A partir des articles de presse et des informations que nous avons pu recueillir sur le terrain, nous tentons de faire un inventaire des prédations de l'ours dans les Pyrénées
au cours de l'année 2012. Il ne s'agit pas de chiffres ou de constats officiels.
En général, mais ce n'est pas une garantie, les prédations les plus importantes se trouvent au printemps et à l'automne. Cette année, les prédations ont eu lieu tout l'été que ce
soit dans les Hautes-Pyrénées ou en Ariège dans le Couserans.
Difficile de dire où se trouve précisément l'ours. Les Pyrénées ne sont pas un zoo. Le plus souvent ce sont les prédations et la date où elles se sont produites qui sont les meilleurs indicateurs de présence de l'ours. Les empreintes et les excréments ne sont que des indicateurs de passage qu'il est difficile de dater.
Les informations fournies par l'ETO (Equipe Technique Ours) sont sans grand intérêt. Elles ne sont qu'un alibi de bonne conscience, et accessoirement d'une obligation d'information, de la part d'une administration qui, depuis 30 ans, vit sur une accumulation de mensonges et de manipulations au plus haut niveau. Le répondeur mentionné ci-dessous fourni des noms de communes. Qui, parmi les randonneurs, connait les limites des communes de montagne dont les contours sont souvent complexes et parfois dotés d'enclaves sur de vastes territoires? Même pour les éleveurs, l'étendue des communes est telle que ne mentionner qu'un nom administratif n'a aucun sens. Autant dire que l'absence d'informations de la part de l'ETO a autant d'intérêt que l'information fournie qui n'apporte rien.
Mais il faut rappeler que FERUS, l'ADET-Pays de l'ours, le FIEP et le WWF étaient intervenus pour qu'aucune information ne soit donnée aux chasseurs et éleveurs. Autant dire que ce comportement irresponsable relève d'une volonté délibérée de créer des conflits pour mieux assoir, non pas la protection de l'environnement, mais un lobbying odieux pour justifier des subventions énormes pour faire vivre quelques copains qui ont démontré, en 30 ans, leur totale inefficacité. Et ce sont les contribuables qui paient, qui contribuent à un véritable racket écologique de la part d'une toute petite minorité car au final, nous ne savons jamais où est l'ours sauf lorsque les éleveurs en sont les victimes sous contrainte.
"Empreinte ours" - Revue du Ministère de l'écologie
Un ami aranais, éleveur au Val d'Aran, vient de nous alerter: premier jour de beau temps après une période infernale, première attaque d'ours de l'année. Attaque officiellement
reconnue. Sur la commune d'Arres (voir carte) une femelle, un gros mâle, trois petits ont attaqué un troupeau d'une centaine de brebis: une tuée, plusieurs blessées dont certaines
gravement, les autres affolées, dispersées dans tout le secteur; énorme travail pour les récupérer, rassembler, et comme toujours dans un tel cas il va être très difficile de
réhabituer les bêtes à "former troupeau", c'est à dire se déplacer, brouter, dormir comme un groupe homogène. Autant de soucis et de travail en plus pour l'éleveur, éleveur à plein
temps, il y en a encore au Val d'Aran heureusement.
Problème supplémentaire: la crise économique aidant, toutes les aides en relations avec l'ours ont été en Catalogne diminué de 20% (le Val d'Aran est une quasi autonomie à
l'intérieur de cette autonomie).
Au même moment, un peu plus haut dans la vallée, une autre ours et trois petits ont été vus sur la montagne de Barrados (cf. carte). Tout cela confirme l'analyse que nous faisons depuis des années: Val d'Aran et Pallars (zone limitrophe à l'Est) = zone de repli hivernal et premières sorties au printemps; versant Nord, vallée du Biros (cercle sur la carte) = zone d'installation et d'attaques ensuite et pendant tout l'été. Les éleveurs du Biros ont été prévenus de ce nouveau départ du cycle annuel. De même que ceux de la Bellongue, plus à l'Ouest, autre terrain de chasse et de jeu de ces ours en été et l'automne (flèches).
Sur les deux versants la colère monte de plus en plus, elle devient immaîtrisable. Versant français, les représentants de l'ASPAP pour le Couserans et les éleveurs concernés ont
à plusieurs reprises tenté le dialogue avec M. le Sous Préfet de St. Girons en charge du plan ours pour le département, il peut en témoigner, l'automne dernier encore sur l'estive
d'Arréou. Nous n'avons aucun doute sur le fait que M. le Sous Préfet a compris le problème, l'impossibilité de faire cohabiter carnivores et pastoralisme, l'inutilité des mesures
dites de protection lorsque l'ours attaque: les estives les plus atteintes sont celles où gardiennage permanent et patous sont effectives. Il est apparemment impuissant face à un
problème que l'on se refuse à voir au niveau de l'Etat.
Si le dialogue ne sert à rien, il est évident que, sur le terrain, d'autres actions seront envisagées sans que qui que ce soit ne puisse plus maîtriser quoi que ce soit: ni lui,
ni nous. Ce n'est pas un avertissement mais un constat. N'importe quel patron, artisan, ouvrier, fonctionnaire qui verrait ainsi massacrer son outil de travail réagirait de même.
Véronique Estrémé, Bruno Besche-Commenge - représentants de l'ASPAP en Couserans
Communiqué de l'ASPAP du 25 avril 2012
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Dimanche, René Sabatut, qui a son troupeau dans la vallée du Barada au-dessus de Pragnères, a découvert une brebis morte et une autre blessée. Il pourrait s'agir de l'ours qui a déjà sévi sur le secteur voisin de Bachebirou.
La milice écolo en action?
Selon plusieurs témoins, une personne se disant être bénévole de l'équipe de suivi de l'ours aurait été vue avec un chien d'ours de Carélie. Ce type de chiens, originaire de
Finlande, a cette qualité naturelle de pister l'ours sans en avoir peu contrairement à d'autres chiens. Il est également utilisé à la chasse comme "chien de sang". Des éleveurs
s'interrogent sur la mission de ce personnage. "Vient-il nous aider ou nous surveiller?" Le sous-préfet a été saisi de cette situation selon des éleveurs que nous avons contactés.
Il faudra sans doute éclaircir rapidement cette situation: "Ici c'est le pays des Toy, nous sommes maîtres chez nous" nous a précisé l'un d'entre eux. "Pas question qu'il y ait une
milice écolo comme en Ariège. Il y a déjà des caméras qui portent atteinte à notre liberté" selon les propos recueillis lundi soir.
Demande d'informations et effarouchement.
Selon des responsables agricoles, une lettre devrait être adressée au Préfet pour que des dispositions d'effarouchement soient prises rapidement pour protéger les troupeaux.
Rappelons qu'il appartient à l'Etat d'assurer cette protection et que l'éleveur a le droit de défendre son troupeau contre "les bêtes fauves". A défaut, les éleveurs pourraient
suppléer aux carences de l'Etat selon un éleveur rencontré lundi soir.
Auteur: Louis Dollo
Source: Tarbes-Infos.com du 21 mai 2012
Un ours se promène depuis quelques jours entre la vallée d'Aspe et d'Ossau.
Le week-end dernier, une bergère de l'estive de Lucharry (vallée d'Aspe) a constaté la disparition de deux brebis. Les restes de l'une d'entre elles ont été retrouvés.
Les gardes du parc national des Pyrénées ont effectué un constat. La mort de l'animal a été imputée à l'ours. La seconde brebis n'a pas été retrouvée.
Dans l'après-midi d'hier, des gardes étaient mobilisés en vallée d'Ossau.
Déjà l'an dernier un ours avait sévi dans ce secteur. Il n'est pas exclu qu'ayant apprécié cette nourriture, il soit de retour cet été.
Source: La République des Pyrénées du 27 juin 2012
Il s'agit probablement de Néré, le seul ours mâle existant en Béarn et sur le territoire de toutes les Pyrénées-Atlantiques. Contrairement aux affirmations de l' ONCFS et des associations écologistes il n'y a qu'un seul ours en Béarn et non deux. L'autre, Cannellito, se trouve en Bigorre, c'est à dire dans les Hautes-Pyrénées où il fait de nombreux dégâts.
Le constat a été établi mardi en fin d'après-midi par les gardes du Parc national des Pyrénées. Deux brebis d'un troupeau situé sur l'estive de Gazies en vallée d'Ossau sur le territoire de la commune de Gère-Bélesten ont été tuées par un ours.
Cette attaque fait suite à celle qui a été constatée sur l'estive de Luchary en vallée d'Aspe.
L'estive de Gazies est louée à un berger de Mifaget qui y a laissé des brebis la semaine dernière. C'est sur cette estive qu'ont travaillé pendant des décennies des bergers, tel Auguste Casassus, récemment disparu. Ils racontaient dormir la nuit bottes aux pieds et lampe électrique à portée de main pour intervenir en cas de besoin.
Ces deux attaques incitent à penser qu'un ours s'est installé dans le secteur du pic de Sesques. Il s'agirait, selon les spécialistes, de Néré, qui était déjà présent dans ce secteur l'an dernier.
Source: La République des Pyrénées du 28 juin 2012
Nous apprenons que le Ministère de l'Ecologie vient d'accorder l'autorisation d'effarouchement de l'ours Canelito dans le pays Toy.
Cet effarouchement est prévu dans le cadre du protocole "ours à problème" dans la mesure où toutes les procédures antérieures de surveillance ont été mises en oeuvre.
Cette mesure d'effarouchement officielle n'avait jamais été pratiquée dans le département.
La prochaine étape pourrait être un déplacement administratif ou un moyen plus radical...
Source: Lourdes-Infos.com du jeudi 2 août 2012
Nous avons appris ce matin (vendredi 17 août) que l’ours avait encore tué sur l’estive de Bachebirou. L’éleveur, Thierry Lassalle-Carrère, s’est rendu tôt ce matin pour surveiller son troupeau de 300 brebis comme il le fait actuellement tous les 2 jours. Particulièrement déprimé face à la situation qui remet en cause tout son plan de sélection d’animaux qui conditionne l’avenir de son exploitation. La Préfecture des Hautes-Pyrénées, comme toutes celles de la chaîne des Pyrénées, sont tenus par des lourdeurs administratives qui rendent toutes initiatives, notamment l’effarouchement, inopérant.
Ce soir, nous avons confirmation qu’une brebis a été retrouvée morte. C’est la 26ème sur un troupeau de 300 brebis soit près de 9% du cheptel de l’éleveur. La prédation a été reconnue par les agents du Parc National chargés du constat.
Il faut rappeler que l’Etat a des obligations vis-à-vis des éleveurs qui consiste à: «Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque». Par ailleurs, les éleveurs ont des droits qu’ils pourraient bien revendiquer dans les prochains jours notamment le droit de défendre leurs troupeaux comme le prévoit le Code de l’Environnement qui stipule que: «… tout propriétaire ou fermier peut repousser ou détruire, même avec des armes à feu, mais à l'exclusion du collet et de la fosse, les bêtes fauves qui porteraient dommages à ses propriétés».
Les prochains jours pourraient être chauds si aucune solution efficace n’est trouvée «quelles qu’en soit les conséquences»
Un premier bilan des dégâts des ours a été effectué par le Parc national, en date du 27 août.
En Béarn où vit l'ours slovène Néré, dans le secteur du pic de Sesques entre Aspe et Ossau, cinq constats ont été effectués. Sur ces cinq constats, deux sont sans conteste imputables à l'ours (3 brebis mortes, une disparue), deux autres restent indéterminés (2 brebis mortes) et le dernier ne concernerait pas l'ours.
En revanche, chez nos voisins des Hautes-Pyrénées, 29 constats ont été réalisés dont 21 sont imputables à l'ours pour un tribut de 47 brebis mortes, 22 disparues et 6 blessées. Pour cinq autres cas, la responsabilité de l'ours n'est pas avérée ni écartée (4 brebis mortes et 1 disparue) et dans les trois derniers, la responsabilité de l'ours est écartée. En pays Toy, on pointe du doigt "Cannellito", l'ours né de Néré et de Cannelle, et coutumier de prédations jusqu'en val d'Azun, au pied du col du Soulor.
La commission d'indemnisation des dégâts des ours se réunira en octobre prochain.
Auteur: L. V.
Source: La République des Pyrénées du 29 août 2012
Pour une raison inconnue, un voile de silence s'est abattu pendant des mois sur les estives du Couserans. On entendait plus parler d'attaques d'ours. Pourtant les plantigrades sont là comme en témoigne un berger.
Cela faisait longtemps que l'on entendait plus parler d'attaques d'ours en Couserans. Pourtant si l'en croit Gérard Pujol, berger sur les estives de Pouill près du port de Salau, qui possède un peu plus de 1000 brebis, celles-ci n'ont pas cessé. Au cours de la nuit de lundi à mardi il a perdu une brebis, voici son récit: «Je suis monté le matin, je suis passé deux fois, mais je n'ai rien vu car elle était dans le fossé. Ce sont les vautours qui m'ont permis de la repérer. C'était au bord de la route qui mène au port de Salau. Il y a quatre estives différentes dont une vers Sentein, près du Valier. Et les ours sont partout. Il y en a une vingtaine, va falloir qu'ils mangent… J'ai perdu une douzaine de brebis en huit jours. Mais l'ours ne vient pas tous les soirs. On ne peut pas garder de nuit, de toute façon remplir la montagne de bergers cela ne servira à rien. Dans notre coin, il doit y avoir sept ou huit ours, y compris des jeunes de deux ans. Ceux-là, ils mangent comme les autres. Certains attaquent les brebis au dortoir, d'autres les suivent et les cravatent quand ils peuvent. Car les brebis ne se laissent pas faire. La mienne a été suivie, elle n'était pas sur un lieu de couche. Les perforations dans la peau sont petites: 3 à 4 mm, alors que les adultes c'est 7 à 8 mm. Les vacataires de l'ONC ont mesuré au pied à coulisse. Dans les ours, on a «Pyros», «Baloo», «Plume» ; «Caramelle» a deux petits, mais il doit y en avoir d'autres. En ce moment il y a quatre expertises différentes en cours. La mienne est valable, mais il nous manque des brebis. On ne sait pas où elles passent, on ne les retrouve pas. Il y a quinze jours on a compté cinq attaques en l'espace d'une semaine. Au printemps dernier, un éleveur de Castillon a vu deux ours ; en montant il y avait un ours devant lui et il a vu comment il attrapait une brebis noire. Du côté espagnol, vers le port de Salau, on a su qu'un ours avait attaqué près d'un enclos. À cinq mètres de l'enclos, deux patous l'ont attrapé et ne voulaient plus le lâcher. Le berger a couru vers sa voiture pour klaxonner afin de le faire partir. Finalement, les chiens ont lâché et l'ours est parti.» Si l'on croyait que les ours ne s'étaient pas réveillés depuis leur hibernation hivernale, voilà qui donne un démenti.
Les expertises et des prélèvements continuent sur le terrain. D'après Gérard Pujol, les personnes chargées du suivi essayent de collecter des poils pour analyser l'ADN des animaux: «Vers le col de Pause, alors que j'étais avec un collègue, nous avons senti une forte odeur de térébenthine. Un homme imprégnait une sorte de piège juste pour que l'ours laisse des poils à son passage. Il y avait une rangée de barbelés. Ils font ça pour savoir de quel ours il s'agit, connaître leur âge.» Effectivement, l'odeur de la térébenthine attire les ours.
Source: La Dépêche du Midi du 15 septembre 2012
Pendant que des éleveurs souffrent de la perte de leur bétail et de la surcharge de travail le plus souvent non indemnisée, d’autres, tels des gosses, s’amusent à récupérer des poils pour déterminer quel ours est passé. Situation totalement surréaliste, infantile et dans tous les cas irresponsables.