Hautes-Pyrénées: Ours prédateurs, Pyros et Néré passent à l'attaque - Vendredi 18 Août 2000

- Pyros et Néré passent à l'attaque

Deux ours slovènes issus du programme de réintroduction sont passés à l'attaque dans deux endroits différents. Tout laisse à penser que Pyros, est responsable de la mort de sept brebis à Bordères-Louron. Quant aux bêtes retrouvées éventrées à Ferrières, c'est signé Néré.

Deux ours slovènes sont désignés comme responsables de la mort d'une dizaine de têtes de bétail à Ferrières et sur le canton de Bordères-Louron. Chacun de son côté, est passé à l'attaque à quatre reprises au cours de ces dix derniers jours. Un éleveur de Ferrières nous a confirmé la découverte hier matin d'une de ses brebis éventrée. Elle fait partie des trois disparitions signalées, dès lundi, en sous- préfecture.

Un de ses voisins se plaint de la perte de trois chèvres. Ce dernier est prêt à participer à une battue pour éliminer le prédateur.

D'après nos informations, les trois brebis ont été retrouvées mortes suite à deux attaques de Néré. Ce subadulte repéré au- dessus d'Asson, dans les Pyrénées-Atlantiques (nos révélations des 28 juillet et 1er août), est âgé d'environ trois ans. Il est le fils de Ziva, une des deux femelles slovènes avec Melba, issue du programme de réintroduction de l'ours slovène en Pyrénées centrales.

Alors qu'une expédition de spécialistes est sur ses talons depuis une dizaine de jours, «Néré reste cantonné sur un secteur compris entre Ferrières et Arthez-d'Assons», nous confirme une source bien informée. «Pour l'instant, les relevés de terrain doivent permettre d'attribuer ces attaques à Néré», nous précise une source officielle.

En revanche, sur le canton de Bordères-Louron, où sept ovins appartenant à un même éleveur ont été tués, l'attaque est attribuée à Pyros. C'est le mâle le plus âgé issu aussi de la population slovène réintroduite, il y a quelques années.

- Indemnisation sous 15 jours

L'ours est désigné formellement comme à l'origine de trois attaques mortelles. Quant aux quatre autres carcasses découvertes, «elles sont probablement le résultat d'une attaque d'ours, mais nous n'en avons pas encore la certitude».

Si les dates sont à prendre avec quelques réserves, les deux attaques aux troupeaux d'estive remontent à la période comprise entre le 8 et le 16 août. Toutefois, pas plus une empreinte qu'une quelconque trace génétique ne permet aux pouvoirs publics d'affirmer à 100 % qu'il s'agit de la bonne identification. Cependant, les dossiers d'indemnisation des sept ovins de Bordères-Louron sont en cours d'instruction à la direction départementale de l'agriculture et de la forêt. Ils doivent faire l'objet d'un paiement sous quinze jours.