Tous les ans, des quantités importantes de pièges sont retrouvés dans les Asturies en Espagne sans que les braconiers ne soient retrouvés. Preuve, s'il en fallait une, que la cohabitation entre hommes et grands prédateurs reste un souhait et non une réalité comme on veut bien nous l'expliquer.
Grâce à un piège photographique, le FAPAS a découvert dans le parc naturel Proazas (Asturies) un second ours portant des blessures sérieuses dues à un piège construit avec des câbles en acier utilisé par des braconniers pour piéger des sangliers.
L'ours est de taille moyenne; il pourrait s'agir d'une femelle.
Un porte-parole du FAPAS explique que, pour s'échapper des pièges, les ours luttent pendant des heures voire des jours pour casser le câble en acier.
Si l'animal survit à ses blessures, il en portera probablement les traces toute sa vie. L'année dernière, une ourse pleine est presque morte après avoir été prise dans un piège
similaire.
La présence de ces pièges laisse supposer qu'en plus de la mortalité naturelle, les oursons en sont les victimes; un ourson ou un ours de petite taille pris dans un de ces pièges
ne pourra s'en libérer.
Ces dernières années, des centaines de pièges à sanglier illégaux ont été retirées, soit par les bénévoles des associations de protection de l'ours soit par la police régionale et
les agents du département environnement de la Guardia Civil.
Sources: FERUS et FAPAS, 14 novembre 2006