Les chasseurs de la Haute-Garonne on activement participé aux premières introductions d'ours de Slovénie en 1996 et 1997. Depuis cette date, les mentalités semblent avoir fortement évoluée pour qu'en 2009 il existe une oposition organisée contre de telles pratiques.
Samedi 6 décembre 2008, des délégations de toutes les Pyrénées, de France et d'Espagne, sont venues à Lès, dans le Val d'Aran, signer le manifeste contre la présence de l'ours et pour des Pyrénées vivantes avec ses habitants, ses activités
Les chasseurs se plaignent de ne pas être informés de la localisation de l'ours avant une opération de chasse. Pire, il leur est répondu qu'ils fantasment s'ils signalent des traces. Les autorités françaises refusent la vérité, "la déforme" selon les chasseurs. "On doit les contacter mais ils ne donnent pas les renseignements"
En 1996 les chasseurs avaient soutenu l'introduction d'ours... "On nous avait promis des emplois" qui ne sont jamais venus. La situation est pire qu'en 1996....
L'association écologiste pro-ours, ADET-Pays de l'ours, est montrée du doigt... Des mensonges?
Les chasseurs de montagnes du département de la Haute-Garonne ont décidé de se mobiliser. Lors d'une assemblée générale constitutive qui s'est tenue dernièrement, ils ont créé l'ACPO, l'association des chasseurs du pays de l'ours, sous la présidence de Philippe Borla de Boutx et de ses deux vice-présidents, Dominique Rives de Oô et Richard Ferrer de Milhas. Inquiets par les réunions d'atelier organisées dans le cadre du groupe national Ours dans les Pyrénées et plus spécifiquement par les premiers comptes-rendus élaborés, ils n'entendent pas perdre leurs prérogatives.
La pratique restrictive en cas de présence de l'ours, la modification des modes de chasse ou la suspension intermittente de celle-ci, préoccupent les adeptes de ce sport. Dans un communiqué, les membres de l'ACPO affirment: "Nous ne sommes ni des anti-ours, ni des pro-ours, nous demandons simplement le respect de la réglementation actuelle, pour le présent et l'avenir. Nous refusons toute restriction arbitraire qui pourrait découler de la présence de l'ours sur nos territoires de chasse".
La venue lors de l'assemblée générale, de nombreux délégués d'ACCA et d'AICA du département, portes parole d'environ quatre cents chasseurs, laisse présager que les adeptes de la discipline feront entendre leur voix, surtout si leurs prévisions de faire adhérer pas loin de mille chasseurs se concrétisent.
Auteur:J.C.
Source:
La Dépêche du Midi du 15 juin 2009