Le Monde des Pyrénées

Convention Vie et Nature: plainte pour non protection de l’ours 2013

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La Convention Vie et Nature (CVN) est une association de protection de la nature domiciliée en Dordogne, présidée par Gérard Charollois par ailleurs magistrat au tribunal de Périgueux. CVN est une association extrémiste particulièrement dure. Son président est d'ailleurs passé par plusieurs autres associations dans lesquelles il n'a pas su trouvé sa place pour finir par créer sa propre structure où il n'aurait pas à composer avec d'autre. C'est Convention Vie et Nature qui avait pris l'initiative en 2009 de déposer plainte contre la France, devant la Commission Européenne de Bruxelles, pour "défaut de protection effective de l’ours pyrénéen". Il a, par la suite, été rejoint par une dizaine d'associations, encore que, dans ce domaine, rien n'est clair lorsque nous voyons le document transmis à la commission européenne où CVN n'apparaît pas. Nous sommes bien en pleine nébuleuse écologiste.

"Malgré le gaspillage de fonds publics, dédiés à la protection de l’ours, mais confiés à des ennemis locaux de la nature, la France n’a pas sauvé l’ours pyrénéen, victime des chasseurs.

"Cannelle, tuée en novembre 2004, était la dernière ourse de souche pyrénéenne.

"En supprimant les réserves naturelles exemptes de chasse aux cochongliers, en ouvrant des pistes forestières sources de dérangements et de pénétrations des «valeureux sportifs» armés, en refusant une politique volontariste de réintroduction de l’espèce avec des mesures courageuses d’accompagnement, la France a manqué aux obligations légales découlant de la directive 92 43, du 21 mai 1992, portant protection de la nature en Europe.

"La Commission Européenne informe, ce jour, la Convention Vie et Nature que suite à cette plainte, elle ouvre une information en manquements et invite l’Etat membre à s’expliquer sur sa politique.

"Comme elle le fut pour défaut de protection du grand hamster d’Alsace, la France sera-t-ellle demain condamnée pour avoir cédé à son lobby chasse dans les Pyrénées?

"La Convention Vie et Nature, dans le même temps, observe des publicités commerciales invitant les «avisés gestionnaires de la nature» à venir, le jour de NOEL, tirer des sangliers en enclos.

"La chasse Française: une calamité contre nature".

Gérard Charollois
Convention Vie et Nature

Source : Cyberacteur du 7 décembre 2013

- Gérard Charollois a un problème

Gérard Charollois a un très sérieux problème qui ne nous permet pas de savoir s’il est menteur, manipulateur ou plus simplement mal informé. Mettre toutes les disparitions d’ours sur le compte de la chasse relève soit d’une profonde méconnaissance de l’histoire soit d’un aveuglement idéologique militant quelque peu inquiétant lorsque cela vient d’un magistrat amené à rendre la justice.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’il écrit, la Commission Européenne n’ouvre pas «une information en manquements et invite l’Etat membre à s’expliquer sur sa politique». Il s’agit d’une demande d’information dans le cadre d’une «procédure d’infraction relative à la protection de l’ours brun des Pyrénées». La nuance n’est pas négligeable et il est étonnant qu’un magistrat de la fasse pas. (Cf. Lettre du 30 novembre 2012)

Il est aussi étonnant qu’un magistrat qui rend la justice au nom du peuple français se retourne contre son pays en faisant prendre le risque à son peuple de payer de lourdes amendes. Voilà un comportement qui relève manifestement d’une forme d’extrémisme très inquiétant que cet extrémisme est exercé par un magistrat.

Tout sur la chasse…

Stupidité profonde et ignorance historique. Jusqu’en 1960, tous chasseurs qui tuaient un ours touchaient une prime. Parfois même une décoration voir ou encore une rente à vie. C’était un héros. Dans de telles conditions, et contrairement à ce qui se passe depuis 1962, le chasseur d’ours, quel que soit la forme de chasse, avait tout intérêt à se faire connaître. De ce fait, il existe des statistiques assez précises du nombre de morts et du lieu où ils ont été tués. D’un autre côté, il existe de nombreuses publications indiquant le nombre d’ours existant. Si nous faisons la soustraction, nous constatons que la chasse n’a tué qu’une très petite partie des ours. Une autre cause existe pour justifier les différences mais en l’absence d’études, normalement obligatoires pour toutes introductions, nous ne savons toujours pas ce que sont devenus les ours morts mais non-tués par les chasseurs.

Là aussi, il est étonnant qu’un magistrat qui se doit d’instruire à charge et à décharge n’ait pas eu l’idée et la curiosité de chercher les raisons de cette différence. Il est tout aussi étonnant que, dans le cadre d’une introduction, le Président / magistrat de CVN n’est pas exigé, en son temps, que la procédure soit complète. Peut-être un problème d’aveuglement idéologique?

Louis Dollo, le 25 janvier 2013