A partir des articles de presse et des informations que nous avons pu recueillir sur le terrain, nous tentons de faire un inventaire des prédations de l'ours dans les Pyrénées
au cours de l'année 2015. Il ne s'agit pas syustématiquement de chiffres ou de constats officiels.
En général, mais ce n'est pas une garantie, les prédations les plus importantes se trouvent au printemps et à l'automne.
Experts et expertises: conseils aux éleveurs
Recommandations de l'ASPAP (Ariège)
Recommandations de l'ASPP 65
Les imprimés de constat de dommages de l'administration
- Indices, observations, présence et suivi de l'ours en 2014
- Informations sélectives et manipulées sur l’ours dans les Pyrénées
Difficile de dire où se trouve précisément l'ours. Les Pyrénées ne sont pas un zoo. Le plus souvent ce sont les prédations et la date où elles se sont produites qui sont les meilleurs indicateurs de présence de l'ours. Les empreintes et les excréments ne sont que des indicateurs de passage qu'il est difficile de dater.
Les informations fournies par l'ETO (Equipe Technique Ours) sont sans grand intérêt. Elles ne sont qu'un alibi de bonne conscience, et accessoirement d'une obligation d'information, de la part d'une administration qui, depuis 30 ans, vit sur une accumulation de mensonges et de manipulations au plus haut niveau. Le répondeur mentionné ci-dessous fourni des noms de communes. Qui, parmi les randonneurs, connait les limites des communes de montagne dont les contours sont souvent complexes et parfois dotés d'enclaves sur de vastes territoires? Même pour les éleveurs, l'étendue des communes est telle que ne mentionner qu'un nom administratif n'a aucun sens. Autant dire que l'absence d'informations de la part de l'ETO a autant d'intérêt que l'information fournie qui n'apporte rien.
Mais il faut rappeler que FERUS, l'ADET-Pays de l'ours, le FIEP et le WWF étaient intervenus pour qu'aucune information ne soit donnée aux chasseurs et éleveurs. Autant dire que ce comportement irresponsable relève d'une volonté délibérée de créer des conflits pour mieux assoir, non pas la protection de l'environnement, mais un lobbying odieux pour justifier des subventions énormes pour faire vivre quelques copains qui ont démontré, en 30 ans, leur totale inefficacité. Et ce sont les contribuables qui paient, qui contribuent à un véritable racket écologique de la part d'une toute petite minorité car au final, nous ne savons jamais où est l'ours sauf lorsque les éleveurs en sont les victimes sous contrainte.
Pour vous tenir informé des déplacements des ours, le répondeur de
l'Equipe Technique ours (mise à jour aléatoire et tardive)
05 62 00 81 10
Il aura fallu attendre un mois pour avoir le bilan des dégâts d’ours avec certaines approximations laissant supposer des améliorations de la situation. Le titre du tableau présenté par la DREAL Midi-Pyrénées «Bilan sur les dommages d'ours sur le massif des Pyrénées au 31 août 2015» est inexact. Ce bilan ne concerne que les Pyrénées françaises et il est provisoire. La partie espagnole, où se situent la majorité des ours, notamment le Val d’Aran et l’Alt Aneu, n’est pas prise en compte dans les chiffres fournis.
La DREAL précise: «La présente note a été établie à partir des informations fournies par les directions départementales des territoires du massif et le Parc National des Pyrénées. Les données sont collectées de façon identique depuis 2006 ce qui autorise des comparaisons inter-annuelles». S’il est exact que la collecte des données est la même depuis 2006, ces données font abstraction du déplacement de la majorité de la population d’ours vers le sud, c’est-à-dire l’Espagne, et le fait que dans cette partie de l’Espagne, l’élevage ovin est beaucoup moins développé que sur le versant français. La comparaison est donc assez incertaine.
Après les observations ci-dessous, les commentaires de la DREAL est assez étonnant. Il est indiqué que: «Après une tendance générale à la stabilisation des dommages imputés à l'ours ces dernières années, le bilan au 31 août 2015 affiche une diminution des dommages avec 57 dossiers imputés à l’ours pour 79 animaux indemnisés. On note également 4 ruches indemnisées à ce jour. Ces données ne constituent à l'heure actuelle qu'une tendance et sont bien évidemment à prendre avec précaution, tant que la saison d'estive n'est pas achevée. Il faudra attendre la fin de l'année pour pouvoir comparer réellement les chiffres 2015 avec ceux des années précédentes». Il faut également préciser que plus on classe de dossier en catégories incertaines pour valider par la suite en CIDO (Commission d'Indemnisation des Dégâts d'Ours), on réduit le nombre de prédations de l’ours afin de rendre la statistique politiquement plus correcte. Ce phénomène n’est pas nouveau. Par ailleurs nous notons également une certaine lassitude chez certains éleveurs à déclarer une prédation qui est source de perte de temps pour un résultat incertain établi selon des critères et une méthodologie qui n’ont jamais cessés d’étonner.
Comparer aux dégâts des loups qui ont fait en 2014 plus de 9000 victimes en France, les dégâts des ours apparaissent ridicules. Ce n’est pas pour autant que l’acceptation sociale des ours est au rendez-vous. Il faut également préciser que la majorité des ours sont localisés en Espagne et qu’ils sont 10 à 15 fois moins nombreux que les loups. Qu’en serait-il s’il y avait 250 ours sur le versant français des Pyrénées?
Observation complémentaire: C'est au printemps et à l'automne que l'ours a le plus besoin de protéine et donc de viande. C'est donc en septembre, octobre et novembre qu'il y a le plus de dégâts. Fournir fin septembre des chiffres de fin août c'est se moquer du monde et vouloir participer à une véritable propagande écologiste. Sujet sur lequel nous reviendrons.
Le terrorisme intellectuel écologiste en action
Le texte ci-dessus est la base d'un article, dont je suis l'auteur, paru ce jour sur Tarbes-Infos. Le lien vers Tarbes-infos a été repris sur le groupe Facebook "Le monde de la montagne et des Pyrénées" dont je suis l'administrateur. Quelques minutes plus tard, je reçois ce message privé de Philippe B. habitant Nay dans ces termes:
"Bonjour Louis, je pense que cette publication induit en erreur et qu’elle ne devrait pas être sur Facebook. Pouvez-vous la supprimer?"
Ma réponse sous forme de question: "En quoi cet article peut induire en erreur? Quels motifs?".... Pas de réponse
Ce personnage n'a jamais lu l'article. Si non, il aurait pu voir que j'en étais l'auteur. Il aurait pu ainsi demander à Tarbes-Infos de retirer l'article. Mais pourquoi une telle demande sur la base d'un titre qui est la reprise d'une information de la DREAL Midi-Pyrénées, service déconcentré du Ministère de l'écologie? Tout simplement parce que les commentaires disant la vérité qui n'est pas celle du discours de la secte écologiste dérange. Ces gens là, qui n'agissent pratiquement jamais ouvertement sous leur nom d'association, ne veulent pas que la vérité soit connue et ne veulent pas que des idées différentes des leurs soient diffusées. La liberté d'expression n'est pas tolérée chez eux. C'est une forme de dictature malheureusement bien connue dans ce milieu où le mensonge est une forme d'information.
Il est évident que la publication ne risque pas d'être retirée que cela plaise ou non. Qu'on se le dise......
Louis Dollo, le 29 septembre 2015
Au 31 août, 57 dossiers d'indemnisation de dommages imputables à l'ours ont été enregistrés pour un total de 79 animaux. Un chiffre en baisse alors que la population d'ours n'a jamais été aussi importante depuis 2006. Mais qui ne sont qu'une tendance, la saison d'estive n'étant pas encore achevée.
Sur les 79 dossiers d'indemnisation pour des dégâts sur des troupeaux ou des ruches, 57 sont imputables avec certitudes à l'ours. Pour un total de 79 animaux et 4 ruches. Pour l'essentiel, les victimes sont en Ariège (39 dossiers pour 56 animaux tués et une ruche détruite) puis dans une proportion bien moindre dans le périmètre haut-pyrénéen du Parc National des Pyrénées (11 dossiers pour 10 animaux et 3 ruches).
Des chiffres en baisse
Pour le nombre d'animaux victimes, c'est le plus bas enregistré à cette période de l'année depuis 2006 et la mise en place du suivi de l'ours alors que la population d'oursidés
n'a jamais été aussi haute (31 en 2014 avec 6 naissances au moins annoncées en 2015). Pour le nombre de dossiers imputables à l'ours, il faut remonter à 2010 pour avoir un chiffre
inférieur (52) mais la population recensée à l'époque n'était que de 20 individus.
Selon le communiqué et les chiffres publiés par la DREAL, la direction régionale de l'environnement, l'aménagement et le logement, "ces données ne constituent à l'heure actuelle qu'une tendance et sont bien évidemment à prendre avec précaution, tant que la saison d'estive n'est pas achevée. Il faudra attendre la fin de l'année pour pouvoir comparer réellement les chiffres 2015 avec ceux des années précédentes."
Auteur: Véronique Haudebourg
Source: France 3 Midi-Pyrénées
du 29 septembre 2015
Observations:
Nous sommes ici dans un cadre évident de propagande. Certes, la journaliste ne fait que répéter les chiffres de la DREAL sans aucun souci de recherche de vérité sur les raisons de
cette baisse. Titrer une baisse des dégâts est du meilleur effet à un moment où
les écologistes
relancent des plaintes contre la France. En somme, la DREAL aide les écologistes en oubliant de préciser la réalité de terrain.
Ce matin, plusieurs éleveurs ont refusé de répondre à la presse. A quoi bon si c'est pour mal interpréter des propos.
Louis Dollo, le 29 septembre 2015