Haute-Provence, La présence aujourd'hui à votre congrès des éleveurs de la région PACA représentés par Eleveurs et Montagnes et la FROSE, est motivée par la gravité du dossier loup. La convention de Berne menace en effet d'être étendue aux hybrides du loup. Cette décision consternante, prise sans concertation, dans un déni démocratique total, revient à signer l'arrêt de mort du pastoralisme et constitue une menace sans précédent non seulement pour nous les éleveurs mais aussi pour tous les habitants qui vivent dans les territoires ruraux.
On sait que les bâtards du loup sont plus agressifs. Ils attaquent davantage les troupeaux que les loups et peuvent aussi attaquer l'homme. Et on vient tout simplement de nous interdire de nous défendre contre ces animaux dangereux en leur donnant exactement le même statut que les loups! Cette décision nous désespère et intervient dans un contexte de plus en plus dramatique, avec des chiffres de prédation qui continuent à augmenter de manière énorme, malgré les mesures de protection mises en place et malgré les efforts de l'Etat. Nous l'avons bien vu dans ce département des Alpes de Haute Provence. Le Plan loup est inefficace, les mesures de protection également. Alors, je vous le demande: la France va-t-elle oser ratifier ce texte et condamner le pastoralisme? Et vous, nos élus, allez-nous aussi nous abandonner aux loups et à leurs bâtards? Nous sommes là aujourd'hui parce que nous espérons que vous ne serez pas insensibles à notre détresse et que vous êtes conscients des conséquences qu'entrainerait la disparition de l'élevage. Ce qui se profile est un véritable drame pour nos territoires ruraux. Toute une filière économique et des centaines d'emploi sont menacés. Mesdames et Messieurs les élus, nous vous demandons de nous soutenir en signant la motion que nous vous proposons et en demandant au gouvernement de dénoncer la convention de Berne. Nous avons besoin de votre soutien pour arrêter le massacre des troupeaux et sauver ce qui reste de la filière ovine. Il est temps maintenant que nous soyons tous mobilisés pour montrer que nous voulons défendre nos savoir-faire, nos traditions et nos filières économiques. Ne laissons pas les loups et leurs bâtards nous dévorer tous!"
- Nombreux soutiens de maires aux éleveurs
Mobilisés contre le projet d'extension de la convention de Berne aux hybrides du loup, les éleveurs de la région PACA ont manifesté à Peipin, samedi 6 décembre, devant les maires des Alpes-de-Haute-Provence réunis pour leur congrès. Yves Derbez, président d'Eleveurs et Montagnes, s'est exprimé devant les maires et en présence du député Christophe Castaner, de Colette Charriau, vice-présidente du Conseil régional, du sénateur Jean-Yves Roux et de Patricia Willaert, préfet du département des AHP. Les élus ont longuement applaudi les propos d'Yves Derbez. A l'issue de la manifestation, les éleveurs et leurs représentants ont pu longuement dialoguer avec les maires et leur ont proposé de signer une motion appelant à la défense du pastoralisme et de l'élevage. 70 maires, conseillers généraux et élus du département l'ont signée. La manifestation s'est ensuite terminée dans le calme.
- Les signataires de la motion
- M. Jean-Yves Roux, sénateur des AhP
- M. Daniel Spagnou, maire de Sisteron
- Mme Patricia Granet, maire de Digne-les-Bains
- M. Briche, maire honoraire de la Brillanne
- M. Arthur Richier maire honoraire
- M. le maire de Vaumeilh
- M. Serge Prato, maire de Saint André les Alpes
- M. Decrieu, maire de St Martin les Eaux
- M. Alain Michel, maire de Piegut
- M. Frédéric Dauphin, maire de Peipin
- M. Daniel Jugy, maire d'Aiglun
- Mme Chantal Chaix, maire de Salignac et vice-présidente de la CCLVD
- M. Gilbet Cordier, maire honoraire de Pierrevert
- M. Jean-Charles Barghini, maire de la Brillanne
- M. Carnel Dominique, maire d'Entrepierres
- M. Jean-Louis Chabaud, maire de Barrême
- M. Alain Coullet, maire de Moriez
- M. Gérard Dubuisson, maire de Thézé
- M. Francis Hermitte, maire de Seyne les Alpes
- M. Khaled Benferhat, maire de Saint Etienne les Orgues
- M. ou Mme le maire de l'Hospitalet
- M. ou Mme le maire de Saumane
- M. ou Mme le maire de Fontienne
- M. ou Mme le maire de Turriers
- M. Clément, 1er vice-président du Conseil général 04
- M. ou Mme le maire de Villard Colmars
- M. ou Mme le maire de Saint Geniez
- M. ou Mme le maire de Melve
- M. ou Mme le maire de Aubenas les Alpes
- M. ou Mme le maire honoraire de Bellafairre
- M. ou Mme le maire de Reillanne
- M. ou Mme le maire de Ste Croix à Lauze
- M. ou Mme le maire honoraire de Puimoisson
- M. ou Mme le maire de la Motte du Caire
- M. ou Mme le maire honoraire de Allons
- Mme Guirand, adjointe honoraire d'Allos
- M. Jacques Boetti, Conseiller Général
- Mme Eliane Bareille, Conseillère Régionale
- M. Balique, maire de le Vernet
- M. Baumel, maire de Céreste
- M. Roger Masse, mairie de la Bréole
- M. ou Mme le maire de Chateauneuf, Val Saint Donnat
- Mme Patricia Brun, maire de Moustiers Ste Marie
- M. ou Mme le maire de Prads Hte Bléone
- M. ou Mme le maire de Turriers
- M. ou Mme le maire de Villemus
- M. ou Mme le maire de Montjustin
- M. ou Mme le maire de Bras d'Asse
- M. ou Mme le maire de Banon
- M. ou Mme le maire de le Caire
- M. ou Mme le maire de Vachères
- M. ou Mme le maire de Champtercier
- M. ou Mme le maire honoraire de Champtercier
- M. le représentant du président du Conseil Général des Ahp
- M. ou Mme le maire de Lambruisse
- M. ou Mme le maire de Allons
- M. ou Mme le maire de Montlaux
- M. ou Mme le maire de Blieux
- M. ou Mme le maire de Jausiers
- M. ou Mme le maire de Bayons
- M. Pierre Martin-Charpenel, maire de Barcelonnette
- M. Yvan Bouguyon, adjoint au maire de Barcelonnette
- M. ou Mme le maire de Chateauneuf Miravail
- M. ou Mme le maire de Revest du Bion
- M. ou Mme le maire de Clamensane
- M. ou Mme le maire de Mirabeau
- M. ou Mme le maire de Corbières
- M. ou Mme le maire de Mallemoisson
- M. ou Mme le maire de Saint-Maime
- M. ou Mme le maire de Mane
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Source: Eleveurs et Montagnes
Photos: Ch. Gabert / Fédération des Acteurs Ruraux