Le Monde des Pyrénées

Actualité hebdomadaire des ours des Pyrénées en 2009

Les services de l'Etat ont mis en place un système d'information décalé sur la localisation des derniers ours introduits. Ce système est manifestement mis à jour avec une très grande négligence et ne sert qu'à la satisfaction intellectuelle de quelques individus. Les éleveurs sont tenus à l'écart de toutes informations qui, de toute manière, sont erronées et incomplètes.

Ce niveau d'approximation, voire même d'incompétence, a conduit l'ASPAP en Ariège à disposer de son propre réseau d'information indépendant des services de l'Etat. Cette association de défense du patrimoine dispose de son propre répondeur ASPAP qui donnera les infos de terrain récoltées par son réseau (localisation, attaques, actions et moyens de l'ETO...) au 05 61 01 13 80

En 2008, la première semaine d'information se situait du 14 au 20 avril. Ce qui montre l'absence de réactivité des services de l'Etat de moins en moins apte à suivre l'ours

Aucune information disponible durant 2 semaines du 10 au 23 août ce qui tends à accréditer une fois de plus la thèse selon laquelle l'ONCFS et dont l'ETO est incapable de suivre les ours, de donner des informations quant à leur présence ou non et de s'assurer si ceux-ci sont morts ou vivants.

Val d'Aran: Décompte du nombre d'ours et leur localisation au 10 mai 2009

- Avertissement

Nous confirmons l'incapacité pour l'ETO de localiser des ours mais nous confirmons également la diffusion d'informations erronnées ou partielles qui ne permettent pas aux éleveurs de prendre des dispositions de protection pas plus qu'aux maires des communes d'assurer leur mission de protection des biens et des personnes - Le 6 août 2007

Pour plus de précisions sur la localisation en Atiège, consulter le
05 61 01 13 80

Pour vous tenir informé des déplacements des ours, le répondeur de l'Equipe Technique ours (mise à jour aléatoire et tardive)
05 62 00 81 10

- Le suivi des ours dans les Pyrénées

L'ensemble des ours font l'objet d'un suivi de la part de l'Equipe Technique Ours (ETO). Les ours d'origine slovène introduits en 2006 sint équipés d'un collier qui, en principe, doit permettre une localisation facile.

Chaque semaine une communication de l'ETO fait le point de l'ensemble des localisations et indices d'ours relevés dans les Pyrénées.

L'équipe est composée d'un certain nombre de techniciens sous la direction de:

- Ours: la politique de l'opacité de l'information

Beaucoup d'éleveurs vous diront que tout est caché. "Ils ne disent rien". et de mettre tout le monde dans le même panier: Parc National et ONCFS souvent confondue avec ONF. On les comprend puisque personne ne parle.

Quant aux informations officielles... celles qui arrivent par Internet.... Pour la semaine du 6 au 12 juillet les informations ne sont parvenues que le 22 juillet en même temps que celles du 13 au 19 juillet. Et il parait que c'est fait pour informer... pour que les éleveurs prennent leurs dispositions. Curieuse méthode.

Le 5 mai des traces étaient relevées à Cauterets, puis le 26 à Gédre. Nous savons de source officielle non autorisée à parler (du vrai Coluche) que début juillet un ours était sur la commune de Saint Lary dans les Hautes-Pyrénées (ne pas confondre avec l'Ariège) et que jeudi 19 deux prédations ont été constatées dont une a été reconnue liée à l'ours dans le secteur du Courbet à proximité du pont de Sahuca (Cauterets) versant Pèguère. Pourquoi ces informations ne sont elles pas diffusées? Qu'est-il devenu entre mai et juillet? Et si ces informations sont erronées, pourquoi ne pas le dire clairement?

Nous savons également qu'entre le 15 et le 20 juillet des agents de l'ONCFS étaient à la recherche d'un ours dans le secteur d'Estaing. Aucune trace n'a été trouvée. Mais nous savons aussi de source officielle qu'il y avait deux ours et non pas un sur le territoire des Hautes-Pyrénées avant l'hiver selon les empreintes génétiques et que, curieusement, l'analyse la plus facile à réaliser ne mentionnait pas le sexe de l'un d'entre eux. Une femelle ou un mâle? L'information gênerait-elle les orientations et déclarations politico-écologistes?

Tout ceci manque, pour le moins, de clarté de la part de l'Equipe Technique Ours dirigée par Jean Jacques Camara. A ceci, faut-il aussi rajouter les menaces dont font l'objet les éleveurs qui pourraient parler ou qui ont déjà osé parler à la presse?

Après les mensonges de l'Etat développés par l'ADDIP il y a aujourd'hui une opacité qui n'honore guère ceux qui ont en charge le suivi des ours. C'est un peu comme les subventions d'Etat versées à certaines associations. Quand le contribuable saura-t-il ou passe son argent dans cette affaire de plus en plus surprenante?

Louis Dollo, le 22 juillet 2009