Il s'agit d'une carte présentée par le Ministère de l'écologie lors de la conférence de presse de présentation du plan de restauration de l'ours dans les Pyrénées.
Cette carte est assez surprenante. Elle est censée représenter les lieux de présence actuelle de l'ours avant renforcement de la population. Or, tout le monde sait
qu'actuellement il n'y a aucun ours dans les Hautes-Pyrénées contrairement aux indications de la carte.
Si la carte a pour objectif de montrer les lieux où l'ours a été vu au cours des dernières années, sa présentation est erronée puis qu'il se déplace d'Est et Ouest et inversement.
Dans ces conditions, toutes les Pyrénées de la Soule au Capcir devraient être en orangé de manière continue et, plus au Nord, descendre à
quelques kilomètres de Lannemezan.
Il est intéressant de comparer cette carte à celle des lieux d'introduction du printemps 2006 (plus disponible).
Nous constatons, si nous tenons compte du fait qu'il n'y en a aucun dans les Hautes-Pyrénées contrairement aux mentions erronées du Ministère, que les deux ours prévus à Bagnères de Bigorre seront lâchés dans un "no men's land" ursin complet. De ce fait, il est pratiquement certain que pour se nourrir dès leur sortie de captivité même réduite il ira au plus facile (les brebis) et se déplacera vers un groupe qu'il cherchera.
La situation à Burgalays et Luchon n'est pas meilleure (actuellement aucun ours comme l'indique la carte) quant à Arbas... nous verrons bien mais il y a tout lieu de penser que le reste du Couserans en fera les frais. La carte de présence ne mentionne aucun ours à une distance assez conséquente.
Nous pouvons donc penser que ces villes et villages ont donné leur accord sans trop savoir à quoi ils s'exposent en raison de l'absence de dérangement ces dernières années (sauf pour Arbas pour laquelle il s'agit d'un acte militant plus que de raison) et avec le secret espoir de se faire un peu de publicité à moindre frais (stations thermales pour Luchon et Bagnères) tout en sachant qu'ils n'auraient pas à en supporter trop longtemps les conséquences d'autant que les convictions écologiques des maires concernés restent à prouver.