Suite au lâcher de l'ours femelle Franska au Chiroulet dans la vallée de Lesponne dans les Hautes-Pyrénées le 28 avril 2006, 12 pots de miel avec du verre brisé / pilé ont été trouvés dans ce même secteur en direction du lac d'Ourec quelques jours plus tard, le 30 avril selon la presse. Tout le monde reste assez sceptique face à cette affaire qui est soit un mauvais canular, soit une provocation. Nous reprenons ici l'essentiel des informations parues dans la presse et faisons quelques commentaires qui suggèrent d'autres hypothèses.
Le 28 avril 2006, Franska, une ourse slovène, est lâchée au Chiroulet au fond de la vallée de Lespone dans les Hautes-Pyrénées, vers 10 h du matin, pratiquement au milieu de randonneurs sur le chemin du lac Bleu ignorant ce qui venait de se passer.
Le 1er mai 2006, au même endroit, comme par hasard, un militant écologiste pro-ours (il s’est présenté à une conférence de presse quelques jours plus tard en qualité de «Cap Ours») découvre 12 pots de miel avec du verre pilé et la mention "attention poison anti-ours". Il ne sera fait aucune analyse de ces pots de miel. Le Préfet des Hautes-Pyrénées et l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) déposent plainte auprès du tribunal de grande instance de Tarbes. Nous n’entendrons plus jamais parler de cette plainte alors que des bruits ont couru que le «découvreur», bien connu dans la région pour ses méthodes, était également l’auteur.
13 mai 2006, une manifestation contre les introductions d’ours est organisée à Bagnères de Bigorre. Elle réunit 7.000 participants selon les organisateurs. Alors que des troupeaux de brebis se rendent à la manifestation, du verre pilé est découvert sur la route. Des slogans pro-ours sont peints sur les murs le long du parcours de la manifestation y compris sur celui de la gendarmerie. Il est assez peu probable qu’il s’agisse d’actions «anti-ours».
Des commentaires sont faits en bas de page d'autres en bas de l'article repris dans la presse. Certains d'entre eux ont été faits avec plusieurs années de recul. Nous pouvons constater d'une part la violence de la situation entre 2006 et 2008, le parti pris pro-ours des médias et le peu de considération dont les éleveurs font l'objet quant à leur activité et, d'autre part, l'évolution des mentalités 5 à 8 ans plus tard tout en observant une haine permanente des écologistes à l'égard des éleveurs.
"On lâche des ours sans souci des activités humaines" - 6 mai 2006
Les articles de presse, notamment celui de la Dépêche du Midi, "La guerre des ours", reflètent bien la tention du moment. Et ce n'est qu'un petit apperçu de ce qui se vivait sur les forums. Les menaces écologistes sont de trés loin les plus nombreuses et les plus violentes. A croire même que certains d'entre eux sont payés pour tenir une veille informatique pour faire du lobbying et de la désinformation.
Au milieu de toutes ces invectives, l'épisode des "pots de miel" n'est qu'anecdotique pour occuper les esprits à autre chose que les introductions et surtout pour discréditer les éleveurs qui préparent leur manifestation du 13 mai à Bagnères de Bigorre. Connaissant les acteurs, iol est assez peu probable que ces pots de miel aient été placés par des éleveurs ou des opposants aux introductions. Ce qui se passe dans les jours qui suivent jusqu'au 13 mai, notamment les tags sur les murs de la gendarmerie et autres bâtiments, nous confirme que els écologistes pro-ours sont capables de telles manipulations. Mais ils ne sont pas pris contrairement aux éleveurs qui ont manifesté à visage découvert à Arbas.
Louis Dollo, le 25 mai 2006
Ours des Pyrénées - Pyrénées. Tags anti-ours, pots de miel avec morceaux de verre, lettres de menaces de mort, barrages des éleveurs...
À la veille du lâcher - imminent - du troisième des cinq ours slovènes du programme de réintroduction, les Pyrénées sont sous tension et les actions des anti-ours semblent, d'évidence, se radicaliser.
En ce jeudi après-midi, l'effervescence monte d'un cran sur le barrage dressé depuis le premier lâcher par les anti-ours sur la RN125, près de Melle, à la frontière franco-espagnole: le troisième ours aurait été lâché à proximité! «Si c'est vrai, on est dégoûté», lâche un des quelque vingt éleveurs présents sur le barrage, tous arborant un autocollant «Non à l'ours.» Les téléphones portables crépitent pour confirmer l'information ; une voiture démarre en trombe pour se rendre sur place. Ce sera une fausse alerte. Une rumeur de plus dans un dossier qui les collectionne. Un nouvel épisode, surtout, qui conforte les anti-ours dans leur détermination.
«Que tout soit fait en catimini, c'est ça qui nous révolte le plus. On nous prend pour des ânes, des imbéciles mais nous ne nous laisserons pas faire», explique une éleveuse de la Barousse. D'évidence, les propos de la ministre de l'Écologie Nelly Olin - sur le barrage, on dit simplement «Nelly» - à l'issue du lâcher perturbé de Palouma le 25 avril, ne passent pas chez les anti-ours. «Elle a fait une bêtise ; elle nous a profondément blessés.» Alors c'est la mobilisation générale pour faire comprendre à «Nelly» la solidité du front du refus.
Avec une dizaine de barrages, fonctionnant jour et nuit, prêts à stopper la camionnette venant de Slovénie, les anti-ours entendent «faire opposition.» Jusqu'au bout et par tous les moyens. Tous les moyens, y compris la violence? «Nous ne sommes pas des assassins, l'animal n'y peut rien mais nous voulons, fermement, arrêter les lâchers», expliquent les opposants.
L'affaire des pots de miel, les menaces de mort du mystérieux collectif «Tuons l'ours» traduisent-elles une radicalisation? «La radicalisation, elle y est déjà. Nous condamnons ce type d'actions violentes… mais on comprend que cela arrive. On est provoqué en permanence», explique à La Dépêche Francis Ader, président haut-garonnais de l'association de défense de l'identité pyrénéenne (ADIP). Même son de cloche du côté de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées (ASPAP): «Les gens sont excédés de ne pas être écoutés, dit Stéphane Lessieux. Depuis longtemps nous dénonçons cette politique du mépris et si, aujourd'hui, montent des choses violentes, malheureusement cela ne nous surprend pas».
Sur le barrage de Melle, on ne cautionne pas les actions extrêmes. «Si ça se trouve, les pots de miel, c'est une action des écolos pour nous discréditer», lâche un jeune. «On veut nous faire passer pour les méchants, mais nous défendons juste notre activité agricole qui est menacée par la présence de l'ours», poursuit un autre. Les arguments fusent alors sur les indemnisations insuffisantes, la peur de l'ours pour les enfants, l'impact sur le tourisme, etc. «Mais c'est trop tard pour se mettre autour d'une table et parler de tout ça, il fallait le faire avant.»
Le temps n'est plus, en effet, à la discussion mais à l'opposition frontale. Hier soir à Melle, on se préparait à passer la nuit sur le barrage. Une vraie veillée d'armes.
Deux courriers d'un collectif «Tuons l'ours» jusqu'alors inconnu ont été postés de Toulouse. L'un a été adressé à notre rédaction et l'autre au maire PS d'Arbas, François Arcangéli, qui a réagi ci-dessous. Le courrier adressé à La Dépêche indiquait notamment (fautes d'orthographe comprises): «Il est dommage que des élus socialistes de Haute-Garonne participent à la réintroduction des ours dans les pyrenees au détriment des bergers alors qu'en Ariège les élus résistent et ils ont raison. (...) Les forces de l'ordre ont servi de leurre en montant sur Luchon alors que l'ours avait été relâché à Bagnères. Quelle honte!! La mort programmée de l'ours est lancée avec le collectif Tuons l'ours. (...) Pour être crédible des personnes recevront une part des trophes en temps voulu.»
Le second courrier adressé au maire d'Arbas indique: «Espèce de raté, tu t'es sucré pécunièrement dans les caisses de l'Adet, nous allons le prouver. Ta vie privée n'est pas reluisante.Tu es un socialiste rien que pour toi. Par décence, quitte ce parti et rejoint l'extrême droite. Tu ne dois être plus jamais tranquille nulle part. Tu es un suppo de la bourgeoisie et du pouvoir en place. Tu mérites le châtiment suprême toi et tes potes (suivi de l'ours et autorités). L'Espagne est avec nous pour flinguer. La Muerte.»
J'ai reçu plusieurs menaces de mort manifestement de la part de pro-ours du moins de la part de personnes défendant la présence de l'ours dans les Pyrénées. Je ne les ai pas prises au sérieux d'autant que nous retrouvions essentiellement le vocabulaire d'un intervenant sur le forum de Ossau.net. Cet intervenant est enseignant et habiterait vers la Ciotat.
Suite à un échange mail avec François Arcangéli, je lui ai proposé de monter un club de "condamnés". Il n'a pas donné suite et a d'ailleurs rompu tout dialogue dès cet instant. Pour un Président d'association qui prétend vouloir instaurer un dialogue et des relations de confiance avec les opposants à l'ours, la réaction est étonnante ou.... significative...
Louis Dollo, le 28 mai 2006
Si le collectif «Tuons l'ours» a expédié un courrier à La Dépêche, il a aussi écrit au maire (PS) d'Arbas, François Arcangéli… pour le menacer de mort et l'accuser de détournement de fonds. Ce n'est pas la première fois que l'élu, cheville ouvrière de la réintroduction des ours, reçoit un courrier de ce type. François Arcangéli, qui refuse de changer ses habitudes et ne bénéficie d'aucune protection particulière, a dénoncé hier de telles méthodes et n'entend pas en rester là. «Je déposerai plainte contre X… d'ici la fin de la semaine», a-t-il indiqué hier. Réfutant toute malversation, il a précisé que «les comptes de l'Adet sont parfaitement transparents.»
Le maire entend également solliciter à nouveau la justice après la violente manifestation pro-ours du 1er avril à Arbas. «Il y aura une nouvelle série de plaintes, nominatives, à l'encontre de responsables de l'Association de sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées (ASPAP) et d'élus, y compris du PS.» À cet égard, M. Arcangéli - qui reste toujours membre du PS -, déplore que certains élus n'aient pas clairement condamné les violences. «Que le député Jean-Louis Idiart ou des élus locaux directement concernés ne réagissent pas sur ce qui se passe sur leur territoire, cela pose question», estime François Arcangeli qui indique, en revanche, avoir reçu de nombreux messages de soutien, y compris d'élus anti-ours, scandalisés par la tournure de la manifestation.
Dénonçant «un noyau dur de quelques dizaines de personnes» déterminées, selon lui, à empêcher toute amorce de dialogue pouvant dénouer la crise, le maire d'Arbas s'en prend plus particulièrement à l'ASPAP. «Depuis que cette association, qui a organisé l'expédition punitive du 1er avril, a été créée (en février 2006, ndlr), le climat s'est détérioré. L'ASPAP reçoit des soutiens financiers, politiques et physiques du conseil général de l'Ariège. Ça interroge…»
Auteur: Ph. R
Des tags anti-ours sur le monument aux morts de Massat, dans l'Ariège. Des pots de miel piégés avec des morceaux de verre à l'intérieur sur les hauteurs de Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées. Et, hier un communiqué en forme de déclaration de guerre signé d'un mystérieux collectif «Tuons l'ours». Le moins que l'on puisse dire, c'est que la fièvre monte dans les Pyrénées alors que le Conseil d'État doit commencer, demain, à examiner le recours en annulation déposé notamment par la Fédération transpyréenne des éleveurs de Montagne pour obtenir la suspension du programme de réintroduction des ours slovènes.
Manif demain à Luchon. En attendant le verdict du Conseil d'État, c'est la veillée d'armes. Les anti-ours entendent maintenir la pression avec une nouvelle manifestation prévue demain à Luchon.
Les pro-ours comptent, eux, sur la fermeté affichée jusque-là par Nelly Olin, la ministre de l'Environnement qui s'est dite "scandalisée", hier l'affaire des pots de miel piégés.
Méthodes d'autant plus «ridicules» selon l'ADET (Association pour le développement économique et touristique des Pyrénées centrales) que «contrairement à l'image d'Épinal, les ours ne mangent pas de miel. Ils sont, par contre, friands des larves d'abeilles qu'ils trouvent en crevant des essaims», explique Nicolas Auriac.
Le préfet porte plainte. En attendant, le préfet des Hautes-Pyrénées a déposé plainte dans cette affaire, dès mardi, auprès du tribunal de grande instance de Tarbes. Pas de quoi décourager les éleveurs. Ils maintiennent des barrages et des points de surveillance pour éviter tout nouveau lâcher d'ours. Et espèrent obtenir un moratoire du Conseil d'État dans les jours qui viennent.
Un veau tué en Ariège. Enfin, hier, on apprenait que le cadavre d'un veau avait été découvert à Gourbit. L'éleveur est persuadé qu'il s'agit d'une attaque de l'ours, certainement Boutxy. Une hypothèse qui reste à confirmer.
Auteur: H. M
Les fortes turbulences dans les Pyrénées n'affectent pas le programme de capture des ours en Slovénie. De source locale, les équipes chargées de piéger les plantigrades poursuivent leur travail sans observer de pause particulière. Pour le moment, deux ours ont été lâchés dans les Pyrénées. Palouma le 25 avril à Burgalays. Et Franska, une ourse de 6 ans pour 110 kg, vendredi dernier à 1 600 d'altitude sur les hauteurs de Bagnères- de-Bigorre.
À quand et où le prochain lâcher d'ours? Si l'échéance est suspendue aux équipes de capture en Slovénie, le ministère a laissé entendre, la semaine dernière, que la prochaine étape pourrait se dérouler en Haute-Garonne.
Toutefois, hier, la ministre de l'Écologie a de nouveau démenti tout nouveau lâcher en rappelant la tenue de l'audience du Conseil d'État, prévue ce samedi, sur l'affaire.
Auteur: Philippe Rioux
Source: La Dépêche du Midi du 5 mai 2006
Des dizaines de pièges à ours, composés de miel et de verre pilé, ont été découverts à la mi-décembre dans les Pyrénées, en Ariège, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Le ministère de l'Ecologie révèle jeudi 4 mai que le préfet des Hautes-Pyrénées, Emmanuel Berthier, a déposé une plainte mardi devant le tribunal de grande instance de Tarbes, après que 12 récipients contenant du miel et des morceaux de verre, marqués "attention poison anti-ours", ont été découverts en montagne. Les pots ont été disséminés à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), où le deuxième des cinq ours slovènes qui doivent être introduits dans les Pyrénées avant l'été, Franska, a été remis en liberté, le 28 avril.
Un premier pot de miel piégé a été découvert le 30 avril par un randonneur. Des gendarmes et des gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage ont alors fouillé la zone et découverts onze pots supplémentaires.La ministre de l'Ecologie Nelly Olin se dit "scandalisée" par ces procédés.
La décision d'introduire cinq ours dans les Pyrénées a déclenché une vague d'hostilités, surtout chez les élus et les éleveurs qui reprochent à cette initiative de compromettre les activités d'élevage et touristiques.
Mercredi, des militants anti-ours ont recouvert de tags le monument aux morts de la commune de Massat (Ariège). Les manifestants soupçonnaient Massat d'avoir donné, à l'instar de quatre autres communes, son accord pour recevoir un animal. La mairie a démenti.
Le premier lâcher, prévu le 25 avril à Arbas (Haute-Garonne) en présence de Nelly Olin, avait été annulé à cause d'une manifestation virulente. Le plantigrade avait quand même été remis en liberté dans la soirée, quasiment en secret, dans un autre village de Haute-Garonne, Burgalays. Depuis le lâcher de Franska, tout aussi discret, les militants anti-ours multiplient les postes d'observation en d'Ariège, dans les Hautes-Pyrénées et en Haute-Garonne, où pourrait avoir lieu un prochain lâcher.
Pourtant, jeudi, le ministère de l'Ecologie dément, une nouvelle fois, tout futur lâcher.
Nelly Olin attend la décision du Conseil d'Etat.
Mardi 2 mai, une requête en référé a été déposée devant le Conseil d'Etat par la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne, contre la décision gouvernementale d'introduire des ours dans les Pyrénées.
Déjà, la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles de Midi-Pyrénées, les Jeunes agriculteurs, la Fédération des éleveurs transhumants des Pyrénées-Atlantiques, la commission syndicale de la chaîne des Pyrénées, le syndicat AOC Barèges-Gavarnie et le conseil général de l'Ariège avaient déposé, mi-avril, un référé suspension et un recours en annulation.
Une pause avait alors été décidée dans la capture de nouveaux ours en Slovénie, rappelle jeudi la porte-parole du ministère de l'Ecologie.
La requête déposée devant le Conseil d'Etat sera examinée samedi par le juge des référés de la section du contentieux. Le même jour, des manifestations anti-ours sont prévues à Bagnères-de-Luchon et, le 13 mai, à Bagnères-de-Bigorre.
Source: Le Nouvel Obs du 4 mai 2006
Observation: Etonnant parti pris dans le titre. Le Préfet n'a jamais déposé une plainte contre les "anti-ours" qu'il aurait fallu désigner. Et pourquoi des anti-ours avant même que l'enquête ne débute? Si les personnes coupables sont connues, il faut clairement les désigner mais ceci semble bioen impossible. Par contre nous savons que c'est un pro-ours trés engagé qui a "découvert" les pots de miel. Curieux!
Louis Dollo, le 4 mai 2006
Des pots de miel piégés au verre ont été retrouvés à Bagnères de Bigorre.
12 pots de miel «piégés» avec des morceaux de verre ont été retrouvés après qu’un randonneur en ait découvert un premier le 30 avril, à Bagnères De Bigorre (Hautes-Pyrénées). Après la découverte du pot piégé, la zone a été fouillée et onze autres pots du même type ont été retrouvés, près de l’endroit où Franska, le deuxième des cinq ours slovènes devant être introduits dans les Pyrénées d'ici l'été, avait été lâché le 28 avril dernier. Jusqu’où iront les opposants à la réintroduction d’un ours, qui, tranquille en Slovénie, n’a rien demandé à personne? Nous sommes encore en face d’une bataille d’hommes où l’animal, innocent, subit les pires attaques, sournoises et inhumaines. Peut-on s’imaginer les souffrances que pourrait endurer un animal (ou même un être humain) avalant un produit dont il raffole, mais qui est truffé de petits morceaux de verre qui vont lui taillader les voies digestives et provoquer une hémorragie mortelle? Quel que soit l’enjeu: protection des élevages ou des cultures, ces actes sont inadmissibles!
Source: EditoWeb Magazine du 4 mai 2006
Douze pots de miel contenant du verre ont été découverts dans les Pyrénées, à proximité de la zone où l'ourse slovène Franska a été relâchée. Dans un village de l'Ariège, le monument aux morts a été recouverts de graffitis "anti-ours".
Le préfet des Hautes-Pyrénées a déposé plainte mardi auprès du tribunal de grande instance de Tarbes après que 12 gobelets contenant du miel et des morceaux de verre, marqués "attention poison anti-ours", ont été trouvés dans la montagne.
Selon le ministère de l'Ecologie, les pots avaient été déposés à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), près du lieu où Franska, le deuxième des cinq ours slovènes devant être lâchés dans les Pyrénées d'ici l'été, avait été remis en liberté le 28 avril dernier. Un premier pot a été découvert le 30 avril par un randonneur. Gendarmes et gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avaient ensuite ratissé la zone et retrouvé onze autres pots du même type le 1er mai, a précisé le ministère. La ministre de l'Ecologie Nelly Olin s'est dite "scandalisée" par cette affaire.
Le Plan ours continue de susciter la colère des opposants aux plantigrades. La mairie de Massat, dans l'Ariège, en a fait les frais: le monument aux morts du village a été recouvert de messages "Non à l'ours". Face à "cet acte inadmissible et provocateur", le maire Léon-Pierre Galy-Gasparrou a précisé "qu'aucun avis favorable n'a été émis par le conseil municipal, ni par le syndicat des montagnes quant au dispositif de réintroduction actuellement engagé" et "qu'aucune demande de réintroduction ne lui a été présentée par le ministère de l'Ecologie". Loin d'être satisfait par le plan de réintroduction, le maire a également réitéré "sa proposition d'un moratoire d'un an susceptible de permettre un véritable dialogue".
Pour les opposants à ce plan, la surveillance de Massat fait suite aux rumeurs d'un entretien entre la ministre de l'Ecologie et le maire de Massat, qui "aurait essayé de tenter de récupérer un ours sur sa commune", a indiqué Stéphane Lessieux de l'Aspap (Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées) qui a dénoncé les graffitis sur le monument. Le 1er avril dernier, certains opposants à l'ours s'étaient livrés à des dégradations lors d'une violente manifestation dans le village d'Arbas, l'une des cinq communes pyrénéennes ayant accepté d'accueillir un ours slovène, afin d'assurer la sauvegarde de l'espèce en France.
Depuis le deuxième lâcher, également effectué dans la discrétion, les opposants à l'ours ont multiplié les postes d'observation en différents endroits d'Ariège, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne susceptibles selon eux d'accueillir un nouveau lâcher. Jeudi, le ministère de l'Ecologie a de nouveau démenti tout nouveau lâcher, rappelant l'audience du Conseil d'Etat, prévue samedi, sur l'affaire. La FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) de Midi-Pyrénées, des Jeunes agriculteurs, la Fédération des éleveurs transhumants des Pyrénées-Atlantiques, la commission syndicale de la chaîne des Pyrénées, le syndicat AOC Barèges-Gavarnie et le conseil général de l'Ariège ont déposé mi-avril un référé suspension afin de suspendre les lâchers d'ours, ainsi qu'un recours en annulation. De ce fait, une pause a été décidée dans la capture de nouveaux plantigrades en Slovénie, a précisé la porte-parole du ministère.
Source: TF 1 du 4 mai 2006
Mieux vaut vivre en Slovénie quand on est ours, même si, chaque année, entre 50 et 80 spécimens y sont chassés. Car l'accueil est plutôt frais dans les Pyrénées, où la réintroduction prévue de cinq plantigrades ne passe décidément pas. Les éleveurs multiplient les actions à tel point que le ministère de l'Ecologie a décidé une pause dans les captures en Slovénie.
Ces derniers jours, les antiours ont déposé des gobelets contenant du miel et des morceaux de verre dans les Hautes-Pyrénées, près du lieu où l'un des ours slovènes a été relâché. Ils ont tagué des «non à l'ours» sur le monument aux morts de Massat, en Ariège: cette commune n'était pourtant pas favorable à la réintroduction mais les opposants soupçonnent le maire d'avoir eu un entretien avec la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin...
Par ailleurs, depuis l'arrivée en France de deux femelles dans des conditions «grand-guignolesques», éleveurs et habitants se relayent dans les communes qui ont accepté de les accueillir Bagnères-de-Bigorre, Burgalays, Arbas et Bagnères-de-Luchon guettant l'arrivée des trois autres ours prévus.
Echec. Bien que le ministère ait suspendu les lâchers pour le moment, ils surveillent «les véhicules pouvant avoir un profil de transport d'ours». Et prévoient de nouvelles manifestations samedi à Bagnères-de-Luchon et le 13 mai à Bagnères-de-Bigorre. La fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne, qui a déposé une requête devant le Conseil d'Etat contre la décision du gouvernement, attend que celle-ci soit examinée samedi.
Quoi qu'il en soit, cette opération de réintroduction est d'ores et déjà un échec. Elle a braqué toute une partie de la population: Nelly Olin n'a pu s'empêcher de médiatiser le premier lâcher, puis de traiter des opposants d'«ânes» ou d'«imbéciles», ce qui a été ressenti comme une provocation. Les trois ours qui restent à introduire le seront donc en secret, et certains préviennent que la profession agricole n'aura pas d'état d'âme à agir, elle aussi, dans la clandestinité. Décidément, les deux femelles de Slovénie vont regretter la tranquillité de leur pays natal.
Auteur: Briet Sylvie
Source: Libération du 5 mai 2006
Du miel pour appâter le plantigrade, mais additionné de verre brisé. Accrochée aux arbres cette mixture attendait Franska, lâchée en catimini, vendredi dernier, dans le Haut-Adour. Nul doute qu'elle aurait pu être fatale à l'ourse slovène dans une contrée où la réintroduction suscite une levée de boucliers. Au total, pas moins de 12 gobelets ont été trouvés, portant l'inscription suivante: "Attention poison anti-ours". Suite à cette découverte, Emmanuel Berthier, préfet des Hautes-Pyrénées, a déposé plainte, le 2 mai, au nom de l'Etat, auprès du procureur de la République de Tarbes, faisait savoir hier, le ministère de l'Ecologie. Le premier de ces récipients a été trouvé, dimanche soir, aux alentours de 18 heures, par un randonneur se dirigeant vers le lac d'Ourrec, qui l'a ramené aux gendarmes de Bagnères. (Lire "La Dépêche" du 2 et 3 mai). Ces militaires, appuyés par des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont alors diligenté une enquête qui leur a permis de trouver le lendemain (1er mai) 11 gobelets supplémentaires. De taille standard, ces contenants sont identiques à ceux utilisés pour les pique-niques. Percés de trous, ils étaient suspendus aux arbres avec de la ficelle. Quant au miel suspect, il est actuellement soumis à des analyses toxicologiques réalisées par l'équipe ours de l'ONCFS. A l'évidence, on a voulu la peau de l'animal. "L'ours, le pauvre, n'y peut rien, le problème, c'est qu'il n'y a pas eu de concertation" considère Daniel Borderolle, président de l'amicale des maires du Pays toy. "On peut comprendre la réaction face à l'Etat sans l'approuver. Pour arrêter tout ça, il faudrait stopper la réintroduction." poursuit-il.
De son côté, André Pujo, président de l'Amicale des maires d'Argelès tient des propos de la même veine: "On peut condamner cette réintroduction avec tous les arguments que je partage, mais il faut rester dans la légalité. On ne peut pas cautionner ces actes-là". Jean-Marc Delcasso, président de la fédération départementale des chasseurs trouve que ce geste exprime surtout un mécontentement. "Je ne vois pas un ours slovène aller manger du miel dans un pot. Et pour le mettre en danger, il faudrait que les tessons soient énormes. C'est pas du miel qu'elle va chercher, c'est de la viande. On va la suivre aux dégâts". Déplorant une absence de concertation, il ajoute: "Rien ne prouve que ce n'est pas un pro-ours qui l'a fait pour faire accuser les anti-ours.". Afin de protester contre ce plan de repeuplement des Pyrénées, les éleveurs préparent les manifestations prévues demain à Bagnères-de-Luchon et le 13 mai à Bagnères-de-Bigorre. Leur objectif: maintenir la pression et la surveillance jusqu'à l'audience du Conseil d'Etat (avancée au 6 mai) afin d'empêcher que les trois ours restants soient relâchés. Des tracts ont été distribués appelant à la mobilisation. Des tracteurs partiront de la Barousse, pour une opération escargot. Ainsi qu'un car ralliant Luchon depuis Luz, sans compter les voitures particulières.
Source: La Dépêche du Midi du 5 mai 2006
Douze pots de miel contenant du verre ont été découverts dans la zone où l'ourse Franska a été relâchée le 28 avril dernier. Avec cette action les anti-ours franchissent une étape supplémentaire, car après les manifestations violentes, diverses dégradations de biens publics et privés, ils tentent maintenant de supprimer la cause de leur mécontentement, à savoir l'ours des Pyrénées.
L'alerte a été donnée le 30 avril lorsqu'un randonneur a découvert le premier pot de miel portant l'inscription "Non à l'Ours". Les forces de l'ordre et des gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont alors ratissé la zone pour un bilan qui s'élevait au soir du 1er mai, à 11 pots supplémentaires. Sur la base de ces éléments, le lendemain, le préfet des Hautes-Pyrénées a déposé plainte.
Parallèlement, le village de Massat, dans l'Ariège, ou plus précisément son monument aux morts, a été recouvert d'inscription "Non à l'Ours", alors que la commune n'a émis aucun avis favorable à la réintroduction d'ours et qu'aucune demande de réintroduction ne lui a été présentée.
La ministre de l'écologie qui s'est déclarée choquée par ces découvertes, déclare par ailleurs que ‘En ne relâchant plus désormais que 5 ours (4 femelles et 1 mâle), je ne fais que remplacer les 3 ours morts par accident (Cannelle en 2004, Melba en 1997 et Claude en 1994). Avec deux de plus, je ne fais que compenser les naissances d'ours qui n'ont pas eu lieu du fait de ces disparitions prématurées. Le renforcement a donc pour objectif de revenir à la situation que l'espèce connaissait il y a quelques années, sans qu'aucune voix s'élève à l'époque.
A ces propos, ajoutons que l'Italie a ces dernières années renforcée sa population d'ours, dans le but d'offrir à l'espèce de nouveaux espaces à coloniser, sans se heurter à l'hostilité des éleveurs qui opposent l'ours à la survie du pastoralisme. Enfin, rappelons que les ours ne sont pas ‘lâchés dans la nature’ sans contrôle, puisqu'ils seront suivis par radioguidage durant 2 ans, pour étudier leur intégration.
Auteur: Alex Belvoit
Source: Univers Nature du 5 mai 2006
L’actualité de ces derniers jours est à donner la chair de poule...
Un collectif se faisant appeler "Tuons l’ours", jusqu’à maintenant inconnu, a même envoyé deux lettres, postées à Toulouse, une lettre à François Arcangeli, maire d’Arbas et président de l’ADET, une autre à la rédaction de La Dépêche du Midi.
Comment l’homme en est-il arrivé à un niveau aussi impressionnant de bêtise?
Qui sont ces gens sont capables de déposer des pots de miel remplis de verre dans les forêts, qui sont ces gens qui affirment face à la caméra à la France entière qu’ils n’hésiteront pas à tirer si l’ours vient à croiser leur chemin? Comment se fait-il que de nos jours des hommes (et des femmes) luttent avec autant de haine contre la réintroduction (ce mot implique «pour ceux qui feignent encore de le savoir» qu’il est autant chez lui dans les Pyrénées que le sont les habitants de ces montagnes) d’un animal qui appartient depuis toujours à notre patrimoine national?
Notre quotidien est rempli de tristes et alarmantes nouvelles pour notre chère planète bleue: effet de serre, réchauffement climatique, extinction de nombreuses espèces animales, braconnages en tout genre, pollution incontrôlée des mers et des océans, anéantissement de la forêt amazonienne...
Et pour une fois que l’homme prend une décision qui va dans le sens de la nature, on se heurte à une levée incompréhensible de boucliers.
Mais que veulent laisser ces gens aux générations futures? Sûrement des montagnes pyrénéennes aseptisées remplies par des vaches et brebis. Il est inconcevable que la seule volonté de l’homme de ne pas perdre de l’argent, du fait de la mort d’une de ses brebis ou autre animal, peu importe, justifie qu’on laisse une espèce animale s’éteindre.
Et que faut-il penser de l’exemple ibérique? L’ours vit très bien là-bas, et les populations locales mettent même tout en œuvre pour améliorer son quotidien.
Dans la région d’Oviedo, dans les Asturies, des champs non exploités par leurs propriétaires sont même mis à la disposition d’associations qui plantent divers arbres fruitiers (comme des cerisiers) pour permettre à l’ours de disposer d’une réserve permanente de nourriture.
Ceci n’est pas envisageable en France.
Et il convient de poser une question qui dérangera sûrement plus d’un éleveur mal léché, plus d’un anti-ours ou pro-brebis: le réel problème est-il vraiment la sécurité de tous, ou votre sécurité financière?
Auteur: Eternaldog
Source: Agora Vox du 10 mai 2006
Observation: Pourquoi tant de haine à l'égard des Pyrénées? Pourquoi se mensonge au sujet ce collectif se faisant appeler "Tuons l’ours" qui n'a jamais existé? Pourquoi cette volonté de ne jamais consulter les habitants des vallées pyrénéennes notamment les éleveurs confrontés directement à l'ours? Pourquoi vouloir imposer à tout prix des ours? Pourquoi est-ce des personnes nonconcernées, souvent loin des Pyrénées qui décident et veulent imposer leurs exigences d'introduction? Sommes nous en dictature?
Louis Dollo, le 10 mai 2006
Stupéfiant!
Au cours du mois de mai, à l'issue d'une conférence de presse de Cap Ours à Bagnères de Bigorre, un des responsables bien connu dans la vallée me fera cette confidence en "off"
tout à fait stupéfiante: "Tu avais raison, le miel c'est moi mais tu ne pourras jamais le prouver. L'interrogatoire des gendarmes a été léger".
Que dire en 2012?