Le Monde des Pyrénées

Ours: le chasseur est un menteur, l'éleveur est un roubleur

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Le milieu écologiste estime que le chasseur du val d'Aran est un menteur et que les éleveurs sont des roubleurs quant aux indemnités des prédation

Il fallait s'y attendre. La justification des importations d'ours et leur présence non désirée en Espagne, notamment au Val d'Aran, sans aucune concertation et tout juste une information, est difficile à trouver. C'est même, aujourd'hui, mission impossible. Avec ce manque d'arguments environnementaux autres que sentimentalistes pour ces militants environnementalistes français désemparés, il ne reste, comme toujours en pareil cas, qu'à s'attaquer aux personnes et non aux idées. Peut-être, d'ailleurs, qu'ils n'en n'ont pas.

A la suite de l'accident survenu à ce chasseur aranais de 72 ans, ils ont tenté des explications peu convaincantes sur le comportement de la personne et non celui de l'ours qui est toujours normal. Un chasseur qui n'a pas tiré, c'est suspect. Ce qui est encore plus étrange, c'est que le chasseur avait le comportement classique d'un randonneur avec son chien. Faudra-t-il suivre des stages comportementaux pour se promener dans les Pyrénées? Ce sera sans doute la prochaine trouvaille de nos écologistes à cours d'idées. Mais un chasseur qui ne tue pas... Ce n'est pas normal!

Face à l'opposition à l'ours qui se développe en Espagne, il fallait trouver une justification au maintien de l'ours que les autorités voulaient capturer. Parce que là aussi il y a une anomalie. L'Espagne a toujours été montrée comme exemplaire en matière de cohabitation. Et tout à coup, toutes les belles théories s'écroulent. Nous aurait-on menti?

Pas du tout!
Ils ont trouvé la solution au problème.

Le chasseur a menti!

L'ours ne l'a pas attaqué, il n'a pas été blessé ou bien il va falloir qu'il se justifie devant la justice populaire écologiste française. Il faut qu'il montre ses blessures, qu'il les fasse expertiser par un technicien de l'ONCFS dument assermenté par l'administration française mais surtout reconnu et authentifié par la DIREN Midi-Pyrénées et les écolos eux-mêmes. C'est un peu cette leçon que nous donne Alain Reynes, directeur de l'ADET, qui ne manque pas d'un certain.... En fait, Alain Reynes fait de la pédagogie. Il explique toujours tout ce que peut penser l'ours et qu'il ne dit pas... C'est un excellent professeur... dans tous les domaines.

- Le chasseur n'est pas blessé... Il n'a pas été attaqué!

- Mais enfin, jusqu'où la haine écologiste des éleveurs et chasseurs va-t-elle aller?

L'ADET - Pays de l'ours nous a habitué à nier l'existence de prédations en insinuant que les éleveurs sont des "filou" pour ne pas dire des escrocs à l'indemnisation (cela n'a pas vraiment été dit, mais...), nier l'autodéfense des chasseurs sur Melba et Cannelle malgré des décisions de justice, nier les problèmes de Patou avec les randonneurs en persistant dans l'erreur malgré les nombreux accidents et procès, nier les morts d'homme en Slovénie, Roumanie, etc... [Europe] malgré les rapports officiels et les articles de presse qui en font état, nier les rapports officiels de Slovénie mentionnant de plus en plus d'accidents sur humains, nier les rapports officiels français tel que le §4 du rapport final Life de 2000 etc... Sans parler de la FCO où Alain Reynes (encore lui) et l'ADET-Pays de l'ours a son idée.

Par contre le milieu écolo-environnementaliste ne recule devant rien comme fabriquer de toute pièce un incident aux Pastoralies cet été néanmoins démenti par la gendarmerie, instrumentaliser et monter en épingle des propos tenus de ci, de là, sans aucune importance (Empreinte Ours n°4 / mars 2008, suite à un voyage dans les Asturies), fabriquer de toute pièce et surtout interpréter des sondages manipulés sur Internet, modifier des propos d'experts en anglais (mise en ligne prochainement), fabriquer des sites Web, organiser des attaques d'autres sites Web qui déplaisent, etc...et maintenant on ne croit pas le témoignage de ce vieux chasseur aranais. Il ne nous a pas encore été dit qu'il l'aurait fait lui-même, intentionnellement, mais... c'est probablement pour bientôt.

Par contre, si les chasseurs avaient tué l'ours Hvala pour défendre leur camarade, l'aurait-on cru?

Il faut cesser ces délires car le problème est bien plus vaste. L'ours, tout le monde s'en fout y compris et surtout les écologistes qui n'y sont jamais directement confrontés. Il est protégé mais il n'est pas en danger nous dit l'UICN dont le WWF auquel tout bon écolo se réfère est à l'origine de la création... C'est bien là le paradoxe écologiste. Enfin... pas tout à fait!

La véritable guerre qui est entrain de se dérouler sous nos yeux est celle de l'avenir et de la maîtrise des territoires. Le véritable objectif des écologistes est de contrôler ces territoires pour en faire des zones totalement sauvages, interdites aux éleveurs et aux chasseurs afin de revenir 2000 ans en arrière selon les propres termes de Stéphan Carbonnaux, "idéologue" de FERUS. La chasse doit être réglementée, surtout la chasse au sanglier en battue. Pourquoi celle là plus précisément? Tout simplement parce que c'est d'actualité et qu'il faut bien débuter par une chasse pour terminer par toutes les chasses. Si un chasseur de grives ou de bécasses avait été agressé par un ours, il aurait fallu interdire, avec l'aide de la LPO, spécialiste des volatiles en tous genres, la chasse à la grive et à la bécasse. Mais là, cette fois, c'est le sanglier qui est responsable ou, plus précisément, choisi par les doctrinaires et autres ayatollahs.

Pour parvenir à la maîtrise et l'ensauvagement des territoires, tous les actes de terrorisme intellectuel sont bons. Nous l'avons vu pour le chasseur aranais: il a menti. Mais il reste un autre problème en suspend: Balou. Ce diable d'ours a encore faussé compagnie à ses surveillants alors qu'il était blessé. Et comble de l'affaire, la justice ne poursuit pas le chasseur malgré toutes les plaintes écolos. Tout à fait incroyable. Il doit y avoir complicité entre éleveurs et chasseurs et... le gouvernement... pourquoi pas Sarko et la marraine, Carla. Les "chemises noires" de l'ASPAP ont du faire pression sur le juge et les gendarmes. Alors nos écolos se doivent de réagir. Et pour cela, il suffit de trouver une caméra, une commentatrice compréhensive, journaliste ou non, et une voix.

La voix parle comme la rumeur. Une voix sans visage, comme toutes les voix anonymes, aux côtés d'Alain Reynes, toujours lui, qui fait ses commentaires... "Il faut du temps...", il faut "abandonner des méthodes anciennes...", il faut faire de l'élevage moderne....

Qu'est-ce qu'il s'y connaît lui, le normand, qui n'a jamais gardé une brebis de sa vie et encore moins fait d'élevage ovins? Qu'à cela ne tienne, il donne des conseils d'élevage aux éleveurs / bergers pyrénéens qui ont fait cela toute leur vie, détenteur d'un savoir ancestrale issu de nombreuses générations sans parler des jeunes qui ont souvent un "bac" agricole, un BTS voir même un diplôme d'ingénieur. Mais, bon... Reynes dispense donc des leçons de pastoralisme beaucoup mieux qu'un vulgaire prof de lycée agricole. Et, à côté de Reynes, fantôme de l'élevage pyrénéen, la voix explique comment tromper ce qui est appelé à tort "un expert" faisant des constats de prédations.

- Conduite à tenir lors des constats de prédations

La voix couverte donne des précisions sur la fabrication d'un ustensile permettant d'imiter les griffures sur une brebis morte de tout autre chose que des conséquences d'un ours. Nous passerons sur les détails, préférant laisser le lecteur écouter ce monument d'imbécilité (je tiens au terme parce qu'il n'y en a pas d'autres) de la part de personnages qui n'ont très probablement jamais vu de brebis tuées par un ours et encore moins assisté à un constat par des techniciens de l'ONCFS. Ces agents sont souvent contestés quant à la qualité de leur travail mais il y a néanmoins des limites minimum en de ça desquels ils ne sont pas encore descendus.

Mais une telle vidéo peut faire bonne figure face à un néophyte. C'est ainsi que l'on peut faire croire n'importe quoi au spectateur. Tous les coups sont bons. Ils sont surtout permis a certains qui, depuis 20 ans n'ont de cesse de mentir pour parvenir à un seul but: faire des Pyrénées des montagnes sauvages. L'ours n'étant qu'un prétexte.

Bizaree, cette vidéo a été retiréz

L'ours n'est qu'un prétexte et cette vidéo est un reportage assez grossier que tout bon journaliste n'aurait jamais laissé passer. Si le témoignage est exact, les faits rapportés qui consiste à bénéficier indument d'une indemnité constituent un délit. Comment se fait-il que le témoin n'ait pas dénoncé le délit? Pourquoi préfère-t-il "salir" la communauté des éleveurs par une vidéo d'un producteur peu connu y compris sur le Net? Pourquoi pas à France 3 qui n'a pas manqué de présence ces derniers mois entre Camurac et Prades? En tout cas, cet amateur de vidéo est plus fort que tous les médias locaux et nationaux réunis pour avoir découvert un tel témoin. Témoin de quoi d'ailleurs? De ses fantasmes? Parce que, tout simplement, l'instrument qu'il décrit ne peut pas faire de marques similaires à celles d'un ours.

Par ailleurs, si des éleveurs se sont faits indemnisés à partir de cette méthode peu régulière, cela veut-il dire que les "experts" de l'ONCFS manquent de compétence dans l'exercice de leur mission ou bien sont-ils laxistes ou complice d'irrégularités? Est-ce que, Alain Reynes, Directeur de l'ADET-Pays de l'ours, rémunéré sur des fonds du plan ours selon ses propres propos sur Sud Radio, cautionne une telle situation?

Il y a un vrai problème!

Pas vraiment pour Alain Reynes. Balou n'est pas un problème. Il ne pose aucun problème. C'est juste "un ours voyageur"... en fait comme tous les autres ours qui ne sont jamais resté à leur lieu de lacher à Arbas... ou comme qui a fini sous une voiture. Le problème, ce sont ces satanés éleveurs qui refusent d'évoluer....
Franchement, Alain, tu racontes n'importe quoi.
Tu ne pourrais pas évoluer toi-même?

Mais soyons rassurés dans tout ce qui vient d'être dit par les uns et les autres. Le chasseur aranais n'est pas un menteur et les éleveurs ariégeois ne sont pas des voleurs. Encore une fois, Alain Reynes, directeur de l'ADET, aurait mieux fait de se taire et de se trouver ailleurs que devant cette caméra. Pour sa défense, nous dirons qu'il a été manipulé. Une fois n'est pas coutume, l'inverse étant tellement plus ordinaire dans le milieu qu'il fréquente.

Louis Dollo, le 1 décembre 2008

(1) JRTVteleweb (Site fermé en 2021) a pour amis FERUS / ARTUS et ADET-Pays de l'ours comme l'indique sa page de liens. Ceci explique donc cela. Dans un échange avec la rédaction de ce site, il m'est répondu ceci:

"Si votre seul objectif est de critiquer vous savez bien le faire. Mon objectif était d'informer car aujourd'hui les médias traditionnels ne mettent jamais les pieds dans le plat!
Vous me parlez de FR3. Comment voulez vous qu'un jeune reporter parachuté sur cette région dont il ne connaît personne, dont il ne connaît rien sur l'ours et de la mentalité des éleveurs fasse un reportage choc... il fait du politiquement correct...
"Pendant des décennies j'ai fait de l'investigation et je n'ai de leçon à recevoir de personne.
"Il est bien certain que, comme dans toutes le professions, il y a les bons et les mauvais. Et pourquoi ne voulez vous pas que l'on parle des mauvais? J'ai aussi en boite l'interview d'un berger qui témoigne sur les conditions d'élevage que lui impose l'ours. Il est très objectif dans son analyse et ne manifeste aucune agressivité envers qui que ce soit."

Le jeune reporter connaissait au moins l'ADET et Alain Reynes. En s'informant un tout petit peu plus, il aurait eu d'autres informations. Mais bon.... La critique est heureusement là pour faire contre pids.
La jalousie qui pousse à dire du mal de son voisin sans le citer, c'est bien conu..... pour mettre le feu aux villages en laissant planer des soupçons des uns contre les autres.... C'est une technique "choc" sur un sujet "choc".

Après réponse de ma part le 2 décembre à 12h, la vidéo a été effacée de Dalymotion. L'auteur ne devait pas être très à l'aise pour en arriver à cette situation. J'en dispose d'une copie. (Louis Dollo)