La Dépêche du Midi fait état des mensonges de l'état le 18 décembre 2008 et de procédure devant la cour européenne des droits de l'homme
La majorité des Ariégeois ne siégera pas aujourd'hui, mais sera à Toulouse.
Aujourd'hui, à 15 heures, une soixantaine d'Ariégeois, éleveurs et adhérents de l'ASPAP, partis en bus, à la mi-journée, depuis Vicdessos, ont l'intention de s'installer, "pacifiquement et avec patrimoine à manger", place Saint-Etienne, à Toulouse. Le parvis de la préfecture de Région où se tient cet après-midi la deuxième réunion du Groupe national ours (GNO) sera, comme il l'a été en juin dernier lors de la première réunion, le point de ralliement des autres délégations départementales des Pyrénées opposées au GNO (64, 65 et 31). Fait nouveau: ce rassemblement sera augmenté d'une délégation du Val d'Aran. Retenu au Parlement de Catalogne (où il a transmis la facture des dégâts des ours commis sur son territoire), le gouverneur "Paco" Boya sera représenté à Toulouse par un adjoint et le maire de Les, village où un chasseur a été blessé par un ours en octobre.
Cette fois, l'Association de développement durable des Pyrénées (l'ADDIP qui fédère les associations de la chaîne) parle de "boycotter la réunion. Nous n'avons jamais été consultés sur la décision d'importation d'ours slovènes... nous exigeons la dissolution du GNO et l'arrêt du plan de restauration".
L'ADDIP et les associations pyrénéennes remettront au préfet de Région, Dominique Bur, coordonnateur du massif, le Manifeste des Pyrénées, ratifié le 6 décembre en Val d'Aran. "Nous remettrons en même temps notre rapport sur les mensonges de l'administration française. La gravité de son contenu pourrait mener l'Etat à devoir répondre de la conduite de ce dossier devant la Cour Européenne de Justice" nous déclaraient, hier, les représentants de l'ASPAP.
Organisé en collèges (élus; professionnels de la montagne; fonctionnaires d'Etat; associations), le Groupe national ours verra trois des Ariégeois convoqués, ne pas siéger aujourd'hui. Augustin Bonrepaux, président du conseil général, a décliné l'invitation de la ministre de l'Ecologie et s'en est expliqué (lire notre édition du 10 décembre). L'ASPAP et le représentant de la chambre d'agriculture pratiqueront eux aussi la politique de la chaise vide. Par contre le président de la Fédération des chasseurs doit y participer.
Parmi les Pyrénéens qui ont décliné l'invitation au GNO, on peut signaler: Francis Ader, président des chambres d'agriculture, les fédérations des chasseurs des Pyrénées- Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, l'Institut patrimonial du Haut Béarn que préside Jean Lassalle.
Pendant ce temps: Hvala n'est plus localisée depuis le 17 novembre où ses traces se sont perdues en Val d'Aran. Balou a entamé son hivernation non loin de la cascade de Naguilhe, sur la commune d'Orlu... chère à Augustin Bonrepaux qui y habite.
Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 18 décembre 2008