Selon des témoignages recueillis par La République des Pyrénées, un ours aurait été vu à Bruges sans qu’il soit précisé le lieu. Comme dans tous les cas dans, ce domaine, la plus grande prudence s’impose. On se souvient, cet été dans le secteur de Campbieilh, (Gédre-Héas) que des randonneurs avaient photographié un ours. Il s’agissait en fait de marmottes. Le sujet peut prêter à rire mais les faits sont bien là. Qu’en est-il vraiment à Bruges?
Selon d’autres témoignages que nous avons recueillis par téléphone, les observateurs ne se connaissaient pas au départ. Les observations auraient été faites mercredi et jeudi (31 octobre et 1 novembre) mais les chasseurs, soucieux de n’avoir aucun problème et voulant gérer la situation, n’ont déclarés les faits que samedi 3 novembre. Tout ceci est encore à prendre au conditionnel et demande d’autres vérifications.
Au premier abord, il est surprenant de constater que c’est un chasseur qui a informé de la présence d’un ours. En général ceux-ci restent discrets pour ne pas se voir interdire la chasse dans le secteur où l’ours a été repéré. Cela avait été le problème en 2008 lors d’une importante prédation sur le troupeau de Bernard Allègre malgré la présence d’un chien Patou. Pourquoi ce chasseur a parlé?
Comme le fait ressortir l’ouvrage de David Chétrit paru en avril 2012, cette histoire d’importation d’ours dans les Pyrénées est le résultat d’une vaste manipulation au plus haut niveau des fonctionnaires d’Etat. Il a fallu plusieurs mois pour faire admettre qu’il n’y avait pas deux ours en Béarn mais un seul mâle. L’autre étant dans les Hautes-Pyrénées . Quant aux évaluations de la population d'ours, elles restent trés approximatives.... Motif: un projet de l’ONCFS d’importation de deux femelles en Béarn abandonné en 2011 à la suite d’une consultation publique puis un projet fin 2011 beaucoup plus ambitieux émanant d’associations. Projet qui n’est pas allé plus loin que le papier puisqu’aucune consultation n’a été engagée.
La question est donc: existe-t-il encore une manipulation pour tenter de présenter un nouveau projet d’importation?
Il est encore trop tôt pour le savoir si toute fois nous le saurons un jour. S’agit-il de Cannellito qui quitte les Hautes-Pyrénées, en quête de nourriture après les descentes d’estive ou de Néré qui vient de quitter le secteur de Sesque où il était jusqu’à présent? Les questions restent posées, à moins que la rumeur laisse penser à un ou une troisième individu. Pourquoi pas? - Voir ci-dessous l'analyse
Tous les fantasmes sont encore possibles.
Louis Dollo, le 5 novembre 2012
C'était un sujet de discussion ce week-end lors des fêtes de Bruges: des habitants auraient vu un ours sur les hauteurs du village, vers la route d'Arthez-d'Asson, au lieu-dit Bourdiala, sur la rive droite de l'Ouzom.
"Un chasseur et quatre autres personnes l'ont vu mardi. Ils ont cru tout d'abord à un cerf, mais, avec les jumelles, ils ont vu un ours. Ils ont alors alerté l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, qui serait venu sur place mercredi. Depuis, je n'ai pas de nouvelles", indiquait hier soir Jean-Pierre Larrang, le président de la société de chasse de Bruges.
"J'ai également entendu cela, mais je n'ai moi aussi aucune information officielle", indiquait le maire Xavier de Canet. Nous avons tenté de joindre les responsables de l'ONCFS hier. En vain.
Source: La République des Pyrénées du 5 novembre 2011
"Aucun indice révélant le passage d'un ours n'a été relevé, alors que le terrain était favorable." Pierre-Yves Quenette, de la mission technique ours à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage l'affirme: il n'y avait pas d'ours à Arthez-d'Asson mardi dernier.
Pourtant, André Grangé est quasiment sûr d'en avoir vu un derrière sa maison, aux environs de midi. "On a aperçu un animal au loin, dont on ne voyait que la tête et l'encolure marron, explique le chasseur. Avec des jumelles, il nous a semblé s'agir d'un ours."
Xavier Horgassan, le responsable départemental de l'ONCFS averti par le chasseur, s'est rendu sur place dès le lendemain, à la recherche d'éléments justifiant la présence de l'animal. Ces derniers, inexistants, ainsi que l'observation visuelle du chasseur jugée "pas suffisamment probante", ont conduit l'ONCFS à classer le témoignage comme douteux.
Source: La République des Pyrénées du 6 novembre 2012
Contacté le 7 novembre par téléphone, Xavier de Canet, maire de Bruges, nous a assuré de la confiance qu’il mettait dans le témoignage du chasseur. Quant à l’avis de Pierre-Yves Quenette, de l’équipe technique ours (ETO) nous savons depuis longtemps qu’il est capable de toutes les déclarations possibles y compris les plus contradictoires, pour justifier son action sans grand soucis de vérité. Partant de ces faits, tout est possible comme nous l’écrivions lundi 5 novembre. Pourquoi?
Les liens entre l’ADET et Ferus d’une part et l’ETO d’autre part sont très étroits pour ne pas dire fusionnels depuis le début des années 1990 puisque c’est l’ADET qui, en 1996 et 1997 avait la charge du lâcher de 3 ours.
En 2012, ils assistent, impuissants, à un refus ministériel d’introduire 2 ourses (femelles) en Béarn sur décision du Président Sarkozy mais aussi, de manière non avouée, à un constat d’une large opposition des populations pyrénéennes concernées en application de l’article 22 de la Directive Habitats (Natura 2000).
A ce jour, nous savons que l’ADET et FERUS disposent d’un autre projet de lâchers d’ours dans les Pyrénées centrales (probablement Arbas) et une femelle en Béarn (probablement Etsaut où la mairesse est à peu près la seule favorable dans la vallée). Pour justifier ces lâchers, ils ne peuvent plus compter sur le fait d’une adhésion des populations pyrénéennes. Il leur reste à justifier qu’un ours est mort de manière non naturelle, c’est dire tué ou accidenté. C’est le sens des recherches entreprises en octobre dans le Pays Toy. Découvrir aujourd’hui que l’ours est bien vivant, remet en cause toute la stratégie en vue de déposer leur dossier de demande d’introduction. Comme toujours, avec l’ETO et les associations écologistes pro-ours, nous sommes dans le domaine de la manipulation. David Chétrit l’a déjà démontré dans son ouvrage. Créer la rumeur pour justifier un faux qui semble vrai. C'est la méthode régulièrement employée pour l'ours dans les Pyrénées qui permet également d'en retirer quelques autres avantages financiers sous forme de subventions. Sommes-nous dans une démarche similaire? Difficile de l’affirmer mais également difficile de ne pas le penser.
Face à une telle situation, il y a tout lieu de penser que nous ne saurons jamais la vérité
Louis Dollo, le 7 novembre 2012