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Comme en France, les importations d'ours font polémiques en Catalogne. Un débat s'est instauré au sein du gouvernement de la Generalitat de Catalunya notamment entre le Conseiller à l'Environnement le Conseiller à l'Agriculture. Si le Président de la Generalitat de Catalogne n'a pas, officiellement, pris position, en privé il ne cache pas sa tendance à suivre la position du Conseiller à l'Agriculture.
Si nous tenons compte des positions du Président de la Généralitat d'Aragon, de Navarra et du Conseil Général d'Aran, on se demande bien où sont les partisans de l'ours.

- El "conseller" de Agricultura reta a Baltasar a soltar osos en Collserola

Ya no son solo los cazadores del Vall d'Aran los que si pudiesen enviarian la osa Hvala a un parque metropolitano. Resulta que también un miembro del Govern ha hecho suyo el comentario mas escuchado en los bares araneses. El conseller de Agricultura, Joaquim Llena, que hasta ahora movia los hilos por detras pero no se habia pronunciado en publico, rompio ayer el silencio y de paso la estrategia de su compañero de Medi Ambient, Francesc Baltasar. "Me gustaria que algun gobierno lejano decidiese poner el oso en Collserola. Entonces veriamos la que se lia", afirmo. Y, sin necesidad de trasladar a la osa, la ha liado. Al menos en los despachos de la Generalitat.
Medi Ambient recordo ayer que la competencia para decidir el futuro de los plantigrados es del departamento de Baltasar, cosa que Llena reconoce, e insistio en que la decision adoptada es la de mantener el programa de reintroduccion. Un portavoz de Baltasar se limito a calificar de "desafortunadas" las declaraciones del titular de Agricultura.
El resto del trabajo lo dejaron en manos de su partido. El vicepresidente de Iniciativa, Jaume Bosch, le pidio que se dedique a lo suyo. "Es preocupante que un conseller muestre un desconocimiento tan grande de la realidad territorial de Catalunya y en concreto de la realidad metropolitana", le espeto.

- Experimentos

Oficialmente la Presidència del Govern toma partido a favor de Baltasar porque es quien debe gestionarlo. Pero fuentes gubernamentales reconocen que las decisiones no pueden adoptarse de espaldas al territorio y saben que en esta ocasion el Vall d'Aran ha hablado claro. Ademas, son conscientes de que si dejan solo al Sindic d'Aran, Paco Boya, CiU esta preparada para regresar a los despachos que ocupo durante mas de dos décadas.
Aunque el president, José Montilla, no se ha pronunciado publicamente, los partidarios de retirar a los osos le atribuyen una frase que, aunque ambigua, podria interpretarse como un aval a las posiciones de Llena y Boya: "A mi tampoco me gustan experimentos como este".
La posicion de Llena es la misma que repite Boya, desde que Hvala ataco a un cazador, y no es otra que la de reclamar que se escuche la opinion del Pirineo. El conseller, en su anterior etapa como alcalde de Alt Aneu (Pallars Sobirà), se pronuncio siempre en contra de la reintroduccion de los osos.

- Juego de Interes

Y a ello hay que sumar los intereses electorales. Como primer secretario del PSC en Lleida, Llena sabe bien lo que costo arrebatarle a CiU el poder en el Vall d'Aran. Por vez primera desde la instauracion de la democracia, ahora el Sindic es socialista y eso explica también la firmeza de Boya.
"Cada uno tiene que responder ante los suyos y yo me debo a los araneses", insiste el Sindic. Es el mismo argumento que podria esgrimir Baltasar, puesto que el proximo mes se enfrenta a una asamblea de Iniciativa en la que se escucharan voces criticas con la actual direccion. Son los sectores partidarios de enfatizar el discurso ecologista, y eso incluye también la defensa del programa europeo Life que en 1996 implico la reintroduccion del oso en los bosques araneses.

Autor: Neus Tomàs
Source: El Periodico du 31 octobre 2008

- Joaquim Llena, le Conseiller à l'Agriculture défie le Conseiller à l'Environnement, Francesc Baltasar, de lâcher des ours à Collserola (1)

A présent ce ne sont plus seulement les chasseurs du Val d'Aran qui, s'ils le pouvaient, enverraient l'ourse Hvala dans un parc municipal, en ville. Il se trouve que c'est un membre du Gouvernement qui a repris à son compte la phrase la plus entendue dans tous les bars du Val d'Aran. Le Conseiller à l'Agriculture, Joaquim Llena, qui jusqu'à présent tirait les fils en dessous mais ne s'était pas prononcé publiquement, a brisé hier le silence et par la même occasion la stratégie de son collègue à l'Environnement, Baltasar. "J'aimerais que quelque gouvernement lointain décidât d'introduire l'ours à Collserola. On verrait alors qui a les deux pieds dans la panade", a-t-il affirmé. Et sans même avoir besoin de transférer l'ourse, c'est dans le plat qu'elle a mis les pieds. Ou au moins dans les dépêches de la Généralité.

L'Environnement a rappelé, hier, que le département compétent pour décider de l'avenir des plantigrades est celui de Baltasar, ce que Llena reconnaît, et Baltasar insiste sur le fait que la décision adoptée est de maintenir le programme de réintroduction. Un de ses porte-parole s'est borné à qualifier de "malencontreuse" la déclaration du titulaire de l'Agriculture. Le reste du travail? Ils l'ont laissé entre les mains de leur parti. Et le Président de Initiative, Jaume Bosch, lui a demandé de s'occuper du sien: "c'est inquiétant qu'un Conseiller montre une telle ignorance de la réalité territoriale de la Catalogne, et concrètement de la réalité de la capitale", l'a-t-il rabroué.

- Expérimentations

Officiellement, la Présidence du Gouvernement a pris position en faveur de Baltasar parce qu'il est celui qui est chargé de l'affaire. Mais des sources gouvernementales reconnaissent que les décisions ne peuvent être prises contre l'avis du Val d'Aran, et sur ce plan le Val d'Aran a été clair. En outre on est conscient que si on laisse tomber le Syndic d'Aran, Paco Boya, son rival CiU est prêt pour reprendre le siège qu'il a occupé pendant plus de deux décennies.

Quoique le Président de la Généralité ne se soit pas prononcé publiquement, les partisans de sortir l'ours lui attribuent une phrase qui, bien qu'ambigue, pourrait être interprétée comme un aval donné à Llena et Boya: "Moi aussi, des expérimentations comme celle-la ne me plaisent guère". La position de Llena est la même que celle de Boya depuis que l'ours a attaqué un chasseur: elle n'est autre que de réclamer qu'on écoute l'opinion des Pyrénéens. Le Conseiller à l'Agriculture, à l'époque où il était Maire de Alt Anéu (dans le Pallars Sobira), s'était toujours prononcé contre la réintroduction des ours.

- Le jeu des Intérêts

A tout cela s'ajoutent les intérêts électoraux. En tant que premier secrétaire du PSC à Lerida, Llena sait bien ce qu'il lui en coûterait de remettre CiU en place au Val d'Aran. Pour la première fois depuis le retour de la démocratie, le Syndic est à présent socialiste, ce qui explique aussi l'attitude ferme de Boya.
"Chacun doit rendre des comptes aux siens, et moi je me dois aux Aranais", insiste le Syndic. Argument que pourrait aussi brandir Baltasar, qui, le mois prochain, s'affronte à une assemblée de Initiative, au cours de laquelle des voix critiques s'élèveront contre l'actuelle direction. Ce sont les partisans d'une accentuation du discours écologiste, et cela inclut aussi la défense du programme Life qui, en 1996, eut pour conséquence la réintroduction de l'ours dans les forêts aranaises (3).

Traductions et notes: B.Besche-Commenge ASPAP/AADDIP

(1) Toutes les notes sont du traducteur:

a) - nous disons, nous, "au Bois de Boulogne". Le Parc naturel de Collserola se trouve à la sortie de Barcelone, il commence avec la célèbre colline du Tibidabo et son parc d'attraction. Le Conseiller à l'Agriculture (équivalent d'un Ministre dans les gouvernements autonomes) ne choisit pas ce lieu par hasard: Francesc Baltasar est originaire de Barcelone, dont il a été premier vice-président du Conseil Municipal. Il a été aussi, de 1997 à 2000, vice-président du Grand Barcelone (la capitale et 36 municipalités voisines, près de 5 millions d'habitants). Des chroniques médiévales indiquent qu'il y avait des ours à Collserola.

(2) ICV = Initiative pour une Catalogne Verte, les catalans disent simplement "Initiative". A la suite des élections au Parlement de Catalogne de 2006, aucun parti n'ayant obtenu la majorité absolue, une coalition tripartite s'est accordée pour gouverner la Généralité: Parti Socialiste Catalan (PSC, 26,81% des voix), Esquerra Republicana de Catalunya (ESC; Gauche républicaine, 14,06%) et ICV (9,56%).
Pour le Val d'Aran, ça se complique encore: l'actuel Syndic et député au Parlement catalan, Francesc Boya dit "Paco", est cofondateur du parti Unitat d'Aran rattaché au PSC, mais d'abord aranais: Paco est depuis longtemps engagé dans des mouvements de défense de l'identité et de la langue aranaises. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en gascon aranais, dont l'un d'eux, "Presoèrs dera mar gelada", a obtenu en 1998 la médaille de la ville de Luchon.
Carles Barrera, l'ancien Syndic, toujours élu au Conseil général d'Aran mais battu pour la charge de Syndic aux élections de 2007, a quitté le PSC pour, en gascon aranais car il s'agit d'un parti occitaniste, rejoindre Convergéncia Democratica Aranesa - Partit Nacionalista Aranés, rattaché au parti catalan CiU (Convergence et Union - 31,52% des voix en 2006 aux élections du Parlement catalan). C'est d'ailleurs en gascon que Carles est intervenu lors de la grande manifestation de Bagnères de Bigorre le 13 mai 2006 au nom du Conseil général d'Aran dont il était encore Syndic: discours gascon, partiellement sous titré en français, dans vidéo de la manifestation, curseur à 7 minutes. Au début du générique d'ouverture, la phrase gasconne que l'on entend est extraite de ce discours, je traduis: "Des Pyrénées déshumanisées ne sont plus rien".
Je me permettrai une remarque personnelle: au delà de leur affrontement politique, normal en démocratie, l'amour du Val d'Aran et de sa langue, leur rapidité de compréhension et de réaction, la qualité de leurs analyses, la chaleur de leur accueil, font de tous deux des compagnons indispensables.

(3) Nous rappelons que le programme Life, initié en 1993 sur des attendus totalement mensongers sur lesquels nous reviendrons, est terminé depuis 2000. Le programme Life pour la période 2007-2013 dont le budget d'un montant de 186 millions d'euros vient d'être publié, ne prévoit aucun programme d'ours que ce soit dans les Pyrénées. Pour l'Espagne, seuls les ours cantabriques sont concernés.
Les importations d'ours slovènes de 2006 sont uniquement un programme français, avec l'appui des gouvernements espagnols et andorrans.