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La décision du ministre d'introduire 5 ours de souche étrangère n'est pas sans conséquences en particulier pour l'IPHB qui avait entamé un long processus de réflexion et de préparation pour l'accueil d'ours en Béarn.
Désavoué par le Ministre qui agit contre la volonté populaire locale, il fallait s'attendre, comme en Pays Toy, a des réactions dures et parfaitement compréhensibles des diverses parties concernées.

- L'IPHB se désolidarise du programme gouvernemental

L'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), qui réunit bergers, chasseurs, écologistes et élus locaux, a décidé de "se désolidariser totalement" du programme gouvernemental de réintroduction des ours dans les Pyrénées, a-t-on appris mardi auprès de l'IPHB. Cette décision fait suite à "l'annonce unilatérale" du 13 janvier du ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, qui va doubler la population ours dans les Pyrénées en trois ans, avec notamment la réintroduction de cinq plantigrades en 2005, selon une délibération de l'IPHB votée lundi soir et transmise à l'AFP. Toutefois, Fiep-Group Ours Pyrénées, la principale association de défense des plantigrades siégeant à l'IPHB a rejeté cette délibération et décidé de "suspendre sa participation" à l'instance de concertation. "En renonçant au renforcement, l'IPHB s'engage dans une impasse", selon Fiep-Group Ours Pyrénées. Après la mort le 1er novembre de la dernière ourse pyrénéenne, Cannelle, sous les balles d'un chasseur, l'IPHB, jusqu'alors en charge du dossier ours dans les Pyrénées-Atlantiques, avait lancé un programme prévoyant l'arrivée de deux ourses en 2005, quota accepté par les chasseurs et les bergers. "La décision du ministre a anéanti les efforts faits par l'IPHB depuis plus de dix ans pour construire patiemment une réelle concertation de tous les acteurs du territoire", déplore l'IPHB. Dans sa délibération, l'IPHB dit vouloir "laisser le soin à l'Etat d'assumer seul les décisions prises" par le ministre de l'Ecologie. Saluée par les amis des animaux, l'arrivée annoncée d'une quinzaine d'ours a suscité une levée de boucliers chez les bergers et les chasseurs de la région.

Source: Filinfo France3

- Le FIEP Groupe Ours Pyrénées quitte l'IPHB

- Communiqué de Gérard Caussimont, Président du FIEP

En renonçant au renforcement, Jean Lassalle a engagé l'IPHB dans une impasse, sous prétexte que le ministre Serge Lepeltier a annoncé le renforcement de l'ours en Béarn avant la fin de la consultation de 3 mois lancée par le président de l'IPHB le 8 décembre 2004. A cette date, le ministre avait déjà annoncé qu'il prendrait sa décision début 2005.

Le FIEP Groupe Ours Pyrénées n'est pas d'accord . Il suspend sa participation à L'IPHB. Il y a un contrat de Charte signé en 1994 et renouvelé fin 2003 qu'il faut respecter. On a eu 1 an de plus pour recompter les ours pour arriver à la conclusion qu'il fallait renforcer sinon cela en était fini de l'ours dans les Pyrénées-Atlantiques.

Le 8 décembre, l'IPHB a dit oui au renforcement de 2 femelles, comme le prévoyait le contrat signé fin 2003, s'il n'y avait pas au moins 2 femelles reproductrices. La mort de Cannelle n'a fait que mettre en évidence l'extinction.

Pendant 11 ans, cette Institution a bénéficié de crédits substantiels (plus de 10 M d'€) pour le développement local, notamment en matière de pastoralisme et de forêt. Nous ne comprenons par ce revirement. M.Lepeltier n'a annoncé pour le Béarn que ce qui a été décidé ensemble à l'IPHB le 8 décembre et qui figurait dans le contrat: relâcher 2 ourses en 2005. Il a même calqué son calendrier sur celui décidé par Jean Lassalle le 8 décembre: lâcher à l'automne prochain, après une phase de travail technique en concertation.

Le Plan du Ministre comprend des mesures pour le pastoralisme, en crise dans nos montagnes et ailleurs. Il allie écologie et activités humaines. C'est la condition demandée par le FIEP pour qu'il y ait renforcement: pérenniser les mesures permettant la cohabitation, dont plusieurs ont été créées par le FIEP.

Que veut-on de plus? On se demande si chaque fois que l'on est prêt d'aboutir, que ce soit en 1996, en 1998 ou en 2005, l'IPHB ne cherche pas des prétextes pour se désengager? Où est le respect du "contrat d'honneur et de confiance"? Une fois de plus l'ours et le patrimoine naturel pyrénéens sont pris en otage dans des luttes de pouvoir.

Le FIEP Groupe Ours Pyrénées en appelle au sens de la responsabilité des politiques et des professionnels du Béarn, du Département et de la Région Aquitaine. Ceux qui s'engageraient dans des combats stériles porteraient la responsabilité de la disparition de l'ours et des conséquences que cela aurait pour les Pyrénées-Atlantiques.

Il faut sortir par le haut de la vision déplorable que l'on est en train de donner de notre région. Son image, son patrimoine naturel, son économie, ses habitants, son avenir, ne méritent pas cela.

FIEP-Groupe Ours Pyrénées