Alors que les populations locales et leurs élus sont majoritairement contre l'introduction de nouveaux ours dans les Pyrénées, une centaine d'associations françaises, andorranes et espagnoles réclament une réintroduction.
Quatre-vingt dix-huit associations espagnoles, françaises et andorrane demandent aux autorités concernées la restauration de l'ours brun et le renforcement de cette population par la réintroduction de plusieurs individus, ont-elles indiqué lundi dans un communiqué.
Cet appel intervient alors que "les ministères de l'Ecologie espagnol, français et andorran sont en train de terminer le mémorandum sur la restauration des populations d'ours bruns dans les Pyrénées qui sera prochainement ratifié", précise le communiqué.
"La pression de certains secteurs minoritaires anti-ours essaie d'éviter" cette réintroduction, alors que "selon les enquêtes d'opinion réalisées dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Pyrénées centrales (...) 77 % des habitants sont favorables", ajoute le collectif.
Pour lutter contre la consanguinité, les associations prônent "la réintroduction de plusieurs individus dans les deux noyaux central-oriental et occidental" des Pyrénées.
Le 23 juin, le ministre de l'Ecologie Nelly Olin avait annoncé que le plan de son prédécesseur Serge Lepeltier, visant à introduire cinq ours femelles dans les Pyrénées, serait mené à bien.
Une semaine plus tard, environ 150 personnes, dont une majorité d'éleveurs et de bergers ariégeois, s'étaient rassemblés à Foix pour demander à l'Etat l'abandon du plan et le retrait des ours déjà réintroduits ainsi que de leur descendance.
Cette manifestation s'était déroulée quelques jours après l'attaque d'un troupeau d'ovins en estive, en Haute-Ariège, qui avait provoqué la mort de quelque 160 bêtes, directement blessées ou tuées par un ours ou mortes dans des barres rocheuses vers lesquelles elles avaient fui.
Source: AFP / Yahoo du 4 juillet 2005 à 13 h 25