Le Monde des Pyrénées

Groupe National Ours du 18 décembre 2008

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Le Ministère de l'Ecologie a décidé de poursuivre le Plan ours par ailleurs contesté par les acteurs des territoires de montagne des Pyrénées. Pour tenter de faire participer ces acteurs à un plan qu'ils refusent, une réunion d'un Groupe National Ours (GNO) est prévue le 18 décembre 2008. Sur cette page nous essaierons de suivre l'évolution des événements.

- Les débuts du Groupe National Ours

- La nouvelle composition du Groupe

La première composition du Groupe National Ours n'était pas satisfaisante. Non représentative des forces vives des territoires, il avait été convenu de la revoir. Mais est-ce le seul probléme?

Le Groupe National Ours dans les Pyrénées est composé de quatre collèges comprenant quinze membres:

Collège des élus

Collège des Professionnels

Collège des Associations

Collège Etat

- Décision du Préfet

- Article 1

Le Groupe National Ours dans les Pyrénées, instance de dialogue, a pour mission de favoriser et d'entretenir la concertation autour de la mise en oeuvre du Plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées françaises. Il formule des propositions sur l'évolution et les améliorations à apporter à ce plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées françaises.

Pour les domaines concernés, ses travaux sont coordonnés avec ceux conduits par le comité de pilotage du Plan de Soutien à l'économie Agro-Sylvo-Pastorale Pyrénéenne.

- Article 2

Le Groupe National Ours dans les Pyrénées est animé et présidé par le Préfet de la région Midi-Pyrénées, Préfet coordinateur du massif des Pyrénées.
Son secrétariat est assuré par le DIREN Midi-Pyrénées.

.... composition ci-dessus

- Article 3

Le Groupe National Ours dans les Pyrénées se réunit sur convocation de son Président et sur un ordre du jour fixé par ce dernier. Il peut décider de la constitution d'ateliers sur des thèmes spécifiques.

Le Groupe National Ours dans les Pyrénées et ses ateliers peuvent entendre les experts que le Président décide d'inviter.

- Article 4

L'ensemble des propositions opérationnelles issues des ateliers seront soumises à l'approbation de la Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie d'ici à la fin du mois de juin 2009 afin de lui permettre d'envisager les suites à donner au présent plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées françaises.

- Article 5

Le directeur régional de l'environnement de Midi-Pyrénées est chargé de l'exécution de la présente décision qui sera notifiée à chacun des membres du Groupe National Ours dans les Pyrénées.

Toulouse, le 5 novembre 2008

Le préfet de région Dominique Bur

- Quelques interrogations

L'article 1 de la décision du Préfet donne le sentiment que celui-ci ne connaît pas le dossier ou refuse de prendre en compte certaines réalités de terrain qui perdure depuis 12 ans. A croire que l'Etat veut entretenir le conflit par une provocation.

Il est dit que le Groupe National Ours est réuni pour "la mise en oeuvre du Plan de restauration" et qu'il doit formuler" des propositions sur l'évolution et les améliorations à apporter à ce plan de restauration."
Le problème est que l'opposition tourne essentiellement autour de deux axes
1/ les acteurs des territoires n'ont jamais accepté le Plan de restauration pour lequel ils n'ont jamais été consultés au préalable.
2/ Dans leur motion pour "une montagne vivante et préservée", ils demandent la dissolution du Groupe Ours et l'arrêt du plan de restauration en ces termes:

"Demandent l'arrêt immédiat des introductions d'ours sur le territoire français,
"Demandent la dissolution du groupe ours et du groupe loup, ce dernier statuant sur la présence de ce prédateur dans les Pyrénées sans que n'y siège un seul représentant du massif

Face à cette situation de blocage, il y a peu de chance pour qu'un dialogue soit engagé.

Par ailleurs, nous constatons que le rapport final LIFE de 2000, suite aux premières introductions de 1996 et 1997 indique dans son § 4-3 (pages 46 et 47) un certain nombre de critiques qui sont toujours d'actualité. Dans le § 4-5, page 48, il est précisé:
"Ce bilan plutôt controversé s'est conclut de la part du Ministère de l'Environnement par la confirmation de la volonté de l'Etat à moyen et long terme d'établir une population d'ours dans les Pyrénées, mais affirme qu'elle ne se fera pas contre les Pyrénéens. La période qui va de 2000 à 2002 sera nécessaire pour améliorer la concertation, établir un bilan complet de l'expérience pour décider de continuer ou non de vivre avec l'ours. "En quelque sorte, on poursuit et on se moque des critiques précédentes. Ce qui a été confirmé dans les faits entre 2000 et 2008 avec cinq introductions en 2006.
Mieux encore. Page 48, § 5-1, il est dit: "Après 6 ans, les résultats concernant le développement autour de l'image de l'ours reste faible. Bien que l'ADET souligne par ailleurs, que son territoire est désormais repéré, en France comme en Europe, comme le "pays où les ours ont été réintroduits", et que l'image de l'ours soit utilisée par de nombreux restaurateurs, campings, agriculteurs, apiculteurs, offices du tourisme, accompagnateurs de montagne ou commerçants sur le Massif Pyrénéen, les porteurs de projets et les élus n'ont pas cru à l'ours en tant que promoteur de développement économique."

Après le constat d'un tel fiasco, avec le gouffre financier que cela représente, il est assez incroyable de voir qu'en 2008 il y a toujours des personnes qui croient au développement par l'ours. Force est de constater qu'aujourd'hui l'ours constitue plus un rejet qu'un moyen de développement... ce qu'il n'a jamais été. Nous nous éloignons de plus en plus de l'acceptabilité sociale indispensable pour le fonctionnement d'un tel plan. Le programme LIFE Coex a d'ailleurs été superbement ignoré des collectivités locales et des acteurs du tourisme et de l'élevage.

Poursuivre un tel plan, se réunir pour envisager sa mise en oeuvre alors qu'elle ne l'a jamais vraiment été par manque de moyens financiers de l'Etat, de cohérence et d'acceptabilité au cours des 12 dernières années, devrait conduire à une décision raisonnable: arrêtons la gabegie. Ce plan n'a aucun espoir.

Louis Dollo, le 14 décembre 2008

- Les objectifs du mouvement écologiste pro-ours

A travers les réseaux Internet, les associations dites "écologistes" favorable aux introductions d'ours et à l'ensauvagement des Pyrénées lancent une ActionOurs n° 3: "Le GNO doit travailler POUR l'ours".

Il est précisé:
"A quelques jours de la 2ème tenue du très officiel "Groupe National Ours" (GNO) le 18 décembre prochain à Toulouse, il est important de réaffirmer la volonté de la majorité des pyrénéens et des citoyens de ce pays de voire une réelle politique de sauvetage de l'ours des
"Pyrénées se mettre en place grâce à des actions volontariste de la part de l'Etat et de ses partenaires.
"Nous vous proposons pour cela deux actions possibles, au choix selon le temps dont vous disposez:

"Cette action, plus longue, implique que vous rédigiez vous même une nouvelle lettre résumant la première et rappelant à la secrétaire d'Etat et au préfet que vous vous êtes déjà manifesté à eux et que, dans le cadre du GNO du 18 décembre, vous aimeriez obtenir des réponses concrètes à chacune de vos 5 exigences.
QUEL QUE SOIT VOTRE CHOIX D'ACTION, IL EST INDISPENSABLE D'AGIR AVANT LE JEUDI 18 DECEMBRE, jour de la tenue du second GNO".

Selon les écologistes extrémistes à l'origine de cette action: "Le risque est très grand de voir avec ce GNO la naissance d'une nouvelle usine à gaz du type IPHB où la palabre et la temporisation sont les seules activités réellement menées pendant que l'ours se meure ... d'où le titre de cette ActionOurs n°3: "le GNO doit oeuvrer POUR l'ours" (et non pas pour ménager les représentants de différents lobbys anti-ours qui y ont pris part ...)."

- Commentaire

Non seulement ce genre de propositions sont aux antipodes (Cf.Motion pour une montagne vivante et préservée et Le manifeste des Pyrénées) de ce que veulent les populations locales des Pyrénées de France et d'Espagne mais en plus, les propos sont d'une incohérence déconcertante.

Il est ici question de "population naturellement viable et sauvage" c'est-à-dire de plusieurs centaines d'ours sur des milliers de km2. Selon Javier Naves (biologiste à équivalent CNRS espagnol - scientifique expert de la principauté des Asturies), à l'heure actuelle les environ de 120/130 ours asturiens ne peuvent être viables qu'uniquement sous "assistance respiratoire" permanente!

Par ailleurs, Palomero Garcia dans ses articles scientifiques en 2000 le confirmait. Mais depuis qu'il est devenu président de la Fondation Oso Pardo il flanque cette analyse passée à la poubelle et "allume" Naves dans la presse en disant: ce n'est pas le problème!!!

Qui croire? Ou bien peut-on imaginer qu'en changeant de casquette le scientifique devient le vecteur d'un lobbying pour ne pas dire d'une secte abusivement appelée "écologiste".

L'objectif des sectes du sauvage, qui n'a rien à voir avec l'écologie, est affirmé depuis des mois déjà. Le propos n'est donc pas une surprise, hélas!

Nous voyons que malgré de beaux rapports, des visites en tout genre, les "écologistes" n'ont pas baissé la garde. Mais au-delà de ce constat banal sur des bases assez médiocres qui n'apportent rien à l'écologie, nous pouvons voir que l'Etat est incapable de gérer les problèmes environnementaux de fond, réels et multiples. Avec l'ours, il pourrait très bien se satisfaire de cette apparence symbolique et emblématique, qu'il partage avec des financeurs privés et autres amis de l'homme (sponsors de ce programme alibi) qui cherchent à se faire une virginité écologique pour "le paraître": faisons semblant avec du spectaculaire pour occuper le terrain ... Si nous ne lui coupions pas ses effets par des analyses de fond incontestables; il se satisferait des élucubration des "autres", c'est-à-dire de dingues, de sbires et de stipendiés (Cf. financement des associations écologistes) additionnés de quelques naïfs gogos.

Nous notons également, que ces activistes n'apprécient pas la discussion, le dialogue, la recherche de consensus et les échanges "où la palabre et la temporisation sont les seules activités réellement menées pendant que l'ours se meure ..." Nous avons donc bien la confirmation d'une volonté hégémotique et dictatoriale de ce milieu. Cela fait 20 ans qu'ils se comportent ainsi, ce n'est donc pas très nouveau mais renforce les opposants dans leur conviction de non dialogue avec ce milieu.

En fait, en menant ce genre d'actions, les sectes de la nature sauvage sont dans leur rôle: le même depuis plus de 20 ans. Reste à savoir qui pèsera le plus: les sectes du sauvage ou les acteurs des territoires de montagne qui, eux, depuis 2 ans, parlent de biodiversité au sens de diversité biologique et de développement durable avec ses trois piliers: environnement, économie, social?

Louis Dollo, le 14 décembre 2008, avec la participation de Bruno Besche Commenge.

(1) - Sponsors de ce programme alibi: Les actions de lobbying des importations de 1996 et 1997 avaient débutées à la fin des années 80. Au début des années 1990, ARTUS (devenuFERUS) avait reçu l'appui financier (et un peu plus) de la société de vente par correspondance "la maison de Valérie" et son PDG Jean-Pierre Hourdin avec le concours du groupe de presse "La Vie" dirigé également par Jean-Pierre Hourdin qui, par la suite, a fusionné avec le groupe "Le Monde". Prenait également une part active à ces actions, un certain Gilbert Simon, alors qu'il était Directeur de la Nature et des Paysages au ministère de l'Ecologie sous le Ministère Brice Lalonde aujourd'hui ambassadeur pour le climat. Depuis 20 ans, ce sont toujours les mêmes qui, largement subventionnés par l'Etat, essaient de conserver leurs avantages.

- Les éleveurs iront-ils à la table du dialogue?

Jeudi prochain, doit se réunir à la préfecture de Région à Toulouse, le Groupe National Ours qui se veut être "une instance de dialogue" ayant pour mission "de favoriser et d'entretenir la concertation."
Belles et nobles intentions mais il semble bien qu'il existe un sérieux problème.

L'article 1 de la décision du préfet de Région Dominique Bur donne le sentiment que celui-ci ne connaît pas le dossier ou refuse de prendre en compte certaines réalités de terrain qui perdurent depuis 12 ans. A croire que l'Etat veut entretenir le conflit par une provocation.

Il est dit que le Groupe National Ours est réuni pour "la mise en oeuvre du Plan de restauration" et qu'il doit formuler "des propositions sur l'évolution et les améliorations à apporter à ce plan de restauration."

Le problème est que l'opposition tourne essentiellement autour de deux axes:

1/ les acteurs des territoires n'ont jamais accepté le Plan de restauration pour lequel ils n'ont jamais été consultés au préalable.

2/ Dans leur motion pour "une montagne vivante et préservée", ils demandent la dissolution du Groupe Ours et l'arrêt du plan de restauration en ces termes:

Face à cette situation de blocage, il y a peu de chance pour qu'un dialogue puisse être engagé.

Par ailleurs, nous constatons que lerapport final LIFE de 2000, suite aux premières introductions de 1996 et 1997, liste dans son § 4-3 (pages 46 et 47) toute une série de critiques qui sont toujours d'actualité. Dans le § 4-5, page 48, il est précisé: "Ce bilan plutôt controversé s'est conclu de la part du Ministère de l'Environnement par la confirmation de la volonté de l'Etat à moyen et long terme d'établir une population d'ours dans les Pyrénées, mais affirme qu'elle ne se fera pas contre les Pyrénéens. La période qui va de 2000 à 2002 sera nécessaire pour améliorer la concertation, établir un bilan complet de l'expérience pour décider de continuer ou non de vivre avec l'ours." En quelque sorte, on poursuit l'expérience et on se moque des critiques précédentes tout comme de l'avis des Pyrénéens. Ce qui a été confirmé dans les faits entre 2000 et 2008 avec cinq introductions en 2006.

Mieux encore. Page 48, § 5-1, il est dit: "Après 6 ans, les résultats concernant le développement autour de l'image de l'ours reste faible. Bien que l'ADET souligne par ailleurs, que son territoire est désormais repéré, en France comme en Europe, comme le pays où les ours ont été réintroduits, et que l'image de l'ours soit utilisée par de nombreux restaurateurs, campings, agriculteurs, apiculteurs , offices du tourisme, accompagnateurs de montagne ou commerçants sur le Massif Pyrénéen, les porteurs de projets et les élus n'ont pas cru à l'ours en tant que promoteur de développement économique."

Après le constat d'un tel fiasco, avec le gouffre financier que cela représente (Cf. Rapports de missions parlementaires, il est assez incroyable de voir qu'en 2008 il y a toujours des personnes qui croient au développement économique par l'ours. Force est de constater qu'aujourd'hui l'ours constitue plus un rejet qu'un moyen de développement... ce qu'il n'a jamais été au cours de l'histoire. Nous nous éloignons de plus en plus de l'acceptabilité sociale indispensable pour le fonctionnement d'un tel plan. Le programme LIFE Coex a d'ailleurs été superbement ignoré des collectivités locales et des acteurs du tourisme et de l'élevage.

Poursuivre un tel plan, se réunir pour envisager sa mise en oeuvre alors que rien n'a été fait préalablement par manque de moyens financiers de l'Etat, de cohérence et d'acceptabilité au cours des 12 dernières années, devrait conduire à une décision raisonnable: arrêtons la gabegie. Ce plan n'a aucun espoir d'aboutir sauf par la force dans les vallées.

Si les éleveurs et les élus des vallées font le voyage de Toulouse, porteront-ils ce message?

Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes et Tarbes-Infos Mis en ligne mardi 16 décembre 2008-9h30 - Le "Petit Journal" des Hautes-Pyrénées du 17 décembre 2008

- Qui ira au Groupe National Ours?

Qui fera le voyage de Toulouse jeudi pour la seconde réunion du Groupe National Ours version modifiée?
A priori il manquera du monde sur les bancs de la Préfecture de région. En dehors du collège de services de l'Etat qui fera très probablement le plein et les associations environnementalistes pro-ours qui ont des subventions à justifier et à défendre, les bancs devraient être particulièrement clairsemés.

Dans le collège des professionnels, les Chambres d'Agriculture viendraient faire une déclaration sans siéger. Il restera peut-être les forestiers et la Fédération Communautaire des Accompagnateurs en Montagne Pyrénéens est en fait un syndicat de professionnels qui n'a pas qualité de représenter tous les professionnels pas plus que l'activité de randonnée. Tout le monde est assez curieux de savoir qui va se déplacer au titre du réseau pastoral pyrénéen avec deux cellules d'animation pastorale. Quel berger acceptera le déplacement pour avoir une délégation complète?

Chez les élus, les bancs seront encore plus clairs. Au Conseil Général de l'Ariège, son Président, Augustin Bonrepau a écrit à Nathalie Kosciusko-Moeizet, Secrétaire d'Etat à l'Ecologie en ces termes "Au moment où la crise met en difficulté l'économie de notre département, le Conseil Général considère qu'il doit consacrer toute son énergie, tous ses moyens et tout son temps à y faire face et souhaite que l'ensemble du Gouvernement et de l'Administration en fasse de même en mettant définitivement un terme à ces introductions." Pour les Hautes-Pyrénées, la Présidente, Josette Durrieu, estime que l'assemblée départementale s'est prononcée contre toute introduction en 2006 et qu'en conséquence il n'y a pas à revenir dessus. Les Conseils Généraux de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, peu concernés, pourraient ne pas faire le voyage. Du côté de la Haute-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques tout comme de la région Midi-Pyrénées, on nous dit que "aucun représentant n'a été nommé à ce jour". Dans les couloirs du Conseil Général à Pau, certains conseillers ne nous cachent pas "qu'il faudrait être fou pour se mettre dans cette galère." François Maïtia, Président de la commission permanente du Comité de Massif mais aussi vice-président du Conseil Régional d'Aquitaine sera également absent. Du côté de l'ANEM, un seul représentant sur trois rentrerait dans la salle pour "écouter" en ayant dans la poche la motion qu'ils ont signée avec l'APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'agriculture). Le Président de l'IPHB sera aussi absent. Enfin... Peut-être pas tout à fait car Jean Lassalle, s'il peut se libérer de ses obligations parisiennes de député sera là mais... "Aux cotés des éleveurs."
Décidément, ce collège montre clairement son opposition aux projets gouvernementaux. Et ce sont eux les véritables représentants des populations locales.

Parmi le collège des associations, il ne devrait y avoir que les environnementalistes.

Tout ceci ressemble, une nouvelle fois, à un camouflet à l'encontre de la secrétaire d'Etat qui semble ne pas avoir compris ce que veulent les éleveurs et les territoires pourtant clairement exprimés dans de nombreux documents.

Pour les associations de l'ADDIP, leur dernier communiqué dit clairement que, n'ayant "jamais accepté le Plan-ours 2006-2009 pour lequel les Pyrénéens n'ont jamais été écoutés "et n'ayant" jamais été consultés sur la DECISION d'importation d'ours slovènes, mais seulement sur les MODALITES d'organisation de cette opération "et exigeant par ailleurs, "la dissolution du GNO et l'arrêt du plan de restauration", ils n'ont "donc aucune raison de participer à sa mise en oeuvre et à son évolution."

Face à une telle fronde, que fera le Ministère de l'Ecologie? Constater une nouvelle foi l'absence d'acceptation sociale des ours et poursuivre son plan ou admettre cette non acceptation et prendre les décisions qui auraient dues être prises il y a 20 ans: tout arrêter.

Nous verrons ce qu'il en ressortira mais dans tous les cas les protagonistes des introductions d'ours devront répondre sur les "mensonges" dont les accuse l'ADDIP et qui pourraient bien avoir des suites dans un autre milieu. Et puis, l'avenir reste conditionné au verdict du Conseil d'Etat même si personne ne se fait d'illusion à ce sujet. D'autres procédures semblent avoir été préparées pour poursuivre et obtenir une retraite des ours slovènes et leur descendance ou au moins l'arrêt définitif des importations d'ours.

Nous comprenons que face à une telle situation, un Groupe National Ours n'a aucun avenir et, même s'il est maintenu, ses avis n'auront, pour les acteurs des territoires, strictement aucune signification.

Louis Dollo, le 17 décermbre 2008

- Les dossiers de l'ADDIP pour le Groupe National Ours

La délégation de l'ADDIP ne partira pas à Toulouse les mains vides. Un certain nombre de dossiers seront remis au Préfet de Région coordinateur de l'ours "pour lui expliquer puisqu'il ne semble pas avoir compris." Nous publions ci-dessous l'ensemble des dossiers qui seront également à la disposition de la presse.

- Groupe National Ours: vers la rupture définitive? L'ADDIP communique. 16/12/2008.

Après la fronde pyrénéenne subie par la ministre de l'Ecologie lors du premier "Groupe National Ours" en juin dernier, le Ministère persiste et remet le couvert. Les invitations sont lancées pour ce jeudi 18 décembre à Toulouse, en Préfecture de Région. Dans les conseils généraux, associations et chambres d'agriculture, nous ne sommes pas dupes, même si depuis le premier "GNO" le Ministère a élargi le nombre de convives. Le menu, lui, n'a pas varié: il s'agit bien "de mettre en oeuvre le plan ours", et de lui prévoir une suite après 2009. L'ADDIP et les associations pyrénéennes s'y refusent:

1/ Nous n'avons jamais accepté le Plan-ours 2006-2009 pour lequel les Pyrénéens n'ont jamais été écoutés. Nous n'avons jamais été consultés sur la DECISION d'importation d'ours slovènes, mais seulement sur les MODALITES d'organisation de cette opération.

2/ Nous exigeons la dissolution du GNO et l'arrêt du plan de restauration.

Nous n'avons donc aucune raison de participer à sa mise en oeuvre et à son évolution.

Le Ministère ne pourra essuyer un second échec à Toulouse sans prendre les décisions qui s'imposent: mettre raisonnablement un terme au plan ours 2006-2009, série de maladresses et de visions simplistes de la complexité qui ont plongé les Pyrénées dans un bien inutile conflit. L'Etat a ignoré la réalité du massif pour satisfaire une opération politico-médiatique sans précédent. Nous avons bien d'autres propositions pour un développement durable de notre territoire: "enes Pirineus, volem decidir".

Une ourse tuée sur la route, un autre blessé par un minibus, un troisième qui reçoit une balle dans la patte, une quatrième agresse un chasseur, le budget ours culminant à plus de 2 millions d'euro par an, l'Espagne qui envoie la facture pour les ours qu'elle n'a pas demandés: la colère des Pyrénées, comme l'ours, traverse la frontière ... Les évènements dérapent, le Ministère s'enfonce dans les difficultés. La secrétaire d'Etat ne répond plus à la presse, et ne se déplacera pas à Toulouse.

L'ADDIP et les associations pyrénéennes viendront devant la Préfecture expliquer pourquoi nous refusons de siéger au GNO. Une délégation du gouvernement et de la population du Val d'Aran fera le déplacement. Ensemble, nous présenterons le MANIFESTE DES PYRENEES, déjà ratifié par plus de 50 signataires territoriaux, agricoles, associatifs et culturels français et espagnols:

"Aux portes du XXI° siècle, à l'entrée du troisième millénaire, nous, habitants des Pyrénées, voulons continuer à oeuvrer à la conservation de nos montagnes, mais nous voulons que cette conservation soit aussi celle de notre façon de vivre, celle de notre culture et de nos traditions. Car en effet, sans la présence active de leurs habitants, de leurs éleveurs, de leurs troupeaux, de leur culture, les Pyrénées seraient irrémédiablement conduites à perdre leurs caractéristiques essentielles." "Nous voulons et demandons qu'à l'avenir les principes de la biodiversité soient abordés dans une perspective globale de la réalité de nos montagnes, en tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux, et économiques, afin d'assurer un développement durable sous tous ses aspects, et pas uniquement sous l'angle d'espèces emblématiques."

Nous remettrons le MANIFESTE des PYRENEES au Préfet de Région, en même temps que notre RAPPORT sur les mensonges de l'administration française. La gravité de son contenu pourrait mener l'Etat à devoir répondre de la conduite de ce dossier devant la Cour Européenne de Justice.

Rendez-vous jeudi 18 décembre 2008 devant la Préfecture de Région, place Saint Etienne, à Toulouse, à partir de 14H30. Réunion GNO à 15H00.

P.S.: Dans l'agitation des courses de Noël et des soucis de cette fin d'année, nous invitons le public toulousain à une "pause Pyrénées": éleveurs, maires, habitants des villages montagnards, responsables professionnels... nous répondrons à toutes vos questions, et vous ferons goûter quelques bonnes choses de nos vallées: Le patrimoine pyrénéen, version ... à manger.

- Groupe Ours. Avec le "Manifeste" et un rapport sur les mensonges

La majorité des Ariégeois ne siégera pas aujourd'hui, mais sera à Toulouse.

Comme en juin dernier, éleveurs, élus, associations d'Ariège et des Pyrénées se retrouvent, aujourd'hui, à la préfecture de Région pour s'opposer au plan de réintroduction de l'ours.

Aujourd'hui, à 15 heures, une soixantaine d'Ariégeois, éleveurs et adhérents de l'ASPAP, partis en bus, à la mi-journée, depuis Vicdessos, ont l'intention de s'installer, "pacifiquement et avec patrimoine à manger", place Saint-étienne, à Toulouse. Le parvis de la préfecture de Région où se tient cet après-midi la deuxième réunion du Groupe national ours (GNO) sera, comme il l'a été en juin dernier lors de la première réunion, le point de ralliement des autres délégations départementales des Pyrénées opposées au GNO (64, 65 et 31). Fait nouveau: ce rassemblement sera augmenté d'une délégation du Val d'Aran. Retenu au Parlement de Catalogne (où il a transmis la facture des dégâts des ours commis sur son territoire), le gouverneur "Paco" Boya sera représenté à Toulouse par un adjoint et le maire de Les, village où un chasseur a été blessé par un ours en octobre.

Cette fois, l'Association de développement durable des Pyrénées (l'ADDIP qui fédère les associations de la chaîne) parle de "boycotter la réunion. Nous n'avons jamais été consultés sur la décision d'importation d'ours slovènes... nous exigeons la dissolution du GNO et l'arrêt du plan de restauration".

L'ADDIP et les associations pyrénéennes remettront au préfet de Région, Dominique Bur, coordonnateur du massif, le Manifeste des Pyrénées, ratifié le 6 décembre en Val d'Aran. "Nous remettrons en même temps notre rapport sur les mensonges de l'administration française. La gravité de son contenu pourrait mener l'état à devoir répondre de la conduite de ce dossier devant la Cour Européenne de Justice" nous déclaraient, hier, les représentants de l'ASPAP.

Organisé en collèges (élus; professionnels de la montagne; fonctionnaires d'état; associations), le Groupe national ours verra trois des Ariégeois convoqués, ne pas siéger aujourd'hui. Augustin Bonrepaux, président du conseil général, a décliné l'invitation de la ministre de l'écologie et s'en est expliqué (lire sa lettre du 8 décembre). L'ASPAP et le représentant de la chambre d'agriculture pratiqueront eux aussi la politique de la chaise vide. Par contre le président de la Fédération des chasseurs doit y participer.

Parmi les Pyrénéens qui ont décliné l'invitation au GNO, on peut signaler: Francis Ader, président des chambres d'agriculture, les fédérations des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, l'Institut patrimonial du Haut Béarn que préside Jean Lassalle.

Pendant ce temps: Hvala n'est plus localisée depuis le 17 novembre où ses traces se sont perdues en Val d'Aran. Balou a entamé son hivernation non loin de la cascade de Naguilhe, sur la commune d'Orlu... chère à Augustin Bonrepaux qui y habite.

Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 18 décembre 2008 (édition de l'Ariège)

Observation: ce sont des délégations de chaque département, des Pyrénées-Atlantiques aux Pyrénées-Orientales qui seront présentent. Il y aura également une délégation du Val d'Aran avec un représentant du Syndic d'Aran

(1) Les mensonges des services de l'Etat:

Ours: quelle patate chaude!

Alors que le groupe Ours se réunit à Toulouse, le gouvernement est accusé d'attentisme.

Qu'attendre de la réunion du groupe Ours qui se tient aujourd'hui à Toulouse sous la houlette du préfet de région? C'est la question que se posent les protagonistes de ce dossier qui ressemble à un véritable casse-tête tant la situation semble confuse et les positions paraissent se radicaliser. Depuis que le groupe Ours a été mis en place au mois de juin par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état à l'écologie, on ne constate

Chasseurs: plus de chaise vide
Tous ceux qui s'impliquent dans cette affaire se retournent désormais vers le gouvernement. "Si les pouvoirs publics ne donnent pas une impulsion plus vigoureuse, on risque de rester dans une situation bloquée, déclare Dominique Py, au nom de France Nature Environnement. Les lâchers d'ours sont suspendus. Or si on veut avoir une population ursine viable, il est indispensable de procéder à de nouveaux lâchers." Une position contestée par Bernard Placé, au nom de la Fédération nationale des Chasseurs, qui sera présent aujourd'hui à Toulouse alors qu'il n'avait pas participé à la première réunion: "J'y vais parce qu'on ne peut pas pratiquer tout le temps la politique de la chaise vide. Mais c'est un dossier qui traîne en longueur. Si le gouvernement a pris la décision de continuer sa politique de réintroduction de l'ours venu des pays de l'Est, on va à l'affrontement car nous y sommes opposés."

Thierry Coste, conseiller des Chasseurs et des représentants de la ruralité, va même jusqu'à menacer: "Dans cette hypothèse on fera intervenir les parlementaires chasseurs." Un puissant lobby à la tête duquel on trouve notamment les anciens ministres Christian Jacob, François Baroin ou encore Patrick Ollier. Entre la pression des écologistes et celle des anti-ours, Nathalie Kosciusko-Morizet s'efforce de jouer le dialogue au niveau local. Mais dans son entourage on s'inquiète de l'impatience des uns et des autres: "D'une part, on nous demande une concertation et d'autre part on nous reproche de ne pas trancher. C'est contradictoire. Nous ferons des propositions qui seront communiquées par l'intermédiaire du Préfet lors de la réunion de jeudi." Mais ce nouveau conclave ne devrait déboucher sur aucune décision.

Du coup, Nathalie Kosciusko-Morizet est soupçonnée de jouer la montre. "Il faudrait que le gouvernement soit clair, affirme Thierry Coste. Or on ne sait pas ce qu'il veut faire. Cela doit arranger Nathalie Kosciusko-Morizet de ne pas trancher en attendant le prochain remaniement pour refiler le dossier de l'ours à son successeur." Réplique d'un conseiller de la Secrétaire d'état: "On n'essaie pas de gagner du temps. On pratique le débat. On prendra des décisions ensuite." En attendant, les lâchers d'ours sont toujours suspendus?

Concertation et manifestation
Au Sécrétariat d'Etat à l'Ecologie, on souhaite réunir le maximum de participants à la réunion du groupe Ours à Toulouse aujourd'hui. Une manière d'élargir la concertation à tous les protagonistes du dossier: écologistes, élus, chasseurs, professionnels du monde rural, etc. Mais cette intention apparemment louable n'est pas forcement du goût de tout le monde. "Le groupe est en train de s'élargir. Mais le risque c'est que l'on noie le poisson", fait-on remarquer à France Nature Environnement. Les voeux du gouvernement seront loin d'être exaucés. Car l'Association pour le développement durable de l'Identité des Pyrénées préférera manifester devant la préfecture en demandant "la dissolution du groupe national Ours". Aujourd'hui, la réunion devrait permettre de mettre en place des ateliers de travail à partir des rapports rédigés par les inspecteurs généraux sur la restauration de la population de l'ours et sur le pastoralisme. Ces groupes seront chargés d'élaborer des propositions et un calendrier à destination de Nathalie Kosciusko-Morizet qui tranchera ensuitesur la politique à suivre en matière de réintroduction de l'ours. Une procédure qui prendra du temps....

Le Manifeste des Pyrénées
Bien qu'ils aient décliné l'invitation à siéger, aujourd'hui, au Groupe national ours (comme le président du conseil général Augustin Bonrepaux), les Ariégeois de l'ASPAP se présenteront à la préfecture de Région. Avec les autres représentants de la chaîne (64, 65, 31) opposés au plan de réintroduction de l'ours, auxquels s'est jointe une délégation d'Espagnols du Val d'Aran, ils remettront à Dominique Bur, préfet coordonnateur du massif, le Manifeste des Pyrénées signé le 6 décembre en Val d'Aran ainsi que leur "Rapport sur les mensonges de l'administration française, susceptible de devoir mener l'état devant la Cour Européenne de Justice".

Le silence de Carla Bruni
Alors que le dossier de l'Ours revient sur le devant de la scène, Carla Bruni-Sarkozy marraine de l'ourse Hvala, préfère garder le silence. Pourtant, elle avait écrit cet été aux défenseurs de l'ours dans les Pyrénées pour leur apporter son soutien. Elle affirmait alors: "Ma conviction demeure entière et s'est même trouvée confortée par les conclusions du Grenelle de l'Environnement, il nous faut trouver une voie équilibrée de coexistence? Il ne s'agit pas de choisir entre l'ours et l'homme". Aujourd'hui, l'épouse du Président ne souhaite pas s'exprimer sur la question. Il semble que son intervention au mois de juillet a été peu appréciée par ceux qui, au gouvernement, suivent de près ce dossier déjà suffisamment compliqué sans que la première dame de France ne vienne y mettre son grain de sel.

Auteur: Jean-Pierre Bédéï
Source: La Dépêche du Midi du 18 décembre 2008

- Ours des Pyrénées: 2e réunion du groupe de travail, boycott des anti-ours

La deuxième réunion du "Groupe national ours Pyrénées" (GNO), chargé de la mise en place du plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans le massif, s'est tenue jeudi à la préfecture de Midi-Pyrénées et a de nouveau été boycottée par les anti-ours, a constaté l'AFP.

Trois groupes de travail portant sur "le problème de l'habitat de l'ours et la gestion de la forêt", sur "l'ensemble des activités humaines - le pastoralisme et le tourisme - et la présence de l'ours", et sur "la gestion de la population ursine dans les Pyrénées", ont été constitués a indiqué le préfet de région, Dominique Bur.

La question de possibles réintroductions "n'est pas de la compétence du GNO", a précisé le préfet, chargé de présider et animer le GNO. "Nous allons uniquement transmettre nos conclusions demandées pour le mois de juin prochain", a-t-il indiqué, ajoutant que le ministère de l'écologie "prendra ensuite les décisions qui lui incombent".

Il a par ailleurs regretté que les anti-ours n'aient pas participé "à un dialogue très ouvert, où chacun a exprimé ses positions".

Les six membres d'associations opposés à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, regroupés dans l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (ADDIP) ont boycotté cette réunion, comme lors de la première séance le 26 juin. Ils ont été suivis par les représentants des chambres d'agriculture tandis que certains élus manquaient aussi à l'appel.

"Nous sommes invités à gérer le plan ours alors que nous ne voulons pas de l'ours", a indiqué Philippe Lacube, porte-parole de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (ASPAP), accompagné d'une cinquantaine de sympathisants.

Ceux-ci ont organisé un pique-nique devant la préfecture, derrière une banderole indiquant "ni ours, ni indemnisation, les Pyrénées vivantes et tranquilles".

"Sous couvert de concertation on réduit le débat à un seul thème alors qu'il eut été beaucoup plus pertinent de prendre de la hauteur et voir l'avenir des Pyrénées, sa biodiversité, son développement, autrement qu'à la lorgnette de l'ours", a-t-il dit.

Source: Romandie /AFP du 18 décembre 2008

- Commentaire: c'est quoi la concertation?

La vision du Préfet de région sur la concertation et "le dialogue républicain" doit se limiter à dire ce qu'il a envie d'entendre. Autour du casse-croîte organisé par les militants des associations de l'ADDIP, ce qui s'est passé sur l'estive de Bruges et la décision du sous-préfet Jamet est assez significatif. La décision de la commission ne lui plait pas, il change les régles du jeu.

De même, voir un élu, le Président du Parc National des Pyrénées, se faire représenter par un fonctinnaire, le Directeur adjoint du Parc National pour siéger dans le collège des élus est assez significatif soit de la main mise de l'administration sur la représentation démocratique des élus soit de l'incapacité pour le Président de trouver le moindre appui parmi les élus du conseil d'Administration du Parc acceptant de sièger au Groupe National Ours. Dans les cas, cela exprime bien l'évidence: il n'y a pas d'acceptation sociale de l'ours dans les Pyrénées.

Si la concertation et le dialogue c'est la dictature administrative, selon les éleveurs "mieux vaut rester chez soi au coin du feu."

Louis Dollo, le 18 décembre 2008

- Communiqué de presse de la Préfecture de région

Réunion du Groupe National Ours dans les Pyrénées
Le Jeudi 18 décembre 2008
A la Préfecture de région Midi-Pyrénées

GNO réunion 18 décembre 2008
Le Préfet coordonnateur, Dominique Bur, très en colère... (Ph: L. Dollo)

Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, a installé à Toulouse le 26 juin dernier le "Groupe National Ours dans les Pyrénées ", instance de dialogue au plus prés du terrain.
Le 18 décembre 2008, Dominique Bur, Préfet coordonnateur pour le massif des Pyrénées a réuni à nouveau ce groupe, dans sa nouvelle composition, structuré en quatre collèges: élus, professionnels, associations et services de l'Etat. Ce sont l'ensemble des acteurs de la chaîne des Pyrénées qui ont été invités au dialogue.
Madame Kosciusko-Morizet a demandé au Préfet coordonnateur d'animer le Groupe National Ours, en vue d'étudier les suites à réserver aux propositions effectuées par les missions d'évaluation du plan de restauration de l'ours brun, que la Secrétaire d'état avait commandées en juillet 2007. Ce travail se fera dans trois ateliers associant l'ensemble des membres du groupe intéressés par ces réflexions.

Le premier atelier travaillera sur la notion de zones de présence préférentielle pour l'ours et ainsi que sur la gestion forestière.
Le second est consacré à l'étude de propositions pour améliorer la cohabitation entre les activités humaines (activités agricoles, forestières, loisirs) et la présence de l'ours.
Le dernier traitera de la gestion de la présence de l'ours: suivi de la population, gestion de crise et médiation sociale.

Le calendrier retenu prévoit la présentation des travaux réalisés à la prochaine réunion du groupe au mois de mai 2009. Les propositions qui en résulteront seront transmises à Madame la Secrétaire d'Etat au mois de juin 2009.

- Rappel sur les missions d'évaluation du plan de restauration de l'ours

Dans le cadre la mise en oeuvre du plan de restauration et de conservation de l'Ours brun dans les Pyrénées françaises, lors de sa visite le 26 juillet 2007 à Toulouse, la Secrétaire d'état à l'écologie, avait annoncé quatre missions:

1. l'évaluation à mi-parcours du Plan de restauration de l'Ours et l'évaluation ab initio du Plan de soutien à l'économie agro-sylvo-pastorale pyrénéenne 2006-2013. Cette mission a été confiée à Alain Escafre, membre du Conseil Général de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Espaces Ruraux, et Eric Binet membre du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable. Un grand nombre de personnes concernées directement par les mesures de ces plans et par les dommages d'ours, ainsi que des responsables institutionnels et associatifs, ont été rencontrés par les deux inspecteurs (autour de 200 personnes).

2. la comparaison entre les situations rencontrées dans divers pays et la formulation de propositions pour améliorer la définition des territoires de présence des ours et la gestion des populations. Cette mission a été confiée à Denis Laurens et Georges Ribière, membres du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable. Des délégations composées d'élus, de représentants socioprofessionnels ainsi que de représentants de l'état se sont rendues en Espagne (Asturies) en novembre 2007, en Italie (Trentin) en décembre 2007, en Slovénie et aux Etats-Unis (Montana) en février 2008. Des rencontres avec des acteurs de terrain dans les Pyrénées ont également eu lieu.

3. une consultation d'experts internationaux pour une expertise du comportement de l'ourse Francka et du protocole "ours à problème" utilisé en France. L'ONCFS a consulté des experts autrichiens, espagnols, italiens, norvégiens et slovènes. Ils ont indiqué que le comportement de Francka était normal et n'ont pas proposé de modification du protocole français.

4. une proposition de plan d'actions pour conforter le pastoralisme pyrénéen. Le DRAF a élaboré un rapport en vue de renforcer les dispositifs de soutien à cette activité.

Les conclusions de ces missions ont été présentées lors de la première réunion du Groupe National Ours dans les Pyrénées. Les rapports sont également en ligne sur le site www.ours.ecologie.gouv.fr.
C'est à partir de la matière fournie par ces évaluations, que les trois ateliers du Groupe National Ours dans les Pyrénées vont travailler.

Source: Service communication de la Préfecture de la région Midi-Pyrénées

- Groupe ours 2 - Elus, chambres d'agriculture et associations font bloc: le Préfet de région explose de colère.

réunion 18 décembre 2008
Philippe Lacube devant la Préfecture de Toulouse (Ph: L. Dollo)

Le Préfet de Région censé rétablir le dialogue lors du second GNO (Groupe National Ours) ce jeudi 18 décembre à Toulouse, a explosé de colère devant le front commun élus/ chambres d'agriculture/ associations qui n'ont pas siégé au groupe ours.

Parce qu'il demandait de prendre la parole en avant-séance, Philippe Lacube, président de l'ADDIP, coordination pyrénéenne, s'est vu violemment prier de se taire par Dominique Bur, Préfet de région. Le Préfet, coordonnateur du plan ours, a ensuite perdu tout contrôle de lui-même, jetant à la figure de notre représentant le dossier que nous voulions lui remettre en l'absence de la Secrétaire d'Etat.

Nullement stoppés par ses "je ne vous donne pas la parole! Je ne veux pas de votre dossier et je ne le prendrai pas!", les 6 représentants de l'ADDIP et des associations ASPAP09, ADIP31, ASPP65 et FTEM64 ont fait face avec calme et détermination, et ont réussi à délivrer leur message:

réunion 18 décembre 2008
La délégation de 6 membres des associations des Pyrénées qui rentrera au GNO pour porter le message (Ph. L. Dollo)

1) "Le groupe ours a pour objet la gestion du plan ours: nous avons toujours refusé l'introduction d'ours slovènes, et nous demandons l'arrêt du plan ours 2006-2009: nous n'avons aucune raison de participer à sa mise en oeuvre;"

2) "Les mêmes qui avaient expliqué leurs difficultés en juin 2007 à Nathalie Kosciusko-Morizet, ne sont pas revenus: 6 conseils généraux, 3 conseils régionaux, le comité de massif, 6 chambres d'agriculture, 6 représentants des associations pyrénéennes manquent à l'appel. L'essentiel du groupe ours, le voici: 6 associations pro-ours, un plein collège de fonctionnaires de différents ministères et administrations. Sachez que vous ne représentez que vous-mêmes, que "votre réunionnite" n'a aucune légitimité sur le terrain et que quoi qu'il en sorte, jamais vous n'obtiendrez une quelconque validation des pyrénéens",

3) "Nous en appelons à la Ministre pour que l'Etat cesse de considérer l'avenir du massif par la lorgnette de l'ours, et que les 2 millions d'euros du plan-ours, surtout dans la crise financière et sociale actuelle, soient utilisés pour un réel développement durable de nos vallées."

Ils ont ensuite quitté la salle, accompagnés jusqu'aux grilles de la Préfecture par les forces de l'ordre, suivis peu après par le représentant des 6 chambres d'agricultures des Pyrénées venu lire une motion exprimant un total désaccord avec le plan ours, GNO y compris.

réunion 18 décembre 2008
Le point presse et le barbecue (Ph. L. Dollo)

Une délégation d'une soixantaine de personnes, et notamment de représentants espagnols venus spécialement nous soutenir du Val d'Aran les a acclamés au son des cloches, avant d'entamer un solide casse-croûte montagnard sous les fenêtres de la Préfecture.
Déterminés et mobilisés, nous avons réussi à empêcher les lâchers en 2007 et 2008. La prochaine réunion complète du GNO n'aura lieu qu'en mai 2009. Tout lâcher est suspendu. Les associations occupent le terrain et ne laisseront personne les faire taire.

- Mais qu'y avait t'il donc dans cette enveloppe?

1) le Manifeste transfrontalier des Pyrénées, qui dénonce l'échec du programme d'introduction d'ours et propose "que les notions de biodiversité soient abordés dans une perspective globale de la réalité de nos montagnes, en tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux, et économiques, afin d'assurer un développement durable sous tous ses aspects, et pas uniquement sous l'angle d'espèces emblématiques."

2) Un extrait de notre rapport qui montre comment "l'administration de l'ours" par déformation, omission ou mensonge, transmet des informations falsifiées au ministère, qui se base sur ces éléments pour prendre les décisions qui lui incombent.

- Communiqué de presse de l'ADDIP du 19 décembre 2008

réunion 18 décembre 2008 réunion 18 décembre 2008 réunion 18 décembre 2008
Henri Nayrou, député de l'Ariège, Président de l'ANEM, discute avec des éleveurs de l'Ariège - Pyrénées.-(Ph. L. Dollo)

- Tout va très vite

Lorsqu'il s'agit d'ours, il est stupéfiant de voir comment l'administration peut être efficace mais.... toujours aussi secrète. Les travaux du Groupe se font à huis clos comme s'il était traité d'un sujet relevant du "secret défense". Tout est parfaitement ficelé au point même que le communiqué de presse est préparé avant la fin de la réunion. Nous comprenons mieux la raison de la colère du Préfet lorsque Philippe Lacube, Président de l'ADDIP a voulu intervenir publiquement devant la presse.

Tout est tellement ficelé que dès le lendemain, vendredi 20 décembre, la DIREN est déjà impatiente de composer les ateliers. Les membres du GNO ont reçu un mail leur expliquant la procédure de travail.

"Surtout, ne discutez pas trop, ce n'est pas prévu au programme" nous fait-on remarquer du côté de l'ADDIP

Le mail de la DIREN précise que "ce travail se fera dans trois ateliers associant l'ensemble des membres du groupe intéressés par ces réflexions."

1/ Le premier atelier travaillera sur la notion de zones de présence préférentielle pour l'ours ainsi que sur la gestion forestière.

2/ Le second est consacré à l'étude de propositions pour améliorer la cohabitation entre les activités humaines et la présence de l'ours.

3/ Le dernier traitera de la gestion de la présence de l'ours: suivi de la population, gestion de crise et médiation sociale.

Comme il était prévu, il s'agit bien d'organiser la gestion du plan ours refusé par les opposants. Il est donc difficile d'imaginer que ces derniers participent aux travaux des ateliers. Ceci étant, il sera difficile de dire qu'ils n'ont pas produit une réflexion sur l'avenir de leurs territoires. En sera-t-il tenu compte?

Il est également précisé que "chaque atelier se réunira 2 à 3 fois maximum d'ici le mois de mai 2009 et une restitution des travaux sera présentée au Groupe National Ours dans les Pyrénées à la fin mai 2009. Les propositions ainsi finalisées seront adressées à la Secrétaire d'Etat avant la fin du mois de juin 2009." Autant dire que les membres n'auront pas trop à se fouler à réfléchir et que, comme pour la réunion du GNO, tout sera préparé, cadré et encadré par une certaine administration qui évite de poser la vraie question: "quel avenir veulent les Pyrénéens pour leurs territoires?" Car il s'agit bien d'une question fondamentale à laquelle ils ont le droit de participer. Mais cette question semble bien exclue et tous les sujets tournent autour d'une seule espèce: l'ours. Peut-on construire un avenir sur ce seul thème? Les questions de société sont exclues. Tout part du principe que l'ours est une chose acquise. D'ailleurs, il sera laissé peu de place au dialogue et à la réflexion puisqu'il est précisé que "les premières réunions se tiendront au cours de la dernière semaine de janvier et de la première semaine de février." Ce sera donc plutôt deux réunions que trois. Pas de place pour la palabre. Il faut agir vite. Curieusement, nous avons déjà connu la même chose en 2006 où un Ministre décide d'une introduction de 15 ours puis engage un processus de consultation sur l'application d'une décision prise sans que les acteurs ne soient associés à la réflexion de décision. D'où le conflit...

- Et ces satanés paysans ne se laissent pas faire. Quel culot!

Ils engagent une procédure au Conseil d'Etat, menace de procédures au pénal, veulent aller en cour européenne...

Eh oui. Comme le disait Paco Boya, Syndic d'Aran, au balcon de la mairie de Lès, "ce sera long et difficile". Faudra-t-il rappeler au Préfet de région et à la DIREN que nous sommes dans un Etat de droit et qu'en matière d'environnement il existe des points bien spécifiques à respecter. Ce sera sans doute pour un très prochain épisode

Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne samedi 20 décembre 2008-10h40

- Ours: on verra en juin...

Le groupe d'études s'est réuni hier... sans les anti-ours. Toujours pas de réintroductions en vue.

réunion 18 décembre 2008
Les aranais étaient présents (Ph. L. Dollo)

Casse-croûte, klaxon et banderoles... les anti-ours commencent à bien connaître la place Saint-étienne, où ils viennent régulièrement, comme hier, rappeler leur opposition à la présence du plantigrade dans le massif. Ils connaissent un peu moins bien les locaux de la préfecture, où ils ne s'attardent pas. Hier, ils sont entrés, le temps de jeter sur le bureau du préfet un rapport de leur cru, avant de claquer la porte du groupe ours.

"Je regrette cette expression violente et ce refus du dialogue", expliquait à l'issue de la réunion, le préfet de région Dominique Bur. Qui a fait le point sur l'avancée des travaux en cours.

Rien de bien nouveau en vue. Le groupe, qui rassemble les représentants de l'état, du monde agricole, du tourisme et des associations (sauf, bien sûr, les éleveurs anti-ours), a planché sur trois axes.

réunion 18 décembre 2008
Henri Nayrou siège au GNO (Ph. L. Dollo)

Tout d'abord, une réflexion sur des "zones préférentielles pour l'ours". "Peut-on imaginer une démarche où l'on définirait une zone réservée à l'animal, avec des couloirs de circulation?" explique Dominique Bur.
Réflexion menée en concert avec les forestiers.
Deuxième axe, la compatibilité entre la présence de l'ours et les autres activités montagnardes: pastoralisme, tourisme, forêt...
Troisième axe enfin: comment gérer cette présence d'ours et notamment les dégâts causés par ses appétits parfois féroces...
En somme, rien de nouveau sous le soleil des Pyrénées.

- "Nous allons faire des propositions qui seront remises à la ministre en juin ", explique le préfet.

Alors, réintroduction ou pas réintroduction? "Chacun peut s'exprimer...", assure le représentant de l'état, laissant entendre que la question est très loin d'être à l'ordre du jour...

réunion 18 décembre 2008
Le banc des écologistes (Ph. L. Dollo)

Ce que regrettent du reste les défenseurs du plantigrade, déçus de cette rencontre.
S'il n'y a pas un apport rapide de femelles dans le Béarn, alors, cela signifie que l'on accepte la disparition de l'ours dans l'ouest des Pyrénées", déplore Jérôme Ouillon, du Fonds d'Intervention Pastoral.
"Il est vraiment regrettable que les éleveurs boycottent ces réunions, soupire Dominique Portier de Nature-Midi-Pyrénées, s'il y a des problèmes, nous devons les affronter tous ensembles..." Bref, le dossier ours fait comme l'ours: il hiberne.

Auteur: Dominique Delpiroux
Source: La Dépêche du Midi du 19 décembre 2008

- Commentaire: Le préfet n'est pas très conscient de son comportement et de ses actes.

. Le préfet n'est pas très conscient de son comportement et de ses actes. Contrairement à ses affirmations il n'y a strictement aucun moyen d'expression. Tout est prévu et organisé à priori. Le Groupe National ours n'est qu'une chambre d'enregistrement au point même que le communiqué de presse final est quasiment rédigé avant la fin de la réunion.
Ici, les groupes de travail étaient préparés avant même la réunion et il ne fallait pas envisager autre chose. Le huit clos imposé à ces réunions où la presse est exclue est assez significatif d'un comportement où le secret est la règle de conduite des services de l'Etat.
Et puis cette volonté de refuser la parole à ceux qui le désiraient devant la presse. Car l'objectif était que les médias puissent entendre la position des associations de la coordination ADDIP mais aussi des Chambres d'Agriculture, de l'ANEM, des chasseurs, des forestiers. Et bien non. Personne n'aura pu savoir ce qui s'est dit. Enfin, pas tout à fait.

Tous contre l'Etat
Dans les faits, Henri Nayrou, Président de l'ANEM a exprimé son désaccord sur le motif de la réunion "la mise en oeuvre du plan de restauration...". Il était présent pour écouter mais pas pour mettre en oeuvre un plan de restauration des ours qui prévoit d'en importer. Les chasseurs et les forestiers sont sur la même ligne de défense. Autant dire qu'il ne restait plus aux côtés des services de l'Etat que un accompagnateur en montagne dont la représentativité de la pratique de limitait à lui-même et les 6 représentants des associations écologistes dont au moins deux (WWF et FERUS) ne sont pas domiciliées dans les Pyrénées.

Partant de cette observation, quelle légitimité peut prétendre ce Groupe National Ours? Aucune!
Quel intérêt participer à un simulacre de concertation avec un Préfet qui veut imposer ses règles du jeu et ses objectifs? Aucun!
En définitive rien n'a avancé depuis 20 ans sauf la mobilisation des acteurs du territoire.

Louis Dollo, le 20 décembre 2008

- Le groupe ours est-il vraiment utile?

Le groupe ours s'est réuni jeudi à Toulouse, mais sans les anti-ours qui avaient décidé de boycotter la rencontre.

Du reste, les représentants de l'Aspap, association anti-ours ariégeoise, s'interrogent, eux, sur la légitimité de cette rencontre... "Nous n'avons pas souhaité participer au groupe ours, et nous observons que les six chambres consulaires, les six conseils généraux des départements concernés, les représentants des trois conseils régionaux, ceux des comités de massif, et un certain nombre d'associations n'ont pas participé à cette rencontre, où il n'y avait finalement que les représentants de l'état et les pro-ours" observe Magali Boniface de L'Aspap.

Qui rajoute: "Cette assemblée a-t-elle une légitimité? En tout cas, ce n'est pas de cette manière que l'on aura l'adhésion des Pyrénéens."

L'Aspap qui regrette aussi la manière dont elle a été reçue en préfecture et les échanges vifs avec le préfet avant que les anti-ours ne quittent la salle. De son côté, pays-de-l'Ours Adet rappelle de son côté le résultat d'un sondage réalisé en 2008 par l'Ifop. D'après ce sondage, 76 % des Français, 69 % des habitants pyrénéens et 55 % des montagnards pyrénéens se déclarent favorables ou très favorables au maintien d'une population d'ours dans les Pyrénées. Et 55 % seraient favorables à de nouveaux lâchers.

Source: La Dépêche du Midi du 20 décembre 2008

- Commentaire

Le sondage n'est qu'un instrument de lobbying et de manipulation de l'opinion. Il n'a aucune légitimité démocratique et ne peux en aucune manière remplacer les élus. Il est assez surprenant que les services de l'Etat n'aient que cet argument pour tenter de s'imposer.

Il est vrai que les dits services sont peut-être sous influence de certaines associations dont les origines, la philosophie et la doctrine sont tirés d'un passé pour le moins assez trouble qui rime plus avec "dictature". oui et toi? J'ai pas dormi de la nuit. j'ai fait toute une série d'article pour ce matin et des photos pour une revue

Il est regrettable que la République se mouille avec de tels milieux.

Louis Dollo, le 20 décembre 2008

- Groupe National Ours: les propositions de Nature Comminges

Courrier de Nature Comminges à Nathalie Kosciusko-Morizet

Saint-Gaudens, le 19 décembre 2008

Madame la Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie
Secrétariat d'Etat chargée de l'Ecologie
20, Avenue de Ségur
75302 Paris

Objet: Propositions aux ateliers de travail du Groupe National Ours

Madame la Secrétaire d'Etat,

L'association NATURE COMMINGES souhaite vous faire part de ses préoccupations et de ses propositions concernant la situation du moment qu'elle souhaite transmettre aux Ateliers de travails mis en place par le Groupe National Ours du 18 décembre dernier.

Lors de l'élaboration du Plan de Restauration et de Conservation de l'Ours Brun dans les Pyrénées françaises en 2004, les associations de protection de la nature du massif pyrénéen avaient exprimé à la DIREN de Midi-Pyrénées leurs inquiétudes concernant certains reculs significatifs de la protection des habitats forestiers de l'ours brun par rapport aux règles spéciales d'aménagement et de gestion des forêts publiques en zone à ours dans les Pyrénées françaises (approuvées par arrêté interministériel du juillet 28 mars 1994) et par rapport à la note interministérielle de septembre 1988 concernant les actions pour la restauration de l'ours. Au cours de ces trois dernières années, les services de l'Etat ont clairement dissocié la problématique de l'ours des autres problématiques naturalistes de la région (gestion des milieux du grand-tétras, prise en compte des habitats d'intérêt communautaire dans le cadre de Natura 2000), abandonnant même la politique de reports de coupes qui avait permis de préserver des sites de tanières dans les Pyrénées centrales dans les décennies précédentes.

De nombreux gestionnaires ont invoqué la lourdeur des démarches de préservation des habitats de l'ours, dans un contexte économique difficile pour l'exploitation forestière. Il n'a pourtant pas été démontré à ce jour que la présence de l'ours constituait une contrainte significative pour la filière bois locale, de nature à justifier unilatéralement un assouplissement des règles spécifiques de gestion existantes. Du fait de la petite taille de la population d'ours actuelle, de la relative adaptation des plantigrades réintroduits à leur habitat pyrénéen, et de la surface extrêmement modeste des sites vitaux occupés (correspondant à quelques ares ou hectares pour la plupart situés hors forêt de production), il nous paraît important aujourd'hui de relativiser les contraintes liées à la préservation du plantigrade. Bien au contraire, une politique de préservation de zones refuges visant à fixer les ours en marge des secteurs anthopisés voués au tourisme ou au pastoralisme, participerait à l'équilibre du territoire et permettrait peut-être de prévenir des décantonnements vers des secteurs où leur présence n'est pas souhaitée.

Anticiper une telle gestion du territoire montagnard nécessite à nos yeux la réactivation des Comités Techniques Ours chargés d'examiner les aménagements en zone à ours dans les départements concernés. Depuis 2005, on note un abandon complet de l'examen au cas par cas des coupes forestières et des aménagements en zone de présence régulière de l'ours sur l'arrondissement de Saint-Gaudens. Cet abandon est venu interrompre une discussion menée jusqu'en 2004, sous l'égide de Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Gaudens, entre les différents acteurs (DIREN, ONF, ONCFS, Services de la Sous-Préfecture, Communes, CRPF, Chambre d'Agriculture, associations de protection de la nature), autour des coupes forestières prévues à l'état d'assiette et des aménagements susceptibles d'avoir un impact significatif sur les milieux naturels montagnards. La réactivation de ces Comités départementaux en Haute-Garonne permettrait de renouer avec un travail constructif, qui avait abouti à la formulation de nombre de recommandations de bon sens pour la cohabitation de l'ours brun avec les activités humaines.
Plus difficile est la gestion des activités cynégétiques en zone à ours. Depuis une dizaine d'années, la plupart des mortalités de femelles suitées ont été imputables à des actes de destruction lors des battues. Des évènements récents (mort de Cannelle, tir sur l'ours Balou, incident dans le Val d'Aran avec l'ourse Hvala), sont venus nous rappeler que la chasse en battue, pratiquée en automne et en hiver, perturbe la vie de l'ours à une époque cruciale où il nécessite la constitution de réserves pour affronter le jeûne hivernal. On touche ici aux limites d'un système simplement basé sur la déclaration préalable des battues, s'en remettant à l'information et à la responsabilisation des chasseurs, en l'occurrence les fédérations départementales qui ont signé avec l'Etat, en août 2005, une charte "relative à la pratique de la chasse dans les Pyrénées prenant en compte la présence de l'ours brun". Si de telles dispositions ont le mérite d'une formation des chasseurs (notamment pour "prévenir les risques d'accident entre un chasseur et un ours"), elles ne comportent aucune disposition contraignante de nature à garantir la tranquillité des sites vitaux.

Dans son arrêt du 27 mars 2008, le Tribunal Administratif de Pau a annulé les dispositions des arrêtés du Préfet des Pyrénées-Atlantiques des 4 novembre 2005, 21 juillet 2006 et 29 juin 2007 relatives à la conservation de l'habitat de l'ours au motif que les trois arrêtés préfectoraux attaqués "méconnaissent tant les objectifs de la directive "Habitats" que l'article L.411-1 du code de l'Environnement *"

C'est pourquoi, nous demandons qu'une discussion soit menée en Conseil départemental de la Chasse et de la Faune Sauvage sur la définition de zones sans battues correspondant aux sites vitaux identifiés (qui correspondent grosso modo à ceux qui ont été ceux des populations d'ours pyrénéennes). Nous demandons que les prochains arrêtés généraux d'ouverture et de clôture de la chasse instaurent, à compter de la campagne 2009-2010, prévoient des zones sans battues qui s'appliqueraient aux chasses collectives dans des zones précises de son domaine vital et identifiées pour des périodes déterminées.

Cette problématique de la chasse est en partie liée à la gestion de la voirie sylvo-pastorale. Rappelons que celle-ci a été financée dans un objectif strictement sylvicole ou pastoral, mais que de nouveaux usages tendent à se généraliser par une toute série d'utilisateurs de loisirs (4X4, trials, quads, etc), parfois au détriment de la loi n°91-2 du 01 janvier 1991 sur la circulation des véhicules terrestres dans les espaces naturels. En Haute-Garonne, sur un échantillon de 34 accès dont nous avons étudié la fréquentation entre 2005 et 2008 à différentes périodes de l'année, 29 accès sont équipés de panneaux BO qui sont restés en place à 100% des visites. Certains d'entre eux ont été restaurés (Boutx), 7 d'entre eux en sont dépourvus (Bourg d'Oueil, Pradaus, Touc, Clin, Fontaine de l'Ours), d'autres sont dégradés (route forestière domaniale de Cygalère). 10 accès sur les 34 recensés n'ont aucun dispositif de barrière. Les 9 accès de Bourg d'Oueil, Montné, Cap de la Pène, Téchous, Pesson, Joueou, Bois neuf, Col.du Haut, Maudan) sont les seuls à présenter un dispositif en parfait état et fermé. Sur les autres accès restants, on constate que la barrière est restée ouverte entre 50 et 100% des visites entre 2005-2008. Sur les 25 pistes équipées de barrières 17 pistes ont un système de fermeture soit absent, soit hors d'usage.

La problématique de gestion de l'usage des routes et des pistes forestières et pastorales doit rester une préoccupation de gestion, quel que soit leur statut (domanial, communal, privé). C'est pourquoi nous demandons un renforcement de tournées mutuelles de surveillance entre l'Office National des Forêts, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et le PGHM de Luchon sur certains accès qui ont fait l'objet d'engagements vis à vis de la faune sauvage, où l'on constate un mauvais état des dispositifs (barrière systématiquement ouvertes...) et de nombreux constats de véhicules sans autorisation:

Parallèlement, nous demandons que des arrêtés municipaux soient pris pour limiter la circulation aux ayants droits sur les accès suivants:
Fontaine de l'ours (Forêt domaniale de Paloumère),
route de Pradaus au départ du Port de Balès (commune de Bourg d'Oueil). D'autres mesures peuvent être envisagées comme l'élaboration de conventions avec des professionnels de la montagne utilisant ces pistes, l'élaboration de conventions avec les chasseurs, pour limiter le nombre de véhicules lors des battues.

Dans l'attente de résultats tangibles, nous entendons particulièrement la prise en compte effective d'éléments de la biologie de l'ours, qui nécessitent sur des parties vitales restreintes de son domaine des mesures spécifiques assurant sa tranquillité à certains moments face aux dérangements que sont la chasse, l'exploitation forestière, la circulation automobile notamment.

Jusqu'à aujourd'hui, nos représentants ont limité leurs interventions publiques et contributions aux débats des différentes commissions et à aucun moment, pour conserver un climat serein, n'ont participé aux regrettables concerts médiatiques orchestrés autour du plantigrade. Désormais, nous porterons, si nécessaire nos critiques et approbations au-delà de ces instances, et plus particulièrement auprès de la Communauté européenne.

Nous vous prions d'agréer, Madame la Secrétaire d'Etat, l'expression de notre considération distinguée.

Pour NATURE COMMINGES

Guillaume Castaing - Président.

* L'article L. 411-1 du code de l'environnement stipule: "1. Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits: 1° ( ... ) la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces".

Source: FERUS du 21 décembre 2008

- Commentaire

Ce qui est intéressant dans ce courrier est que, dans son courrier, l'association Nature Comminges semble découvrir et du moins confirme qu'il n'y a pas d'espaces sauvages dans le Comminges où puisse s'ébattre des ours en toute liberté.

Par ailleurs, comme toutes les associations écologistes, il faut ressortir qu'il ne tient aucun compte de l'humain, souhaite figer toute activité humaine pour assurer un retour au sauvage tel qu'aucun contemporain n'a connu. C'est un refus de l'acceptabilité du principe de développement durable.

Ce seul faut justifie à lui-même pour prouver que les introductions d'ours et la cohabitation avec ce prédateur n'est pas possible. Il faut accepter une autre forme de développement respectueux de l'environnement et de la biodiversité au sein desquels vivent des hommes et pas seulement des animaux.

Louis Dollo, le 22 décembre 2008

- Les VERTS-Ariège et le Comité Ecologique Ariégeois communiquent

Le Président du Conseil Général a tout à fait le droit d'être hostile au plan de renforcement de la population d'ours dans les Pyrénées.

Mais, en boycottant le Groupe National Ours, il a pris une fois de plus en otage la démocratie, car toute la population ne partage pas son antipathie envers les ours.

C'était son devoir d'y participer pour faire part des opinions de tous les Ariégeois.

Les "pro-ours" sont peints comme des écologistes intégristes, anti-chasse et anti-élevage, souhaitant vider les montagnes de leurs habitants, alors qu'ils ne demandent qu'à faire cohabiter Nature et activités humaines, qui ne devraient pas être considérées comme antagonistes.

Augustin Bonrepaux affirme que le bilan des premières réintroductions est défavorable alors que, en réalité, les ours slovènes se sont extrêmement bien adaptés et qu'ils se reproduisent plutôt bien.

Il dit aussi que l'élevage a eu à souffrir de prédations. Cela est vrai, Il existe pourtant des mesures efficaces ( emplois de bergers, formations pour l'utilisation des chiens patous, etc) qui non seulement font baisser le nombre d'attaques, mais qui revitalisent aussi formidablement bien les estives et le monde pastoral.

Le Président du Conseil Général sait-il que le nombre d'attaques sur les troupeaux a baissé de moitié par rapport à l'année dernière (152 brebis tuées en 2008 contre 318 en 2007). Et combien tuées par les chiens errants?
Il insistera sûrement sur le fait que l'Ariège est le département le plus "touché" par les prédations des ours; mais ses actions visant à inciter des éleveurs à ne pas protéger leurs troupeaux sont peut-être en partie responsable de ces résultats?

Il aurait dû cette année, au lieu de donner 10 000€ de notre argent public à l'ASPAP (association luttant contre l'ours) , verser cette somme à une association pour la cohabitation pastorale qui aurait employé des bergers au lieu de souiller les routes de notre département et d'organiser des "Pastoralies" inutiles au Plateau de Beille, où notre patrimoine local (chien de protection montagne des pyrénées) était remplacé par le patrimoine finlandais (chiens de Carélie leveurs d'ours, dégustation de pâté d'ours...)

Augustin Bonrepaux souligne la dangerosité des collisions entre ours et véhicules. Et il a raison! En effet la RN 20 n'est pas du tout sécurisée et la faune sauvage (1 ours percuté pour des dizaines de sangliers et de cerfs...) ne dispose pas de passages adaptés. L'Etat doit prendre ses responsabilités car la sécurité des personnes est en cause, tout comme la survie des ours circulant comme n'importe quel autre animal sur leur territoire.

Le Président du Conseil Général affirme que la présence de l'ours est un frein au tourisme. Cela n'est pas du tout avéré: l'ours brun fuit l'homme et n'attaque que s'il est agressé ou si ses petits sont en danger. Les touristes doivent être plus amplement informés et le Conseil Général peut tout à fait jouer le jeu de l'éco-tourisme en bénéficiant de la très grande popularité de l'ours auprès de la majorité des Français qui voient en l'ours le symbole des Pyrénées (sondage IFOP de Juillet 2008).

Enfin, la crise et la notion de gaspillage de fonds publics sont évoqués. D'une part, il faut rappeler le coût "minime" du plan de renforcement qui a représenté en 2007 à peine 0.008 % du Budget de l'Etat!!! En 2007 les crédits à l'agriculture en France totalisaient, quant à eux, plus de 30 Milliards d'euros.

On peut donc continuer à faire un petit effort pour empêcher la disparition de ce mammifère emblématique de notre biodiversité. Cela bénéficiera au monde pastoral Pyrénéen qui aura de plus en plus besoin de bergers et de présence humaine sur les estives.

Pour conclure nous dirons que ce boycott du Groupe National Ours nous parait tout à fait irresponsable car il accentue encore davantage des tensions inutiles.

Gageons que la raison l'emportera et qu'Augustin Bonrepaux tiendra compte de nos remarques en représentant l'Ariège au Groupe National Ours du mois de Mai.

Communiqué diffusé dans La Dépêche du Midi le 31 décembre 2008

- Observations

Les Verts et le Comité Ecologique Ariégeois font beaucoup d'omissions par ignorance, incompétence et surtout par mauvaise foi idéologique.

1/ Le Président du Conseil Général de l'Ariège n'était pas seul absent au Groupe National Ours. Tous les conseils généraux et régionaux étaient absents ainsi que tous les représentants de la profession agricole. Le motif est simple: refus de participer à la mise en oeuvre d'un plan contre lequel leur assemblée a majoritairement voté contre

2/ la démocratie ce n'est pas passé son temps à palabrer sur des points refusés par une majorité. C'est accepter le verdict majoritaire. Or, les idées des Verts sont très largement minoritaires. Le contraire se saurait et nous aurions des majorités de Verts dans les assemblées, ce qui n'est pas le cas.

3/ Les "pro-ours" disent qu'ils "ne demandent qu'à faire cohabiter Nature et activités humaines" ceci est faux. Ils demandent des introductions d'ours là où il n'y en a pas. Quant à la cohabitation, ils refusent de constater que celle-ci n'est pas possible ne serait ce que pour des raisons techniques. Pour avoir des bergers, il faut des cabanes pour les loger en dehors du fait même qu'il faut en former ce qui est loin d'être le cas. Le financement des cabanes ne peut l'être qu'à hauteur de 70 %. Qui paie les 30 %? Et avec quoi? Rien n'est prévu au plan ours. Quant au financement des gardiens il est imaginé par des personnes qui ignorent tout de la législation du travail. Autant dire qu'il n'existe rien.

4/ "Augustin Bonrepaux affirme que le bilan des premières réintroductions est défavorable"... Et il a raison. C'est clairement écrit dans le rapport final LIFE de 2000 avec une critique du travail réalisé par l'ADET. Pourquoi ne pas tenir compte de ces observations? Pure idéologie et culture de la dictature solitaire écologiste?

5/ La critique des Pastoralies par les Verts est normale. Cette manifestation avec 10 000 visiteurs fut un succès, ce qui n'est pas le cas des manifestations des Verts et des "pro-ours". Même chose pour toutes les fêtes pastorales organisées par des gens qui, unanimement, ne donnent pas dans le "pro-ours". Il faut aussi en tirer les conséquences

6/ La dégustation de pâté d'ours est bien dans la tradition pyrénéenne tout comme le ragout et autres mets jadis dans les livres de recettes. Même chose pour la chasse à l'ours qui n'a jamais cessé de toute l'histoire des Pyrénées. Mais curieusement cette histoire est systématiquement occultée.

7/ Les chiens de Carélie sont aussi fait pour lever les sangliers et pas seulement l'ours. Mais pister un ours pour le repérer et protéger les troupeaux, c'est aussi un système de protection. Les Verts et les écologistes sont ils aussi des éleveurs pour dire ce qui est bon ou mauvais pour la protection des troupeaux?

8/ Le communiqué rappelle que "la RN 20 n'est pas du tout sécurisée et la faune sauvage ne dispose pas de passages adaptés. L'Etat doit prendre ses responsabilités..." C'est exact. C'est à l'Etat de le faire c'est-à-dire à celui qui impose des ours et non au Conseil Général auquel on demande de participer à la mise en oeuvre d'un plan ours impossible à réaliser. C'est la même chose sur la RN 134 de la vallée d'Aspe depuis plus de 10 ans alors que les écologistes sont curieusement muets. Il ne faudrait pas se tromper de cible.

9/ Au sujet du tourisme, le communiqué dit que "l'ours brun fuit l'homme et n'attaque que s'il est agressé ou si ses petits sont en danger..." Ceci est pur mensonge. Tous les rapports slovènes disent le contraire et la presse de Roumanie, Slovaquie et autres pays où il y a des ours nous prouvent l'inverse. Eduquer et informer les touristes? Ne prenons pas les gens pour des imbéciles. Ils ne prennent pas des vacances pour se prendre la tête et être en permanence sur le qui vive surtout s'ils ont des enfants. Et puis, ce qui est arrivé dans le Val d'Aran est bien la preuve du contraire de toutes les affirmations.

10/ Le sondage de l'IFOP, il montre que de moins en moins de gens acceptent l'ours.

11/ "La notion de gaspillage de fonds publics...." Elle est surtout évoqué par l'inspection des finances, les parlementaires, etc.... Quelque soit le montant, elle n'est pas acceptable.

12/ "On peut donc continuer à faire un petit effort pour empêcher la disparition de ce mammifère emblématique de notre biodiversité." Tout le problème est dans la notion d'emblème de la biodiversité. L'emblème n'est pas la biodiversité. Pour sauver la biodiversité on doit se baser sur du sérieux et pas seulement sur des emblèmes. Il faut aussi se pencher sur la disparition des races d'élevage d'ovin, caprins, équidés et bovins et leurs conséquences sur la flore et la diversité des paysages participants aussi au maintien de la faune sauvage. La biodiversité c'est une prise en charge globale et pas seulement de l'emblème "ours".

Pour conclure nous voyons qu'un point soulevé par ce communiqué ne tient la route. Et encore il n'est nullement fait allusion aux hommes qui vivent sur les territoires et dont la prise en compte doit l'être dans le cadre d'un développement durable avec ces trois piliers: environnement, social et économique. Sur ce point important, les Verts et le Comité Ecologique Ariégeois n'en font nullement état. Pourquoi? Parce qu'ils savent que c'est la raison qui motive un boycott d'une structure qui refuse elle aussi d'en tenir compte pour se limiter au seul ours. L'avenir de l'environnement des Pyrénées n'est donc pas l'ours ni le loup mais l'élevage traditionnel.

Louis Dollo, le 5 janvier 2009

- La position de l'association des Chambres d'Agriculture des Pyrénées (ACAP) du 18 décembre 2008

"....nous avons la conviction que les activités agricoles et pastorales de montagne contribuent très fortement au développement durable du territoire, et répondent à un besoin sociétal actuel fort. Nous nous engageons donc à les conforter et à les faire progresser encore dans ce sens.
Si l'ours n'est pas aujourd'hui la principale des difficultés de notre activité, l'augmentation de ses effectifs la rendrait impossible. Une cohabitation sereine entre l'ours et les activités humaines est pour nous un idéal qui ne peut être atteint. Le programme de réintroduction de l'ours génère des tensions et des effets qui sont néfastes à plusieurs titres:

Aussi, nous sommes POUR travailler au développement durable de nos montagnes Pyrénéennes, et unissons nos efforts à ceux des pouvoirs publics et de la société civile quand ils vont dans ce sens. Mais nous REFUSONS de nous investir dans un programme qui génère des tensions déraisonnées et qui, selon nous, est contre-productif pour le développement de nos territoires.

Le contexte actuel nous oblige à plus d'efficience et d'efficacité pour répondre aux défis auxquels doivent faire face nos territoires ruraux et nos activités, et nous réaffirmons donc:

En ce sens, nous demandons:

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