Le Monde des Pyrénées

L'ours en Bulgarie

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Contrairement à ce que beaucoup d'associations et militants de protection de l'ours en France peuvent dire, il existe de nombreux problèmes de cohabitation en Bulgarie entre l'ours et les populations locales. Longtemps resté méconnue en raison de la situation politique, cette situation inquiéte comme dans tous les pays d'Europe centrale.

- La difficile cohabitation entre ours et villageois dans le sud bulgare

"Kolio a été dévoré par un ours et puisque personne ne veut rien faire, ce sera bientôt notre tour", s'insurge Sacho Kolev, octogénaire de Koutela, petit village du sud de la Bulgarie frappé par la mort de l'un des leurs mangé par un ours.

"Les gens des villes adorent les ours mais ils se fichent de nous, les villageois", lance-t-il à l'adresse des écologistes et des autorités.

La Bulgarie compte quelque 600 à 800 ours bruns, une des populations de ces plantigrades les plus importantes d'Europe, selon les organisations écologistes. Les associations de chasseurs, elles, estiment leur nombre à un millier d'individus.

L'ours brun, une espèce protégée qui peut atteindre jusqu'à plus de 3 mètres de hauteur debout, est interdit à la chasse sauf sur autorisation délivrée au cas par cas.

Selon les experts, les ours bulgares sont rarement agressifs et évitent plutôt les hommes. L'ourse qui a tué Nikola "Kolio" Chikov, 65 ans, à la mi-mai et dont le corps a été retrouvé mutilé et le visage défiguré dans les bois à 500 mètres du village, a été abattue et son petit n'a jamais été retrouvé.

Si elle a attaqué un humain, l'ourse a dû croire que son ourson était menacé, explique à l'AFP Svetlana Aladjem, responsable d'un programme de sensibilisation des villageois à la cohabitation avec ces grizzlis. D'autres experts avancent que l'ourson aurait pu être tué par des congénères, ce qui aurait irrité la mère.

Depuis, les 400 habitants de Koutela à l'est de la chaîne de Rhodopes près de la frontière grecque, ont peur de se rendre en forêt alors qu'ils vivent de l'élevage ou de la cueillette des champignons et d'herbes médicinales.

"Nous n'avons rien contre le fait que les ours soient une espèce protégée. Mais ils se reproduisent à une vitesse folle," souligne Bisser, 36 ans.

Dans la région de Smolian, près de Koutela, quelque 150 ours rôdent dans les forêts, dévalisent les ruches et attaquent le bétail, déplore Elen Mintchev, chef du bureau régional de protection de l'environnement. Mais c'est la première fois depuis des décennies qu'il y a mort d'homme, selon lui.

Autorités locales et ONG écologistes s'efforcent, depuis ce drame, de rassurer les villageois en leur apprenant à éviter les ours, ou à réagir correctement le cas échéant, ainsi qu'à protéger bétail et ruches.

Car la présence d'ours, de plus en plus rare dans les montagnes d'Europe centrale et occidentale, constitue un atout pour le tourisme, rappellent les responsables d'un programme d'éducation. Et des postes d'observation des ours et autres animaux sauvages ont déjà été mis en place dans la région.

"Beaucoup de dégâts peuvent être évités si les gens font un effort: avoir des chiens, monter une clôture et ne pas laisser les troupeaux sans surveillance", insiste Diana Zlatanova, de l'ONG écologiste Balkani.

Celle-ci en collaboration avec le ministère de l'Environnement distribue gratuitement des clôtures électriques aux apiculteurs de la région.

Vassil Tchavdarov, 78 ans, du village de Breze est "rassuré" par sa nouvelle clôture. "Avant, je dormais dans une baraque près des ruches, j'allumais des feux et avais des feux d'artifice à proximité pour chasser les ours", raconte ce villageois, dont les ruches ont été attaquées quatre fois ces dernières années.

"Rien que l'idée d'un ours me donne la chair de poule, je ne peux pas imaginer en rencontrer un", dit-il.

Malgré les efforts d'explication "nous n'imaginons pas que nos simples brochures puissent dissiper les tensions, notamment dans les régions où la population se sent menacée, mais c'est un pas dans la bonne direction", conclut Mme Aladjem.

Source: Romandie /AFP du 14 juillet 2010

- Commentaire

Il nous est dit, en France que les ours bruns depuis les Monts Cantabrique en Espagne jusqu'à la Scandinavie sont les mêmes. Les ours autochtones des Pyrénées sont bien sûr les mêmes que les ours importés de Slovénie. Et bien acceptons-le et partons de ce postulat.

Il nous est dit que la cohabitation se passe bien partout en Europe sauf... dans les Pyrénées. Ceci afin de préciser que les pyrénéens sont des arriérés mentaux incapables de cohabitation. Les pyrénéens sont hostiles à tout progrès et toute évolution.

Il nous est également dit que l'ours n'est pas dangereux malgré les nombreux exemples de personnes tuées au cours des 20 dernières années de la Grèce à la Pologne.

Il apparaît une fois de plus que les associations écologistes et les services de l'Etat organisent une grande entreprise de mensonges et de désinformation. Ce témoignage venant de Bulgarie est suffisamment explicite pour comprendre ce qui attend les pyrénéens si la population d'ours vient à s'accroître.

Les pyrénéens l'ont compris. Les écologistes et le Ministère de l'Ecologie refusent de le comprendre.

Louis Dollo, le 25 juillet 2010