L'ours est toujours présenté comme bon enfant. C'est la peluche la plus couramment données aux enfants. C'est aussi une image porteuse pour la publicité telle que celle que nous avons connue pour une marque d'eau minérale. L'ours est un symbole.
Cette notion de symbole n'est pas forcément vécue de la même manière selon que l'on rêve d'un milieu naturel et pur ou selon que l'on vit de et dans ce milieu. Certaines
familles préféreront la marmotte ou... l'agneau
La symbolique de l'ours en publicité, propagande et lobbying dépasse parfois la raison. Que ce soit pour un produit de beauté, une marque de vêtement ou autre. Les publicitaires
laissent imaginer que l'ours est un animal adorable.
Grâce à ceux, qui, dans le passé, ont pu en tuer et en faire naturaliser, il est possible de faire illusion.
Pourquoi pas... mais essayez de cotoyer ce bel animal au plus proche dans un parc animalier et les spectateurs aprécieront le spectacle comme jadis aux jeux du cirque avec les
gladiateurs.
Le pire est quand même cette affiche de la Fondation Nicolas Hulot qui laisse imaginer (on nous dira que l'on
agit sur l'imaginaire) que l'ourse pourrait être une bonne maman.
J'ose espérer que les mamans et leur bébé ne se retrouveront jamais face à un ours dont personne n'ose dire que pour profiter des femelles, les mâles n'hésitent pas à tuer
les oursons.
Quant à laisser imaginer que notre avenir, notre futur est lié à celui de l'ours... j'ai le sentiment d'une grande escroquerie intellectuelle.
Mais il convient, selon l'air du temps, de faire preuve de "politiquement correct". C'est le cas d'un fabriquant de peluches qui sait profiter de la mort de cannelle pour se faire
un nom dans le milieu.
Au moins, le malheur des uns fera le bonheur des autres. Mais on peut voir que pour atteindre son but le lobby pro-ours est prêt à tout.
Franchement lamentable!
Ou bien est-ce du développement durable?
Cannelle revit sous la forme d'une peluche (extrait de la Dépêche du Midi du 19-01-2005)
Près de trois mois après avoir été tuée par un chasseur, l'ourse pyrenéenne Cannelle revit sous la forme d'une peluche créée par le dernier fabricant artisanal de Chabenet dans le
Berry, qui reversera un euro par peluche vendue à une association de défense de l'environnement. Présentée cette semaine au Salon Univers Enfant de Villepinte (Seine-Saint-Denis),
Cannelle sera mise en vente dès mars en cinq tailles différentes, de 30 à 80 cm, pour un prix allant de 50 à 150 euros. Cannelle sera vendue avec un livret contenant un conte écrit
par Michel Blanchet, qui commence ainsi: "Il était une fois une petite oursonne qui vivait dans l'un des plus beaux sites de France..."
Source: La Dépêche du Midi
La dépêche de l'AFP publiée par le Fil Info le 18-01-2005 donne plus de détails:
Près de trois mois après avoir été tuée par un chasseur, l'ourse pyrenéenne Cannelle revit sous la forme d'une peluche créée par le dernier fabricant artisanal en France, qui reversera un euro par peluche vendue à une association de défense de l'environnement.
"Cette histoire m'a beaucoup marqué. J'aime les ours, j'en ai vu de près, touché même. Cet animal m'attire. J'en fabrique depuis 50 ans. C'est ma raison de vivre", a expliqué à l'AFP Michel Blanchet, dont l'atelier familial qu'il a créé en 1953 dans le petit village berrichon de Chabenet emploie une vingtaine de personnes et produit 80.000 à 100.000 peluches par an.
"Un euro sera prélevé sur le prix de vente et versé sur un fonds de réserve. L'argent sera ensuite reversé à une association de défense de l'environnement", a précisé l'artisan, le dernier en France à fabriquer des peluches, qui se dit "ni chasseur ni anti-chasseur".
Présentée cette semaine au Salon Univers Enfant de Villepinte (Seine-Saint-Denis), Cannelle sera mise en vente dès mars en cinq tailles différentes, de 30 à 80 cm, pour un prix allant de 50 à 150 euros.
"Je souhaite que les gens achètent sur un coup de coeur. Nous avons réalisé un ours haut de gamme, pour qu'on le garde et qu'on ait surtout envie de le tenir dans ses bras, de le protéger. J'aimerais que cet instinct de protection se projette grandeur nature. C'est la philosophie de Cannelle", a expliqué le créateur.
Cannelle sera vendue avec un livret contenant un conte écrit par Michel Blanchet, qui commence ainsi: "Il était une fois une petite oursonne qui vivait dans l'un des plus beaux sites de France..."
Quand l'imaginaire devient une réalité, il y a de quoi s'inquiéter. Aujourd'hui c'est l'ours, le loup, le lynx...demain, ce sera quel animal qui prendra le relais? Car il faudra
toujours quelque chose pour entretenir les fonds de commerce de certaines associations écologistes.
Et l'homme dans tout ça?
Chacun appréciera selon son ressenti personnel. Mais il se pourrait bien que "Ours" se conjugue aussi avec "business"
Chabenet (Indre) (AFP) - Plus de 50 ans après sa création, l'atelier familial Blanchet, dernier fabricant de peluches artisanales en France, a su résister aux modes et propose sa
nouvelle création, Cannelle, une peluche en hommage à l'ourse pyrénéenne tuée par un chasseur.
Une peluche dont est fier et heureux Michel Blanchet, 65 ans, son créateur, au service de la peluche depuis plus de 40 ans et dont l'atelier est installé à Chabenet, en pleine
campagne berrichonne.
"Cannelle, c'est un coup de coeur. J'aime les ours, et cette histoire m'a beaucoup marqué. Cet animal m'attire. La maison en fabrique depuis 50 ans. C'est ma raison de vivre", a
expliqué à l'AFP Michel Blanchet qui à l'âge de 21 ans est entré dans l'entreprise familiale créée par ses parents en 1953.
Il est passé par tous les services, a renouvelé au passage la collection, et en devenu le directeur. Sa mère, Odette, âgée de 85 ans, participe toujours à l'activité de l'atelier,
où s'entassent peluches de toutes tailles et chevaux à bascule.
"Nous avons créé avec Cannelle un ours haut de gamme, pour qu'on le garde et qu'on ait surtout envie de le protéger. J'aimerais que cet instinct de protection se projette grandeur
nature", souligne le créateur.
La philosophie de la maison, c'est la qualité, le travail à la main. Ce haut de gamme lui a donné une notoriété qui lui permet d'exister encore alors que les autres maisons
françaises ont renoncé ou délocalisé.
"Papy fait de la résistance", dit-il dans un éclat de rire avant d'ajouter plus gravement: "Mais ce n'est pas facile. Avant, tout le monde possédait une peluche, il n'y avait
pratiquement pas d'âge. Aujourd'hui, à trois, quatre ans, les enfants passent à autre chose".
L'atelier emploie une vingtaine de personnes et produit 80.000 à 100.000 peluches par an. A la période faste, les années 80, près de 80 personnes travaillaient à Chabenet.
"La concurrence est forte. Les Asiatiques surtout, qui ne se contentent plus de copier. Ils sont désormais créateurs et nous imposent même leur style. Avant c'était le contraire",
indique le fabricant qui a su également diversifier son entreprise en se lançant dans la création de fanions, de casquettes.
"Cannelle est une trilogie. Cannelle dernière ourse de souche pyrénéenne, Blanchet Peluches, dernier fabricant artisanal français et Tissavel, dernier fabricant français de tissus
imitation fourrure haut de gamme avec lequel nous travaillons", lâche Michel Blanchet un brin nostalgique. Mais ce ne sera pas son ultime création.
Dépêche du 22 janvier 2005
Source: AFP / Yahoo
Commentaire: autant il est normal que l'ours vienne "au secours" d'une petite entreprise de l'Indre d'un vingtaine de salariés, autant il est tout aussi normal que l'ours dans les
Pyrénées viennent casser l'activité économique et sociale de milliers d'éleveur sur toute la chaîne des Pyrénées et du piémont.
A chacun sa vision du développement... durable!