Le village d'Arbas, candidat à l'accueil très temporaire d'un ours en provenance de Slovénie en vue de renforcer la population restante dans les Pyrénées a été l'objet d'un
siège durant quelques heures de la part des éleveurs pyrénéens en colère.
Manifestation violente à laquelle il fallait s'attendre. Une violence à la hauteur du mépris dont font l'objet les éleveurs pyrénéens de la part de d'un certain nombre de mouvement
écologistes et l'état qui un comportement original en décidant unilatéralement des introductions et en proposant une discussion à posteriori.
Il existe, sur l'ensemble des Pyrénées, que 4 communes qui ont donné leur accord d'introduction. Il faut donc s'attendre à d'autres manifestations comme il en existe dans d'autres domaines pour qu'ils puissent se faire entendre.
Près de 300 parmi lesquels de nombreux éleveurs (une délégation du Pays Toy était présente), ont occupé samedi 1er avril le petit village d'Arbas (Haute-Garonne) pour s'opposer au
développement de la présence d'ours dans les Pyrénées. Des dégradations et violences verbales ont été constatées. Moins de trois semaines après l'annonce par la ministre de
l'Ecologie Nelly Olin de l'implantation de cinq ours slovènes à partir de la mi-avril dans quatre communes pyrénéennes, dont Arbas, les opposants avaient décidé "un encerclement et
un bouclage" de ce village de 247 habitants, aux confins de l'Ariège et de la Haute-Garonne. Les manifestants répondaient à l'appel de l'association pour la sauvegarde du patrimoine
d'Ariège-Pyrénées (ASPAP). Une dizaine de maires et de conseillers généraux se sont joints au mouvement.
La manifestation devait rapidement dégénérer, avec des jets de sang, de pétards et de bouteilles sur la mairie, des gestes comparables à ceux d'une autre manifestation anti-ours
le 10 mars à Toulouse.
Les manifestants ont également cassé quelques jardinières en béton, multiplié les tags, brûlé une grosse statue de bois représentant un ours au son des pétards et des cornes.
Devant le domicile du maire, François Arcangeli, gardé par des gendarmes mobiles, Philippe Lacube, l'un des porte-paroles de l'ASPAP, a fustigé "une écologie de salon" et rappelé
que "l'ours est l'adversaire de l'agropastoralisme et du tourisme de montagne" en raison du "danger" qu'il représente.
"La décision prise à Paris sans concertation et dans le seul but de faire de la politique spectacle avec le soutien intéressé de quelques maires est bien plus violente que ce qui
vient de se passer à Arbas. Malgré des sondages truqués, les ours, les Pyrénéens n'en veulent pas", a ajouté Philippe Lacube, qui a dit "comprendre" les débordements.
François Arcangeli assure que "l'ours est responsable de 1% des 15 à 20.000 brebis perdues chaque année par les éleveurs des Pyrénées". Les éleveurs fulminent contre l'idée d'une
"cohabitation pacifique", "impossible" selon eux.
Le maire d'Arbas a annoncé samedi soir dans un communiqué qu'il démissionnait du PS "scandalisé que des élus socialistes en écharpe tricolore aient participé à ces exactions". Il a
indiqué qu'il allait porter plainte après les dégradations et que l'association "Pays de l'Ours - Adet" basée à Arbas demandait "la dissolution de l'ASPAP".
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne dimanche 2 avril 11h08
La ministre de l'Ecologie Nelly Olin s'est dite "choquée" par les protestations contre l'implantation d'ours.
L'émotion était vive dimanche 2 avril du côté de la ministre de l'Ecologie et des associations environnementales au lendemain de la manifestation violente dans le village d'Arbas
(Haute-Garonne) où environ 200 manifestants anti-ours ont provoqué des dégâts. Le maire socialiste, François Arcangeli, a décidé de démissionner du parti en raison de la présence
d'élus PS dans la manifestation.
Samedi, entre 10h et 14h30, les opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées ont manifesté à l'appel de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine
d'Ariège-Pyrénées (ASPAP), "cassant, souillant le mobilier et les bâtiments communaux, agressant des habitants, menaçant le maire de mort", a dénoncé dimanche l'association Pays de
l'ours-ADET dont le siège est à Arbas et qui défend la présence de l'ours dans les Pyrénées.
Selon elle, le maire et les victimes des dégradations devraient porter plainte. "Une partie de ces manifestants, à peu près une centaine, s'est sentie légitimée à mener des
opérations violentes, car plusieurs élus socialistes qui les accompagnaient les ont laissé faire sans s'opposer à ces actes illégaux et violents. C'est incompréhensible et
inacceptable", a dénoncé à l'Associated Press Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours-ADET.
"Si les gendarmes mobiles n'avaient pas été là pour protéger certains bâtiments et certaines personnes comme le maire ou le président de l'ADET, le bilan aurait pu être bien plus
lourd", a-t-il ajouté, parlant d'un moment de "terreur" dans le village.
Selon le plan de réintroduction décidé par le ministère de l'Ecologie, quatre femelles ours et un mâle seront réintroduits dans le courant du printemps et de l'été 2006, le premier
devant être réintroduit sur la commune d'Arbas.
La ministre de l'Ecologie Nelly Olin s'est déclarée dimanche "choquée" par ces violences. "Si je peux comprendre l'inquiétude des éleveurs et des bergers, bien qu'il y ait beaucoup
de dispositions qui ont été prises et de nouveaux dispositifs mis en place, on ne peut pas accepter cela", a-t-elle prévenu sur Europe-1.
Mme Olin a tenu à apporter son "soutien au maire d'Arbas et à la population", jugeant "franchement choquant de voir que des élus soient présents et cautionnent (les actes de
violence, NDLR) et que des adultes se livrent à de tels saccages et de telles menaces".
La ministre de l'Ecologie a rappelé que "cinq ours, c'est un plan tout à fait raisonnable pour maintenir la population oursine dans les Pyrénées". "Pendant deux ans, ces ours vont
être munis d'une puce pour qu'on puisse les suivre, on ne va les lâcher comme cela: on saura toujours précisément où ils sont".
Source: Nouvel Observateur du 2 avril 2006
Dix personnes comparaîtront le 20 juillet prochain devant le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens pour dégradations de biens publics et privés et violences aggravées après la
manifestation des anti-ours le 1er avril dernier à Arbas (Haute-Garonne), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Neuf hommes et une femme, parmi les manifestants les plus actifs, avaient été identifiés par les gendarmes lors de la manifestation hostile à la réintroduction de l'ours, qui
s'était déroulée dans le village pyrénéen pro-ours d'Arbas le 1er avril 2006.
De nombreuses dégradations avaient eu lieu sur des bâtiments publics (mairie, statue d'un ours...) et privés (habitations), et deux habitants avaient également été agressés. Après
la manifestation, cinq personnes avaient porté plainte, dont le maire du village François Arcangeli, à titre personnel et en tant qu'élu.
Convoqués mercredi à la gendarmerie de Saint-Gaudens, les dix suspects ont été entendus sur les faits avant de se voir signifier les poursuites judiciaires. Si certains seulement
sont des éleveurs, tous résident en Ariège et sont membres de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (ASPAP), qui avait appelé à la manifestation, a-t-on
précisé de même source.
Les militants anti-ours, particulièrement remontés du fait du plan de réintroduction dans les prochaines semaines dans les Pyrénées de cinq nouveaux plantigrades capturés en Slovénie, ont prévu de nouvelles actions, début mai à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), commune qui s'est déclarée favorable à accueillir un lâcher d'ours.
Source: AFP / Nouvel Obs du 20 avril 2006
[Ndr: voir le commentaire]
Une telle situation était prévisible. Le comportement de François Arcangéli, maire d'Arbas et Président de l'ADET et sa tendance à considérer les personnes en désaccord avec lui
comme étant des crapules ne peut que conduire à la violence.
Par ailleurs les propos tenus par certaines personnes, en toute impunité, sur le forum du site Web de l'ADET-Pays de l'ours à l'image de ceux de
François Arcangéli, comme la haine affichée dans le livre
"Ours des Pyrénées - Les 4 vérités", ne peuvent que conduire à une réponse par la violence.
Dans cette affaire, l'Adet et François Arcangéli ne récoltent que ce qu'ils ont semé depuis des années: la haine des éleveurs et de tous ceux qui ne partagent pas leurs idées.
Nous ne pouvons que le déplorer en confirmant que l'ADET n'est plus un interlocuteur valable pour personne et il serait grand temps que le Ministére de l'écologie et la DIREN en prenne conscience au lieu de s'obstiner dans l'erreur.
Les mêmes effets, les mêmes comportements conduiront aux mêmes réactions. Ce sera probablement le cas pour Bagnères de Bigorre lorsque l'on voit comment son maire, Roland Castells, se comporte.
Hier soir (11 avril 2006), l'avocat toulousain Guy Debuisson nous confirmait qu'il allait déposer plainte contre le conseil général de l'Ariège: "Le parquet de Saint-Gaudens est saisi de plusieurs plaintes à la suite des événementsd'Arbas. Pour le compte du maire de cette commune, je déposerai une plainte particulière cette fin de semaine contre les élus ariégeois qui étaient présents pour incitation à commettre des exactions".
Il serait intéressant de savoir si Arcangéli a, en définitive, engagé des poursuites contre le conseil général de l'Ariège.
Pour ce qui s'est passé à Arbas, il est évident qu'Arcangéli a, une fois encore, instrumentalisé quelques faits d'une gravité très relative mais très bien médiatisés. Il est tout à
fait certain que les dégradations faites dans de nombreux établissements scolaires et universitaires suite aux actions anti-CPE ont été bien plus important et plus coûteux pour la
collectivité. Mais à Arbas, il était tellement facile de se faire passer pour une vierge outragée par de vilains commandos descendus des montagnes sauvages...
En fait, qu'est-il vraiment reproché aux 10 personnes poursuivies qui ne sont pas les plus impliquées mais celles qui ont, malheureusement pour elles, essuyées l'objectif de
quelques personnes bien intentionnées.
1- Participation à un attroupement armé: quelles armes? Il est vrai que des manifestement avaient quelques outils pour faire une clôture symbolique sur la pelouse afin d'y enfermer
l'ours.
2- Menaces de mort: contre l'ours?
3- Destruction de biens privés et publics: deux jardinières en grés ont été cassées et d'autres en bois, apparemment pourries, se sont cassées à la première tentative de
déplacement. Quant à l'ours en bois, il s'est fendu en deux dés qu'il a été soulevé ce qui laisse à penser qu'il n'était pas très en forme
4- Passants bousculés: à noter que les quelques commerces d'Arbas sont restés ouverts.
5- Une femme enceinte bousculée: personne n'a vu cette femme ni même vu de personnes bousculées
6- Mort d'un veau: Très fort! Un éleveur local s'est plaint qu'une vache épouvantée ait tué son veau. Mais personne n'a vu de veau mort lors de la manifestation.
Conclusion: 10 manifestants font l'objet de poursuites
- 5 pour violences
- 5 pour destruction
A ce tarif, il y a des milliers de personnes en France qui auraient dû faire l'objet de telles poursuites à la suite des dernières manifestations. Ce genre de comportement de la part d'Arcangéli ne fait que créer un peu plus de tension et ne va sûrement pas dans le sens de l'apaisement. Mais c'est peut-être le but recherché?
Signé: une crapule selon Arcangéli, le 21 avril 2006
Alors que la capture des ours se prépare en Slovénie, qu'un référé suspension est déposé au Conseil d'Etat, les bergers et éleveurs des Hautes-Pyrénées préparent une manifestation à Bagnères de Bigorre pour le samedi 13 mai à partir de 10 h.
Cette manifestation se veut pacifique et festive où chacun pourra venir en famille de toutes les Pyrénées que l'on soit du milieu agricole, sportif, touristique ou autre.
Des précisions sur l'organisation devraient être fournies la semaine prochaine.
Info du 21 avril 2006