Ce sera en définitive cinq (5) ourses femelles d'origine slovène qui seront introduites au cours du printemps / été 2006 dans les Pyrénées. Trois seraient lachées dans les Pyrénées centrales alors que deux sont destinées au Béarn. Des mesures d'accompagnement du pastoralisme sont prévues. Elles seront annoncées par le Ministre de l'Agriculture.
Suivre l'introduction d'ours au printemps 2006
Cinq ours femelles de Slovénie seront réintroduites entre le printemps et l'été 2006 dans les Pyrénées, a assuré dimanche la ministre de l'Ecologie Nelly Olin lors d'une visite à
Arbas (Haute-Garonne), a-t-on appris dans son entourage.
Les cinq ourses seront réintroduites dans le massif pyrénéen lors d'un seul lâcher, dans un lieu qui doit encore être défini en concertation avec les élus. La ministre "envisage"
cependant de réserver deux des cinq plantigrades à la région du Béarn.
L'Institut patrimonial du Haut-Béarn (IPHB) aura jusqu'au 15 décembre pour se prononcer sur cette possibilité.
A l'occasion des "Automnales de l'Ours", organisées ce week-end par les partisans du développement de la population de plantigrades, Mme Olin a rencontré les élus favorables à la réintroduction. Elle a aussi reçu une délégation d'éleveurs ariégeois opposés au plan de réintroduction, relancé par son prédécesseur, Serge Lepeltier, après la mort de l'ours Cannelle en novembre 2004.
Assurant que le plan de relance de l'ours sera "respectueux des opinions qui se sont exprimées", Nelly Olin a rappelé dimanche après-midi qu'une charte, en discussion avec l'Association nationale des élus de montagne (ANEM), doit encadrer sa présence et qu'un projet de développement du pastoralisme était en cours sous la responsabilité du ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau.
La ministre de l'Ecologie s'est prononcée plus généralement "contre une réintroduction massive qui aurait toutes les chances d'échouer", tout en réaffirmant sa détermination à ne
pas laisser la race s'éteindre.
Nelly Olin devrait partir en Slovénie jeudi et vendredi prochains pour signer le protocole d'accord qui permettra de ramener les ourses dans les Pyrénées, a-t-on encore précisé
dans son entourage.
Source: AP / Nouvel Obs | 25.09.05 | 19:01
Pour de nombreux éleveurs et élus, c'est sans doute un soulagement y compris pour les opposants. Enfin une décision afin de passer à autre chose et aller de l'avant. C'était le sentiment de certains d'entre eux depuis cet été. Même en restant opposé à cette procédure imposée et non acceptée, il est temps d'avancer sur des sujets plus importants qui concernent la vie de tous les jours et l'avenir des vallées.
Bien sûr, il faut attendre la nature des mesures prises par le ministre de l'agriculture en faveur du pastoralisme. Mais ça ne peut pas être pire que la situation actuelle... enfin si les ours se tiennent tranquille. Quoiqu'il faille s'attendre que, comme pour le loup, certains prennent le fusil. C'est un risque connu de longue date. Il ne faudra pas que, le jour venu, Ministres, Président de la République et écologistes jouent un rôle de vierge outragée.
Attendons également les mesures d'ordre juridique tel que l'adaptation ou les mesures prises dans le cadre du décret d'
AOC "Barèges-Gavarnie" ou de la responsabilité des maires en cas d'accident
survenant aux personnes.
Et puis, sachant que la population d'ours peut s'accroître de manières très sensibles au cours des 10 prochaines années, quelles seront les incidences sur le tourisme, en
particulier sur la randonnée. Espérons que la langue de bois ne sera pas la règle, car
le risque, même sans dramatiser, n'est pas nul. Il faut donc envisager dès à présent, une information, une
éducation par rapport à une situation nouvelle: une présence plus importante d'ours.