A partir des articles de presse et des informations que nous aurons pu recueillir, nous allons tenter de faire un inventaire des prédations de l'ours au cours de l'année 2007.
En général, mais ce n'est pas une garantie, les prédations les plus importantes se trouvent au printemps et à l'automne.
"Empreinte ours" - Revue du Ministère de l'écologie
Pas de prédation
Pas de prédation
Analyse chiffrée de l'ensemble des pertes constatées à la descente par l'ensemble des éleveurs ayant confié leurs animaux au Groupement Pastoral et qui ont eu à subir des prédations répétées de l'ourse HVALA et ses oursons tout au long de la saison.
En pourcentage cela se traduit par un taux de perte de 7,25 % plus un taux d'animaux handicapés de 2,17 %. Soit un total de 9,42 % d'ovins et 1 poulain victimes de la présence des
ours sur notre seul groupement pastoral du Barestet.
Les taux sont ici de 3,5 à 5 fois supérieurs à la normale.
Le pourcentage d'animaux indemnisés (1,49%) semble bien dérisoire au regard des pertes réellement enregistrées par les huit éleveurs ovins du G.P.
Franska serait-elle de retour dans les Hautes-Pyrénées? C'est ce que beaucoup pense.
En effet, une prédation a été constatée mardi 15 mai aux Quatre Véziaux sur une brebis et a été reconnue par le PNP. Une autre n'a pas été reconnue en raison de l'ancienneté de la
mort. Mais rien ne prouve qu'il ne s'agisse pas de l'ours. Le bénéfice du doute sera sans doute plaidé. Le troupeau appartient à Paulette Lacaze de Gripp.
De plus, un bélier du troupeau de Mr Sallecane a dû être achevé.
Selon nos informations, l'ours serait sur le secteur du Bassia entre Aspin et Baronnies.
Macabre découverte hier matin vers 8 h 30, par Jacques Rumeau, propriétaire d'un troupeau de 260 brebis, domicilié à Sacoué, en Barousse. C'était en allant effectuer la visite de son troupeau dans la montagne de Bassia, au-dessus du village de Ferrère, qu'il a constaté les dégâts. à son arrivée, le troupeau était dispersé et il avait senti tout de suite quelque chose d'anormal. Hier après-midi, à 13 h 30, deux techniciens de l'office national de la chasse accompagnés de Jacques Rumeau se sont déplacés sur les lieux de l'attaque pour expertiser les brebis. Franska pourrait bien être l'auteur de la prédation. Elle serait actuellement dans le massif du Montaspet. L'exaspération est totale en Barousse.
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne samedi 16 juin 2007- 8h35
La semaine dernière un troupeau de l'Hérault est reparti de l'Estibette avec 41 brebis manquantes. Le 15 octobre, 3 brebis ont été retrouvées les pattes cassées et une autre blessée à la tête. Le 8 octobre, ce sont 8 brebis qui ont été retrouvées tuées. D'autres brebis d'un éleveur de Lestelle Bétharam sont également manquantes
Les gendarmes de la compagnie d'Argelès-Gazost se sont rendus sur les lieux. Par contre les éleveurs du secteur de l'Estrème de Salles déplorent "l'absence de l'ONC qui ne s'est pas déplacée" nous dit-on.
Dans les Hautes-Pyrénées (zone PNP uniquement)
20 dossiers d'espertise réalisés
11 attaques d'ours pour 53 ovins morts dont 26 en Val d'Azun (une attaque avec dérochement) et 27 en vallée d'Aure.
Montant total: 13 373.31 €
La Préfecture des Pyrénées-Atlantiques a annoncé mardi avoir déclenché une "procédure d'alerte et d'indemnisation" après que six brebis eurent été tuées et un bélier blessé dimanche par un ours non identifié à Bedous, en vallée d'Aspe.
"Il s'agit de la première attaque enregistrée cette année dans le département", a indiqué la Préfecture dans un communiqué.
"Ces prédations ne sont pas attribuables à l'ourse Franska", qui a multiplié ces dernières semaines les attaques contre les troupeaux ovins mais qui est actuellement "localisée dans les Hautes-Pyrénées", a-t-elle ajouté.
Les agents du parc national des Pyrénées ont été prévenus dimanche vers 18H00 de cette attaque dont a été la cible "un troupeau non gardé en estive (pâturage d'été), sur le plateau de Ourdinse, commune de Bedous".
Les expertises ont "permis de confirmer une prédation par un ours, même si aucun indice de présence n'a été décelé", a-t-on précisé de même source.
"Les propriétaires seront indemnisés sous dix jours par le parc national des Pyrénées", selon la préfecture.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est attendue jeudi à Toulouse pour rencontrer des éleveurs et des élus au sujet de la question de la présence de l'ours dans les Pyrénées.
Source: AFP du 24 juillet 207
Dans les Pyrénées-Atlabtiques (zone PNP uniquement)
29 dossiers d'espertise réalisés par les agents du PNP: 2 en Ossau et 27 en Aspe
17 attaques d'ours pour 45 ovins morts en vallée d'Aspe, 1 ovin mort en vallée d'Ossau, 2 ovins blessés, 3 ruches détruites en vallée d'Aspe.
Montant total: 12.039 €
2 dossiers en attente pour complément d'espertise par l'ONCFS:
1 bovin mort et 1 bovin blessé aux Cinq Monts à Laruns
1 ovin mort aux Sources du Marmitou à Lescun
On savait que l'ours était bien réveillé depuis le début du mois d'avril; il avait attaqué un élevage du côté de Miglos et ses traces avaient été relevées par des chercheurs de morilles. Ce week-end il a remis ça près d'Auzat au hameau d'Olbier dans l'élevage de Joseph Bernadac qui demeure à Auzat. L'ours a attaqué au cours de la nuit de dimanche à lundi dans un parc entouré de quatre fils électrifiés. Joseph Bernadac possède un troupeau de 200 bêtes de race tarasconnaise. Mais plutôt qu'une brebis, l'ours a choisi cette fois-ci un bélier que l'éleveur avait acheté récemment pour régénérer son troupeau. L'ours a d'abord assommé le bélier avant de le mordre au niveau du sternum, le haut du ventre de la pauvre bête a été ouvert sur plusieurs centimètres; une plaie béante a été constatée sur l'animal qui était toujours vivant après le passage de l'ours. Quant aux brebis, elles ont fui droit devant elles, explosant littéralement la clôture que l'on a retrouvée cinquante mètres plus loin selon le témoignage de l'éleveur.
Les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, chargés du suivi de l'ours, sont venus faire les constatations d'usage, ils ont trouvé les traces de l'animal dans un endroit de passage qui était boueux; des relevés ont été effectués.
Une Première
Selon Joseph Bernadac ce serait la première fois qu'il attaque dans ce coin d'Ariège: "Je suis parti d'Orgeix en 2001 car mes brebis étaient trop souvent attaquées: sept à dix
fois en un seul été. L'ours venait régulièrement. Je me suis donc installé sur Auzat, à Medecourbe, à la Soucarane. C'est la première fois qu'il attaque à Olbier, il a traversé le
hameau. L'an dernier il était venu à Goulier. La perte de mon bélier intervient au mauvais moment, car c'est l'époque des saillies. Il me faut en trouver un autre au plus vite. En
plus, ce bélier que j'avais acheté 500€, était génétiquement intéressant, il devait être d'ailleurs présenté à la foire de Tarascon."
Auteur: J.M.
Source: La Dépêche du Midi du 2 mai 2007
Antras. Le troupeau de Francis Ané, président du groupement pastoral de l'Isard, a été attaqué par l'ours Balou qui semble avoir fait du Couserans son domaine de prédilection. Récemment vu au col de la Core, à Bethmale, à Argein, dans les bois au dessus d'Audressein, à quelques centaines de mètres des villages, cette fois il s'est fait dramatiquement remarqué à la chapelle de l'Isard, vers 1200 mètres d'altitude, sur la commune d'Antras. Bilan 4 bêtes mortes, dont 3 brebis mangées et une agnelle morte d'épuisement d'avoir couru, 4 brebis non retrouvées, disparues, total 8 brebis. L'attaque a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 mai. Francis Ané a aussitôt alerté les autorités et Michel Estrémé, président de "Transhumance en Biros". Les agents de l'ONC, MM. Cominges et Delachapelle, se sont déplacés pour constater les faits, ils ont confirmé qu'il s'agissait bien d'une attaque de l'ours Balou probablement passé maintenant en Haute-Garonne, vers Melles, par le col d'Aouéran ou d'Auarde. Les brebis se sont dispersées un peu partout. Francis Ané et le berger itinérant de l'équipe de suivi ont ratissé la montagne toute la journée de mercredi, autour de la chapelle, dans le cirque de l'Isard, vers l'étang d'Uls, sous la Calabasse pour rassembler le troupeau. Bien sûr, l'inquiétude est très vive dans le Biros et la Bellongue car dans quelques jours, début juin, les troupeaux vont monter dans les estives, beaucoup plus haut. Le groupement pastoral de l'Isard comprend une quinzaine d'éleveurs du Biros et des Trémailles. Le berger qui aura en charge les troupeaux ne montera à la cabane des Pugues, sous le col d'Auarde, que vers le 9 juin. Il est à prévoir que Balou, après un petit tour en Haute-Garonne, va revenir en Ariège, en Couserans.
Michel Estrémé pose la question du devenir du pastoralisme: "Des éleveurs de brebis vendent leur troupeau, estimant que leurs efforts sont inutiles. Si le mouvement s'amplifie, que va devenir la montagne? Et du même coup le tourisme, la randonnée?"
Source: La Dépêche du Midi du 11 mai 2007
C'est une histoire à peine croyable qui arrive à deux éleveurs du haut Adour.
Jacques Lanne a un troupeau de 70 brebis tarasconnaises et Guy Laspalles n'en a que 35. Tous deux conduisent leurs bêtes chaque année sur l'estive du Groupement Pastoral du
Lhéris regroupant les communes de Lies, Gerde, Asté et Banos. Il y a une semaine ils ont monté leurs brebis. Et comme d'habitude, ils vont leur rendre visite régulièrement.
C'était le cas ce vendredi. Mais qu'elle surprise!
Ils trouvent une, puis deux... quatre brebis mortes. Une mort qui ne ressemble pas à une maladie et encore moins à un dérochement. C'est évident!
Sachant que Franska n'est pas très loin, ils se disent que peut être bien qu'elle est venue jusqu'au Lhéris... Mais il faut redescendre, demander une expertise.
Demander à qui?
A 17h30, ce vendredi, ils se présentent à la Gendarmerie de Bagnères de Bigorre. Ce n'est pas le bon guichet... "on est pas au courant"... S'ils avaient tué l'ours, il y a fort à
parier que la réponse gendarmesque aurait été différente.
Le samedi matin, ils remontent à l'estive pour récupérer leurs bêtes et les redescendre. Impossible de laisser des brebis en estive avec un ours au milieu. La saison est bien compromise comme ce fut le cas sur le Pibeste et l'Estibette l'été dernier. A cette occasion, ils rencontrent un collègue qui leur signale une brebis blessée, difficile à retrouver. Par la même occasion, il leur indique l'existence de l'ASPP et de Valérie, la correspondante de cette association "qui peut peut-être vous aider".
Un numéro de téléphone noté sur la main et, dés que possible (parce que le casque du Lhéris n'est pas si bien équipé que l'Everest en téléphonie ), Valérie est appelée. "Qui doit-on avertir?"
Bonne question!
Tant que personne n'est confronté au problème, personne ne s'en occupe. Mais les promoteurs des importations d'ours ne se préoccupent pas beaucoup de ceux qui vivent en montagne... Normal: pour eux c'est la frontière sauvage, même les indiens ont quitté les lieux.
Si le Parc National, pour son secteur, a communiqué un numéro utilisable 24h/24 (il s'agit du 05 62 34 14 79) il n'en ai pas de même sur les autres secteurs. En attendant que les éleveurs arrivent chez Valérie, celle-ci cherche et, en désespoir de cause, leur propose, à 16h, d'appeler le Parc National.
Prévenu par la présidente de l'ASPP 65 toujours à la recherche d'un numéro de téléphone, je me rends à Bagnères chez Valérie pour rencontrer les éleveurs sinistrés. Trouvant
l'affaire un peu grosse je téléphone à la préfecture pour en savoir un peu plus. La personne qui me répond me dit "ne pas être au courant"... "Je n'ai pas de téléphone pour ça"
Tiens donc!
Et je dis quoi aux lecteurs de Lourdes-Infos dimanche matin?
Que la Préfecture n'est au courant de rien?
Pas étonnant, le Préfet n'a toujours pas répondu aux lettres de l'ASPP 65.
Mais quand même, l'évocation du journalisme fini par troubler et on me connecte sur quelqu'un, manifestement sur un portable en voiture qui se présente comme étant "du réseau ours"
(c'est du moins ce que j'ai compris). La communication étant mauvaise on me demande un numéro pour me rappeler "dés qu'il sera possible de se garer".
Normal!
Mais qui rappelle 5 mn plus tard?
Le directeur adjoint du Parc National!
Décidément, tout fonctionne à merveille dans cette administration. "Les éleveurs m'ont appelé, je vais prévenir l'ONCFS" - "Mais ce n'est pas fait?" (Il est 17h30 et les éleveurs
ont appelé vers16h) - "Je vais le faire dans les 30 mn" - "Savez-vous que les vautours n'attendent pas pour effacer toutes les preuves? " - "De toute manière ils ne vont pas se
déplacer ce soir"
Evidemment, à la vitesse où tout ce petit monde se déplie un samedi après midi... c'est presque comique. Bravo l'efficacité!
Enfin, samedi soir vers 20h30 les éleveurs me contactent. Rendez-vous est pris pour ce dimanche matin à 8h15 au col des Paloumères avec l'ONCFS.
Les prédations ont très probablement eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Il est à peu près certain que les vautours ont assuré leur fonction d'éboueur et qu'il ne reste pas beaucoup de traces. Parions que les agents de l'ONCFS opteront pour une prédation non imputable à l'ours. C'est ainsi, en prenant son temps, que l'on réduit les statistiques de dégâts des ours pour mieux justifier d'une possible cohabitation.
Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes-Infos du 27 mai 2007
L'ourse slovène Franska, lâchée à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) il y a un an, serait à l'origine de la mort de quatre brebis sur la commune d'Asté, dans le même département. Franska a été repérée sur le territoire de cette commune vendredi 25 mai par l'équipe technique de suivi de l'ours. Et c'est sur le flanc nord du célèbre Casque du Lhéris, qui surplombe la vallée du Haut-Adour à Asté, qu'un éleveur a retrouvé quatre de ses brebis éventrées, ce même vendredi 25 mai.
Une équipe de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) s'est rendue sur les lieux, dimanche 27 mai, afin d'effectuer des relevés qui devront déterminer la cause exacte de la mort de ces brebis. Le dossier a été remis à la DDA qui devrait rendre ses conclusions dans les jours qui viennent.
Ces dernières semaines, les Hautes-Pyrénées, toujours selon l'ONCFS, ont été le lieu de deux prédations: l'une à Ancizan le 15 mai sur deux brebis et deux agneaux, et l'autre à Aspin-Aure sur deux brebis le 17 mai. Franska était, là encore, dans les parages.
Source: La Dépêche du Midi du 29 mai 2007
Rien n'est encore établi définitivement, mais l'ourse slovène Franska, lâchée sur la commune de Bagnères-de-Bigorre en avril 2006, pourrait avoir tué quatre brebis vendredi 25 mai, sur la commune d'Asté.
En fin de matinée, ce vendredi, M. Lannes, éleveur à Asté, monte sur le Casque du Lhéris à environ 1.500 mètres d'altitude, pour inspecter son troupeau qui compte 69 bêtes.
En compagnie de son neveu, il découvre alors des bêtes mortes de peur, et quatre cadavres éventrés: les deux premiers à environ 50 mètres l'un de l'autre, et les deux autres à plus haute altitude, près du sommet du Casque, qui surplombe la vallée du Haut-Adour. M. Lannes alerte alors l'équipe technique de suivi ours, qui viendra effectuer son expertise le dimanche 27 mai. Il s'agit pour eux de relever des empreintes, de recueillir des poils de fourrure, ou encore de retrouver des excréments d'ours, près du lieu del'attaque du plantigrade.
Repérée à distance
Rapidement, les soupçons se dirigent vers Franska, car selon le dernier relevé de position du suivi ours, disponible sur leur site Internet ou par téléphone, elle se trouvait justement sur le territoire de la commune d'Asté le vendredi 25 mai.
Selon M. Lannes présent lors de l'expertise, dimanche 27 mai, l'équipe de suivi ours a même repéré à distance Franska, grâce à ses moyens techniques, près de l'antenne du Basia, légèrement en contrebas du Lhéris.
Hier, chez l'éleveur, la colère laissait peu à peu place à l'incompréhension. "Franchement je ne comprends pas, disait-il. Il va falloir changer quelque chose, parce que sinon cet été, ça va être un vrai carnage. Les personnes qui ont décidé de réintroduire l'ours dans les Pyrénées n'ont pas conscience que bientôt, nous éleveurs, allons devoir quitter la montagne. Vous le voyez bien, j'ai dû faire redescendre mes brebis plus bas dans la vallée, tout près de ma maison, car elles étaient complètement paniquées. Et l'ours, évidemment, s'est attaqué aux plus jeunes, aux plus grosses. Il faut bien comprendre que mettre un troupeau en estives, ça nous coûte déjà de l'argent. Et puis, nous serons peut-être indemnisés pour ces pertes, mais il y a aussi les pertes invisibles: ce sont toutes les brebis pleines qui avortent à cause de la panique lors de l'attaque."
Le dossier technique est actuellement en cours d'instruction à la DDA. Elle dira dans les prochains jours si l'attaque était bien celle d'un ours.
Auteur: Cyril Doumergue
Source: La Dépêche du Midi du 29 mai 2007
Henri Claverie, éleveur de brebis, ne se définit pas comme un "farouche" opposant à l'ours, mais n'est tout de même pas d'accord avec sa présence.
Il se dit "écoeuré" par ce qui s'est passé. Il connaît bien les deux éleveurs dont les troupeaux ont été attaqués par l'ourse Franska (voir notre édition du 29 mai).
"Nos ancêtres ont combattu l'ours, dit-il. En tant qu'éleveur on ne peut qu'être contre la réintroduction de l'ours, ou alors il faut qu'elle s'accompagne de mesures efficaces de protection des troupeaux. Il faudrait arriver à cantonner l'ours dans une zone définie, le nourrir. Cela semble impossible. Ce sont surtout les ours slovènes qui posent problème. Ils sont habitués à vivre près des habitations, se nourrissant parfois dans les poubelles. Ils n'hésitent pas à descendre des montagnes, alors que l'ours brun des Pyrénées, lui, reste dans les hauteurs. Et puis si nous pouvons admirer les pentes verdoyantes, c'est grâce aux troupeaux qui entretiennent les estives."
En tout cas, les brebis d'Henri, elles, sont à l'abri. Elles ne vont pas à l'estive. Elles paissent tranquillement autour de chez lui, et le soir, elles dorment dans la bergerie.
Auteur: S.B
Source La Dépêche du Midi du 1 juin 2007
Un ours est entré dans la nuit de vendredi à samedi dans une bergerie et a tué une brebis dans un village de l'Ariège, a-t-on appris de sources concordantes. L'ours serait entré dans la grange par une ouverture pour prendre l'agnelle, avant de la tuer et l'a mangée à une dizaine de mètres du bâtiment, situé à la sortie de Goulier, en Haute-Ariège. "On a retrouvé des traces d'ours, des empreintes et des poils à proximité", a indiqué à l'AFP Sébastien Pauly, technicien de la mission technique ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Selon l'Association de sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (Aspap), l'éleveur avait remarqué ces derniers jours que son troupeau était agité, avant de découvrir vendredi matin une agnelle blessée. Pour la protéger, il l'a enfermée seule dans la bergerie et a retrouvé la bête morte samedi. "Elle n'a pas pu sauter car elle était blessée. C'est forcément l'ours qui est entré et la trace des empreintes le confirme", a indiqué à l'AFP Magali Boniface, une des porte-parole de l'Aspap, précisant qu'une attaque similaire avait eu lieu il y a quelques années dans les Hautes-Pyrénées.
En Ariège, une quinzaine d'attaques d'ours sur des ruches ou des brebis ont été recensées depuis la fin de l'hibernation en avril, provoquant la colère des agriculteurs opposés à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées. L'an dernier, une vive polémique les avait opposés aux partisans de la réintroduction de cinq ours en provenance de Slovénie. Plusieurs dizaines de moutons et brebis avaient été tués par les plantigrades.
Source: FR3 du 2 juin 2007
On se souvient, dans les Hautes-Pyrénées, que:
La colère monte dans les Baronnies. Hier soir, le GVA (Groupement de Valorisation Agricole) des Baronnies avait réuni une cinquantaine de ses adhérents pour faire le point des prédations occasionnées par Franska. 38 brebis ont été tuées en quelques 10 jours. Lorsqu'on sait que l'été dernier, la valeur d'un troupeau a été croquée par la même ourse, les éleveurs sont pour le moins inquiets.
L'affaire est d'ailleurs prise très au sérieux. Le haut Adour et des éleveurs de la vallée d'Aure sont également concernés. C'est en fait l'élevage de tout le département des Hautes-Pyrénées qui se trouve touché par cette ours dont Nelly Olin n'avait pas estimé le retrait nécessaire par ce qu'il n'était pas considéré "à problème". Nous pouvions noter à cette réunion, la présence de Christian Puyo, Président de la FDSEA, de Valérie Soucaze, Président du GEDA (Groupement d'Etude et de développement Agricole) du haut-Adour et Claude Vielle, Président de la commission pastoralisme de l'ASPP 65.
Source: Lourdes-Infos du 3 juin 2007
Le mois dernier, Joseph Bernadac avait fait les frais de la visite du plantigrade à Olbier.
Celui-ci avait choisi parmi son parc à moutons, sa plus belle brebis. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier c'est sur la commune de Goulier que l'ours a fait parler de lui.
Alors qu'on avait signalé sa présence quelques jours plus tôt près des ruches de Siguier, l'animal très peu farouche, se rapproche de plus en plus des habitations et c'est dans la grange de Roland Denjean à quelques encablures des premières maisons du village qu'il est venu chercher sa proie, qu'il a d'ailleurs consommé sur place.
L'éleveur encore sous le choc, raconte cette histoire peu ordinaire: "la veille j'avais trouvé mon troupeau dispersé sur l'estive. Une de mes agnelles avait une ecchymose sur les reins, comme si elle avait pris un mauvais coup... après lui avoir administré quelques médicaments, je l'ai conduite dans la grange pour qu'elle y passe la nuit.../.../... le lendemain matin je rentre dans la grange pour voir l'état de l'animal.
A ma stupéfaction, plus de mouton... par contre de la laine dans l'embrasure de la fenêtre et une quantité de poils bruns qui me font penser tout de suite à ceux d'un ours. Je jette un oeil par l'ouverture et je constate que la végétation est piétinée.../.../... je fais rapidement le tour de la grange et je découvre des empreintes d'ours... à quelques mètres, dans la végétation foulée par le prédateur, la carcasse à moitié dévorée de l'agnelle!"
D'après Sébastien Pauly, technicien de la mission technique ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui s'est déplacé dans la journée de samedi et a
réalisé des prélèvements sur la carcasse: "l'ours serait entré dans la grange par une ouverture pour prendre l'agnelle, avant de la tuer et de la manger à une dizaine de mètres
du bâtiment, situé à la sortie de Goulier.
On a retrouvé des traces d'ours, des empreintes et des poils à proximité"
Dans la soirée de samedi, c'est au-dessus de chez Marcel Denjean qu'un autre éleveur aurait observé l'ours.
Vers 20h, Jean-Paul Bertrand vient de porter un peu de sel à ses 58 brebis. Alors qu'il s'apprête à repartir, il distingue sur la crête une masse sombre.
"L'ours me toisait à soixante-dix mètres, j'ai eu beau crier, le menacer du bâton avec le chien qui aboyait, le plantigrade est resté sur son postérieur, en hochant la tête
.../.../... je suis salarié aux Eaux du Montcalm, je ne peux passer nuit et jour à garder mes bêtes!
Il y a trois ou quatre ours dans le secteur... ils descendent toujours plus près des habitations et ils n'ont pas du tout peur de l'homme... jusqu'au jour où il y aura un
accident..."
La polémique opposant les partisans de la réintroduction des ours slovènes et les éleveurs n'a pas fini d'agiter les Pyrénées ariégeoises.
Attaque meurtrière d'un ours dans la vallée d'Orlu: 94 ovins morts
Les brebis gardées par un berger étaient à la couche au Col de Terrers, à 2.400 m d'altitude, dans la vallée d'Orlu.
Les 4 chiens patous présents dans le troupeau n'ont pu empêcher l'ours d'attaquer, de tuer un agneau et de faire dérocher 93 brebis.
La colère et le désespoir sont grands chez ces jeunes éleveurs qui, malgré la mise en oeuvre des moyens de protection préconisés par l'Etat, n'ont pu empêcher ce drame.
Des attaques répétées d'ours ont eu lieu dans ce secteur depuis le début de la saison d'estive, et notamment ces derniers jours. Il faudra donc examiner précisément quels moyens l'Etat a mis en oeuvre pour éviter un accident et tirer les conséquences de cet échec.
Les éleveurs ont dû procéder à l'examen des 94 cadavres, avec les agents de la mission "ours", accompagnés des gendarmes et d'agents de la Direction de l'Agriculture. Tous étaient généreusement véhiculés en hélicoptère, tandis que les éleveurs et leurs collègues venus les soutenir rejoignaient l'estive par une ascension de 1.000m de dénivelé.
L'ASPAP soutient et soutiendra ces éleveurs et toutes les autres victimes des ours pour contraindre l'Etat a reconnaitre l'ineptie de ce programme et à organiser le cantonnement des ours dans une réserve.
Le meilleur garant de la biodiversité des Pyrénées, l'unique moyen de préservation et d'entretien des montagnes est le pastoralisme. Combien de temps les éleveurs pourront-ils
tenir dans ces conditions?
Quelles garanties l'etat apporte t'il pour que, demain, le même accident ne se reproduise pas sur le même troupeau?
Hier matin, en allant soigner ses bêtes, François Campan a découvert une brebis morte près du ruisseau longeant la route, à une cinquantaine de mètres seulement de la première habitation. Avec son fils Gil, il devait découvrir près de la bergerie trois autres brebis et un bélier affreusement mutilés. L'équipe de suivi de l'ours était injoignable. Finalement, les éleveurs devaient constater la disparition d'une dizaine de brebis, onze étaient retrouvées tuées, quatre autres blessées ont été euthanasiées par le vétérinaire. Des empreintes d'ours ont été repérées. Les traces passaient près d'une maison d'un quartier fréquenté par les enfants. La colère gronde chez les agriculteurs et les éleveurs. L'exaspération est à son comble.
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne lundi 9 juillet 2007- 7h40
En montagne, les dérochements sont des accidents qui concernent aussi bien les hommes que les animaux domestiques ou sauvages. Ainsi, la chute mortelle que viennent de faire 94 brebis dans le massif de l'Orlu, en Ariège, n'est pas une chose exceptionnelle, tout comme celle d'une des ourses réintroduites l'année dernière dans les Pyrénées. Toutefois, dans un climat tendu, ce type d'accident est souvent prétexte à une réaction 'épidermique' de la part des victimes indirectes (dans le cas présent les éleveurs, l'année passée les protecteurs des ours).
Aujourd'hui, les opposants ont immédiatement mis le dérochement sur le compte de l'ours, tandis que les médias locaux relayaient leurs propos. Or, l'expertise réalisée sur place par les techniciens est formelle, aucun élément relevé sur le terrain ne permet de mettre l'ours en cause: absence de trace de prédation sur les brebis et pas d'indice de présence de plantigrade sur l'estive. Ce dérochement des brebis peut donc très bien être le fait d'un orage, d'un chien, d'un sanglier ou même d'un avion qui aurait effrayé les animaux.
De toutes les causes possibles d'un dérochement, seuls les dégâts d'ours sont indemnisés, parfois même au bénéfice du doute. Or cette souplesse du système d'indemnisation des dégâts d'ours, initialement mise en place pour faciliter l'acceptation du plantigrade auprès des éleveurs et éviter de les léser dans les cas où il est impossible de conclure avec certitude à l'absence du prédateur, se montre de plus en plus discutable. En effet, en incitant les éleveurs à incriminer l'ours et à faire pression sur l'administration pour obtenir le remboursement d'un accident qui ne lui incombe pas, le système d'indemnisation se retourne contre l'ours, en tendant à le rendre responsable de tous les incidents qui adviennent au troupeau. Citons sur ce point une manifestation d'éleveurs, l'an dernier devant la Préfecture de Foix, pour se faire payer des veaux dont une expertise vétérinaire a révélé qu'ils étaient morts de maladie...
En procédant ainsi, pour l'association ADET - Pays de l'ours, "...les éleveurs font d'une pierre deux coups: ils sont indemnisés et ils chargent injustement l'ours de tous les maux de l'élevage pyrénéen." Pour cette raison, alors que l'association a oeuvré précédemment pour l'instauration de cette indemnisation au bénéfice du doute, aujourd'hui elle dénonce "les manipulations malhonnêtes de certains éleveurs, provoquant une dérive du système d'indemnisation et des effets pervers se retournant contre la protection de l'espèce."
Auteur: Pascal Farcy
Source: Univers Nature du 11 juillet 2007
La mauvaise foi de l'ADET - Pays de l'ours, la vision dogmatique d'associations écologistes et le comportement du Préfet de l'Ariège n'est pas de nature à calmer les esprits dans cette partie des Pyrénées. Refuser de voir et croire une réalité sur le terrain est tout simplement insupportable pour des éleveurs. Pire encore, voir de quelle matière meurt et souffre les brebis éventrées est source d'un profond dégoût à l'égard de ceux qui en sont responsable. Et, pour comble de l'affaire être soupçonné de malhonnêteté font qu'un dialogue, une entente ou une présence à la même table devient de jour en jour tout à fait impossible.
Bedous. René Berriex n'accepte plus de voir ses bêtes se faire tuer
Le fait est suffisamment rare pour être mentionné. Excédé de voir son troupeau subir de multiples attaques, et de découvrir les cadavres de ses brebis dévorées, René Berriex,
un éleveur de tarasconnaises, une race à viande, installé à Féas, a décidé hier de quitter l'estive sur laquelle il avait amené son troupeau, au-dessus de Bedous.
"J'étais monté à Ourdinse, avec un collègue pour voir les bêtes le dimanche 22 juillet", explique-t-il. "On a découvert quatre carcasses des miennes, et deux des siennes, qui
semblaient avoir été victimes d'une attaque d'ours.
"On a appelé les gardes du Parc national, qui ont constaté que l'on avait bien affaire à un ours." "Je suis remonté à deux reprises ensuite. Tout était normal, exception faite de
l'état d'affolement des bêtes. Mais, le dimanche 29, on a à nouveau découvert trois cadavres. Pour ceux-là, on attend encore le résultat du constat."
"Garde-manger des prédateurs".
La série n'était pas terminée pour autant. Lundi dernier, René Berriex a reçu un coup de téléphone d'une randonneuse. "Elle avait trouvé une brebis, le ventre ouvert, qui avait
été vidée par les vautours. Là encore, les gardes sont montés le soir pour faire un constat".
Hier, le berger a retrouvé en estive un ultime cadavre. "Il provenait peut-être de la première attaque", indique-t-il. Mais cette nouvelle découverte a fait éclater sa colère.
Déterminé à ne pas laisser son troupeau se transformer en "garde-manger pour les prédateurs", l'éleveur a pris la décision de ne pas attendre le mois de septembre et la fin de la
saison d'estive, pour redescendre son troupeau dans la vallée.
"L'année dernière, j'avais déjà constaté la disparition d'une quinzaine de bêtes", explique-t-il. "Je n'en avais pas parlé parce que je n'avais pas la preuve qu'il s'agissait
d'une attaque d'ours. Mais là..."
En vallée d'Aspe, la dernière descente prématurée d'estive avait eu lieu au début des années 1990, après qu'un ours avait provoqué d'importants dégâts sur des troupeaux. Le berger
n'était autre que le maire d'Escot.
Source: Sud-Ouest du 1er août 2007
Nous assistons là à un début d'ensauvagement de la montagne. Plus de troupeau ou redescente prématurée, plus d'herbe broutée, appauvrissement de l'herbage, envahissement par les
ligneux puis la forêt. C'est le processus souhaité par les écologistes pour voir partir le pastoralisme et la vie en montagne au profit de forêts sauvages avec ours et loups. Un
retour à la nature d'avant la présence des hommes il y a un millénaire.
Ce retour au sauvage ne pourra que s'accompagner de la disparition du tourisme et l'abandon des vallées à moyen terme c'est-à-dire à l'horizon des années 2050. C'est précisément
cette situation que refuse les habitants des territoires de montagne: l'ensauvagement des montagnes.
Ce type de développement préconisé par les écologistes n'est pas du développement durable mais de la régression et l'abandon des territoires.
La régression, c'est la préconisation de Gilbert Simon, Président de FERUS et du comité scientifique du WWF depuis 25 ans
Information locale du 1er août 2007:
Un troupeau de 70 brebis tarrasconnaises qui estivait sur l'estive de Ourdinse, commune de Bedous en vallée d'Aspe a subit de nombreuses attaques d'ours depuis 10 jours. L'eleveur
Mr.Berrieix de Féas (vallée du Barétous) a décidé hier soir de quitter l'estive et de finir l'été sur le siège de l'exploitation...avec les conséquences économiques que l'on sait...
A Saint-Lary. Gérard Dubuc, maire de Saint-Lary ne le cache pas, lui-même et les éleveurs de sa commune sont exaspérés par les attaques répétées de Hvala, l'ourse maman de deux petits qui reste dans le secteur de Melles-Saint-Lary, entre Haute-Garonne et Ariège.
"Dimanche soir, nous expliquait-il hier, le berger itinérant que nous avons embauché pour s'occuper des troupeaux dormait sous la tente à côté des brebis. Il a été réveillé et a vu cette ourse qui venait de tuer une brebis. Peu de temps avant, sur l'estive de Tremailles, ce sont trois brebis qui avaient été tuées. Et quinze jours encore auparavant, sur la même estive, nous avons eu deux brebis blessées et trois autres blessées. Hvala cause autant de problèmes chez nous que Franska dans les Hautes-Pyrénées. Le comité de suivi de l'ours est venu sur place, mais ces prédations régulières font que le ton monte dans la vallée". Le maire veut se faire le porte-parole des éleveurs et des bergers. Il avoue en avoir "marre" des "réunions qui ne servent à rien, comme celle qui a eu lieu à Toulouse avec la ministre", et craint fortement qu'un mouvement d'autodéfense ne se constitue en raison de l'exaspération des bergers, des éleveurs et de la population.
Gérard Dubuc a décidé d'écrire au Président de la République, seul "recours possible aujourd'hui", selon lui, pour être entendu.
Et une autre crainte qu'il avoue est celle que les moutons ne montent plus vers les estives en raison de la présence de l'ours. Pour lui, "Nous ne sommes pas loin de cette situation" et il est temps de se poser la question sur le devenir de la montagne. Hier, le comité de suivi de l'ours nous a confirmé s'être bien rendu sur les lieux pour effectuer une expertise, à la suite de cette dernière attaque, mais que les conclusions de celle-ci ne sont toujours pas rendues.
Auteur: J. -Ch. Thomas
Source: La Dépêche du Midi du 1 août 2007
Encore une preuve, s'il en fallait une, que le gardiennage n'est pas la solution miracle tout comme le chien comme nous l'avons vu sur Orlu. Il faut être un demeuré mental pour ne pas comprendre qu'un berger salarié n'est pas un esclave, qu'il travaille 35h par semaine et qu'il ne dort pas la nuit dehors au milieu du troupeau (parcequ'un berger c'est comme tout le monde, ça dort ces humains là!)
Hvala a deux oursons et se balade entre Saint-Lary et Melles alors qu'on nous dit qu'elle ne bouge pas ( Voir les localisations notamment fin juillet)
Mais, bien entendu, tout ceci n'est que fantasme des anti-ours qui sont obtus et arriérés.
La Préfecture des Pyrénées-Atlantiques a annoncé mardi avoir déclenché une "procédure d'alerte et d'indemnisation" après que six brebis eurent été tuées et un bélier blessé dimanche par un ours non identifié à Bedous, en vallée d'Aspe.
"Il s'agit de la première attaque enregistrée cette année dans le département", a indiqué la Préfecture dans un communiqué.
"Ces prédations ne sont pas attribuables à l'ourse Franska", qui a multiplié ces dernières semaines les attaques contre les troupeaux ovins mais qui est actuellement "localisée dans les Hautes-Pyrénées", a-t-elle ajouté.
Les agents du parc national des Pyrénées ont été prévenus dimanche vers 18H00 de cette attaque dont a été la cible "un troupeau non gardé en estive (pâturage d'été), sur le plateau de Ourdinse, commune de Bedous".
Les expertisesont "permis de confirmer une prédation par un ours, même si aucun indice de présence n'a été décelé", a-t-on précisé de même source.
"Les propriétaires seront indemnisés sous dix jours par le parc national des Pyrénées", selon la préfecture.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est attendue jeudi à Toulouse pour rencontrer des éleveurs et des élus au sujet de la question de la présence de l'ours dans les Pyrénées.
Source: Afp - 24.07.07
Nota: Certains propriétaires ont pris la décision de redescendre leurs troupeaux plutôt que de devoir suporter une surcharge de travail et voir leurs brebis massacrées. Cette décision n'est pas sans conséquences économiques, notamment le manque d'herbe en vallée et la nécessité d'en acheter et écologique quant à l'entretien des espaces montagnards et au maintine de la biodiversité végétale.L'absence de troupeaux en montagne entraine l'ensauvagement du milieu avec des pertes de vie animale et végétale et des risques d'incendie.
Une nouvelle attaque de l'ours en Haute-Ariège a partiellement décimé le troupeau de Roland Denjean, éleveur à Goulier, qui avait déjà subi une attaque de l'ours dans sa bergerie même, ce printemps.
Samedi 7 juillet, alors que le troupeau se trouvait sur l'estive, sur la commune de Lercoul à la limite frontalière avec l'Andorre, un bélier a été tué par l'ours, après une traque de 15 minutes, sous les yeux d'un témoin andorran. Cette attaque a été reconnue imputable lundi par le suivi ours.
Alors qu'il tentait de rassembler ses bêtes que l'affolement a éparpillé sur l'estive, l'éleveur a trouvé deux autres brebis tuées, ainsi que 5 à 6 autres blessées, tantôt l'oreille arrachée, tantôt marquées de profondes griffures. Manquaient encore une trentaine de bête que Roland Denjean a retrouvé aujourd'hui mercredi, enchevêtrées au pied d'une barre rocheuse, à 2400 m d'altitude, à 500 m du lieu de la première attaque.
Une souffrance inacceptable pour cet éleveur attentif et passionné, un choc psychologique qu'aucune indemnité ne viendra combler. Pas plus que les indemnités ours qui n'ont remboursé qu'à moitié le bélier tué, et ne peuvent indemniser le travail de sélection sur des années que réalise Roland Denjean, sélectionneur réputé dont les bêtes sont vendues comme reproducteurs de haute qualité dans toutes les Pyrénées. C'est la première fois qu'une attaque aussi importante a lieu sur cette estive, que deux générations de Denjean ont utilisée, et valorisée, tout en fournissant une ressource financière à la commune de Lercoul.
Où sont les responsables de l'Adet, et l'état, pendant que Roland Denjean désenchevêtre ses bêtes dans une odeurs insupportable? Que font-ils? Ils font des brochures. Encore des brochures. La dernière est éditée depuis quelques jours. Réalisée aux frais des contribuables sans la moindre participation d'un professionnel de l'élevage en montagne, elle prétend apprendre aux éleveurs comment conduire un troupeau, comment faire leur métier.
C'est inacceptable. Les Pyrénéens redemandent l'enlèvement des ours dont la présence est en train de tuer le pastoralisme, qui laissera la place à des montagnes vides, mortes, ensauvagées. Sans signe fort, sans décision dans les prochains jours, les Pyrénées vont s'enflammer.
Communiqué de l''ASPAP communique- Le 12 juillet 2007
Le 20 août 2007
Ces derniers jours, les estives ariégeoises bruissent de nouvelles suspicions d'attaques d'ours. Pour l'heure, aucune confirmation officielle ne vient corroborer les dires des éleveurs (1) pour lesquels la culpabilité du plantigrade ne fait pourtant aucun doute. Ainsi, Edouard Souque, éleveur du groupement pastoral d'Urets-Bentaillou, à Sentein, voit la patte de l'ours dans les blessures dont souffre l'une de ses vaches depuis la fin de la semaine dernière: le corps lacéré, la mâchoire arrachée, retenue par quelques lambeaux de peau. "C'est une bête de 4 ans, pleine, une meneuse, indique son propriétaire. C'est elle la chef, elle a donc dû essayer de défendre le troupeau... Elle a ramassé pour les autres". Depuis l'attaque, le père de l'éleveur ne quitte plus l'estive, déjà gardée par un berger permanent. "Il y en a assez de tout ce cinéma, de ces alertes, de cette peur sur nos troupeaux. On veut la paix. Mais peut-être que le plus simple serait de rester en bas, là ils auront gagné... ça fait mal au coeur: voir quatre générations d'éleveurs quitter la montagne parce que certains, à Paris, ont décidé qu'il fallait réintroduire l'ours slovène dans les Pyrénées..."
Même colère chez un autre éleveur bovin, en Vicdessos cette fois. Jean-Claude Mathe, de Génat, est convaincu que trois de ses génisses ont été tuées par une attaque d'ours dans la nuit de vendredi à samedi. Les bêtes étaient en estive avec 21 de leurs congénères à proximité des orrys des Pujols, à l'ombre du Montcalm. "Je suis sûr que c'est l'ours, assène-t-il. En plus, il a dû les attaquer couchées parce que sinon je vois mal comment il aurait pu s'attaquer à elles trois".
Sur l'estive de Barestet, au-dessus de Saint-Lary, les éleveurs de brebis affirment avoir encore été victimes des attaques de Hvala. Hier matin, deux bêtes ont été retrouvées mortes. L'équipe de suivi devait se rendre sur place pour vérifier. Vendredi dernier, trois brebis avaient déjà été retrouvées éventrées et trois autres ont dû être achevées suite à leurs blessures. Les éleveurs ont demandé à pouvoir rencontrer les représentants de l'état. à suivre.
Auteurs: N. H et C.S.
Source: La Dépêche du Midi du 21 août 2007
(1) Hier soir, la préfecture de l'Ariège attendait encore les rapports des techniciens