A la suite de la mort de l’ourse Cannelle tuée en vallée d’Aspe par un chasseur, le 1 novembre 2004, en situation d’auto-défense, le club des bien-pensants s’est fortement ému y compris le Président de la République de l’époque, Jacques Chirac, qualifiant l’acte de «crime»
De Chirac au parti politique d’opposition Les verts, on parle de "l'assassinat de l'ourse Cannelle" avant même que ne débute l’enquête. Avec le recul, le plus incroyable a été la réaction de Bernard Placé, président de la Fédération Départementale des Chasseurs des Pyrénées-Atlantiques qui déclare: «Avec la perte d'un tel animal, c'est une partie de notre patrimoine qui disparaît. Nous étions très attachés à sa présence.» Une position de circonstance qui tient la palme d’or au bal de «faux culs». Et Il précise que: «La société de chasse d'Urdos avait été prévenue de la présence de l'ours dans le secteur: il n'y aurait jamais dû y avoir de battue.» Le procès montrera que la situation était beaucoup plus compliquée et imprécise au point que le chasseur a été pénalement relaxé. Preuve que dans certaines circonstances il est préférable de se taire.
Alors qu’on se lamente sur la disparition de la dernière ourse de souche pyrénéenne en oubliant le fiasco lamentable des associations de protection de nature qui en dans les années 1980 avait reçu mission s’assurer la conservation de l’espèce, le grand sujet de discussion est l’avenir de l’ourson Cannellito qui n’est pas «purement pyrénéen». Immédiatement nous apprenons que: "Les services de l'Etat mettent tout en œuvre pour localiser l'ourson, âgé d'environ dix mois et quasiment en situation de sevrage". Tient donc, il ne savait donc pas précisément où étaient ces ours? Comment le chasseur l’aurait-il su? Mais rassurons-nous immédiatement: L'ourson "connaît le territoire où il est" et peut survivre si on lui ménage "un espace de très grande tranquillité" tout en complétant sa nourriture "sans imprégnation humaine", a expliqué le Ministre Lepeltier qui, lui, ne connaissait rien des Pyrénées au point de ne pas imaginer que des «villages sont accrochés à la pente» comme il le dira lors de sa visite à Cheze dans les Pays Toy (Hautes-Pyrénées). Il fallait bien sûr que les écologistes du FIEP-Groupe Ours Pyrénées dramatisent en estimant les chances de survie de l'ourson comme "très faibles". Onze an, l’ourson se porte bien et fait pas mal de dégâts à lui tout seul entre Estaing et le Pays Toy. Il n’aurait pas survécu, peu de monde dans les vallées aurait pleuré.
Hormis la haine orchestrée par les mouvements de l’écologie profonde et sectaire, au moment des divers procès du chasseur, ce dernier n’a eu aucune condamnation pénale. Beaucoup de bruit et d’excès pour rien. Sur le plan civil, chasseur et société de chasse d’Urdos ont été condamnés pour satisfaire les compte bancaire de ces associations de protection de l’ours qui ne font rien en sa faveur en dehors de parler et écrire. Qui a réellement payé? L’assurance des chasseurs donc indirectement ceux que Bernard Placé représente. Situation ubuesque si nous reprenons ses déclarations. Nous pouvons nous interroger sur le jeu joué par se président qui ne l’est plus depuis 2013.
Quant à la survie de l’ourson, les déclarations du FIEP, prétendument association experte, apparaissent aujourd’hui totalement ridicules.
Au final, chasseurs et écologistes auraient mieux fait de s’abstenir au lieu d’exposer publiquement autant leur ignorance que leur incompétence dans une grande comédie écologiste dont le seul but était de justifier des lâchers d'ours a plusieurs centaines de kilomètres de la vallée d'Aspe pour "punir" les Pyrénéens. En 2015, il n'est plus question de lâchers au milieu des troupeaux. L'ours disparaîtra progressivement après plus de 30 ans d'une tragi-comédie qui aura coûté très cher pour ne servir à rien.
Louis Dollo, le 28 février 2015