Contrairement à ce que beaucoup d'associations et militants de protection de l'ours en France peuvent dire, il existe des problèmes pour le maintient d'une population d'ours en Autriche. La couhabitation n'apparaît pas très évidente et avec le temps, il apparaît qu'en 2013 il n'y a plus d'ours en Autriche. Preuve que les introductions contre nature, contre l'avis des populations, n'ont aucune chance d'aboutir à terme.
La population ursine du nord de l'arc alpin autrichien est en déclin. Malgré un programme de réintroduction dont les débuts furent prometteurs, l'analyse génétique d'échantillons récoltés en 2006 n'a mis en évidence que la présence de 2 ours.
En 1973, un jeune mâle venu de Slovénie est repéré dans la région de l'Otscher, le premier depuis 150 ans. Le WWF mena alors un programme de réintroduction. Entre 1989 et 1993,
3 ours capturés en Slovénie et en Croatie, furent relâchés: 2 femelles (Mira et Cilka) et un mâle (Djuro).
Premiers oursons en 1991: Mira a 3 petits ce qui, pour une première portée, en dit long sur la qualité du milieu; le père est l'ours de l'Otscher, apparu en 1973.
En 1999, on compte 12 ours.
En 2000, le WWF débute un monitoring génétique. Jusqu'en 2004, 7 à 8 ours sont comptés tous les ans, 5 en 2005 et seulement 2 en 2006. La présence d'un troisième ours est certaine:
c'est le mâle Djuro.
En 2006, bonne nouvelle, on enregistre une portée de 3 oursons. Mais on ne les retrouve plus ensuite. Depuis 1991, 34 ours sont nés dans le nord de l'arc alpin autrichien. La cause
de mortalité de ces ours est parfois connue:
2 ours tirés légalement en automne 1994 suite à leur comportement non méfiant et à des dégâts.
2 autres ours ont probablement été braconnés. On connaît aussi certaines causes de mort naturelle. Mais le sort de la majorité des animaux reste inconnu.
Pour plus de 50%, il s'agit d'animaux âgés de 1 an, l'âge auquel les oursons se séparent de leur mère.
Trois possibilités peuvent expliquer la disparition des ours:
Un autre noyau de population d'ours en Autriche se situe en Carinthie, à la frontière avec la Slovénie: on y compte 5 à 8 ours, venus naturellement de Slovénie.
Sources: Kora le 19 juillet 2007
Après l'ours Bruno abattu par des chasseurs allemands, les autorités autrichiennes mènent l'enquête sur la disparition inexpliquée d'une vingtaine d'ours bruns de leur côté des Alpes.
Les chasseurs, les écologistes et les autorités autrichiennes collaborent pour tenter de comprendre ce qui se passe après que le WWF local a tiré la sonnette d'alarme. L'organisation, qui observe la population d'ours par des analyses génétiques réalisées à partir de poils de leur fourrure ou de leurs excréments, avait déjà noté une baisse du nombre d'animaux dans les Alpes autrichiennes en 2000, mais ce n'est que cette année que les défenseurs de la nature ont conclu à une diminution frappante des ours.
Christoph Walder, qui dirige le projet ours brun au WWF Autriche, a expliqué que les experts ont récemment découvert que sur la trentaine d'ours nés dans les Alpes calcaires du Nord au cours de ces vingt dernières années, environ 20 ont disparu sans laisser de traces.
Et d'avancer trois hypothèses possibles. "Soit les ours sont morts naturellement, soit ils sont partis ailleurs, ou bien quelque chose d'anormal s'est produit et nous ne pouvons pas exclure une action illégale", a-t-il résumé.
Il ne resterait aujourd'hui que trois ou quatre ours bruns dans la région, considérée comme l'habitat originel de ce mammifère qui peut atteindre les 350kg.
Mais les ours restent rares en Autriche. En dehors de ceux qui vivent dans le nord, six à huit d'entre eux vivraient en Carinthie (sud de l'Autriche), région frontalière avec la Slovénie d'où viendraient probablement ces animaux, selon Christoph Walder. Des ours originaires de la région italienne du Trentin se rendent également régulièrement en Autriche.
Le plus connu d'entre eux, Bruno, a été abattu dans le sud de l'Allemagne en juin 2006, après un mois d'efforts vains pour le capturer vivant. Très audacieux, ses fréquentes apparitions faisaient craindre qu'il puisse s'en prendre à l'homme.
Gerald Hesztera, porte-parole du bureau fédéral autrichien d'investigation pénale, a déclaré que les autorités ont reçu différents indices sur ce qui aurait pu arriver aux 20 ours portés disparus, mais rien de concret. Plusieurs centaines de policiers autrichiens chargés des questions environnementales s'occupent du dossier, a-t-il assuré.
Pour Georg Rauer, de l'Institut de recherche sur l'écologie de la faune, qui participe au projet, il est difficile de croire que les ours sont juste partis ailleurs. Il écarte également la théorie de mort par maladie, affirmant que les ours de la région semblaient en bonne santé.
"Il y a des rumeurs qui circulent sur des chasses illégales, mais nous n'avons pas encore de preuve irréfutable", reconnaît M. Rauer, jugeant qu'"ils n'ont pas tous été tués".
Mais MM. Rauer et Walder insistent sur le fait qu'ils n'accusent pas les chasseurs et les remercient de la participation de l'association autrichienne de chasse aux recherches.
Source: AP / Nouvel Obs du 4 janvier 2008
Voir également:
Depuis longtemps (environ 20 ans) on nous explique qu'il n'y a que ces sauvages de pyrénéens par ailleurs intellectuellement arriérés qui refusent la cohabitation avec l'ours.
Dans le courant de l'année 2007, nous découvrons qu'il y a des piégeages et empoisonnements dans les Monts Cantabrique en Espagne, des empoisonnements dans les Abruzzes en Italie, une activité pastorale anecdotique dans le Trentin, un ours abattu en Allemagne, des oppositions en Suisse et maintenant la disparition de 20 ours en Autriche.
C'est donc que la cohabitation n'est pas très bien acceptée par toutes les populations auxquelles l'ours est imposé.
Il faudrait peut-être réfléchir à ce sujet et en tirer les conséquences pour les Pyrénées.
Louis Dollo, le 4 janvier 2008
Selon une enquête des autorités autrichiennes, une vingtaine d'ours bruns aurait disparu d'une façon complètement inexpliquée du côté allemand des Alpes. Les chasseurs, les écologistes et le gouvernement autrichien collaborent maintenant afin de découvrir ce qui se passe.
Ce n'est pas la première fois que des ours disparaissent sans laisser de traces dans la région. Après la mort de l'ours Bruno, l'organisation mondiale de protection de l'environnement local (WWF) avait d'ailleurs sonné l'alarme. L'organisation, qui observe la population d'ours par des analyses génétiques réalisées à partir de poils de leur fourrure ou de leurs excréments, avait déjà noté une baisse du nombre d'animaux dans les Alpes autrichiennes en 2000, mais ce n'est que cette année que les défenseurs de la nature ont conclu à une diminution frappante des ours. C'est pourquoi une enquête a été ouverte.
"Les experts ont récemment découvert que parmi la trentaine d'ours nés dans les Alpes calcaires du Nord au cours de ces vingt dernières années, environ 20 ont disparu sans laisser de traces", révèle Christoph Walder, qui dirige le projet ours brun au WWF Autriche.
A la suite de ces nombreux événements, trois hypothèses ont été émises. "Soit les ours sont morts naturellement, soit ils sont partis ailleurs, ou bien quelque chose d'anormal s'est produit et nous ne pouvons pas exclure une action illégale", a résumé M. Walder.
Chasse illégale?
Interrogé par l'AP, Georg Rauer, de l'Institut de recherche sur l'écologie de la faune, qui participe au projet, a de la difficulté à croire que les ours sont juste partis ailleurs.
Il écarte également la théorie de mort par maladie, affirmant que les ours de la région semblaient en bonne santé. "Il y a des rumeurs qui circulent au sujet des chasses illégales,
mais nous n'avons pas encore de preuve irréfutable", reconnaît M. Rauer, jugeant que les ours n'ont pas tous été tués.
Gerald Hesztera, porte-parole du bureau fédéral autrichien d'investigation pénale, a déclaré à l'AP que les autorités ont reçu différents indices à propos de ce qui aurait pu arriver aux 20 ours portés disparus, mais rien de concret. Plusieurs centaines de policiers autrichiens chargés des questions environnementales s'occupent du dossier, a-t-il assuré.
Il ne resterait aujourd'hui que trois ou quatre ours bruns dans la région, considérée comme l'habitat originel de ce mammifère qui peut atteindre les 350kg. En dehors de ceux qui vivent dans le nord, six à huit d'entre eux vivraient en Carinthie (sud de l'Autriche), région frontalière avec la Slovénie d'où viendraient probablement ces animaux, selon Christoph Walder. Des ours originaires de la région italienne du Trentin se rendent également régulièrement en Autriche.
Auteur: Virginie Roy
Source: Canoë du 4 janvier 2008
L'ours brun autrichien est menacé de disparition, car sur 35 specimens répertoriés lors des 18 dernières années, les protecteurs de l'environnement n'ont retrouvé l'an dernier que les traces ADN de deux ours mâles, selon un communiqué du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié vendredi à Vienne.
"Seule la présence de Djuro, 19 ans, et de son fils Moritz, 7 ans, a pu être prouvée sur la base d'analyses de poils et d'excréments" dans le massif des Kalkalpen, dans le centre de l'Autriche, affirme l'antenne autrichienne du WWF.
L'étude complète sur la survie des ours bruns autrichiens, menée en collaboration avec l'Institut viennois de recherche sur les animaux sauvages FIWI, est attendue dans les prochains jours, selon le communiqué.
Le WWF et le FIWI ont pu prouver que sur les 35 ours autrichiens répertoriés dans le pays, outre les deux repérés récemment, 9 sont morts alors que l'on ignore le sort des 24 autres.
Les deux organismes s'inquiètent surtout du fait qu'il ne resterait que deux mâles.
Les dernières empreintes laissées par Elsa, 8 ans et demie-soeur de Moritz, dans un lit de rivière en Styrie (centre) datent de début 2007, a souligné "l'avocat" des ours bruns d'Autriche Georg Rauer, un expert du FIWI.
"Nous espérons toutefois qu'elle ait mis bas depuis et qu'elle va réapparaître bientôt peut-être avec ses oursons", a-t-il ajouté. Mais comme les oursonnes ont plutôt tendance à se cacher pour protéger leurs petits, les experts craignent de devoir attendre jusqu'en mai pour être fixés sur le sort d'Elsa et de son éventuelle progéniture.
Quant à Moritz, il devrait sortir bientôt de son hibernation grâce aux récentes températures clémentes et reprendre ses quartiers dans les forêts des massifs de Haute-Autriche et près de Salzbourg, selon les experts. Sa mère, Rosemarie, est, elle, portée "disparue" depuis 2002.
De même, Djuro devrait réapparaître dans les massifs de Styrie et Basse-Autriche. Il est le dernier des trois ours importés de Slovénie en 1993 encore en vie et a été papa 22 fois déjà depuis, notamment avec ses propres filles Elsa et Rosemarie, selon les experts.
"Mais depuis trois ans il cherche sans succès une nouvelle partenaire", précise le FIWI.
Il arrive que des ours slovènes traversent la frontière au sud de l'Autriche, mais ceux-ci, surtout des mâles, ne sont pas répertoriés comme ours autrichiens par le WWF.
Source: AFP / Romandie du 29 février 2008
En Europe, il n'y a pas qu'en France que la présence durable des ours est compromise. Selon le résultat des analyses effectuées sur les indices de présence relevés l'année passée, l'Autriche ne compterait plus que quelques individus. En effet, une petite dizaine survivrait sur 2 sites distincts. Le noyau de population le plus important est situé au Sud du pays, avec 6 à 8 individus installés en Carinthie, provenant vraisemblablement de la Slovénie voisine. La seconde population se trouve dans le massif des Kalkalpen, au centre de l'Autriche, où seul la présence de deux mâles, respectivement âgés de 7 et 19 ans, vient d'être certifiée, même si l'hypothétique présence d'une femelle de 8 ans entretient l'espoir de l'arrivée d'une descendance cette année (1).
Pourtant, à l'inverse des Pyrénées françaises, l'Autriche bénéficie d'une implantation géographique qui favorise l'arrivée naturelle d'ours de Slovénie et d'Italie. De plus, sachant qu'au cours des 18 années précédentes, la naissance de 35 ours a été enregistrée dans cette dernière zone (2), l'extrême faiblesse des effectifs actuels soulève de nombreuses questions.
En effet, si 9 sont morts de causes identifiées diverses, il en demeure une bonne vingtaine dont on ne sait absolument rien. Aussi, alors que le WWF local vient de soulever le caractère anormal de ces disparitions d'ours, les chasseurs, les associations de protection de la nature et les autorités tentent d'élucider le mystère.
Si pour Christoph Walder, du WWF Autriche, la situation se résume à 3 possibilités: les ours sont morts naturellement, ils sont partis ailleurs, ou il s'est passé quelque chose d'anormal, Georg Rauer, de l'Institut de recherche sur l'écologie de la faune, se veut plus précis. Pour lui, il est difficile de croire que les ours puissent avoir changé de territoire, tandis que la thèse de la maladie semble improbable, les plantigrades n'ayant pas présenté de signes cliniques particuliers. Pour G. Rauer, la raison pourrait donc être à chercher du côté de chasses et captures illégales, bien qu'il n'y ait pas encore de preuve incontestable, en dépit de plusieurs indices.
Auteur Alex Belvoit
Source: Echo-Nature du 7 mars 2008
1- Cette probabilité est très faible, les derniers indices de vie de la femelle remontant à un peu plus d'un an.
2- Entre 1989 et 1993, 3 ours provenant de Slovénie et de Croatie ont également été réintroduits dans cette région.
La branche autrichienne du Fonds mondial pour la Nature, WWF, a lancé un appel d'urgence au dialogue et à la concertation pour assurer la survie de l'ours brun en Autriche dont il ne reste que deux spécimens recensés dans le pays.
"Si rien n'est fait, il n'y aura plus d'ours brun en Autriche dans quelques années, c'est une espèce en voie de disparition", a affirmé Christoph Walder du WWF et chef du projet de défense des ours bruns. Il a sonné l'alarme lundi lors d'une réunion publique à Vienne avec deux experts de l'Institut de Recherche sur l'Ecologie de la Faune FIWI, Georg Rauer et Chris Walzer.
Selon Christoph Walder, le WWF préconise la constitution d'une "grande coalition en faveur de l'ours brun" dans chaque région en Autriche associant "gouvernements régionaux, chasseurs et agriculteurs".
L'ours brun a disparu des forêts autrichiennes au 19ème siècle, par la faute des chasseurs. Après la réapparition d'un ours venu tout seul en 1972 de Slovénie, le WWF Autriche a lancé un nouveau programme de réintégration de ces animaux au début des années 1990.
La population s'y est peu à peu développée, pour atteindre jusqu'à 35 individus dans les années 1990. Mais aujourd'hui, il ne resterait que 2 ours bruns dans toute la petite république alpine, deux mâles, Djuro et Moritz, la dernière femelle Elsa ayant disparu l'an dernier, et avec elle l'espoir de tout repeuplement.
Les scientifiques ne s'expliquent pas ces disparitions. "Toutes les pistes sont envisagées: maladie, migrations, mais certains ours ont peut-être été abattus illégalement", a souligné Georg Rauer.
Une première tentative d'une telle "coalition" en faveur des ours a vu le jour en mai dernier dans la province de Haute Autriche (centre). Des membres du gouvernement régional, des représentants de chasseurs, des fermiers, des responsables de la chambre d'industrie, du FIWI et du WWF ont coopéré pour organiser l'accueil prochainement de deux à trois ours bruns originaires de Slovénie, qui en compte 700, dans le parc national Kalkalpen, à l'est de Salzbourg.
Source: Romandie /AFP du 12 août 2008