Selon un communiqué de presse de la DREAL Midi-Pyrénées / ONCFS du 10 juin 2014, l’ours Balou serait mort accidentellement sur les hauteurs de la commune de Melles en Haute-Garonne dans les Pyrénées à la frontière entre l’Ariège et le Val d’Aran (Espagne). Une nouvelle qui devrait être bien accueillie dans les vallées pyrénéennes.
Arrivé en France en 2006 en provenance de Slovénie et lâché dans les Pyrénées, cet ours aura beaucoup fait parler de lui. En vadrouille jusqu’aux portes de Toulouse puis dans l’Aude à proximité de Narbonne plage, il avait été blessé sans gravité par un chasseur en Ariège.
Nul doute que chez les écologistes on observera une minute de silence et un deuil de plusieurs années tandis que chez les éleveurs il est assez peu probable que ce soit un événement dans la mesure où il en reste suffisamment pour occasionner d’autres dégâts sur les estives (1). Les prédations se poursuivent sans, qu’en plus de 20 ans, les pouvoirs publics aient trouvé LA solution miracle pour les éviter. Et on continue à raconter des histoires aux éleveurs pour les faire patienter et les voir disparaître pour faire des Pyrénées un territoire sauvage. C’est en quelque sorte ce qui se trame à Bruxelles avec la mise en place d’une «Plate-forme européenne pour la coexistence entre la population et les grands carnivores».
(1) – Un seul ours dans le Pays Toy aura occasionné une dizaine de victimes en à peine un mois.
Louis Dollo, le 10 juin 2014
Lors d’une prospection pédestre effectuée sur le secteur de Melles ce lundi 09 juin 2014, un membre du Réseau Ours Brun (ROB), a détecté ce qui lui a semblé être un cadavre d’ours sur le vallon opposé. Il en a tout de suite informé l’équipe ours de l’Office National de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui s’est rendue sur place pour vérifier le témoignage.
Arrivée sur la zone ce mardi 10 juin 2014, l’équipe confirme la présence de la dépouille d’un ours adulte sur le secteur. Il s’agit de l’ours Balou, mâle de 11 ans réintroduit en 2006, reconnaissable par la marque rouge présente à l’oreille droite et au collier retrouvé quelques mètres plus haut. La thèse de la chute semble la plus probable au vu des premières informations récoltées sur l’animal ainsi que sur la zone de découverte potentiellement dangereuse.
Le corps de l’animal n’a pas été consommé par les vautours malgré le fait que la dépouille date de plusieurs jours (estimée entre le 04 et le 06 juin 2014). Des blessures liées à la chute sont présentes sur son dos et sur une de ces pattes. Une autopsie complémentaire sera réalisée par un Docteur vétérinaire afin d’obtenir plus d’information concernant la cause exacte de la mort de l’animal.
La dernière vidéo de l’animal encore en vie date du 24 mai sur la commune de Melles.
Communiqué de presse de la DREAL Midi-Pyrénées du 10 juin 2014